Le Parti populaire en Catalogne a centré sa campagne sur les immigrés sans travail
Les élections, dimanche 28 novembre, en Catalogne servent de banc d’essai pour la droite espagnole. Le Parti populaire (PP), dans l’opposition dans la région catalane comme au niveau national, teste une campagne centrée sur l’immigration. Il s’est particulièrement concentré sur une ville, Badalona, près de Barcelone, où le pourcentage d’immigrés frôle 15 %.
Le parti a présenté un contrat que devraient signer les immigrés et qui les obligerait à s’en aller de Catalogne s’ils ne trouvent pas de travail. Il a lancé un jeu vidéo de style guerrier où l’héroïne n’est autre que la tête de liste du Parti populaire en Catalogne.
Cette dernière est chargée d’éliminer toutes les mafias illégales. SOS Racisme a déposé une plainte auprès du ministère public. Il y a plus de deux mois, le PP avait profité de la polémique sur l’expulsion des Roms de France pour faire visiter à la députée européenne UMP, Marie-Thérèse Sanchez-Schmid, l’un des quartiers de Badalona, où vivent des Gitans.
Attitude « xénophobe » du Parti populaire
Quant aux autres partis en lice, aucun n’a voulu aborder la question de l’immigration, critiquant l’attitude « xénophobe » du Parti populaire. Convergencia i Unio, parti nationaliste catalan, a tout de même pointé du doigt une contradiction que le pouvoir central devrait résoudre pour éviter à terme des tensions.
Car il existe deux lois contradictoires en Espagne. Celle sur l’immigration, qui stipule que tout immigré sans papiers doit être expulsé. Et celle qui oblige les mairies à inscrire tous les immigrés, même ceux sans papiers, sur le padrón, le registre municipal.
Source : La Croix