samedi 23 novembre 2024 23:02

L'Alabama se dote d'une loi migratoire répressive

L'Alabama, État du sud des États-Unis, vient de se doter d'un arsenal judiciaire des plus stricts contre l'immigration qui prévoit notamment le contrôle par les écoles du statut migratoire des élèves.

Des centaines d'étudiants de l'université d'Alabama ont manifesté mercredi contre ces nouvelles mesures dont on ne connaît pas encore la date d'application.

La justice de l'Alabama a expurgé du projet de loi ce qui entrait en conflit avec la loi fédérale mais en a conservé les aspects les plus controversés.

La police sera désormais autorisée à procéder à des contrôles d'identité aléatoire, à vérifier le statut migratoire de toute personne interpellée, à placer en garde à vue un clandestin sans possibilité de caution.

Des responsables religieux, des associations de défense des étrangers et des droits civils ont formé des recours contre ces mesures qui devaient entrer en vigueur dès le 1er septembre.

L'administration Obama qui estime que ces dispositions sont inconstitutionnelles, a également formé un recours le 1er août. Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement fédéral essaye de bloquer des articles de loi migratoire d'un État.

Le ministère de la Justice a fait valoir que ces lois pourraient dissuader les parents de scolariser leurs enfants qui seraient sans-papiers.

La loi migratoire en Alabama est encore plus stricte qu'en Arizona car elle transforme en délit le fait de travailler sans papiers.

Certains articles de lois migratoires ont été retoquées dans l'Utah, en Géorgie et peut être aussi prochainement en Caroline du Sud.

Barack Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

Son «DREAM act» a été bloqué par le Sénat en décembre dernier. L'opposition républicaine rejette fermement cette politique et critique l'administration pour ne pas être parvenue à sécuriser la frontière mexicaine.

29/9/2011

Source : Le Journal du Québec

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