samedi 23 novembre 2024 22:22

Mineurs isolés étrangers: accord pour "une répartition plus équitable" en France

Les mineurs isolés étrangers (MIE) seront répartis à leur arrivée en France de manière "plus équitable et homogène", a annoncé jeudi la préfecture de Seine-Saint-Denis, trois semaines après que ce département a décidé de ne plus les accueillir.

Une "mobilisation interministérielle" a permis de trouver un accord jeudi, selon lequel "le ministère de la Justice va oeuvrer, à une répartition, plus équitable et homogène, de l'accueil des mineurs étrangers", écrit le préfet Christian Lambert dans un communiqué.
Les MIE continueront d'être placés dans les services de l'aide sociale à l'enfance, qui dépendent des conseils généraux. Mais aucune précision n'a été donnée jeudi soir sur les modalités de la répartition.

En outre, "l'Etat apportera un soutien financier à la plate-forme aéroportuaire de Roissy-Charles-de-Gaulle, administrée par la Croix rouge", selon le communiqué, qui ne précise pas le montant de ce soutien.

Par ailleurs, l'Office de l'immigration et de l'intégration est appelé à "se mobiliser, en appui des services départementaux, pour apporter un concours aux mineurs qui peuvent être réadmis dans leur pays d'origine".

Ces "solutions" sont "de nature à ne pas faire peser sur le département de la Seine-Saint-Denis, une charge financière excessive", selon le document.

En contrepartie, l'Etat demande au conseil général de Seine-Saint-Denis, présidé par Claude Bartolone (PS), de "reprendre l'accueil des mineurs isolés étrangers".

Depuis le 1er septembre, le conseil général de la Seine-Saint-Denis, un point d'entrée sur le territoire national via l'aéroport de Roissy, n'accueille plus de nouveaux mineurs isolés étrangers, estimant qu'il s'agit d'un "problème national" et "non d'une affaire locale".

En 2010, en Seine-Saint-Denis, 943 mineurs étrangers isolés ont été confiés à l'aide sociale à l'enfance. Leur prise en charge a coûté 35 millions d'euros, soit 20% du budget consacré à l'enfance dans ce département pauvre, selon le conseil général.
Il y aurait en France quelque 6.000 mineurs isolés étrangers.

Le 22/09/2011

Source : Orange/AFP

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