Yvette Estermann, conseillère nationale UDC vient de déposer une motion proposant d'introduire un permis de séjour à points pour les étrangers provenant des pays non-européens.
La conseillère nationale UDC Yvette Estermann a déposé une motion proposant d'introduire un permis de séjour à points pour l’immigration en provenance de pays situés en dehors de l’Union européenne, informe mercredi le quotidien alémanique Tages-Anzeiger.
Elle prend l'Autriche et le Danemark comme des exemples réussis de l'application de ce système. Plusieurs politiciens des partis du PDC, PLR et du PBD ont déjà signé la proposition.
Le permis à points regrouperait des critères comme les qualifications professionnelles, la connaissance de la langue, l'âge et la formation. Il permettrait en outre d'aider les entreprises à trouver de la main d'œuvre qualifiée.
La conseillère, elle-même immigrante slovaque, est persuadée qu'"avec ce système, on pourrait résoudre de nombreux problèmes en Suisse." La motion tend à resserrer les conditions d'octroi des permis de séjour. Les ressortissants des pays du Tiers monde n'en recevront un que s'ils ont des compétences qui font défaut en Suisse et dans l'Union européenne, exception faite du regroupement familial. Le système de points en vigueur en Autriche, lui, exige également que les membres possèdent une connaissance de base d'allemand.
Un détail de la motion qui nuance le contenu de sa version autrichienne et apporte une certaine flexibilité: contrairement à aujourd'hui, il n'y aurait pas de limite supérieure au nombre de permis de séjour que les autorités peuvent délivrer un an. "Il s'agit de s'assurer que les sociétés peuvent engager autant d'experts étrangers que nécessaire," explique Yvette Estermann. Actuellement, la limite est fixée à 11'000 permis de séjour par an.
Opposé à cette idée, le conseil national socialiste schwytzois Andy Tschümperlin met en garde: "Si nous supprimons cette limite supérieure, nous démantelons la protection de la main-d'oeuvre suisse." Aujourd'hui des contingents existent pour que les travailleurs locaux ne soient pas évincés par des employés meilleurs marché venant de l'étranger.
Source : TDG