Le taux de migration nette au Royaume-Uni ne connaîtra pas de baisse sensible en 2011, en dépit des efforts du gouvernement de réduire le niveau actuel de la migration, souligne, jeudi, l'Institut de recherche en politiques publiques (IPPR).
La migration nette se situera autour de 200.000 personnes, principalement en raison du faible nombre de Britanniques immigrant à l'étranger, indique le think-tank.
L'IPPR estime également que la force relative de l'économie britannique par rapport à certains pays de la zone euro est susceptible d'attirer les travailleurs migrants en provenance d'Espagne, du Portugal, de la Grèce et de la République d'Irlande.
Le gouvernement de coalition s'est engagé à réduire la migration nette de son niveau actuel se situant à 215.000 personnes à moins de 100.000 en 2015.
Pour ce, il a imposé un cap sur les travailleurs qualifiés en provenance de l'extérieur de l'espace économique européen et a prévu de réduire le nombre des étudiants étrangers.
Mais, le think-tank croit que le cap sur les immigrés n'aura qu'un effet limité tandis que les restrictions sur les visas étudiants n'entreront pleinement en vigueur que l'année prochaine.
Le directeur de l'IPPR, M. Nick Pearce, a averti que le plafond que le gouvernement imposera sur les travailleurs qualifiés de l'extérieur de l'UE pourrait nuire à la reprise économique, ajoutant que d'autres mesures hâtives pour réduire artificiellement le niveau de la migration nette seraient encore plus dommageables.
"Réduire le niveau de la migration, qui a été forte ces dernières années, est un objectif politique légitime, mais cela doit être fait par le biais de réformes à long terme de la structure de notre économie et du marché du travail", a-t-il déclaré.
En réaction à ces propos, le ministre chargé de l'immigration, M. Damian Green, a réaffirmé la détermination de la coalition de réduire la migration nette pour la faire passer de centaines de milliers à des dizaines de milliers d'ici 2015.
"Tout au long de 2011, nous introduirons des contrôles supplémentaires susceptibles d'affecter les différentes catégories de migrants", a-t-il dit.
Source : MAP/Casafree