mercredi 27 novembre 2024 06:36

Nécessité de faciliter l’accès à la citoyenneté

Ceux qui sont nés en Italie doivent pouvoir devenir des citoyens italiens.
Le ministre italien de l’Intégration et de la coopération, Andrea Riccardi, a souligné, mercredi, la nécessité de faciliter l’accès à la citoyenneté italienne pour «ceux qui sont nés en Italie» de parents étrangers.
 «Nous avons la responsabilité de mettre en condition ceux qui sont nés en Italie d’être des citoyens italiens», a affirmé le ministre en marge d’une rencontre sur le Printemps arabe organisée par la Communauté de Sant’Egidio. «Le problème de la citoyenneté est une responsabilité du Parlement», a expliqué le responsable italien dont les propos ont été rapportés par l’agence Ansa. Lors d’une conférence tenue, fin janvier, à Rome sous le thème: «L’immigration et l’intégration: un défi à relever pour l’Europe», Riccardi avait estimé nécessaire d’aborder la question de l’immigration selon une nouvelle approche.
Tout en faisant respecter la loi, il est surtout nécessaire de «sortir culturellement et politiquement de la phase de l’urgence», avait-il insisté.«Nous sommes conscients que le moment est difficile et que la crise pose de nouveaux problèmes, mais penser aux immigrés c’est penser aussi en quelque sorte aux Italiens», avait fait remarquer le ministre au cours de cette conférence organisée au siège de la Chambre des députés. Le président de la chambre, Gianfranco Fini, avait plaidé, dans ce même cadre, pour l’octroi de la nationalité italienne aux enfants nés en Italie de parents immigrés.
«Celui qui est né en Italie, y a accompli un cycle d’études, devrait pouvoir devenir citoyen italien bien avant d’avoir atteint l’âge de 18 ans», avait soutenu Fini.
Le responsable italien avait insisté, à cet égard, sur la nécessité d’adapter la législation italienne en la matière aux «nouvelles dynamiques sociales», considérant qu’il est de «première importance» de réserver une attention particulière aux jeunes immigrés nés en Italie.
Pour Fini, l’objectif recherché est que la «condition juridique» du jeune immigré «corresponde au sentiment nourri par son cœur» et qu’il «ne passe pas les années décisives pour sa formation humaine et civile dans la condition d’un étranger, ou parfois, d’un marginal et de quelqu’un de différent». Selon lui, «le passage de l’immigration à l’intégration est décisif pour l’avenir de l’Europe, aujourd’hui plus encore que la crise économique et financière est en train de mettre en péril la confiance et la cohésion sociale du Continent».
29 Février 2012
Source : Le Matin/ MAP

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