jeudi 4 juillet 2024 02:16

picto infoCette revue de presse ne prétend pas à l'exhaustivité et ne reflète que des commentaires ou analyses parus dans la presse marocaine, internationale et autres publications, qui n'engagent en rien le CCME.

Belgique : L'entrée en vigueur de la loi anti-burqa soulève un tollé

Après la France, l’interdiction du port de la Burqa qui entre en vigueur aujourd’hui en Belgique soulève un tollé. Voté en avril 2010, le texte de loi pénalise le port du voile intégral dans l’espace public. A l’exception des événements festifs tels que les carnavals, après une autorisation préalable accordée par décision municipale, l’interdiction est appliquée aux espaces publics comme « l'ensemble des rues, chemins, jardins publics, terrains de sports ou bâtiments destinés à l'usage du public où des services peuvent lui être rendus. »

En cas d’infraction de cette loi, les plus de 250 femmes concernées en Belgique encourent une peine d’emprisonnement allant jusqu’à 7 jours ainsi qu’une amende de 137.5 euros. Deux d’entre elles envisagent d’ores et déjà de « déposer un recours en annulation et en suspension de la loi « anti-burqa » devant la Cour Constitutionnelle », selon le site myeurop.info.

Alors que la loi avait été votée à la quasi-unanimité, sans compter l’abstention des Verts, le principe du « respect de la vie privée et de l’identité personnelle » est remis en question par le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Thomas Hammarberg. Comme il l’explique sur son blog, ces lois répressives ne constituent pas une solution pour libérer ces femmes : « Il est au contraire plus probable que ces lois – très clairement dirigées contre les adeptes d’une religion – stigmatiseront encore davantage ces femmes et les couperont encore plus de l’ensemble de la société. À interdire l’accès d’établissements publics comme les hôpitaux ou les administrations gouvernementales aux femmes qui portent la burqa ou le niqab, le risque est qu’elles finissent par s’exclure complètement de ces lieux. Ce n’est pas ce qu’on peut appeler une libération.»

La lutte contre les « crimes de haine » et la discrimination devraient être les priorités des responsables politiques, ajoute le Commissaire aux Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, au lieu de nourrir des discours qui vont dans le sens contraire.

23/7/2011

Source : Yabiladi

Google+ Google+