Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, s'est élevé mercredi contre l'interpellation d'une soixantaine de migrants tunisiens, égyptiens et libyens dans l'est de la capitale et en Seine-Saint-Denis.
Une chaîne de solidarité s'est organisée à Paris pour venir en aide à plusieurs centaines de migrants réfugiés depuis plusieurs semaines autour de la porte de Villette ou dans le parc de Belleville, certains en provenance de pays qui connaissent des bouleversements politiques.
Pour Bertrand Delanoë, les interpellations effectuées au même moment par la police sont "choquantes".
"Elles interviennent quelques heures après que la Ville de Paris a décidé de missionner les associations 'France Terre d'asile' et 'Emmaüs' pour évaluer la situation de chaque personne migrante et proposer des solutions adaptées", écrit l'élu socialiste dans un communiqué.
"Je demande à l'Etat de cesser ces opérations de police qui ne sont pas à la hauteur de la situation", ajoute-t-il.
Les interpellations ont été effectuées à Paris et à Pantin pour "infraction à la législation sur le séjour", a indiqué la préfecture.
Selon elle, l'objectif est de contrôler l'identité de ces personnes et de donner les moyens de repartir dans leur pays à celles qui le souhaitent.
Gérard Bon
28/4/2011