mercredi 3 juillet 2024 18:18

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Fin du ministère de l'Immigration, départ de symboles de l'ouverture

Le nouveau gouvernement du président français Nicolas Sarkozy est marqué par la disparition du très contesté ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale, mais aussi par le départ de symboles de l'ouverture aux Français issus de l'immigration, Fadela Amara et Rama Yade.

Le ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale était né lors de la formation du premier gouvernement de Nicolas Sarkozy après l'élection présidentielle de 2007. La création de ce ministère, détenu jusqu'à dimanche par un transfuge de l'opposition socialiste Eric Besson, avait dès le départ entraîné de vives polémiques et ses actions ont donné lieu à plusieurs controverses.

En particulier, un débat sur l'identité nationale mené fin 2009-début 2010 avait donné lieu à des dérapages racistes et suscité l'indignation de l'opposition de gauche et d'organisations de luttes contre le racisme et de défense des droits de l'Homme.

Le dossier de l'Immigration revient aujourd'hui au ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, reconduit dans ses fonctions.

Le premier gouvernement de Nicolas Sarkozy avait aussi été marqué par l'arrivée de plusieurs ministres issus de l'immigration, en particulier Fadela Amara, d'origine algérienne, qui avait été nommée secrétaire d'Etat à la Ville, et Rama Yade, benjamine du gouvernement d'origine sénégalaise, arrivée au droits de l'Homme avant de passer aux Sports.

Née à Dakar, arrivée en France à 11 ans, Rama Yade, jeune femme de droite très diplômée, âgée aujourd'hui de 33 ans, était inconnue du grand public lorsqu'elle est entrée au gouvernement.

Aimée des Français dans les sondages, elle aura marqué son passage au gouvernement par ses déclarations fracassantes et ses libertés avec les usages ministériels qui lui auront valu plusieurs rappels à l'ordre. En décembre 2007, la secrétaire d'État aux droits de l'Homme avait ainsi dénoncé la visite en France du président libyen Mouammar Kadhafi.

Désormais simple conseillère régionale du parti de la majorité UMP, elle vient d'écrire un livre dans lequel elle plaide pour un "pacte national" en faveur des jeunes.

Fille d'immigrés algériens, Fadela Amara, 46 ans, était, elle, déjà connue pour son combat contre les violences à l'égard des filles dans les cités-ghettos. Au sein du mouvement "Ni putes ni soumises" qu'elle a fondé, elle plaidait pour l'égalité, la mixité et contre le voile islamique.

Au gouvernement, «j'ai pu (...) mesurer les limites que constitue le poids de l'inertie et du sectarisme», a-t-elle déclaré dimanche, en disant son intention de revenir au militantisme.

Autre symbole de cette ouverture souhaitée par le président, Rachida Dati, entrée à la même époque au gouvernement à la tête du ministère de la Justice, avait quitté ses fonctions le 23 juin 2009 après être tombée en disgrace.

15/11/2010

Source : AFP/Canoë

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