samedi 23 novembre 2024 16:55

Jean-François Copé: hors de question de revenir sur la binationalité

Le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé a affirmé mercredi lors du bureau politique de son parti qu'il était "hors de question de revenir sur la binationalité" comme le réclament Marine Le Pen (FN) et certains députés UMP, selon un participant à la réunion.

"Je suis tout à fait favorable à ce que l'on ne modifie pas la situation des Français binationaux", a déclaré M. Copé à l'issue du bureau politique hebdomadaire de l'UMP où la question a été soulevée. Lors de cette réunion, il avait clairement indiqué, selon des participants, qu'il était "hors de question de revenir sur la binationalité"

"Un citoyen français binational a les mêmes droits, civiques notamment, et les mêmes devoirs, cotisations, impôts, etc." que les autres citoyens français, a-t-il ajouté devant la presse.

Les Français binationaux "participent à leur manière à la vie de notre pays et il est très important que l'on soit très respecteueux de leur identité", selon M. Copé. "Je le dis d'autant plus qu'une part très très importante des Français établis à l'étranger sont binationaux", a-t-il insisté.

M. Copé a indiqué qu'il allait écrire une lettre en ce sens aux militants UMP français de l'étranger.

Il s'est par ailleurs dit "partisan de la création d'un poste de secrétaire d'Etat dédié aux Français de l'étranger".

Interrogé mercredi matin sur France 2, l'ancien ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, vice-président délégué de l'UMP, avait affirmé auparavant que supprimer la binationalité serait "techniquement extrêmement difficile".

"C'est un sujet compliqué parce que ça concerne beaucoup de monde (...) selon les estimations, quatre à 5 millions de personnes" en France, a souligné l'ancien ministre.

De plus, "vous avez des pays qui ont décidé que l'acquistion d'une autre nationalité ne pouvait pas entraîner la renonciation à la première nationalité", a-t-il fait valoir.

Selon lui, "le problème n'est pas tellement là puisque quand vous avez la binationalité, vous avez les droits et les devoirs du pays dans lequel vous séjournez". Pour M. Hortefeux il faut plutôt porter l'attention "sur la question de l'apprentissage, la connaissance des valeurs" du pays dans lequel on vit.

La semaine dernière, la présidente du Front national, Marine Le Pen, avait écrit aux 577 députés pour leur demander d'abroger la possibilité d'avoir une double nationalité, française et étrangère, qu'elle juge être une "atteinte à la cohésion républicaine".

Affirmant alors ne pas avoir reçu cette lettre, M. Copé avait renvoyé l'examen de cette question à la "convention sur l'immigration et l'intégration" organisée par l'UMP début juillet.

Un certain nombre de députés UMP, notamment au sein du collectif de La Droite populaire, réclament eux aussi l'abrogation de la binationalité.

8/6/2011

Source : AFP

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