L'actuelle administration américaine a déporté, en moins de trois ans, plus d'un million de migrants clandestins vers le Mexique, a indiqué mardi le gouvernement mexicain.
C'est la première fois que les autorités mexicaines révèlent l'ampleur des déportations de migrants clandestins réalisées par les Etats Unis vers le territoire mexicain.
Le ministère mexicain de l'Intérieur a mis l'accent notamment sur la baisse notable du flux migratoire vers les Etats Unis à partir du Mexique. Il répondait à un article paru le même jour dans le quotidien "El Universal", premier tirage de la presse mexicaine, qui affirmait que 1,4 million de mexicains cherchent à émigrer légalement vers les Etats Unis.
Selon la publication, ce chiffre représente 29 PC de l'ensemble des demandes de migration présentées par les ressortissants de tous les pays du monde.
Le ministère mexicain a expliqué dans un document parvenu à la MAP que la baisse des flux de migrants mexicains s'explique principalement par les difficultés de l'économie américaine à réaliser une croissance à même d'attirer la main d'oeuvre mexicaine et par un "climat hostile" à l'égard des migrants clandestins aux Etats Unis.
Cette ambiance se reflète à travers un discours politique virulent, une opinion publique peu encline à accepter les migrants et des réformes légales dans les Etats fédérés visant à resserrer l'étau sur les personnes venues d'autres horizons.
Et le ministère d'ajouter que les statistiques à sa disposition montrent que le Mexique a cessé de perdre une partie de sa population qui émigre aux Etats Unis, dont le nombre est estimé actuellement à 11,7 millions de personnes.
Les deux recensements de la population réalisés pendant la dernière décennie ont mis en évidence une baisse de 30 PC du nombre de migrants qui prennent le chemin de l'eldorado américain, a poursuivi la même source.
Le document tente aussi une autre explication à cette nouvelle donne : Les migrants illégaux seraient dissuadés à franchir clandestinement la frontière mexico-américaine par le climat d'insécurité qui y règne et les contrôles draconiens des gardes-frontières US.
23/8/2011
Source : Aufait/MAP