Le Maroc figure parmi les six pays ayant le plus bénéficié des transferts de fonds des émigrés, révèle, mardi, un rapport conjoint de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) et de l'Union Africaine (UA).
Selon ce rapport, qui sera présenté mercredi au siège de l'ONU, "six pays africains (Algérie, Egypte, Maroc, Nigeria, Soudan et Tunisie) ont absorbé plus de 75 pc du total des transferts vers le continent".
Il ressort également de ce rapport, qui dresse les perspectives économiques de l'Afrique en 2011, qu'il y a eu "une baisse des entrées totales d'envois de fonds en Afrique", en raison des répercussions de la crise économique mondiale de 2008.
Les envois de fonds ont, en valeur, considérablement augmenté au niveau mondial durant la dernière décennie, toutefois, "les pertes d'emplois dues à la crise économique mondiale et les conditions de travail plus difficiles des migrants dans les pays d'accueil ont modifié cette tendance", précise ce rapport.
Ces transferts, explique la même source, sont passés successivement de 41,1 milliards de dollars en 2008, à 38,5 milliards en 2009 et à 21,5 milliards de dollars en 2010.
S'agissant de la situation économique générale en Afrique, les auteurs du rapport relèvent que les perspectives d'amélioration de la performance économique en 2011 sont "très favorables".
En effet, selon les prévisions, "les taux de croissance moyens dans les pays exportateurs comme importateurs de pétrole dépasseront en 2011 ceux atteints en 2010", précise ce document intitulé "Gérer le développement: le rôle de l'Etat".
Ainsi, les pays africains devraient continuer à renforcer et à élargir leurs performances économiques en 2011, "la croissance du PIB du continent passant de 4,7 PC en 2010 à 5 pc".
Pour maintenir ces bons résultats, le rapport recommande notamment que les pays africains adoptent une approche de "l'Etat développementiste" utilisant le marché comme instrument plutôt que mécanisme pour promouvoir l'investissement à long terme ainsi qu'une croissance rapide et soutenue.
"L'approche de l'Etat développementiste en tant que pièce maîtresse de la stratégie de développement, permettra à l'Afrique de transformer ses économies et de réaliser ses principaux objectifs de développement économique et social", note le rapport, qui traite essentiellement de deux aspects fondamentaux de l'expérience de l'Afrique en matière de développement.
Ces deux aspects portent sur la nécessité pour les pays africains d'opérer une vaste diversification économique et une transformation structurelle pour assurer des taux de croissance économique élevés, et sur le rôle de l'Etat dans le processus de développement.
17/05/11
Source : MAP