Le ministre grec en charge de l'immigration s'en est pris dimanche à "l'hypocrisie" de certains Etats européens hostiles à son projet d'ériger une clôture à sa frontière turque pour empêcher l'immigration clandestine.
"Dénoncer la Grèce pour défaut de sécurisation de sa frontière selon les règles Schengen, et en même temps nous critiquer parce qu'on tente de renforcer la surveillance à nos frontières, c'est de l'hypocrisie", a déclaré Christos Papoutsis, ministre de la protection du citoyen au quotidien Real News.
"Peut-être certains voudraient-ils que la Grèce devienne une zone de résidence longue durée et un centre de tri des immigrés qui viennent de la planète entière pour gagner d'autres pays européens", a-t-il dit, sans citer un pays européen en particulier.
"Mais la Grèce ne peut pas supporter ce fardeau", a ajouté M. Papoutsis. Il a rappelé que la Grèce réclamait la révision des règles européennes concernant les migrations, baptisées Dublin II, qui limitent les procédures d'asile au pays d'entrée.
Athènes veut ériger une clôture sur un tronçon de sa frontière avec la Turquie long de 12,5 km. C'est eua.elula zone sont arrêtés la plupart des immigrants illégaux - 32.500 entre janvier et début novembre 2010.
Le projet qui suscite des critiques en Grèce et des réserves en Europe, prévoit également des caméras thermiques et des patrouilles renforcées, a précisé dimanche M. Papoutsis.
9/11/2011
Source : Le Monde/AFP