Après plusieurs années de discussions, les vingt deux nationalités composant la communauté musulmane de Grigny (département de l’Essonne, au sud de Paris) ont réussi à mettre en place le projet d’une mosquée. La pose de la première pierre de ce lieu de culte a été effectuée samedi dernier.
Bientôt les musulmans de la ville de Grigny, auront leur mosquée ! Un grand pas vers la réalisation de ce lieu de culte à été franchi ce samedi 20 novembre avec la pose de la première pierre de la future mosquée, rapporte France-Soir. Si tout se passe comme prévu, l’édifice devrait être construit avant fin 2011. Seulement, entre-temps, la communauté musulmane de Grigny devrait avoir réuni les 4,5 millions d’euros nécessaires à sa construction. A ce jour, quelque 915 000 euros ont été récoltés.
La cérémonie de pose de la première pierre, qui a rassemblé environ 500 personnes, s’est également tenue en présence du maire de la ville. L’édile de Grigny, le communiste Claude Vazquez a salué « un projet fondateur, fédérateur et ouvert aux autres ». Eddouk Abdelhak, président de l’Union des musulmans de Grigny y voit pour sa part « un événement symbolique » car cette mosquée « doit permettre l’unité de tous les habitants de Grigny ».
L’édifice s’étend sur 3 000 m² et pourra accueillir jusqu’à 1 800 fidèles. Il aura fallu huit années de tractations pour que les musulmans de cette ville d’au moins 26 000 habitants et forte présence d’immigrés, mettent en place ce projet. Un bail de 99 ans a été convenu entre la préfecture de l'Essonne et la communauté musulmane pour le terrain sur lequel la mosquée est érigée.
Les deux parties sont semble-t-il déjà d'accord sur une cession ultérieure du terrain, mais le principe de laïcité de l’Etat interdit le financement public de culte. Il faudra donc trouver une solution sur le prix de cette cession. Et au niveau du cabinet préfectoral, on fait savoir que la « volonté est que [ce prix] soit le moins cher possible ».
La mosquée de Grigny devrait être suivie par sept autres dans l’Essonne, dont les dossiers sont en cours d’examen. L’édification de ces lieux de culte démontre toute la place qu’occupe le spirituel dans le cœur d’une bonne partie des émigrés musulmans en France. Mais aussi, de l’esprit d’ouverture de certains responsables politiques qui n’ont pas de complexe à leur faciliter leur pratique religieuse.
23/11/2010
Source : Yabiladi