samedi 23 novembre 2024 14:16

France - La construction de mosquées divise la majorité

La construction de mosquées en France divise l'UMP après que le secrétaire d'Etat au Logement, Benoist Apparu, eut évoqué il y a quelques jours la possible participation de l'Etat à l'édification de ces lieux de culte.

Le député-maire UMP de Woippy (Moselle), François Grosdidier, a apporté mercredi son soutien à Benoist Apparu, dont la proposition avait été dénoncée par des députés du mouvement de La Droite populaire, l'aile droite de l'UMP, et contestée par le porte-parole du gouvernement.

"La réflexion de Benoist Apparu est juste et la réaction de La droite populaire ne l'est pas", a-t-il dit dans un communiqué "Comment peut-on demander aux musulmans d'édifier un 'islam de France' et non 'en France' tout en les obligeant à faire financer les mosquées par l'étranger ?", souligne-t-il.

Le secrétaire d'Etat au Logement avait déclaré qu'il fallait "faciliter la construction de mosquées dans notre pays quitte, s'il le faut, à ce que l'Etat y participe".

Il s'était également déclaré favorable à un "aménagement" de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat.

Le lendemain, 28 députés UMP membres de La droite populaire avaient accusé Benoist Apparu de "prendre le risque de mettre un terme à notre pacte majoritaire en proposant d'utiliser l'argent des Français pour financer la construction de mosquées".

Le ministre du Budget et porte-parole du gouvernement, François Baroin (UMP), leur avait emboÂŒté le pas.

"Pour avoir beaucoup travaillé sur le sujet, je ne suis pas favorable à cette proposition" avait-il déclaré sur Europe 1.

Il s'était déclaré opposé à une modification de la loi de 1905 qui, avait-il dit, "ouvrirait la boÂŒte de Pandore".

Ce débat est notamment nourri par les propos de Nicolas Sarkozy, qui a remis la question de l'islam au centre du débat politique le 10 février dernier sur TF1, parlant de "problème".

"Nos compatriotes musulmans doivent pouvoir vivre, pratiquer leur religion comme n'importe lequel de nos compatriotes (...) Mais il ne peut s'agir que d'un islam de France et non pas d'un islam en France", avait-il dit.

L'UMP a dans la foulée décidé d'organiser le 5 avril une convention sur la laïcité et l'islam.

23/2/2011, Emile Picy

Source : Agence Reuters

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