Etrangers | Au lendemain de l’acceptation de l’initiative pour le renvoi des étrangers criminels, les Verts et huit organisations partenaires appellent à une politique migratoire plus respectueuse des droits de l’homme.
Les Verts sont favorables à un changement radical de perspective dans l’accueil et l’intégration.
«Nous avons vraiment besoin de méditer sur les valeurs qui nous sont communes dans ce pays», a déclaré le président des Verts Ueli Leuenberger lundi devant les médias à Berne. Selon lui, les campagnes xénophobes à répétition ont pour résultat qu’»une partie de la gauche en vient aussi à soutenir des positions encourageant cette mentalité délétère, par calcul électoral ou manque de réflexion».
Citant l’aveu même du Conseil fédéral selon lequel les restrictions draconiennes dans l’accueil ne parviennent pas à endiguer le flux migratoire, les Verts réclament dans leur appel davantage de solidarité avec les immigrés. Les motifs d’exil liés aux violences interethniques ou envers les femmes, aux catastrophes naturelles ou aux changements climatiques doivent être reconnus.
L’appel que les Verts demandent à signer réclame aussi un assouplissement des statuts et des catégories de permis afin que les migrants puissent obtenir plus facilement des autorisations de séjour. Une politique d’intégration visant aussi bien les Suisses que les étrangers doit enfin viser à l’égalité des chances, a résumé l’ex-conseillère nationale vaudoise Anne-Catherine Menétrey.
Besoin de solidarité
Outre les Verts et les jeunes Verts, on trouve parmi les premiers signataires de l’appel la Jeunesse socialiste suisse, l’USS ainsi que diverses organisations de soutien aux migrants ou aux sans- papiers, dont Terre des Hommes (TdH).
L’oeuvre d’entraide tient beaucoup à penser les problèmes dans une perspective globale. Ainsi la répartition inégale des ressources, le changement climatique et toutes les difficultés qui en découlent jettent sur les routes de l’exil de nombreuses personnes n’ayant plus de quoi satisfaire leurs besoins fondamentaux. D’où ce besoin de solidarité, a relevé Brigitta Gerber, présidente de TdH.
Source : 24 Heurs