dimanche 1 décembre 2024 02:07

Les noms des premiers lauréats du "Prix Plural +" ont été annoncés lors d'une cérémonie organisée à New York le 18 décembre 2009 par l'Alliance des Civilisations de l'ONU et l'Organisation Internationale des Migrations, a l'occasion de la Journée Internationale des Migrants.

Le Prix Plural +, qui vise à soutenir la production par les jeunes d'œuvres médias traitant des enjeux liés à la Migration, l'Identité et la Diversité, a été organisé pour la première fois en 2009 à l'échelle planétaire, avec le concours d'un certain nombre d'organisations partenaires, parmi lesquelles la Fondation Anna Lindh, l'UNICEF, BaKaFORUM et le Centre d'Etudes des Migrations.

Selon Marc Scheuer, Directeur de l'Alliance des Civilisations de l'ONU, " "Plural +" illustre la manière dont les jeunes à travers le monde sont précurseurs dans l'utilisation créative des médias afin de construire des ponts entre les cultures. Le fait de travailler avec des partenaires tels que la Fondation Anna Lindh nous permet d'élargir considérablement notre rayon d'action, et d'atteindre les jeunes de la région Méditerranée."


Dans le cadre du Prix Plural +, une récompense spéciale a été attribuée par la Fondation Anna Lindh à la production vidéo 'The Story Behind Just Another Nationality" (L'histoire derrière une autre nationalité), réalisée par Jane Johannes, documentaire interactif sur le thème de la diversité culturelle, filmé dans les rues d'Amsterdam.


Paul Walton, Responsable de la communication à la Fondation Anna Lindh, qui a présenté le Prix lors de la cérémonie à New York, a commenté : " La gagnante du Prix Plural + sera invitée à présenter son œuvre récompensée lors d'un Forum régional majeur pour le dialogue interculturel qui se tiendra à Barcelone du 4 au 7 mars 2010, et rassemblera plus de 500 organisations

Source : Fenêtre sur l'Europe


Discrètement mais sûrement, le gouvernement régularise des sans-papiers. Alors qu'il multiplie les signes de "fermeté" comme ce nouveau renvoi d'Afghans le 15 décembre, les chiffres recueillis par Le Monde auprès du ministère de l'immigration révèlent que plus de 20 000 étrangers en situation irrégulière auront été régularisés en 2009. Ce chiffre est équivalent, si ce n'est supérieur, à celui des expulsions. Le ministre de l'immigration, Eric Besson, se refuse pourtant à communiquer une donnée précise et globale sur cette question.

« La France est généreuse, mais ne le revendique pas", déclarait dans Libération le 20 octobre M. Besson. "Si vous affichez le fait que certains étrangers en situation irrégulière se voient offrir une sorte de droit à la régularisation, vous créez un appel d'air", justifiait-il. Communiquant volontiers sur les interpellations et reconduites à la frontière de sans-papiers - en 2008, sur un total d'éloignements volontaires et contraints de 29 796, le nombre des seuls renvois forcés s'est élevé à 19 724, et il devrait plafonner à ce niveau en 2009 -, le ministre est toujours resté muet sur la question des régularisations, hormis celles accordées au titre du travail.

En 2008, 2 800 travailleurs sans papiers se sont vus accorder une carte de séjour par les préfectures au titre de l'article 40 de la loi Hortefeux de novembre 2007. En 2009, leur nombre devrait être équivalent. Mais ces régularisations par le travail ne représentent qu'une petite partie des titres de séjour délivrés aux sans-papiers : s'y ajoutent ce que l'administration appelle pudiquement les "admissions exceptionnelles au séjour" accordées à titre humanitaire, et surtout les cartes de séjour délivrées pour "liens personnels et familiaux".

Instituée par la loi Sarkozy de juillet 2006, qui avait abrogé la régularisation de plein droit après dix années de résidence en France, la régularisation à titre humanitaire, laissée à la discrétion des préfets, n'est pas officiellement comptabilisée. Quelque 3 000 personnes seraient cependant concernées chaque année selon le ministère.

L'admission au séjour pour raisons familiales est, de loin, la voie la plus fréquente de régularisation. Instaurée par la loi Chevènement de 1998 et maintenue jusqu'ici, cette possibilité d'attribuer une carte "vie privée, vie familiale" à un étranger "dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d'autoriser son séjour porterait une atteinte disproportionnée, à son droit au respect de sa vie privée et familiale", reste très utilisée par les préfets.

"Cas par cas"

Depuis dix ans, le nombre de titres de séjours accordés pour raisons familiales n'a cessé d'augmenter, de 3 314 en 1999 jusqu'à 22 195 en 2006 (année de la régularisation "exceptionnelle" engagée par M. Sarkozy), avant de se tasser un peu. En 2008, il s'établissait encore à 15 858. Et 2009 s'annonçait, fin septembre, du même cru, 10 917 étrangers ayant déjà été régularisés à ce titre.

Les préfets insistent tous sur le fait qu'ils agissent en la matière "au cas par cas". Régulariser n'en reste pas moins pour eux un moyen d'éviter les tensions trop fortes que suscitent les objectifs chiffrés d'éloignements fixés le gouvernement - 27 000 en 2009. "Dès qu'il y a une famille, des enfants, je fais très attention", raconte un préfet, en poste dans un département de l'est. Ce représentant de l'Etat surveille de très près la question, faisant remonter à lui toute procédure de régularisation comme d'éloignement.

Le nombre de personnes en situation irrégulière est estimé entre 200 000 et 400 000 étrangers. Le 22 novembre, alors que le mouvement des travailleurs sans papiers s'amplifiait, la première secrétaire du PS, Martine Aubry, relançait le débat, en appelant à "une régularisation large" sur critères. Depuis, la majorité ne cesse de pointer le "combat passéiste" des socialistes, pour reprendre les termes du porte-parole de l'UMP, Frédéric Lefebvre. "En faisant ça, on fait quoi ? On favorise qui ? Les trafiquants, ceux qui amènent des malheureux en France en leur faisant croire qu'un jour on les légalisera ou qu'ils auront des papiers. Cette politique a toujours échoué", a encore réagi M. Sarkozy, le 16 décembre.

Même s'il s'en défend, le gouvernement s'inscrit pourtant dans une politique de régularisation au fil de l'eau, comme l'ont fait tous les gouvernements depuis l'arrêt, en 1972, des régularisations automatiques des trava

Source : Le Monde

Je n'entends pas ici participer au débat sur l'identité nationale, voulu par le président de la République, Nicolas Sarkozy, et organisé par le ministre de l'immigration, Eric Besson. Il peut être utile, en revanche, de dissiper quelques idées reçues sur l'immigration qui, quoi que l'on en dise, en est le véritable enjeu.

L'immigration profite aussi aux pays d'accueil. Cela est évident pour l'immigration des personnes très qualifiées. Dans un article à paraître dans le Journal of the European Economic Association, Jennifer Hunt et Marjolaine Gauthier-Loiselle ont montré, à partir de données américaines, que les immigrés diplômés de l'université déposaient deux fois plus de brevets que les diplômés natifs.

Un accroissement d'un point du pourcentage d'immigrés diplômés du supérieur dans la population totale se traduit par une augmentation du nombre de brevets par habitant de l'ordre de 15 %. L'immigration est donc un moteur puissant de l'innovation.

Mais les immigrés diplômés ne sont pas les seuls à enrichir les pays d'arrivée. Un immigré qui s'installe, c'est un emploi qui est créé dans le pays d'accueil. C'est le constat auquel ont abouti Francesc Ortega et Giovanni Peri au terme d'une analyse détaillée de l'impact de l'immigration sur l'emploi entre 1980 et 2005 dans quatorze pays de l'Organisation pour la coopération et le développement économique (OCDE), dont la France ("Document de travail du National Bureau of Economic Research" - NBER, avril 2009).

Non seulement l'immigration ne menace pas l'emploi des natifs, mais l'ajustement à la hausse des investissements correspondant à la création d'un emploi occupé par un immigrant se fait presque instantanément. Ainsi, le produit intérieur brut (PIB) croît au même rythme que l'immigration.

Mais peut-être l'arrivée de travailleurs immigrés (notamment peu qualifiés) entraîne-t-elle une baisse des salaires ? Une étude menée par l'économiste Giovanni Peri à partir de données concernant les Etats-Unis entre 1960 et 2006 ("Document de travail du NBER", novembre 2009) montre qu'il n'en est rien, au contraire. Une augmentation de 1 % de la part des travailleurs immigrés dans la population active accroît de 0,5 % le revenu moyen des travailleurs natifs. Cette augmentation profite essentiellement aux plus qualifiés, les salaires des travailleurs les moins qualifiés n'étant que très légèrement affectés. Ces résultats viennent confirmer une littérature abondante.

Bien que les bénéfices directs de l'immigration pour les pays d'accueil soient donc substantiels, les citoyens de la plupart des pays européens sont massivement hostiles à l'immigration. C'est le cas en France. Selon la dernière enquête disponible de l'International Social Survey Program (2003), 57 % des Français souhaitent une restriction de l'immigration (7 % souhaitant son développement).

Ce constat a conduit le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à insister, dans son dernier "Rapport mondial sur le développement humain", sur la nécessité de "rassurer les autochtones, de façon à ce qu'ils ne perçoivent plus l'immigration comme une menace à leur personne ou à leur société".

Il suggère aux gouvernements de "déployer davantage d'efforts pour influencer le débat public au moyen de processus dont l'objectivité et la fiabilité ne pourront pas être remises en cause", et souligne qu'ils ont "fort à gagner des conseils techniques dispensés par des organes spécialisés (...). Afin d'être considérés comme impartiaux, ces organes devront délibérément se tenir à distance de l'administration". C'est peu dire que le débat organisé par l'exécutif français ne répond pas à ces exigences.

Source : Le Monde

Les études et débats du séminaire international "Marocaines d'ici et d'ailleurs" ont montré la plus-value féminine de la migration mais aussi ses failles et ses limites.

Le séminaire international «Marocaines d'ici et d'ailleurs», qui s'est achevé samedi à Marrakech, aura favorisé un «croisement» des compétences et scellé économiquement, intellectuellement et humainement l'engagement féminin des Marocaines du monde à leur pays d'origine. «Nous comptons sur vous pour poursuivre et mettre en avant les acquis et les avancées enregistrées par le Maroc grâce à sa politique résolument moderne», a déclaré le président du Conseil régional de Marrakech, Hamid Narjisse, en présence des parlementaires et ministres et en écho à plusieurs démonstrations scientifiques effectuées, qui ont corroboré l'apport sans précédent des femmes à leur pays d'accueil. Les colloques scientifiques internationaux présentés ont, en effet, ouvert la voie à une réflexion scientifique inédite sur les nouvelles mutations de la migration devenue principalement féminine et permis d'appréhender pour la première fois les mécanismes et les dynamiques de cette mobilité à travers une approche comparative mondiale. Volontairement articulé sur des travaux anthropologiques et des études statistiques établis par une trentaine de chercheurs marocains et étrangers, les débats auront permis dans une large mesure de comprendre que les femmes sont une composante majeure du phénomène migratoire actuel mais aussi -et c'est une nouveauté en la matière- de faire la lumière sur la situation sociale et psychologique malaisée des femmes migrantes et de leurs aspirations.

Désillusion, dépression, souffrances psychiques liées au sentiment de rejet sont souvent le lot de ces Marocaines d'Europe qui expriment certes un attachement fort au Maroc ainsi qu'à leur pays de résidence mais éprouvent un besoin de reconnaissance autant de l'un que de l'autre. Face au sentiment de rejet du pays d'accueil, les femmes de 2e et de 3e générations en Grande-Bretagne, notamment, ont trouvé des stratégies de riposte autour d'une construction identitaire nouvelle cristallisée autour de l'Islam. De même pour les femmes diplômées des Pays-Bas issues de la seconde génération qui, après avoir recherché une autonomie professionnelle et financière, sont aujourd'hui à l'instar de leur mère, dans une quête identitaire au travers d'une démarche religieuse.

Il est surtout ressorti des différentes interventions que les générations successives de femmes étaient extrêmement contrastées, que les fossés intergénérationnels se creusaient sensiblement mais que ces dernières avaient un niveau d'étude aujourd'hui beaucoup plus élevé que les primo-migrantes. Le Canada accueille en l'occurrence des Marocaines hautement diplômées dont le niveau d'études dépasse en moyenne celui des Canadiennes de souche. D'une manière générale, la mobilité migratoire apparaît comme contribuant à construire le genre et à réduire les disparités hommes femmes. La migration des femmes marocaines seules à laquelle on assiste ces dix dernières années est un indice de leur autonomie mais pose avec acuité le problème de la promotion sociale et de l'épanouissement personnel de ces femmes. Dans cette perspective, des problématiques émergeantes liées à ce nouveau visage féminin de la migration, n'ont pas manqué d'être soulevées, notamment, celles de la prostitution et de son corollaire, la violence à l'égard des femmes marocaines vécues en particulier dans les pays du Golfe et dans les pays d'Afrique Noire. Nombre d'actrices politiques et associatives ont appelé les autorités nationales à prendre des mesures d'urgence dans le domaine de la prévention et de la pénalisation tant au Maroc que dans les pays de résidence. Le travail des Marocaines saisonnières en particulier dans la province d'Huelva (Espagne) a aussi été l'objet de débat et de polémique par son aspect discriminant, astreignant et parfois éminemment dangereux pour les femmes en termes sanitaires. Les femmes marocaines de première génération, bien souvent veuves, isolées, en situation de précarité mais qui au demeurant bénéficient du soutien de leurs enfants, ont aussi été un sujet de préoccupation des intervenantes et participantes du colloque.

Il a été en effet demandé d'accorder une attention particulière à ces femmes par un dispositif de soutien et d'accompagnement financier, social et médical dans le pays d'origine pour favoriser leur retour. Etablir des conventions bilatérales dans toute l'Europe, inspirées du modèle maroco-belges en matière de transfert de droits de ces femmes a été fortement recommandé. «Relever autant de défis appelle une participation active, citoyenne, élargie, à fortiori celle de l'émigration», a souligné Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).


C'est pourquoi les espaces «Echanges et partenariats» ont été l'occasion de mobiliser les compétences féminines autour de ces nombreuses problématiques communes du phénomène migratoire féminin et de les inviter à contribuer à l'engagement civique et à la promotion de l'égalité de genre dans les pays d'accueil et de résidence. Echanges d'expériences de vie et de travail, d'actions et de projets interculturels dans les domaines associatif, culturel, économique devront à terme aboutir à une amorce de partenariat stratégique en vue de répondre aux enjeux et défis que soulève la féminisation de l'émigration. Cette 2e édition des «femmes du Maroc et d'ailleurs» aura en tout état de cause gagné de nouveaux galons qui l'imposent comme un rendez-vous incontournable et privilégié vers une émigration féminine réussie et «objet de fierté» ainsi que l'aura souligné le président du Conseil régional de Marrakech Hamid Narjisse .

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Objectifs et réalisations du CCME

Le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger est une institution consultative jouissant d'une autonomie administrative et financière créée le 21 décembre 2007. Elle a pour mission d'assurer le suivi et l'évaluation des politiques publiques du Royaume envers ses ressortissants émigrés et d'agir en faveur de la promotion de leurs droits et de leur participation au développement politique, économique, culturel, et social du pays. Plusieurs actions ont été menées dans ce sens. Ainsi le CCME a organisé la première rencontre des Conseils des MRE dans le monde.

Un séminaire a été également initié autour de la question des retraites, en partenariat avec des réseaux de retraites immigrés. Le CCME a également co-organisé le festival «Cinéma et migration» à Agadir et réalisé le premier sondage sur la situation sociale, citoyenne et religieuse des Marocains d'Europe, en collaboration avec BVA (Institut de sondage français).
Le Conseil a aussi commandité plusieurs recherches internationales autour de la migration dont certaines exposées durant le colloque. Sous son impulsion, une collection de livres sur l'immigration a également vu le jour en partenariat avec les éditions le Fennec.

Source : Le Matin

Les mosquées érigées dans les pays d'accueil doivent jouer "un rôle citoyen" et "cesser d'être repliées sur elles-mêmes", a estimé lundi Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).

"Il faut d'abord prendre acte et respecter le cadre juridique des pays d'accueil, a-t-il déclaré dans un entretien avec l'AFP. C'est un cadre marqué par une laïcité culturelle".

"Ensuite, a-t-il ajouté, il faut se consacrer à la formation des cadres religieux. Ils doivent avoir un discours adapté à la réalité culturelle et historique du pays d'accueil".

"Pour ceux qui sont par exemple en France, ils doivent au moins connaître la loi de 1905", sur la séparation de l'Eglise et de l'Etat, a expliqué M. El Yazami, estimant que dans ce contexte les musulmans "sont une minorité et doivent, en conséquence, s'adapter à un contexte confessionnel pluraliste".

"Par ailleurs, a souligné le président du CCME, il faut faire en sorte que les mosquées jouent un rôle citoyen. Elles doivent cesser d'être repliées sur elles-mêmes".

A propos des migrations, Driss El Yazami a souligné que le phénomène migratoire au Maroc "n'est plus une affaire d'hommes" et que "les femmes représentent plus de 50% des immigrés marocains".

"Les femmes ont pendant longtemps accompagné leurs maris, pères ou frères. Aujourd'hui, non seulement elles migrent de manière autonome, mais elles sont devenus initiatrices du départ des membres mâles de la famille", a-t-il expliqué.

"La féminisation est une mutation fondamentale de la migration marocaine", a-t-il noté, et il faut désormais tenir compte de "cette réalité nouvelle".

"Les conséquences de cette féminisation sur le plan économique, en termes de rapports avec la famille et au niveau des rapports homme-femme, sont encore méconnues", a conclu M. El Yazami.

Source : AFP/ La Croix

"Voleuses de maris", "prostituées"...sont entre autres les étiquettes attribuées aux femmes marocaines vivant dans les pays du Golfe. Pourtant, beaucoup y gagnent dignement leur vie, selon une enquête présentée au colloque "Marocaines d'ici d'ailleurs".

"Marocaine" dans les pays du Golfe, n'est pas une "nationalité" mais plutôt un "métier": la prostitution...Du moins, aux yeux des habitants de cette partie du monde et pis encore aux yeux des Marocains".

Cette assertion est celle d'Imane Bentaout, une jeune cadre supérieure marocaine travaillant à Dubaï. Elle a mené une enquête  auprès d'une centaine de Marocaines vivant dans cette région, présentée à la deuxième édition de la rencontre Marocaines d'ici & d'ailleurs, tenue à Marrakech, les 18 et 19 décembre.

Il ressort de cette étude que les autochtones et la presse du Golfe, ont une très mauvaise image de la femme marocaine. Une image qui peut être résumée en ces termes selon Imane : "prostituées, voleuses de maris... ".

Une situation malheureusement bien réelle, déplore-t-elle.

Certes la prostitution...

A l'en croire, beaucoup de jeunes filles marocaines émigrent dans le Golfe sur la base de contrats de travail qui les introduisent dans des réseaux de trafic. Ces réseaux mafieux, troquent ces contrats de travail contre des services de nuit que sont contraintes d'accepter les jeunes filles une fois sur place, qui se retrouvent endettées et dépendantes envers ces réseaux. Ces derniers peuvent alors faire pression sur elles et leurs familles. Impuissantes, celles-ci se plient à leur demande et de fait, deviennent des prostituées.

Cependant, l'enquête reconnaît aussi que des Marocaines partent dans les pays du Golfe dans la seule optique de se livrer à la prostitution. Toutefois, souligne Imane, cette réalité n'est que la résultante de leur vulnérabilité ici même au Maroc, où elles sont victimes de pauvreté entre autres.

...Mais pas que

Imane souligne, néanmoins, qu'il est déplorable que la prostitution soit le seul aspect connu et visible concernant les Marocaines du Golfe. Un fait, mais aussi un cliché que la presse marocaine ne cesse de perpétuer selon Imane, au point que ces Marocaines, une fois dans leur pays, ont honte de dire qu'elles travaillent dans les Emirats, de peur d'être traitées de prostituées...

Des prostituées marocaines dans le Golfe, il y en a mais pas seulement. Selon l'enquête menée par Imane, 39% des femmes marocaines interrogées ont un Bac+5 contre 28% qui n'ont pas le niveau du Bac.

Dans un documentaire diffusé, lors d'un atelier de la deuxième édition de la rencontre des Marocaines d'ici & d'ailleurs, Imane Bentaouet, montre des Marocaines cadres dans des grandes entreprises à Dubaï. L'une d'entre elles, cadre dans une société spécialisée en finances, déplore le fait de réduire la Marocaine à Dubaï à une prostituée:

" Avec l'image que les gens d'ici ont de nous, nous femmes marocaines sommes tenues de travailler deux fois plus que les autres pour montrer que loin d'être venues pour la prostitution, nous sommes là dans la seule optique de gagner dignement notre vie".

Une Marocaine, cadre à Dubaï

Cette jeune marocaine n'est pas un cas unique, beaucoup d'autres travaillent dans des entreprises, loin de la spirale de la prostitution. C'est la raison pour laquelle, cette dernière, appelle d'ailleurs les médias marocains à se déplacer dans les différents pays du Golfe, pour constater par eux-mêmes, et corriger une image trop déformée.

Mais en attendant, que faudrait-il faire pour résorber le phénomène de la prostitution des Marocaines dans les pays du Golfe?  De l'avis de Soumiya, une parlementaire marocaine, "il y a un besoin de statistiques claires sur la prostitution de nos compatriotes dans cette région qui serviraient de base pour une prise de décision ".

...Une proposition que Aïcha Echenna, présidente de l'association Solidarité Féminine balaie du revers de la main : "le gouvernement ne pourra pas faire grand-chose contre ce phénomène puisqu'il a des intérêts économiques dans les pays du Golfe, l'action doit venir de la société civile".

Un manque d'études...

Une autre parlementaire suggère qu'ensemble, le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger, le ministère des Affaires étrangères, ainsi que la société civile, forment une cellule pour mener une véritable étude en vue de faire face au phénomène et surtout aux réseaux de trafic de jeunes filles vers le Moyen-Orient.

Car hormis l'enquête d'Imane Bentaout, il n'existe pas d'études sur la situation des femmes marocaines dans les pays du Golfe. Ce qui est d'ailleurs valable également pour les autres pays d'accueil d'émigrées marocaines.

A l'issue du colloque "Marocaines d'ici & d'ailleurs", Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) a déclaré: "plusieurs pistes ont été dégagées pour mener des études sur les différentes situations auxquelles sont confrontées les Marocains à l'étranger".

Il a également affirmé que "le Roi a donné son approbation pour la création d'un Fonds public-privé, afin de mener à bien ces études qui aideront beaucoup

Source : Aufait

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L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a appelé aujourd'hui la communauté internationale à prendre des mesures pour venir en aide aux personnes de plus en plus nombreuses à être jetées sur les routes par les effets du réchauffement climatique.

"Le changement climatique et la dégradation de l'environnement provoquent déjà des migrations ou des déplacements sur toute la planète", a souligné l'OIM dans un communiqué, alors que la Conférence de Copenhague sur le climat entre dans sa dernière ligne droite.

Ces phénomènes migratoires liés au changement climatique sont encore mal connus: "on ignore dans une large mesure combien de personnes ont déjà entrepris de migrer, volontairement ou de force" pour ces raisons, a reconnu le directeur général de l'OIM William Lacy Swing.

"Ce que nous savons aujourd'hui, c'est que ces mouvements migratoires sont essentiellement internes (aux Etats) ou transfrontaliers, et que cette tendance va s'accroissant", a-t-il dit à l'occasion de la Journée internationale des migrants, célébrée le 18 décembre.

"Les pays les plus pauvres sont les plus durement touchés", a souligné l'organisation basée à Genève en citant "de futures zones sensibles dans plusieurs pays d'Asie, d'Afrique, d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud qui connaissent des taux d'émigration élevés (...) et sont affectés par des catastrophes à évolution lente d'origine climatique".

"Le bien-être d'un nombre toujours plus grand de personnes et de communautés dépendra de notre capacité à gérer la migration de façon à en valoriser les avantages ainsi que les possibilités qu'elle offre, et à réduire les situations de détresse", a averti M. Swing.

Source : Le Figaro/AFP

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le regard sur le Marocain a totalement changé actuellement, car ce n'est plus uniquement ce migrant, source de troubles comme certains médias tentent de véhiculer, mais c'est avant tout un véritable acteur de développement, a souligné samedi à Marrakech Mme Najat Rochdi, directrice adjointe du bureau du PNUD à Genève.

Dans un entretien à la MAP en marge des travaux de la deuxième rencontre des Marocaines d'ici et d'ailleurs, initiée sous le thème "Féminisation de la migration : dynamiques internationales et spécificités marocaines", Mme Rochdi a ajouté que " le migrant marocain est aussi un acteur de changement très actif, qui n'hésite à aucun moment, marocain ou marocaine soit-il, à venir rendre à son pays une partie de ce que ce dernier lui a tant donné ".

Interrogée sur les réformes engagées par le Royaume pour l'amélioration des conditions de Marocains résidant à l'étranger, Mme Rochdi a indiqué qu'un grand progrès a été réalisé. Les Marocains à l'étranger ne doivent plus être perçus comme pourvoyeurs de fonds mais plutôt comme porteurs d'idées, d'expertises et de savoir- faire, a-t-elle dit.

Le Marocain est, en outre, une interface de rapprochement entre les pays au niveau politique ainsi que sur les plans économique et social, a-t-elle poursuivi.

Evoquant cette rencontre, placée sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, Mme Rochdi l'a qualifiée d'" occasion pour les retrouvailles " avec toutes les compatriotes et surtout, pour se rendre compte de toutes les énergies et de cette grande volonté de faire et d'agir pour le bien du Royaume.

Initiée par le Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME), cette rencontre de deux jours, connaît la participation de nombre d'experts dans le domaine de la migration féminine, outre 400 femmes marocaines migrantes d'ici et de plus de 20 pays différents.

Source : MAP

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