Ce mardi à Bruxelles, les deux puissances ont fait un pas de plus vers la suppression du régime de visas. Le projet serait “prêt à 99%”.
Les négociations durent depuis des années. Le processus actuel a été initié en 2010 par Dimitri Medvedev.
Intitulé “liste des pas communs”, le document comprend quatre chapitres : passeports, immigration illégale, sécurité et enfin la section très polémique des Relations Internationales – la procédure d’enregistrement obligatoire sur le territoire russe faisant débat.
Un obstacle balayé, à Bruxelles, par le directeur du département de la coopération européenne du ministère russe des affaires étrangères, Vladimir Voronko. “Si nous obtenons l’approbation des 27 Etats-membres et de la Russie, il est fort probable que ce document soit ratifié lors du sommet Union européenne-Russie à Bruxelles à la fin de l’année,” estime-t-il.
Dans un premier temps, le territoire concerné par le futur accord se limiterait à la Russie et à l’espace Schengen, à l’exception des Etats non-membres de l’Union. Ainsi la Suisse, l’Islande et la Norvège devront signer des accords particuliers avec Moscou.
La Russie se dit favorable depuis longtemps à un régime sans visa avec l’Union, mais ne veut pas le faire unilatéralement. Or Bruxelles est plus prudente. Les Européens proposent une période d’essai avec, pour commencer, un visa de 6 à 12 mois pouvant passer à 5 ans si le demandeur s’est bien comporté. Pas de quoi entamer l’optimisme de Moscou.
“Nous comptons bien mettre en place un régime sans visa, et nous avons bon espoir d’y parvenir avant 20 ans, ou même 10 ans,” assure Vladimir Voronko.
Bruxelles exige en outre que Moscou annule l’obligation de remplir une carte d’immigration et de montrer patte blanche une fois entré en Russie, règles jugées discriminatoires par les Européens.
13/7/2011
Source : euronews