mercredi 3 juillet 2024 18:16

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Pour une gestion commune et concertée de la migration

Encourager une approche basée sur la gestion commune et concertée de la migration, tel est le but de la journée organisée hier à Rabat et qui a vu la signature de plusieurs accords de coopération.

Le président délégué de la Fondation Hassan II des Marocains résidant à l'Etranger a plaidé pour une gestion commune et concertée de la migration. Omar Azziman qui s'exprimait à l'ouverture d'une journée consacrée à «la promotion socio-économique des MRE et co-développement» a déploré certes «les attitudes frileuses de repli sur soi et de rejet de l'autre » constatées ces derniers temps, mais il s'est félicité de la démarche «intelligente et sereine» adoptée par la Fondation et ses partenaires espagnols et italiens.

«Nous souffrons aujourd'hui de voir se développer ça et là des politiques influencées par la méfiance, la suspicion, la confusion et l'amalgame. Mais nous avons adopté avec nos partenaires une démarche aux antipodes des ‘‘dérives'' constatées», a expliqué en substance M. Azziman. « Une approche humaniste et apaisée », tel est l'esprit qui sous-tend justement les conventions et les protocoles d'accord qui ont été signés hier à Rabat entre la Fondation Hassan II, d'une part, et nombre de ses partenaires institutionnels et associatifs européens, d'autre part.

«Tous ces accords reposent sur la gestion commune de la migration et concourent à l'accompagnement du migrant dans le pays de résidence pour l'aider à surmonter ses difficultés, s'ouvrir sur les autres, interagir positivement avec son entourage, accroitre ses compétences et favoriser sa promotion sociale», a souligné M. Azziman.

Parmi les accords signés, il y a lieu de souligner ceux permettant aux jeunes générations des MRE de suivre des programmes spécifiques en matière de scolarité, d'apprentissage de la langue et de la culture d'origine (Italie et Espagne). Conclus entre la Fondation Hassan II, l'Association des travailleurs marocains en Espagne, la Fondation CEPAIM (accion integral con migrantes) et la mairie de Pérouse, ces accords portent en outre sur l'alphabétisation des femmes et leur apprentissage de la langue du pays d'accueil « afin de leur garantir le droit au travail, à la dignité et à la vie active ».

En matière de co-développement, un protocole d'accord a été signé avec la Coopération italienne, la région de l'Umbria ainsi que la province et l'université de Pérouse.

Ce protocole d'accord porte sur la création d'une école de formation professionnelle en élevage bovin et viande rouge dans la commune de Had Al Gharbia. Ce projet qui mobilisera un budget global de 4 millions d'euros a été conçu par des cadres supérieurs de la marie de Pérouse, l'organisme universitaire de Adisu, les Marocains de Pérouse originaires de la région Had Al Gharbia avec l'aide des instances régionales Tanger-Tétouan et l'appui du ministère de l'Agriculture.

«Il s'agit, selon M. Azziman, d'un projet structurant et d'un transfert technologique qui jette les bases d'une coopération économique pérenne dans le domaine agronomique et agroalimentaire entre les deux régions de l'Umbria et de Tanger-Tétouan».
La Fondation Hassan II a conclu enfin deux accords avec deux institutions universitaires. Le premier permettra, avec le concours de l'Agence pour le droit aux études universitaires, aux jeunes Marocains résidant dans la région de l'Umbria d'avoir des bourses d'études. Le second accord conclu avec l'Université Roi Juan Carlos de Madrid permettra de mener une étude sur la politique migratoire et le retour des migrants non communautaires.

Les accords signés traduisent la volonté des parties signataires d'adopter une nouvelle approche, basée sur la concertation et le partenariat en ce qui concerne la gestion de la question migratoire. Une idée que résume le président délégué de la Fondation Hassan II des MRE en ces termes : «Nous voulons gérer ensemble nos migrations, reconnaître à sa juste valeur la contribution des immigrés, accepter la diversité et en tirer le meilleur profit. Nous prenons en plus l'engagement de promouvoir les droits des immigrés et de favoriser leur intégration et leur ascension sociale».

PME

Selon Omar Azziman, les migrants marocains en Italie sont nombreux à diriger des petites et moyennes entreprises (27800 entités) appartenant à des étrangers. Beaucoup parmi eux désirent créer des projets similaires au Maroc dans le cadre d'un retour provisoire ou définitif ou rotatif. « Nous voulons les soutenir pour la réussite de leurs affaires en Italie par la formation, l'encadrement et le conseil mais aussi pour leur ouvrir avec leurs partenaires italiens des perspectives nouvelles d'une meilleure participation aux échanges économiques entre le Maroc et l'Italie ».

Plusieurs organismes italiens accompagnent la démarche de la Fondation Hassan II des MRE aux niveaux régional (La Calabre) et national (Rome). Il s'agit notamment de la CNA Italienne (Confédération nationale de l'artisanat et de la PME).

Source : Le Matin

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