mercredi 3 juillet 2024 20:34

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Présentation à Rabat du projet MO-290 sur la migration circulaire féminine, vecteur de développement

Le projet MO-290 "la migration circulaire féminine, vecteur de développement" a été présenté, vendredi à Rabat, lors d'une conférence de presse organisée à l'initiative de la Fondation Orient Occident (FOO).

Réalisé en 2009-2010 au profit des femmes travaillant comme saisonnières dans les champs de fraises à Huelva au Sud de l'Espagne, ce projet a été financé grâce au soutien de l'Initiative Conjointe de l'UE et des Nations Unies sur la migration et le développement, a indiqué le coordinateur de projets au sein du Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) M. Azaitraoui Mustapha.

Ce projet sur la dimension humaine et sociale de la migration circulaire qui intéresse tant de femmes marocaines, permet de montrer, à travers un travail de terrain, le lien entre la migration circulaire et le développement local ainsi que les conditions de vie et de travail de ces ouvrières au Maroc et en Espagne, a-t-il ajouté. Ledit projet, a-t-il dit, tend à cerner les atouts et les disfonctionnements du dispositif de la migration circulaire.

Ce projet-pilote de 18 mois a pour objectif d'investir sur le capital humain, la formation et l'accompagnement personnel des femmes ouvrières, a précisé Azaitraoui.

Pour sa part, le directeur général du CIREM, M. Oriol Homs a indiqué que ce centre a pour mission de mener des projets dans différents pays et notamment au Maroc en matière de promotion de la femme et de renforcement des capacités communales.

Pour la réalisation de cette étude, deux enquêtes de terrain ont été initiées, la première grâce à un sondage réalisé auprès d'un échantillon de 65 femmes à Larache et Ksar El Kébir, a affirmé, Mme Chadia Arab, chercheuse au Centre national de recherche scientifique, espace et société (CNRS-ESO).

La deuxième enquête a été consacrée aux migrantes agricoles sur le terrain de Huelva à travers la réalisation d'entretiens, a-t-elle ajouté.

Mis en œuvre en 2007, le projet sur la migration circulaire féminine, vecteur de développement a bénéficié à des milliers de femmes saisonnières, d'abord 5.000 en 2007, 13.000 en 2008, 17.000 en 2009 et 5.500 en 2010, a-t-elle indiqué, ajoutant que la majorité de ces femmes regagnent le Maroc.

Mme Arab a affirmé que le projet MO-290 a été désigné comme exemple par l'UE, notant que beaucoup de programmes s'en inspirent dans d'autres pays.

Ce projet recommande notamment le droit à la liberté de circulation puisque 64 pc de ces femmes saisonnières souhaitent avoir des papiers pour circuler librement, le droit à une formation adaptée en Espagne et au Maroc, à un logement décent et à une sélection plus égalitaire, a-t-elle précisé.

De son côté, M. Marc Fawe, chargé des relations extérieures au Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés a souligné que cette initiative conjointe de l'UE et des Nations Unies pour la migration et le développement, qui est dotée d'un budget de 15 millions euros, bénéficie à 16 pays dans le but de développer les dimensions vertueuses de la migration au service du développement.

Le Maroc est un pays prioritaire, a-t-il affirmé, précisant que 7 projets y ont été sélectionnés pour un montant d'environ 3 millions 300.000 euros..

Ces projets touchent à plusieurs thématiques, notamment le droit de l'immigration subsaharienne au Maroc, le développement communal (prospection des poulaillers, renforcement des capacités des coopératives locales).

Le projet MO-290 tente de faire la lumière sur les points positifs et négatifs de la migration circulaire entre le Maroc et l'Espagne qui touchent des milliers des femmes, a-t-il dit.

La FOO a accompagné ces femmes qui bénéficient de formations d'alphabétisation et en langue espagnole, l'objectif étant de renforcer leur capacit afin qu'elles profitent au maximum de leur projet migratoire, a indiqué M. Fawe.

Ce projet a été porté en collaboration avec le Centre d'initiatives et de recherche en Méditerranée (CIREM) et financé par l'Initiative conjointe de l'Union européenne et des Nations Unies pour la migration et le développement.

Chaque année, depuis 2006, date d'entrée en vigueur de l'accord de coopération entre l'agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (ANAPEC) et la municipalité espagnole de Cartaya, des milliers de femmes se rendent en Espagne pour une période allant de 3 à 6 mois.

28/01/11

Source : MAP

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