samedi 23 novembre 2024 14:20

France : Les socialistes et l’immigration

Alors que les craintes de flux d'immigrés en provenance du Maghreb se confirment maintenant avec la décision du gouvernement italien d'accorder des titres de séjour à tous les immigrés qui sont arrivés et arrivent encore à Lampedusa, un ouvrage fait de l'immigration la planche de salut de la France:

"L'économie française a besoin de 10 millions d'immigrés d'ici à 2040"

Ces dames, auteures de l'ouvrage, ont accordé le 21 mars une interview à La Tribune.fr recueillie par Fabien Piliu  sur laquelle il me semble interessant de revenir...

" Dans votre ouvrage, pourquoi faites-vous du recours massif à l'immigration la clé de voûte de votre plan de secours de l'économie française.

Karine Berger : certes, avec un peu plus de deux enfants par femme (2,1), la France est la championne d'Europe de la fécondité. Mais cette performance permet seulement de retarder le vieillissement de la population. Selon nos calculs basés sur des projections de l'Insee, 26 % des Français auront plus de 65 ans en 2040 si on ne modifie pas notre politique d'immigration.

Combien de personnes arrivent chaque année en France?

Valérie Rabault : officiellement, 100.000. Beaucoup plus si on prend en compte les clandestins. L'idée est d'envisager plutôt un flux de 300.000 immigrés par an, soit 10 millions de personnes d'ici 2040 qui, selon nous, sont indispensables pour régénérer la population, permettre à notre économie de conserver sa capacité d'innovation et pérenniser notre système de protection sociale."

Mais non:  à terme nous aurons à faire non pas à une population de "régénération", mais à une population de substitution, en s’en tenant toujours à la statistique de la natalité, les femmes immigrées étant beaucoup plus « fertiles » que les femmes allogènes. Et celles issues de l'Afrique Sub Sahélienne davantage que celles issues du Mhagreb, avec donc des difficultés d'intégration encore aggravées.

Hormis cette remarque je ne vois pas en quoi l’immigration serait une garantie de « conserver sa capacité d’innovation » avec les « richesses » qui nous arrivent d’Afrique actuellement ou encore à pérenniser notre système de protection sociale si notre quantité de chômeurs de 5 millions aujourd’hui augmente dans la même proportion..

Ce qui améliore la protection sociale c’est une économie saine et conquérante et le plein emploi. Nous en sommes loin. De plus sur le sujet précis des retraites, puisque la participation salariale moyenne à l’abondement de ce fond est aux alentours de 25 % , il faut 4 actifs pour un retraité. Le constat est simple, à la 4 eme génération (au niveau des arrière petits enfants donc) la population a été multipliée par 64 ! On voit bien que l'idée, l'idéologie devrais-je dire, que c'est la population qui fait la force d'une Nation, si elle était valable il y a quelques siècles, ou même quelques décénies,  pour alimenter des guerres meurtrières, n'a plus de sens aujourd'hui.

Il faut donc cesser cette course effrénée à l'armement humain et organiser notre société de façons radicalement différente, Sinon, comme nos dirigeants l'ont toujours fait en France depuis 40 ans, nous allons reporter une fois de plus les problèmes sur les générations futures. Et ça, c'est indigne.

Il est donc urgent de prévoir d’ores et déjà un système alternatif qui consiste à « budgétiser » le complément retraite pour une population qui ne suivrait plus le modèle pyramidal mais dont le renouvellement serait un choix politique raisonnable et  la forme à terme devra ressembler à un presque cube. Le bon sens populaire nous dit que "les arbres ne montent pas au ciel", en matière de natalité et de population non plus. Et ce ne serait pas souhaitable...L' écologie à laquelle socialistes et verts se réfèrent en permanence, c'est auss la maîtrise des populations.

En un peu plus d'un siècle la population est passée de 1 à 6,7 milliards. A partir de 2100, faudra-t-il euthanasier les trop vieux, les trop malades, les handicapés ?

" Mais la France est-elle toujours attractive ?

Karine Berger : tout est là ! Dans les années 1960-1970-1980, la France pouvait se targuer d'accueillir les cerveaux du monde entier et les populations en souffrance. Depuis les années 1990, les premiers préfèrent partir aux États-Unis, et les secondes tentent désespérément d'arriver en Grande-Bretagne où, estiment-elles, elles auront une véritable chance de prendre un nouveau départ.

Valérie Rabault : l'exemple de Tidjane Thiam, le directeur général du premier assureur britannique Prudential, ancien ministre de Côte d'Ivoire que nous citons dans notre ouvrage est évocateur. Pourquoi ce polytechnicien n'est-il pas resté en France, un pays qu'il adore ? Parce qu'il a toujours eu l'impression que sa couleur de peau était un handicap dans sa vie professionnelle. "

Il a peut-être simplement bénéficié de l’effet Obama et rien ne dit qu’il n’en aurait pas été de même s’il était resté en France. Mais la GB était un terrain encore plus propice aux multinationales et à la finance qu' en France. Et ce qui serait probablement opportun d’imposer à ce monsieur, c’est de rembourser les frais de scolarité que ses études ont occasionné, puisqu’après avoir reçu un instruction de haut niveau en France, il a été vendre ses compétences à l’étranger. On se trouve toujours de bonnes excuses pour de tels comportements.

" Karine Berger: pour les mêmes raisons, l'écrivain d'origine libanaise Wajdi Mouawad a dû s'exiler au Canada car il n'arrivait pas à obtenir une carte de séjour en France. Il lui a fallu patienter quinze ans pour obtenir le précieux sésame qui lui permet aujourd'hui de travailler avec les compagnies de Chambéry et d'avoir été l'artiste principal du festival d'Avignon de 2009, "

De même nous regrettons beaucoup que cet écrivain ait du s’exiler (!) au Canada, mais peut-être n’est-il pas inutile de rappeler que ce sont les subventions (3 701 941 € en 2009) qui font vivre le Festival et pas Mr Mouawad. (+ association Jean Vilar : 216 600 €)

" Comment intégrer ces 10 millions d'arrivants alors que la France a déjà tant de mal à le faire avec les enfants d'immigrés ?

Valérie Rabault : nous ne sommes pas naïves. La tâche ne sera pas facile. Un des moyens les plus efficaces pour intégrer ces immigrés est de mettre à bas la ghettoïsation. Selon une étude réalisée par des chercheurs américains, le coût de la ghettoïsation représente 3,8 % du PIB des États-Unis. Rapporté au PIB français, toutes choses égales par ailleurs, on frôle les 80 milliards d'euros. On pourrait faire beaucoup de choses pour stopper ce phénomène."

Hélas rien n’est proposé pour résoudre la question. Comment mettre à bas la ghettoïsation ? Suite au prochain numéro. Et à cela il faut ajouter le coût social en France qui n’existe pas aux Etats-Unis.

En tout cas, avec 80 milliards d'€uros, nous connaissons un nouveau montant sur le coût de l'immigration en France. Et ce chiffre est donné par deux intellectuelles socialistes.

"Mais il n'y a pas que l'argent qui compte !

Karine Berger : il faut que les immigrés aient des modèles, qu'ils soient persuadés que l'ascenseur social n'est pas bloqué au rez de chaussée pour eux. Les arrivées au gouvernement de Rama Yade, de Fadela Amara, de Rachida Dati furent très positives. Mais ces exemples sont peu nombreux. Combien y a t il de personnes issues de l'immigration à la tête d'entreprises du CAC 40 ? Aucune.?"

L’ascenseur social, il faut se le gagner, et pour commencer en fréquentant les bancs de l’école. Avant de prétendre arriver à la tête d’une grosse entreprise, il faut arrêter de dealer et de bloquer les hall d’immeuble. Ce que je comprends, c’est que ce serait notre faute, d’après ces dames. Les modèles, s’ils les cherchent, ils les trouveront. Une balade au Panthéon devrait déjà les inspirer pour commencer. Ils peuvent aussi se promener au travers des Champs d’Honneur de la Grande Guerre. Et puis lire, s’ils en sont capables, depuis Rabelais et François Villon, La Chanson de Rolland, en passant par Hugo, Dumas, Rimbaud, Apollinaire, Cesbron, jusqu’ à nos contemporains, enfin les derniers grands, pas ceux qui nous vendent la pommade d’aujourd’hui. S’ils sont un peu intéressés, ils pourront donc se pencher sur les errements de Sartre, la leçon de Camus, les divagages de la pensée de Malraux et celle fière d’Aron.

Comme dans le vide de leur vie il leur reste beaucoup de temps, ils tireront profit aussi de la lecture de nos livres d’histoire. Ils y apprendront comment la France s’est construite en 1500 ans, à coup de guerres et de révolutions, d’exploits à Camerone, de tristesses à Dien Bien Phu. Et puis ils pourront enfin apprendre les bienfaits de la colonisation d’un autre temps et les dégâts qu’ont occasionné les indépendance récentes. Pourquoi ls ont échangé des routes, des hôpitaux ou des dispensaires, des ponts, de tous les aménagements faits par la France, pour des régimes dictatoriaux corrompus ou des islamistes fanatiques. Ils y découvriront ceux qui ont fait briller la France au firmament des Nations, Jeanne D’Arc, Patronne de la France, Louis XIV, Napoléon ou De Gaulle, et non pas Songhaï ou encore Monomotapa !

Comment peut-on espérer intégrer cette génération d’immigrés en leur inculquant en permanence une double filiation, en les obligeant sans cesse au grand écart culturel.

"Les Trente Glorieuses sont devant nous". 20 euros.

8/4/2011

Source : Tribune.fr/Le Post

Google+ Google+