Amine Benalia-Brouch, visé par les propos du ministre, voit dans cette relaxe "les limites de la justice en France."
"Je suis choqué et surpris, je ne m'y attendais pas" confie jeudi 15 septembre au "Nouvel Observateur" l'ex jeune militant UMP Amine Benalia-Brouch, ajoutant "ça me démontre les limites de la justice en France."
Un peu plus tôt jeudi, la cour d'appel de Paris a relaxé l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux, condamné en première instance, du délit d'injure raciale après des propos adressés à ce jeune homme en septembre 2009 lors de l'université d'été de l'UMP.
La cour d'appel a jugé irrecevable la constitution de partie civile du Mrap (mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), à l'origine des poursuites, entraînant de facto la relaxe de Brice Hortefeux qui avait écopé en juin 2010 d'une peine de 750 euros d'amende devant le tribunal correctionnel pour des propos jugés outrageants envers le jeune homme né de père algérien.
Le Mrap va se pourvoir en cassation
L'avocat du Mrap, Pierre Mairat, a annoncé aussitôt après que l'association allait se pourvoir en cassation. "La cour dit que l'injure raciste est constituée, mais prive une association antiraciste de poursuites, ce que nous allons contester en cassation", a déclaré à l'AFP Me Mairat après consultation de l'arrêt.
"Pourquoi M. Hortefeux n'a-t-il pas été condamné ?" s'interroge Amine Benalia-Brouch. "Quand un ministre est poursuivi, il n'est pas condamné. Quand des internautes sont poursuivis, ils sont condamnés, alors qu'ils étaient moins virulents que M. Hortefeux" poursuit-il, faisant référence aux cinq internautes reconnus coupables lundi d'injures à caractère raciale envers le jeune homme.
15-09-11