Deux jours après la découverte d'un adolescent séquestré par sa famille pour n'avoir pas respecté le jeûne du ramadan, l'imam de la mosquée de Miramas s'est confié à Europe 1.
Des milliers de musulmans à travers le monde entier se plient à l'un des cinq pilliers de l'Islam, du 1er au 31 août SIPA
La communauté musulmane de Miramas, dans les Bouches-du-Rhône, ne cautionne pas les actes commis par la famille de la victime. Interrogé par Europe 1, l'imam de la mosquée a en effet tenu à rappeler l'importance de la tolérance et de l'ouverture d'esprit, avant de condamner ces actes de violence. « Nous sommes dans un pays de droit, dans un pays de liberté où chacun peut vivre sa religion comme il l'entend. Certains prient, d'autres ne prient pas, certains jeûnent le mois du ramadan, d'autres ne jeûnent pas : ce n'est pas à nous de faire la loi », a-t-il ainsi déclaré. Alors la mère de l'adolescent a justifié ces violences par le fait que son fils est « turbulent », l'imam a assuré que « ce sont des faits condamnables ».
Découvert dimanche par les pompiers, l'adolescent s'est vu prescrire 15 jours d'incapacité temporaire totale (ITT) par le médecin de permanence qui l'a ausculté. Alors qu'il n'avait pas respecté le jeûne du ramadan, ce jeune homme de 17 ans a été séquestré et violenté par son frère aîné. Les secours l'ont ainsi trouvé avec les poignets et les chevilles entravés. Son corps présentait par ailleurs des traces de coups. Apparemment au courant de ce qui passait, la mère de la victime a indiqué à Europe 1 : « il ne fait pas d'études, il a arrêté l'école : il ne marche pas tout droit et fait des choses pas bien, il vend de la drogue », avant de conclure : « alors son frère l'a ramené à la maison, l'a attaché et l'a frappé ».
Ce sont des voisins, alertés par des gémissements, qui ont appelé les pompiers dimanche soir. D'origine algérienne, la famille de la victime est considérée comme « très stricte » par son voisinage.
17/8/2011
Source : France Soir