La question des réfugiés impose "une mise à jour courageuse des politiques publiques, conforme au droit et soucieuse de la solidarité humaine", a indiqué, lundi à Rabat, le président du Conseil National des Droits de l'Homme (CNDH), M. Driss El Yazami, en marge de la célébration de la journée mondiale du réfugié.
Intervenant lors d'une rencontre initiée sous le thème "Un seul réfugié privé d'espoir, c'est déjà trop", M Yazami a affirmé que le CNDH est "pleinement disponible pour contribuer à cette mise à jour, qui nécessite un diagnostic commun de l'ensemble des acteurs, publics et privés, nationaux et internationaux et une délibération commune, à la fois sereine et ambitieuse".
Le Conseil est ainsi animé par une ferme intention d'agir, avec l'ensemble des partenaires institutionnels, nationaux et internationaux, en vue d'améliorer le cadre juridique, réglementaire et socio-économique de la protection des droits de cette catégorie de migrants, a-t-il souligné.
Et d'ajouter que le Maroc, étant une grande terre d'émigration, qui revendique pour sa population expatriée, avec force et à sa juste titre, le respect du droit international des droits de l'Homme, ne saurait avoir en la matière une approche sélective.
Pour sa part, le délégué interministériel aux droits de l'Homme, M. Mahjoub El Hiba, a noté que la célébration cette année de la journée mondiale des réfugiés coïncide avec la présentation du projet de constitution, qui réaffirme, dans son préambule, l'attachement du Maroc aux droits de l'Homme, tels qu'ils sont universellement reconnus.
M. El Hiba a souligné qu'"avec la collaboration de tous nos partenaires institutionnels, de la société civile et organismes internationaux, le HCR en premier, nous aspirons pouvoir passer à une vitesse supérieure en vue d'honorer les engagements de notre pays en matière de conformité de l'arsenal juridique national ainsi que de renforcer des procédures de protection, de formation et sensibilisation".
De son côté, la représentante du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), Mme Leila Nassif Jane, a appelé a recenser les séquestrés dans les camps de Tindouf, exprimant son admiration a la ferme volonté du gouvernement marocain à mettre fin aux souffrances des personnes séquestrées.
L'objectif de la célébration de la journée mondiale des réfugiés est de souligner la vulnérabilité des personnes contraintes de s'enfuir ou de quitter leurs pays d'origine, d'attirer l'attention sur l'obligation pour tous les Etats de respecter les traités internationaux sur la protection des Réfugiés et des demandeurs d'asile et de renforcer la coopération internationale en la matière, notamment avec le HCR, a indiqué un communiqué du CNDH.
La rencontre, tenue conjointement par la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme et le CNDH, en collaboration avec le HCR, a été marquée par la projection du documentaire "Destins croisés" et d'un dessin animé de sensibilisation sur les réfugiés au Maroc, a-t-on ajouté de même source.
Le Maroc a ratifié la Convention internationale relative au statut des réfugiés en 1956 et le Protocole de 1967 relatif au statut des réfugiés le 20 avril 1971.
Le Royaume est le premier pays arabe à avoir ratifié la convention de Genève et mis en place un dispositif y afférent, à savoir le décret royal du 29 août 1957, fixant les modalités d'application de la Convention relative au statut des réfugiés.
21/6/2011
Source : MAP