Depuis 45 jours, ils sont une centaine à camper dans le centre d’Athènes. Ce sont des Afghans qui réclament l’asile. Mais le gouvernement grec ne répond plus. Il se dit débordé par une déferlante de sans-papiers, au point qu’il envisage de clôturer sa frontière avec la Turquie. D’ici mars, un mur de 12,5 kilomètres sera dressé là où le fleuve Evros ne sert pas de frontière naturelle. Les Afghans, eux, mettent leur vie dans la balance :
“Nous sommes 100 personnes à protester ici et à demander l’asile politique. Le 29 décembre, à cause de l’indifférence du gouvernement grec et d’autres organisations, six des nôtres ont décidé de coudre leurs bouches et d’entamer une grève de la faim”, explique leur représentant en anglais.
90% des clandestins qui entrent dans l’Union arrivent par la Grèce, et depuis novembre des gardes-frontières européens prêtent main forte au pays, sans qu’une véritable solution soit en vue. L’Europe est de fait encore loin d’une politique commune de l’immigration.
Source : Euronews