Les femmes étrangères immigrées et issues de l'immigration bénéficient, dès leur arrivée dans la Nièvre, d'un soutien de taille avec l'association Femmes égalité emploi (Fete) qui participe à leur insertion professionnelle. Un parcours long et chaotique dans lequel ces femmes d'origines angolaise, congolaise, russe, polonaise, roumaine, péruvienne, djiboutienne ou marocaine, souvent diplômées dans leur pays d'origine s'engagent, ultra-motivées.
Fete mène des actions en direction de cette population depuis mars 2010 dans le département, en étroite collaboration avec le centre d'accueil de demandeurs d'asile de Chantenay-Saint-Imbert et l'association Nièvre Regain.
« Depuis un an et demi, nous suivons individuellement une vingtaine de femmes, travaillons ensemble sur leur projet professionnel, sur la reconnaissance d'équivalences et sur la formation », explique Sophie Lavisse, chargée de mission de Fete Nièvre. « Nous réorientons celles qui viennent d'arriver en France depuis quelques semaines et qui ne parlent pas français vers Pôle Emploi, prescripteur pour les formations "français langue étrangère" ou vers l'Association familiale de lutte contre l'illettrisme. »
La plupart de ces femmes, immigrées ou issues de l'immigration, persécutées, ont fui leur pays, en laissant leurs enfants au pays tout comme leur mari parfois emprisonné. « Elles demandent dès leur entrée sur le sol français le statut de réfugié », reprend la professionnelle. « Elles ont tout laissé derrière elles et on leur demande d'oublier leur culture pour s'intégrer ! »
7/9/2011, Fanny Delaire
Source : Le Journal du Centre