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France/propos sur les Arabes: le parquet soutient l'ex-ministre Hortefeux

La cour d'appel rendra sa décision le 15 septembre. L'ancien ministre de l'Intérieur avait été condamné en première instance.

Condamné une première fois pour des propos "outrageants" envers les Arabes, l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux a été soutenu jeudi, lors de son procès en appel, par le parquet réclamant sa relaxe et le recteur de la Grande Mosquée de Paris lui décernant un brevet d'antiracisme. Un an après le jugement du tribunal correctionnel qui a condamné Hortefeux à 750 euros d'amende, la cour d'appel de Paris s'est penchée sur les paroles litigieuses prononcées par le ministre alors qu'il posait avec un jeune militant, Amine, né de père algérien, lors de l'université d'été de l'UMP, en septembre 2009.

Sur une vidéo qui avait fait grand bruit sur Internet, une militante expliquait à Hortefeux qu'Amine mangeait du cochon et buvait de la bière, le ministre rétorquant : "Ah ! Mais ça ne va pas du tout, alors, il ne correspond pas du tout au prototype." Dans un second temps, il ajoutait : "Il en faut toujours un. Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." Pas plus qu'en première instance, les juges n'ont pu entendre les explications du ministre, absent à l'audience. Ils ont en revanche reçu deux témoignages nouveaux : le recteur de la Grande Mosquée de Paris Dalil Boubakeur et le président de l'Institut musulman d'Auvergne (IMA) Karim Djermani sont venus attester des convictions antiracistes de Hortefeux.

"Il n'y a pas de petits dérapages"

Sans s'avancer sur le terrain de la moralité du prévenu, l'avocate générale a requis la relaxe sur un fondement essentiellement juridique : à ses yeux, la 17e chambre correctionnelle ne pouvait, comme elle l'a fait, requalifier le délit d'"injure publique" reproché à Brice Hortefeux en "injure non publique" -passible d'une simple contravention de 4e classe - car la partie civile à l'origine des poursuites, le Mrap, ne peut agir en justice qu'en matière de délit. Sans exclure que les propos de l'ex-ministre aient pu être "mal ressentis et perçus comme vexatoires" par des musulmans, la représenta...

9/6/2011

Source : La Poste

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