Le taux de chômage des femmes arabes au Canada a atteint 17 pc, soit le taux le plus élevé parmi la population immigrante dans ce pays nord américain, selon la télévision publique Radio-Canada.
"Le taux de chômage féminin est très élevé, en particulier chez les femmes d'origine arabe avec 17 pc, comparativement à la population immigrante (13,9 pc) et à celle née au Québec (7,7 pc)", précise la même source, citant des statistiques officielles.
La même source relève que l'immigration économique féminine à destination du Canada est devenue un "phénomène visible".
Dans ce sens, elle a fait état d'un changement au cours des deux dernières décennies du profil de l'émigration maghrébine, qui était au début masculine et solitaire et qui est devenue aujourd'hui familiale, avec une tendance très sensible à la féminisation et au rajeunissement, notamment vers le Québec, espace qui accueille chaque année plus de 4000 femmes maghrébines.
Citant des témoignages de plusieurs femmes maghrébines, Radio-Canada a souligné que le principal défi pour ces immigrants consiste à se trouver du travail.
"C'est encore plus vrai pour les femmes musulmanes, même si elles arrivent au pays, bardées de diplômes, un phénomène qui est plus grave au Québec qu'en Ontario, par exemple", estime-t-on, tout en essayant de montrer que l'entrée en activité des femmes maghrébines immigrées dans l'espace économique du pays d'accueil constitue un phénomène irréversible.
Il ressort de ces différents témoignages que ces femmes maghrébines ont commencé à accepter n'importe quel emploi "après être restées un certain temps inactives" à la recherche d'un travail qui correspond à leurs profils.
Ingénieurs, vétérinaires, comptables, gestionnaires ou diplômées de l'Ecole nationale de l'Administration publique, ces immigrantes maghrébines n'attendent plus qu'une chose, qu'un employé leur donne une chance... pourtant, elles ont toutes "passé les procédures et répondu aux critères", relève Radio-Canada.
Pour elle, les femmes immigrées diplômées, même si elles occupent une position "privilégiée", dans l'espoir de vivre le rêve nord-américain, leur arrivée au pays d'accueil conduit souvent à un déclassement prononcé et durable vu les conditions actuelles du marché du travail.
Source : MAP