samedi 23 novembre 2024 20:19

Marocains du monde et téléphones portables : Du roaming au portable spécial Maroc

« Comment faire pour téléphoner, une fois là-bas ? » La question se pose à tous les Marocains résidant à l’étranger qui envisagent de partir au Maroc pour les vacances. Certains préfèrent le roaming international pour ne pas s’encombrer l’esprit quitte à alourdir leur facture, d’autres adoptent un système de puce et de téléphone spécifiques à leurs déplacements aux Maroc.

 Avoir une puce ou carrément un portable dédié au Maroc ? Adopter le roaming international ? Les options ouvertes aux MRE lors de leur retour au Maroc en matière de téléphonie mobile sont nombreuses. Elles se déclinent en fonction du caractère et des pratiques de chacun : du moins organisé, au plus prévoyant.

Les « roameurs » : rien ne change

La première solution, la plus facile mais aussi la plus coûteuse : le roaming international. Il est possible de partir au Maroc avec son portable, sa puce et son abonnement habituels. Arrivé au Maroc, le portable capte les réseaux locaux automatiquement ou à la demande de l’utilisateur. A défaut d’un abonnement international, cette option est très coûteuse.

« Mes frères viennent généralement pour des raisons professionnels. Ils ne s’embarrassent pas d’acheter de puce au Maroc. Dans leur budget, ce surcoût ne représente presque rien », explique Fatima, 30 ans, à Marseille. Pour ceux qui viennent au Maroc pour des raisons professionnelles, le roaming permet de rester joignable et de conserver tous ses contacts quel que soit le pays où l’on est.

Les têtes en l’air : une puce par été

A chaque retour, une nouvelle puce, un nouveau numéro. Nadia et Assia saisissent la première offre promotionnelle une fois sur place. « Avant je récupérais une vieille puce de la famille, mais depuis 3 ou 4 ans, on nous les donne directement à l’aéroport sur simple présentation de notre CIN », raconte Nadia, 26 ans, qui a voyagé depuis Paris. Pour Assia, l’essentiel est de pouvoir joindre uniquement sa famille et ses proches amies. Sa technique est déjà bien rodée : « la première qui rentre au bled envoie son nouveau numéro à celles qui doivent venir ensuite pour qu’elles puissent la joindre une fois arrivées : c’est le téléphone arabe ! », plaisante Assia.

Pour ces jeunes femmes, avoir un numéro au Maroc est un moyen de réduire le coût de leurs communications. « Les premiers jours j’ai les deux téléphones, français et marocain, ensuite j’essaie d’éteindre le français », détaille Nadia. Toutefois, le portable français n’est jamais très loin et il est le recours n°1 lorsque la recharge est épuisée. « Là je suis hors forfait, laisse tomber !, soupire Assia. J’ai pris une puce Meditel, mais les recharges sont ridicules ! » Se rabattre presque systématiquement sur son portable français lui a coûté très cher. Même expérience pour Nadia : « il m’est déjà arrivé d’avoir 130 euros de hors forfait. » A la fin du séjour, après avoir fait les comptes, la puce de l'été est laissée de côté. « Au moment de partir, mes cousines qui vivent au Maroc récupèrent 5 ou 6 puces, tous les ans. Je me demande à quoi ça peut bien leur servir », plaisante Fatima.

Les fidèles : une seule puce spéciale Maroc

D’autres préfèrent être joignables sur un seul numéro, tout en restant flexibles. C'est le cas de Latifa, 34 ans et résidente à Asnières, dans la banlieue parisienne. Habituée à voyager deux fois par an au Maroc, elle explique qu'elle a sa propre puce depuis l’an dernier et qu'en cas de perte, elle pourra toujours en racheter une autre et communiquer son nouveau numéro.

Plus prévoyante encore, Ilhame, 35 ans, a prévue de conserver sa nouvelle puce précieusement. Jusqu’ici, elle empruntait la puce de sa mère avec qui elle faisait la majeure partie de ses voyages entre Trappes, en France, et Temara, au Maroc. Cette année, elle a récupéré une puce gratuite de Inwi en arrivant à l’aéroport. « Je vais la conserver pour mon prochain voyage », prévoit-elle. Face au risque de perdre son numéro, si elle ne recharge pas à temps, elle prévoit d’avance plusieurs solutions : « je viens assez régulièrement pour pouvoir la recharger. Je peux aussi demander si on peut la recharger à partir d'internet. Sinon, mes parents font régulièrement le voyage, ils pourront la recharger à ma place. »

Les organisés : un portable marocain

« Je ne me pose jamais la question », lance Rachid, 40 ans, installé à Paris. Pour lui, la question est réglée depuis longtemps. « J’ai pris une puce une fois, elle est dans un téléphone portable particulier que j’utilise seulement au Maroc. Je garde ce portable avec moi, y compris en France, même s’il est éteint », explique Rachid. Il a fait ce choix après avoir perdu bien des fois les numéros de ses contacts ainsi que de l’argent de recharges qu’il n’avait pas eu le temps d’utiliser. « A présent, je fais en sorte qu’il y ait toujours du crédit sur ce portable, pour ne pas me retrouver à court puisque je rentre presque tous les 15 jours au Maroc. »

29/7/2011

Source : Yabiladi

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