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Immigration: Guéant veut multiplier les aides au retour

Dans une note adressée à l'Office français d'immigration et d'intégration, le ministre de l'Intérieur souhaite accélérer les aides au retour pour d'atteindre le chiffre de 30 000 expulsions en 2011.

Vers un "record historique"? Dans une note adressée le 1er septembre à la direction de l'Office français d'immigration et d'intégration (Ofii), Claude Guéant annonce vouloir multiplier les aides au retour. Le ministre de l'Intérieur souhaite: "que du 10 octobre au 10 novembre, des démarches systématiques de proposition des aides au retour aux personnes déboutées du droit d'asile soient mises en œuvre dans chaque Cada (Centre d'accueil des demandeurs d'asile) sur le territoire national".

"Pour ce faire, poursuit le ministre, vous assurerez bien sûr, la présence de représentants de l'Ofii dans le centres de rétention administrative." Il existe en France 279 centres de demandandeurs d'asile et 25 centres de rétention administratifs. "Vous rendrez régulièrement compte au secrétariat général de l'Immigration et de l'Intégration de l'effet de ce plan sur l'augmentation du nombre de retours aidés", conclut Claude Guéant dont l'objectif avoué est particulièrement clair: "atteindre de 30 000 mesures d'éloignements".

"Une fuite en avant des autorités"

Voila donc une feuille de route toute tracée pour Arno Klarsfeld qui vient d'être nommé président du conseil d'administration de l'Ofii. Et, aussi, l'occasion d'une première escarmouche avec les organisations de défense des droits de l'homme. France terre d'asile constate, ainsi, que si ces expulsions "à n'importe quel prix" sont destinées à remplir l'objectif de 30 000 expulsions en 2011. "C'est pour rattraper le retard (dans les expulsions) du premier semestre car les magistrats français et européens ont rappelé constamment la France à ses obligations."

Cette association estime donc qu'il s’agit "d'une fuite en avant des autorités(...) pour des raisons d'affichage politique". Elle précise, par ailleurs, que "cette note souligne les incohérences de l'administration qui, ces derniers mois, a refusé aux Tunisiens récemment arrivés en France de bénéficier pleinement du disposif d'aide au retour volontaire". Ces réfugiés avaient cru, en effet, pouvoir bénéficier d'un accord franco-tunisien, du 28 avril 2008, fixant le montant de l'aide à 2000 euros mais on ne leur en avait, finalement, proposé que 300...

21/09/2011, Laurent Chabrun

Source : L’Express.fr

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