L'Union européenne a besoin d'un "mécanisme d'urgence" pour permettre à ses membre de faire face à une situation de crise comme l'afflux de milliers d'immigrés tunisiens en Italie, a déclaré mardi le secrétaire d'Etat belge à l'Immigration, Melchior Wathelet.
"Dès qu'une situation anormale ou nouvelle se produit, comme la révolution en Tunisie ou l'afflux de Serbes en Suède l'an dernier, on doit pouvoir mettre en place un mécanisme d'urgence permettant une solidarité européenne temporaire et encadrée au sein de l'Union", a-t-il expliqué au quotidien la Libre Belgique.
"Tout pays à tout moment peut devoir faire face à une situation totalement anormale et c'est dans ces moments là que la solidarité européenne doit pouvoir jouer", a-t-il souligné.
"On peut traduire cela de différentes manières: des fonds pour l'accueil, de l'aide en personnel sur place, des traitements de demandes d'asile qui pourraient se faire dans d'autres pays que le pays d'entrée ou des relocations", a-t-il précisé.
M. Wathelet a tenté de faire approuver de telles mesures pendant le semestre de présidence belge de l'UE, mais ses propositions se sont heurtées à des fins de non recevoir.
La France et l'Allemagne ont notamment bloqué tout assouplissement de la règle qui impose que les demandes d'asile doivent être traitées par le pays d'arrivée du demandeur.
"Si l'Italie demande un soutien, la Belgique répondra favorablement. Nous serons présents en fonction de nos capacités", a assuré M. Wathelet.
Les demandes de l'Italie seront examinées lors de la réunion des ministres de l'Intérieur de l'UE le 24 février à Bruxelles.
Malte et l'Italie souhaitent en outre porter l'affaire au niveau des chefs d'Etat et de gouvernement européens. Elle sera "probablement" à l'ordre du jour du prochain sommet européen organisé les 24 et 25 mars, a-t-on appris de sources diplomatiques.
25/2/2011
Source : AFP/Le Monde