Du club COC Tennis de Casablanca où il a taquiné la petite balle jaune dans son enfance, Karim Najdi s’est hissé au sommet du tennis américain: il a été consacré coach de tennis de l’année (2011) par le très respecté Washington Post. Le club dont il est directeur et encadreur des équipes de tennis masculines, St. Albans, a remporté cette année, le très relevé championnat inter-états américain.
“Coach of the year” ou entraîneur de l’année, c’est selon! Ce titre a été attribué, aux Etats–Unis, à Karim Najdi, un Marocain bon teint, par le Washington Post via un jury composé d’autres entraîneurs, de directeurs sportifs, de parents d’élèves… Une consécration qui vient couronner le travail de Karim au sein de l’école St. Albans, vainqueur, cette année du championnat national.
Cette consécration vient couronner également le parcours de Karim, son rêve américain, même si en bon coach, Karim préfère mettre en avant le travail de son équipe.
“C'est surtout grâce au travail des garçons et à leur dévouement que nous avons eu une si belle saison. Pendant de nombreuses années, j’ai côtoyé les clubs de tennis que ce soit au Maroc, en Europe ou aux Etats-Unis. Mais tout a certainement commencé au Maroc”, fait remarquer Karim Najdi, qui pèse bien ses mots, car effectivement, son histoire avec le tennis a débuté au COC Tennis de Casablanca.
Son rêve américain, il l’a réalisé en 1995. En vacances au Maroc après deux ans passés en Russie, Karim participe à un tournoi de tennis au club PTT où il rencontre son ami Amine Boustani qui était “head coach” à l'Université de Drury au Missouri, “et il m'a offert une bourse pour jouer dans son équipe”, explique-t-il.
Karim le manager
Diplômé en Sciences du Sport de l’Université de Drury, Karim s’installe à Washington, enseigne et entraîne les équipes de tennis de la National Cathedral School (NCS), tout en s’impliquant dans la gestion de l’école. Car, “le management du sport est une industrie énorme et je voulais en faire partie. J’ai donc décidé de poursuivre mon deuxième cycle afin d’obtenir mon MBA”, soutient le coach débutant en tennis. Commença alors, en 2005, l’aventure avec l’école St. Albans, qui l’a mené au sacre de coach de l’année 2011 aux Etats-Unis. Dans cet établissement, Karim est à la fois directeur du club de tennis et de l’encadrement des équipes masculines.
Il crée en parallèle sa propre entreprise: Najdi Tennis Management/ The Yellow Ball, avec comme activités de prédilection, “la gestion de toutes les opérations de clubs de tennis, installations sportives, clubs, organisations et programmes”. Bien au courant du tennis marocain, Karim espère que sa société fera partie un jour de la famille de la petite balle jaune nationale.
Karim et le tennis marocain
Et quand on demande au coach de tennis de l’année, son avis sur le fait que le tennis marocain manque aujourd’hui de joueurs de la trempe de Younes El Aynaoui, d’Hicham Arazi, Karim verse dans la promotion d’une industrie du tennis.
Pour lui, il faut ouvrir davantage de clubs, construire de plus en plus de courts… Et surtout, tient-il à préciser, “les clubs de tennis devraient être orientés vers les adultes et leurs enfants, pas les enfants seulement. Je sais que beaucoup de gens sont en désaccord avec cela - mais je crois fermement à cette théorie”.
La théorie du coach de l’année a certes ses détracteurs, mais comme on dit en sport, “on ne change pas une équipe qui gagne”. Avec sa vision, Karim Najdi a bien gagné: il est le coach de l’année aux Etats-Unis, et si elle a porté ses fruits au pays de l’Oncle Sam, pourquoi ne le pourrait-elle pas dans un Maroc toujours en quête de la perle rare?...
Kisito Ndour
19/9/2011
Source : Aufait