Les politiques de lutte contre l'immigration irrégulière "doivent se développer à travers l'adoption d'une stratégie globale et transnationale", ont souligné, jeudi à Las Palmas, les participants à la 6ème conférence policière euro-africaine sur l'immigration irrégulière.
Dans des conclusions rendues publiques à l'issue de cette conférence, tenue du 18 au 20 octobre dans la capitale de la Grande Canarie avec la participation de plusieurs pays européens et africains notamment le Maroc, les participants ont insisté sur la nécessité de renforcer "les capacités de gestion des frontières des pays concernés" par ce phénomène, soulignant à cet égard que l'appui apporté par l'Union européenne et d'autres pays ainsi que par les agences spécialisées, "doit permettre d'améliorer de manière significative le contrôle des frontières".
Après avoir constaté "les difficultés rencontrées par plusieurs pays subsahariens de mener un contrôle réel des frontières à cause de l'étendue de la zone", les participants ont appelé au renforcement des moyens techniques adéquats des postes frontaliers de la région.
"L'Union européenne et les organisations internationales, de par leur expérience, peuvent apporter un soutien important aux pays d'origine et de transit en matière de contrôle des flux" des voyageurs sur les postes frontaliers et ce en vue de "détecter les documents faux et d'établir des protocoles standardisés", ont-ils ajouté.
A cet égard ils ont mis l'accent sur la nécessité de conclure des "accords intra-régionaux qui seront à même de développer la mise en place de centres frontaliers communs de coopération, la réalisation de patrouilles mixtes et la création de structures permanentes pour permettre un échange fluide de l'information".
Ils ont par ailleurs indiqué que "le crime organisé, aussi bien en ce qui concerne les réseaux de trafic d'êtres humains que la hausse de l'introduction de la drogue et le terrorisme, constituent un sujet qui préoccupe de plus en plus l'ensemble des pays".
Les participants ont enfin convenu de poursuivre la tenue de pareilles rencontres devenues "un forum très important pour l'échange d'expériences et la formulation de propositions de coopération, dans un climat de confiance mutuelle".
La conférence, organisée par la garde civile espagnole, a été marquée par plusieurs panels ayant porté, entre autres, sur l'immigration irrégulière dans les zones de la Méditerranée et de l'Atlantique, les flux migratoires en Afrique subsaharienne et sur la coopération UE-Afrique en matière de lutte contre ce phénomène.
Elle a vu la participation des représentants en provenance notamment du Maroc, d'Espagne, l'Italie, Malte, le Portugal, l'Allemagne, le Royaume Uni, la Suède, la Turquie, la Belgique et la Hollande ainsi que d''une vingtaine de pays africains, de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, l'Agence FRONTEX, l'institution Casa Africa, l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et de l'Europol.
20/10/2011
Source : (MAP