Le plan de retour volontaire des immigrés chômeurs, lancé en grande pompe en 2008 par le gouvernement espagnol, est un "échec" en Catalogne où seuls 200 étrangers y ont adhéré en 2010, selon le Centre d'information pour les Travailleurs étrangers.
"Le nombre d'immigrés qui acceptent l'aide au retour ne cesse de baisser passant de 1.300 en 2009 à quelque 200 en 2010", a précisé le centre catalan dans un rapport présenté à Barcelone, ajoutant qu'en dépit de la crise économique qui prévaut en Espagne, la plupart des immigrés préfèrent de rester dans ce pays pour "assurer un avenir meilleur à leurs enfants".
Au niveau de l'Espagne, 1.500 immigrés ont présenté, en 2010, des demandes afin de bénéficier de l'aide au retour contre 6.000 une année auparavant, a indiqué la même source, précisant qu'un amendement prévoyant le droit de retour en Espagne après un délai de trois ans sera introduit dans la loi d'immigration en vue d'encourager les étrangers à adhérer à ce programme.
En septembre 2008, l'Espagne avait annoncé la mise en place d'un plan de retour volontaire d'immigrés chômeurs en contrepartie d'une compensation financière équivalente à 40 pc de leur indemnité chômage, le reste leur sera versé un mois plus tard, une fois arrivés dans leur pays d'origine.
Cette mesure concerne les ressortissants de 19 pays ayant signé une convention avec la sécurité sociale espagnole, soit environ 87.000 personnes.
Les immigrés qui acceptent ce retour volontaire, doivent renoncer à leur carte de séjour et attendre trois ans avant d'être autorisés à revenir pour vivre et travailler en Espagne.
Source : MAP/Aufait