samedi 30 novembre 2024 17:36

Dans le cadre de la 16ème édition du Salon International de l’édition et du livre (SIEL), qui se tient du 12 au 21 févier 2010 à la Foire internationale de Casablanca et qui met à l’honneur les Marocains du monde, Rachida M’Faddel, MRE qui vit au Québec depuis 9 ans, présentera son nouveau roman intitulé «Le mirage canadien». Dans son second livre, l'auteur aborde un nouvelle fois la question de l'émigration à travers l'histoire d'un Marocain qui décide de partir vers le Canada en quête d'un rêve qui tournera parfois au cauchemar.

 

Yabiladi.com :Qu’est ce qui vous a conduit et motivé à écrire un livre ?

Rachida M’Fadddel :A travers mon regard d’écrivain ayant vécu en France et au Canada, je crois pouvoir faire une analyse non exhaustive de l’impact de l’immigration sur l’identité et la personnalité de ceux et celles qui pour une raison ou une autre décident de partir. Le thème de l’immigration a toujours été d’actualité. Chaque année, des milliers de personnes pour diverses raisons émigrent à travers le monde à la recherche d’une meilleure vie. Dans cette quête, ils n’hésitent pas à quitter leur village, leur ville, leur pays ou leur continent. Partir, c’est toujours faire le deuil, la mise en terre des habitudes, des repères, de la structure familiale élargie, de la culture identitaire et de l’espace socio-religieux. Pour ma part, je vis depuis bientôt 10 ans au Canada et je me suis heurtée aussitôt arrivée à l’inconnu dans toute sa dimension. Je voulais écrire et décrire cette réalité à laquelle j’assistais à travers les tranches de vies que j’ai rencontrées.

Lorsque nous (les marocains) décidons d’immigrer au Canada, nous faisons la plupart du temps ce choix car nous pensons faire notre vie dans un pays français en Amérique du Nord. Comme les maghrébins sont habitués aux réalités françaises, ils croient arriver en pays conquis. Dure est la chute lorsqu’ils réalisent qu’au Québec il faut parler anglais et que les codes sociaux aux Québec ne sont pas du tout les mêmes qu’en France. Il faut nécessairement un temps avant de s’adapter, de s’ajuster, ne serait-ce qu’à l’humour québécois. Tout est si grand, si vaste et tout est à refaire. J’ai rencontré bon nombre de personnes de différentes origines qui étaient soit en souffrance en raison de leur impossibilité à trouver du travail, à cause des enfants qui leur échappent, à cause de leur couple qui bat de l’aile ou encore à cause de la sollicitude, de l’éloignement de la famille élargie. Mon livre a interpellé tous ceux qui l’ont lu, qu’ils soient d’origine polonaise, israélienne, suisse, française, roumaine, iranienne, japonaise (oui il y a des japonais qui immigrent au Canada). Car l’immigration au Canada n’est pas la même qu’en Europe ou aux États-Unis. Elle paraît plus facile mais en même temps elle exige que ceux qui s’y aventurent soient bien préparés.

Immigrer dans un pays comme le Canada qui est en même temps un pays d’ouverture et d’égalité entraîne automatiquement un rejet sinon une distance par rapport aux valeurs d’autrefois et c’est là encore une des failles dans le système car les enfants sont surprotégés, d’où le décrochage scolaire et l’éclatement de la famille.

Le choix du titre est-il fortuit ?

Au Maroc le titre est Canada, Aller simple. Auparavant, dans la version québécoise, le titre était le mirage canadien car il me semble que le Canada pour beaucoup ressemble à un mirage. Je pense que c’est à chacun de se créer sa chance et de transformer le mirage en miracle.

Quels sont les messages que vous souhaitez communiquer ?

De nombreuses personnes ont vu leurs espoirs anéantis pour de multiples raisons. Cependant, il n’y a pas que des histoires d’échecs et de difficultés criantes, il y a également de nombreuses réussites et des miracles comme seul le Canada peut en offrir. Fatima Houda Pépin est députée libérale et a prêté serment sur le Coran. Amir Khadir d’origine iranienne est lui aussi député au Québec. Plusieurs autres députés provenant de différentes origines siègent au parlement fédéral.

Selon Statistique Canada, 30% des Maghrébins se trouvent sans emploi. C'est le plus haut taux de chômage devant les Noirs et les Latinos.

C’est vrai qu’une fois au Canada, le rêve se heurte souvent à la réalité du vécu quotidien. L’immigrant a fondé son projet d’émigration sur son expérience et ses diplômes. Parmi les surprises qui l’attendent, il y a la non-reconnaissance des diplômes, de l’expérience de travail à l’étranger et l’exigence d’une expérience canadienne, sans oublier les portes des ordres professionnelles qui sont hermétiques. Mais il faut se battre et se trouver des solutions de rechange, des plans « B ». Dès les premières années, le couple souffre de l’éloignement, de l’isolement et des difficultés inhérentes au processus de recherche d’emploi. Autant d'obstacles à l'intégration. Souvent, il leur faut se contenter de l’aide sociale et des allocations familiales en attendant d'intégrer le marché du travail. Certains mettent à profit cette période « tampon » pour reprendre des études et pouvoir ensuite se prévaloir d’une mise à niveau ou pourquoi pas d’une nouvelle carrière professionnelle.

Les hommes subissent beaucoup de frustration en raison de la situation de précarité financière engendrée par la difficulté de trouver un travail, d’où le creuset au sein du couple et l’éclatement de la famille. Ainsi, de nombreux couples se séparent faute d’arriver à un consensus. Les reproches fusent de part et d'autre alors que les enfants sont les principales victimes de cet échec. C’est ainsi que dans la communauté d’origine marocaine les statistiques parlent de plus de 50 % de divorce.

De nombreux marocains ambitionnent de rejoindre des pays étrangers donc le Canada, terre d'immigration. Est-ce un territoire propice à l'épanouissement ?

Définitivement. Oui. Le Canada est un territoire propice à l’épanouissement mais il faut faire sa place. Tout est mis en œuvre pour permettre aux nouveaux arrivants de s’intégrer et s’adapter. Rien n’est laissé au hasard, si ce n’est la difficulté de pénétrer les ordres professionnels. Mais beaucoup ont réussi là où d’autres ont échoué. Nous sommes sur une ligne de départ et lorsque le signal est donné, certains vont courir, courir à en perdre haleine pour enfin récolter le ou les produits de leurs efforts, d’autres vont marcher, tomber, se relever, se lamenter, et renvoyer la faute sur les autres, la fatalité, le destin. Rien n’est facile c’est vrai. Mais au Canada des mesures sont mises en place pour favoriser la recherche d’emploi. Des mesures de discrimination positives permettent aux nouveaux arrivants de bénéficier de priorité en matière d’emploi dans les organismes gouvernementaux. D’ailleurs, moi-même j’ai bénéficié de ce programme, je travaille au gouvernement du Québec depuis 8 ans.

Un dernier mot ?

Je siège au Conseil d’administration de l’association AFEMPAQ (Association des Femmes chefs d’Entreprise Marocaine et Professionnelles au Canada) qui œuvre dans des projets caritatifs au Maroc et au Québec pour une solidarité et un transfert des connaissances au-delà des frontières. En outre, cette association offre un soutien et un accompagnement actif à l’intégration des nouveaux arrivants. Les motivations du départ sont multiples et diverses. Il y a l’exil subi pour raisons politiques afin de fuir une situation politique instable ou un régime totalitaire, la guerre, les persécutions ou l’occupation et puis l’immigration choisie pour des raisons économiques, pour des convictions politiques ou religieuses. D’autres, encore, fuient leur pays en raison des risques de cataclysmes et de catastrophes d'origine naturelle.

Au Maroc, des hommes et des femmes décident de partir pour non seulement s’offrir une meilleure qualité de vie, mais surtout garantir un meilleur avenir à leurs enfants. Qu’importe l’endroit où l’on s’installe, l’immigrant doit se faire sa place et se bâtir une nouvelle vie.

Source : Yabiladi

Eric Besson entend durcir la législation contre les étrangers en situation irrégulière en France, en décrétant notamment "zone d'attente" n'importe quelle partie du territoire où seraient découverts des clandestins, comme les 123 Kurdes retrouvés le 29 janvier en Corse.

Le Monde, dans son édition du 13 février, dévoile les grandes lignes de cet avant-projet de loi qui devrait être présenté en mars en conseil des ministres et apporte la cinquième modification en six ans au Code d'entrée et de séjour des étrangers.

Selon le quotidien, ce texte stipule que n'importe quelle partie du territoire où l'on découvre des clandestins peut être considérée comme une "zone d'attente", ce qui autoriserait l'administration à légitimer une privation immédiate de liberté.

Dans la législation française actuelle, les zones d'attente sont délimitées dans une gare ferroviaire ouverte au trafic international, dans un port ou dans un aéroport.

Le projet de loi limiterait en outre les possibilités de recours pour les étrangers visés par une expulsion. Ils ne disposeraient plus que de 48 heures - contre 30 jours actuellement - pour former un recours devant le tribunal administratif.

L'obligation de sortie du territoire pourrait être accompagnée d'une interdiction de retour pour une durée maximale de trois ans.

CARTE DE SÉJOUR TEMPORAIRE

En outre, le juge des libertés et de la détention, qui doit se prononcer sur le maintien en rétention des étrangers, ne serait saisi que cinq jours après la placement en rétention et non plus 48 heures comme actuellement.

Le projet de loi s'attaque également à l'emploi de sans-papiers.

Un travailleur sans papiers aurait droit au titre de sa période d'emploi illicite à un rappel de salaires de trois mois minimum ainsi qu'à une indemnité de rupture du contrat de travail de trois mois contre un mois aujourd'hui.

Le texte octroie notamment aux préfets le pouvoir de fermer pour une durée ne pouvant excéder six mois une entreprise qui aura eu recours au travail illégal.

"Ce projet de loi crée pour les étrangers un régime d'exception en matière de droits", estime dans Le Monde Stéphane Maugendre, président du groupe d'information de soutien aux immigrés (Gisti).

Promouvant l'immigration choisie, le projet du ministre de l'Immigration instaure une carte de séjour temporaire qui pourrait être délivrée aux étrangers titulaires d'un contrat de travail pour trois ans.

Elle ne concernerait que les titulaires d'un diplôme équivalent ou supérieur à une licence ou justifiant d'une expérience professionnelle d'au moins cinq ans d'un niveau comparable, et d'un contrat de travail d'au moins un an.

Source : Le Nouvel Observateur

L'opérateur "Orange", marque de la compagnie historique française "France Telecom", a lancé une nouvelle option "Destination préférée Maroc" permettant à ses clients mobile d'appeler vers et depuis le Maroc au tarif d'une communication nationale en France, a appris la MAP auprès de l'entreprise.

L'offre, en vigueur depuis le 11 février, est "disponibles au prix de 9 euros/mois sans engagement pour ses clients forfait mobile (hors forfaits bloqués)", précise l'opérateur.

Cette option permet d'appeler le Maroc (tous opérateurs confondus) depuis la France métropolitaine, non pas au tarif international (0,55 euros/min) mais au prix d'une communication en France (soit 0,38 euros/min pour les forfaits souscrits à partir du 1er octobre 2009 ou 0,37 euros/min pour les forfaits souscrits avant).

Elle permet aussi d'appeler depuis le Maroc vers le Maroc ou vers la France métropolitaine au tarif national en France (au lieu de 1,18 euros/min en vigueur pour les appels en roaming).

Mais le plus important c'est que la souscription à cette option permet au client mobile "Orange" de "bénéficier tous les mois d'une heure (de gratuité) pour les appels reçus" depuis le Maroc, ce qui lui permettra d'éviter les 0,55 euros/min en vigueur pour le roaming.

Cette nouvelle gamme d'options, a été développée par l'opérateur afin de "répondre aux attentes de ses clients et leur permettre de rester en contact avec leurs proches même à l'étranger", a-t-on souligné de même source.

"Orange" a, par ailleurs, confirmé à la MAP que l'intégration des appels (illimités depuis un fixe) vers le Maroc dans ses offres "triple play" (téléphonie, ADSL et télévision) est "actuellement à l'étude".

Une telle offre est déjà disponible chez deux autres opérateurs français: "Free" et "SFR" depuis le 1er janvier 2010. Ces compagnies permettent à leurs abonnés fixe d'appeler en illimité des téléphones fixes au Maroc (Maroc Telecom uniquement).

Toutes ces différentes offres viennent répondre principalement aux besoins de la communauté marocaine résidant en France, en leur permettant de réduire considérablement les coûts de communications avec leurs proches au Maroc.

Source : MAP

«La culture sollicite en nous un partage, un échange, elle suppose une action, celle de vivre ensemble au sein d'une nation, une communauté (...). Ce qui donne sens à la vie c'est la culture», a indiqué l'ancien Premier ministre français, Dominique de Villepin, qui animait la conférence inaugurale du 16e Salon international de l'édition et du livre de Casablanca (Siel), sur le thème «La culture pour vivre dans un monde d'aujourd'hui».

La culture, notamment la poésie est essentielle en temps de détresse puisqu'elle devient alors résistance face à la fatalité et à la peur, a fait remarquer l'auteur du «Dernier témoin», soulignant que la culture est le moyen idoine pour s'approprier son espace, conquérir la nature et changer la vie mais également l'Homme.

L'ancien Premier ministre français a relevé que c'est la capacité de poser des questions, d'avoir envie d'apprendre et de découvrir l'inconnu qui fait la culture et «non pas de lire mille livres, regarder mille films ou voir mille tableaux mais de les apprécier et de les vivre».

Dans le monde d'aujourd'hui marqué par les crises, la culture devient essentielle, a-t-il ajouté, relevant que «nous ne pouvons pas faire abstraction des cycles des hyper productions, hyper spéculations et hyper consommations, et du désir matériel qui sont autant d'éléments dans ce piège de la modernisation».

Longuement applaudi par une salle comble et comblée, de Villepin a souligné que «nous devons travailler à nous libérer et à choisir parce que nous avons mille vies possibles».

La culture, qui est, pour lui, un souffle et la poésie une respiration, révèle la capacité de forger l'unique contre toute fatalité, soulignant que tout homme qui se referme dans les certitudes s'enferme dans une prison d'idées.

Lors de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence du ministre de la Culture, Bensalem Himmich, Dominique de Villepin a également abordé la standardisation de la culture et l'hégémonie des grandes puissances, appelant à la facilité d'accès à la culture, à la recherche ainsi qu'à la production créative.

Né à Rabat en 1953, Dominique de Villepin, à la fois homme politique, diplomate et écrivain, a été secrétaire général de l'Elysée, ministre de l'Intérieur puis des Affaires étrangères. Il compte à son actif plusieurs ouvrages, essais et recueils de poèmes notamment «Le requin et la mouette» (Plon/Albin Michel, 2004), «Hôtel de l'Insomnie» (Plon, 2008), «La cité des hommes» (Plon, 2009).

Le 14 février 2003, il prononce au Conseil de sécurité des Nations unies un discours contre la guerre en Irak. Ce qui lui vaut d'être applaudi, chose rare en cette enceinte.

Organisée du 12 au 21 février sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la 16e édition du Siel sera l'occasion de débattre plusieurs sujets notamment «Revues en immigration, «L'immigration en revues», «Ecrire au féminin», «Présence et absence du Maroc dans leur œuvre romanesque», «Les publications on line», «Les écrivains immigrés et la langue italienne», «Comment donner le goût de la lecture à nos enfants?» et «Le livre numérique».

Placée sous le signe «La lecture : une clef pour la société du savoir», cette 16e édition est organisée par le ministère de la Culture et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) en partenariat avec le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Source : Le Matin

LE MATIN : A travers la production littéraire, on mesure le chemin parcouru par les émigrés marocains. Un mot sur ces évolutions.

Driss El Yazami : Dans les années 50, nous avions les pionniers représentés par Driss Chraïbi et son livre « Les boucs », un grand livre sur l'émigration paru en 1955. Il y a eu ensuite dans les années 60 et 70 Mohammed Khaïr Eddine, Tahar Benjelloun et Abdellatif Laâbi. En célébrant aujourd'hui les créateurs marocains du monde, avec quelque 150 invités venus de 18pays, et qui écrivent en flamand, en catalan, en néérlandais, en allemand, en italien, parfois en arabe, cette seizième édition du Salon international du livre de Casablanca (SIEL) constitue une première, y compris probablement à l'échelle internationale.

En effet, de nombreux pays qui comptent des communautés expatriées plus ou moins importantes ont déjà rendu hommage à quelques-uns de leurs romanciers, poètes, cinéastes ou acteurs vivant à l'étranger, le Maroc le fait aussi, en mettant l'accent sur l'écriture féminine des romancières et poétesses du Canada, de France, des Etats-Unis, qui montre la féminisation de l'émigration. Au Maroc, comme ailleurs, des rétrospectives ont été réalisées sur tel ou tel créateur de l'émigration. Mais c'est la première fois que cette thématique est au centre d'une manifestation de l'ampleur du SIEL. C'est en soi un événement qui a été rendu possible par la disponibilité et l'engagement de nos partenaires du gouvernement et en premier lieu le département de M. Mohamed Ameur, les équipes du Conseil et des divers ministères, nos amis des éditions Marsam, Le Fennec et La Croisée des chemins, l'OFEC… et bien évidemment tous les créateurs sans lesquels cette idée n'aurait pu s'épanouir.

LE MATIN : Ces écrivains, ces artistes sont, dites-vous, en même temps les marqueurs d'une période et les révélateurs.  En quoi le sont-ils ?

Driss El Yazami : Le salon permet de découvrir les mutations radicales dont ils sont à la fois les acteurs et le révélateur. On est d'abord frappé par leur grand nombre qui témoigne, entre autres, de cette expansion démographique qu'a connue l'émigration en moins de deux décennies et de l'amplification réelle du niveau socio-culturel des émigrants et de leurs descendants. Vous allez aussi entendre les sonorités de langues qui sont désormais les leurs et qui attestent de la mondialisation des communautés et des processus d'enracinement qu'elles connaissent. Nous sommes définitivement loin des années de Driss Chraïbi que j'évoquais et qui lançait, en français, presque seul, son cri d'indignation quant au sort fait aux Maghrébins de France avec « Les Boucs » paru en 1955. Au binôme franco-marocain, d'autres couples se sont ajoutés, enrichissant et complexifiant à la fois le rapport du pays d'origine, du pays d'installation et des populations elles-mêmes à l'origine, au pluralisme et à la citoyenneté. Vous remarquerez sûrement aussi la vitalité de l'écriture féminine, qui prouve s'il en était encore besoin la place que les femmes occupent désormais au sein de l'émigration. En lisant enfin le dictionnaire biographique qui leur est consacré ou l'anthologie des écrivains marocains de l'émigration, publiée à l'occasion de cette édition, vous serez frappés par l'extraordinaire diversité des cheminements et des itinéraires individuels de nos invité(e)s et l'extrême variété de leurs styles et de leurs approches.

LE MATIN : La culture, dit-on, c'est ce supplément d'âme, mais c'est aussi la mémoire revivifiée.

Driss El Yazami : Oui, nous avons le bonheur d'accueillir plus de 150 écrivains qui seront physiquement présents parmi nous. D'autres, dont certains ont disparu, le seront par leurs œuvres. Ce salon constitue une occasion rare d'écouter et de dialoguer avec ces hommes et femmes debout, enracinés dans de multiples appartenances, aux prises avec des questionnements à la fois modernes et universels, loin des enfermements ou des assignations identitaires. En tout état de cause, prenons le temps de les lire et de devenir, pour paraphraser Salim Jay, des fous de lecture.

Source : Le Matin

Son Altesse Royale le Prince Moulay Rachid a inauguré, jeudi à Casablanca, la 16e édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL), organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI du 12 au 21 février sous le thème «La lecture: une clef pour la société du savoir». 

Après avoir coupé le ruban symbolique, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a effectué une tournée dans les différents stands de ce salon devenu au fil des années un événement culturel et un lieu de rencontre incontournable pour les passionnés et professionnels du livre et de la lecture. S.A.R. le Prince Moulay Rachid a visité à cette occasion les stands du ministère de la Culture, du Centre culturel arabe, du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger, du Royaume d'Arabie Saoudite, de la France, le carrefour du livre et de l'Institut royal de la culture amazighe.

S.A.R. le Prince Moulay Rachid a également visité un espace dédié à l'enfant, qui sera au centre de cette édition à travers l'organisation des olympiades de récitations, ainsi que d'autres activités au profit des jeunes. Sur Ordre de S.M. le Roi Mohammed VI, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a procédé à la décoration de personnalités marocaines, arabes et étrangères du monde de la culture. Il s'agit de Cheikha May Bent Mohammed Al Khalifa, ministre de la Culture de Bahreïn, Mme Siham Barghouti, ministre de la Culture de Palestine, M. Ahmed El Yabouri, critique littéraire et chercheur universitaire, M. Roger Alen, orientaliste, traducteur d'œuvres littéraires et chercheur en littérature arabe et marocaine (USA), M. Jaber Osfour, critique et académicien égyptien, M. Hammoud Boughaleb, éditeur, et M. Abdellah Hariri, artiste-peintre.

A l'issue de cette cérémonie, S.A.R. le Prince Moulay Rachid a posé pour une photo souvenir avec les personnalités décorées. A son arrivée au salon, S.A.R. le Prince Moulay Rachid avait passé en revue un détachement des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs avant d'être salué par MM. Abbas Jirari, conseiller de S.M. le Roi, Bensalem Himmich, ministre de la Culture, Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur, Driss Lachgar, ministre chargé des Relations avec le parlement, Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.

Son Altesse Royale avait été salué également par Cheikha May Bent Mohammed Al Khalifa, ministre de la Culture de Bahreïn, Mme Siham Barghouti, ministre de la Culture de Palestine, et MM. Mohamed Halab, wali de la région du Grand Casablanca, Mohamed Chafik BenKirane, président du Conseil de la région, le Colonel Major Mohamed Jouhari, commandant de la place d'armes, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine résidant à l'étranger et par d'autres personnalités.

Source : Le Matin/MAP

Favoriser "l'intégration" inter-religieuse et le dialogue entre différentes communautés

Un "comité" sur l'islam a été mis en place, mercredi 10 février, en Italie dans l'objectif de favoriser "l'intégration" inter-religieuse et le dialogue entre différentes communautés au sein de la société italienne.

Un communiqué du ministère italien de l'Intérieur, publié jeudi sur son site Internet, précise que cet organisme collégial aura une mission purement consultative.

Le comité, qui relève du ministère de l'intérieur, devra fournir des propositions pour l'approfondissement de thèmes intéressant la communauté musulmane, tels la formation des imams, le mariage mixte, la question des mosquées, l'immigration ou les langues.

Cette structure sera composée de 19 membres de diverses nationalités dont des experts de la sphère religieuse, des professeurs, des journalistes, et des connaisseurs du monde musulman.

Le comité nouvellement institué est différent de la précédente commission consultative pour l'Islam qui était constituée de représentants du monde musulman, a tenu à souligner le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni, cité jeudi par l'agence "Ansa".

Il s'agit d'un comité consultatif qui permettra au gouvernement de prendre des décisions plus appropriées sur plusieurs thèmes, a-t-il précisé.

Source : MAP/ La Vie eco

L'Italie a signé récemment des accords avec le Ghana et le Niger en matière de lutte contre l'immigration clandestine et les manifestations qui lui sont liées, en l'occurrence le terrorisme et le trafic de drogue.

Le ministre italien de l'intérieur, Roberto Maroni, s'est déplacé à cet effet dans les deux pays accompagné du chef de la police, Antonio Manganelli.

Il s'agit pour l'Italie de lutter contre l'immigration clandestine et les manifestations qui lui sont liées en intervenant à l'origine du mal, selon des analystes.

"Nous voulons élargir à cette zone la ceinture de sécurité, non seulement en ce qui concerne l'immigration, mais aussi pour contrer le terrorisme et le trafic de drogue", a expliqué Maroni cité par des médias.

Durant sa visite au Ghana, le ministre italien a attiré l'attention des responsables ghanéens sur le danger de voir leur pays devenir une véritable tête de pont du trafic de drogue en direction de l'Europe, pendant que le chef de la police établissait un lien direct entre immigration et terrorisme. Ce dernier a fait état, à cet égard, du "risque que l'immigration clandestine puisse constituer une voie d'entrée pour des terroristes en Italie".

Maroni a rappelé, en outre, que de nombreux ressortissants ghanéens étaient présents lors des récents incidents de Rosarno (Calabre-Sud). Début janvier, des dizaines de ressortissants subsahariens, employés pour la plupart de manière illégale dans la collecte des agrumes, ont été blessés à des degrés divers dans des affrontements avec les habitants de cette ville et les forces de l'ordre.

En vertu de l'accord conclu avec le Niger, l'Italie fournira à ce pays des équipements sécuritaires et assurera une formation à la police nigérienne dans le but d'un meilleur contrôle de la frontière avec la Libye, haut lieu de transit des immigrés clandestins pour rejoindre les côtes européennes.

Les accords conclus par l'Italie avec le Ghana et le Niger interviennent dans le sillage de celui signé avec la Libye dont l'entrée en vigueur, l'année dernière, s'est traduite, selon les indications fournies par Maroni, par une chute en quelques mois seulement, de 90 pc des arrivées des clandestins sur les côtes italiennes.

Source : Aufait/MAP

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