samedi 30 novembre 2024 07:43

Six accords de partenariat pour l'enseignement de la langue et de la culture amazighes aux enfants des Marocains résidant à l'étranger ont été signés mercredi soir à Rabat.

Quelque 300 enfants bénéficieront de cette expérience pilote qui s'étalera sur une période de trois mois (octobre-décembre), selon ces accords signés entre le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'Institut royal de la culture amazigh (IRCAM) d'une part, et des associations de MRE Œuvrant dans le domaine éducatif, d'autre part.

Ces accords signés interviennent suite à un appel à projets lancé par le ministère au profit de l'ensemble des associations des MRE.

Parmi 22 associations ayant présenté leurs candidatures, les projets de six associations actives en Belgique, au Canada et en Italie ont été retenus.

Dans des déclarations à la presse, les associations bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction de s'impliquer dans ce projet ambitieux, émettant le vœu que cette initiative permette aux enfants des MRE d'apprendre la langue amazighe que la nouvelle constitution a consacrée comme langue officielle.

11/08/11

Source : MAP

Le secrétaire général du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Bernoussi, a affirmé que les Marocains résidant à l'étranger ne sont pas "une composante conjoncturelle ou une extension de circonstance" mais une communauté au centre du processus de développement global que connaît le Royaume.

S'exprimant, mercredi soir à Marrakech lors d'une cérémonie en l'honneur des membres de cette communauté, à l'occasion de la Journée nationale du migrant, M. Bernoussi a relevé que la célébration de cette journée offre l'opportunité pour réfléchir à la fois sur la réalité de cette communauté, ses acquis, ses préoccupations, ses attentes et les défis auxquels elle est confrontée.

Il a, dans ce contexte, souligné que ces défis nous imposent de redoubler d'efforts en vue de trouver des solutions novatrices à toutes ces problématiques, faisant observer que le ministère est conscient de l'ampleur de ces défis et ne ménage à cet effet aucun effort pour réaliser des programmes, des partenariats et des projets socio-éducatifs et culturels.

M. Bernoussi a, d'autre part, signalé que l'activation de la nouvelle Constitution est à même d'ouvrir des perspectives prometteuses pour les MRE dans la mesure où quatre de ses articles sont consacrés à cette frange de citoyens et à la protection de ses droits.

Pour sa part, le wali de la région Marrakech-Tensift-Al Haouz, M. Mohamed Mhidia, a affirmé que la commémoration cette année de la Journée nationale du migrant a une caractéristique particulière dans la mesure où elle coïncide avec le mois sacré de Ramadan et est initiée sous une thématique d'une grande importance symbolique qu'est "La nouvelle Constitution et le développement de la performance pour la promotion des questions inhérentes à la communauté marocaine établie à l'étranger".

Le Maroc a connu cette année un événement historique qu'est l'adoption de la nouvelle Constitution, étape importante dans le processus démocratique dans le Royaume, a-t-il ajouté.

Le wali a, par ailleurs, appelé l'ensemble de la communauté à contribuer au processus de développement et à l'essor socio-économique que connaît la région Marrakech-Tensift-Al Haouz à travers notamment des projets d'investissement.

11/08/11

Source : MAP

En commémoration de la Journée Nationale de la Communauté Marocaine à l’Etranger, célébrée le 10 août de chaque année, le Ministère en Charge de cette communauté a organisé mercredi, un « ftour débat ». Le clou de cette rencontre devait être la table ronde placée sous le thème’’ la nouvelle constitution et l’optimisation de l’action au service de la communauté marocaine résidant à l’étranger’’. Mais les MRE présents ont empêché la tenue de cette table ronde en obligeant les organisateurs à écouter leurs doléances.

Présentation Mohamed El Yazghi ministre d’Etat a souligné que « Le Maroc est le seul pays dans le monde arabe où les vents de la liberté et de la démocratie ont trouvé des structures d’accueil favorables représentées par le gouvernement, les partis politiques, les ONG et la société civile.

De ce fait il est indéniable que les bénéfices qui en découleront seront plus importants » Il a ajouté, dans le même contexte, que les marocains ont milité pour la démocratie au début des années 1960, dans un environnement hostile, l’ensemble des pays de la région était sous la coupe de régimes fascistes.

En ce qui concerne les MRE, Driss el Yazami, president du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger, précise que « la constitution marocaine a consacré 4 articles garantissant la protection des droits et intérêts des MRE, ce qui est inexistant dans 80 pays possédant une communauté à l’étranger semblable à la nôtre, d’après une étude du CCME ».

Le bilan chiffré de l’action du gouvernement en faveur des MRE et les perspectives de développement de l’action publique dans ce domaine durant la période 2008-2011 ont été présentés par Mohamed Ameur ministre en charge du département.

Les doléances prennent le pas sur la table ronde et empêche sa tenue.

Dés que la parole a été donnée à la salle pour débattre du thème de la table ronde, la réunion s’est transformée en une véritable cacophonie. Malgré les multiples rappels à l’ordre du modérateur, les intervenants successifs qui ont pris la parole ont refusé de se plier à une quelconque discipline (temps de parole, limitation au thème…).

Ils ont préféré exposer leurs doléances au lieu de débattre du sujet de la table ronde. Ces doléances vont, entre autres, de l’arnaque dans l’immobilier, à une distribution inégalitaire et sans aucun critère des subventions allouées aux amicales, aux dysfonctionnements constatées dans les services consulaires, au droit au passeport pour l’immigré clandestin, à la reconnaissance de documents administratifs délivrés par le Maroc dans certains pays d’accueil, à l’extension et l’amélioration des prestations des services du ministère pour les MRE dans les pays arabes.

Certains MRE ont soutenu que les problèmes auxquels doit faire face l’enseignement public au Maroc et son état déplorable, la mauvaise gestion de certains départements, des communes et des municipalités constituent un frein à leur retour et à l’investissement au Maroc.

Mohamed Ameur a tenu à rappeler que la défense des droits et des interets.des marocains du monde est une des priorités de l’action gouvernementale et que son département est disposé à écouter toute doléance qui lui sera présentée tout en soulignant que la voie vers la démocratie est longue et que leur apport est précieux pour avancer dans cette voie.

Devant l’impossibilité de revenir à la table ronde et vu le nombre impressionnant de MRE qui demandait la parole, les organisateurs ont préféré lever la séance.

11/8/2011

Source : Aufait

L’apport de plus en plus croissant des migrants africains dans le développement de leur continent nécessite la mise en place d’un cadre réglementaire régissant le transfert d’argent, au moment où la Banque mondiale rapporte que l’appui de la diaspora à leur pays dépasse l’aide publique au développement.

La participation de la diaspora africaine dans le développement des communautés locales est importante. Aussi bien au Maghreb qu’en Afrique subsaharienne, l’appui apporté chaque année par la population immigrée se chiffre en milliards de francs CFA. Des montants qui connaissent une évolution exponentielle depuis l’apparition il y a deux décennies dans la plupart des pays africains des Sociétés de transfert d’argent (STA). Selon la Banque mondiale, les montants annuels issus de la diaspora africaine sont estimés entre 30 et 40 milliards de dollars. Rien que pour les pays d’Afrique subsaharienne, ces flux sont passés de 3 milliards de dollars en 1995 à 19 milliards de dollars en 2007, soit 9% et 24% de leur PIB et entre 80% et 750% de l’aide publique au développement desdits pays, ce qui faits des migrants, « les premiers bailleurs de fonds de bon nombre des pays africains », constate la Banque mondiale.

Intégration économique et financière.

Dans une approche visant une meilleure canalisation des transferts de fonds des migrants africains, experts et analystes financiers préconisent la mise en place d’un cadre réglementaire visant non pas seulement une harmonisation des procédures comme la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) est en train de le faire pour les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), mais davantage, une démarche devant déboucher sur la création d’une institution bancaire pour réguler cette activité.

Un point de vue notamment défendu par le banquier Sénégalais Sanou Mbaye, ancien haut fonctionnaire de la Banque africaine de développement (BAD), mais également auteur du livre « L’Afrique au secours de l’Afrique », favorable pour la création de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc CFA.

D’après ce banquier, « il existe dans la Zone franc un réel besoin de création d’une institution de de financement à moyen et long termes pour canaliser les transferts de fonds des migrants, favoriser la bancarisation de tous les segments de la population et augmenter les taux d’épargne afin de satisfaire les besoins de la diaspora, des foyers et des Etats ».
La naissance d’une telle banque et dont l’actionnariat pourrait être ouvert aux institutions financières, bancaires, intergouvernementales favoriserait la mobilisation des ressources et contribuera au financement des projets d’investissements porteurs à des taux d’intérêts avantageux. Tenant compte du fait que les banques commerciales perçoivent des commissions élevées au regard du niveau de vie des populations subsahariennes, ceci accroit leur répugnance à ouvrir des comptes bancaires et d’y recourir à des prêts. Une situation à l’origine de la surliquidité bancaire observée actuellement, ce qui suppose que la mise en place de la Banque d’investissement de la diaspora (BID) de la Zone franc permettrait une bonne régulation de cette activité. Pour cela, trois conditionnalités s’avèrent nécessaire: primo, la mise en place d’un vaste réseau de représentations, de collecte et de paiement en France, en Europe, aux Etats-Unis et en Afrique pour capter les flux des migrants ; secundo, proposer des produits et services performants à moindre coût adaptés aux travailleurs émigrés ; tercio, financer à des conditions favorables, des projets contribuant à la réalisation des objectifs de groupements régionaux qui ont vocation à mettre en place, des politiques d’intégration économique.

Encourager la réforme bancaire.

L’existence d’un tel cadre légal devrait entre autres, favoriser la sécurisation et la rapidité des opérations, la lutte contre le monopole, puisqu’actuellement, certaines Sociétés de transfert d’argent se trouvant en situation de monopole ou de duopole vont jusqu’à prélever 20% des sommes envoyées. Dans sous ouvrage, Sanou Mbaye signe et persiste : « il subsiste un réel besoin de réformes des institutions bancaires de la Zone franc en matière de politique de change, de diminution des coûts de transferts, du prix de l’argent et des taux des commissions. La création d’une banque de la diaspora couplée à une stratégie d’alliance et de partenariat avec les banques et institutions financières de la Zone franc, et d’autres organismes bancaires en Afrique et en Europe peut servir de déclencheur à une dynamique de réformes, favoriser la concurrence, restructurer et revaloriser l’épargne des migrants. Elle peut également contribuer à la création en Europe et en Afrique de milliers d’emplois ».
Au regard de l’importance de la contribution de la diaspora dans le développement du continent africain, la mise en place d’un cadre réglementaire, en l’occurrence, une Banque d’investissement pour réguler cette activité s’avère nécessaire.

Achille Mbog Pibasso, Douala

Source : Les Afrique

Dans un communiqué de l'Union départementale Force ouvrière de l'Aude sous ce titre :

Alors que la nouvelle loi sur l'immigration du 16 juin 2011 vient juste d'entrer en vigueur, on assiste déjà à ses conséquences répressives que Force ouvrière avait dénoncées lors du processus d'adoption de la loi.

Cette loi donne au gouvernement de nouveaux outils juridiques, pour expulser les étrangers au mépris de toute considération humaine.

En autorisant les préfets à supprimer le délai de 30 jours pour quitter le territoire, la nouvelle loi permet ainsi des expulsions rapides, en déni des réalités humaines, comme une vie de famille notamment.

Par ailleurs, Force ouvrière dénonce la fixation par le Gouvernement d'objectifs accrus de reconduite à la frontière.

De plus, la volonté du gouvernement de réduire aussi l'immigration régulière en diminuant le nombre d'entrées légales en France, démontre une nouvelle fois les manoeuvres visant à stigmatiser les étrangers et en faire les boucs émissaires de la situation économique et sociale française actuelle et ce, à quelques mois des échéances électorales.

Le chômage, la crise économique et financière ou encore les inégalités sociales ne sont pas le fait des étrangers mais d'une politique néo-libérale de déréglementation dont les effets ne seront pas résolus en expulsant les plus démunis !

12/8/2011

Source : L’Idépendant.fr

Un peu plus de 4.800 migrants ont quitté le territoire belge entre le 1er janvier et le 30 juin 2011, un chiffre qui prouve que la politique belge en matière d'immigration est efficace, indique vendredi dans La Dernière Heure le secrétaire d'Etat à l'asile et à l'immigration, Melchior Wathelet (cdH).

Ces chiffres représentent 1.834 rapatriements, forcés et non forcés, 1.445 refoulements à la frontière (la grande majorité à Brussels Airport) et 1.556 retours volontaires.

Si ces chiffres se confirment au deuxième semestre, cela représentera une progression de près de 10% par rapport à 2010, une progression que le secrétaire d'Etat explique "par les actions menées dans les Balkans".

Des efforts importants devront toutefois encore être faits, entre autres, au Kosovo, en Algérie ou en Tchétchénie. (belga)

12/08/11

Source : 7sur7

Le futur lieu de culte parisien, qui accueillerait 2700 fidèles dès le 16 septembre, suscite des réticences.

La transformation annoncée d'un garage désaffecté des sapeurs-pompiers en mosquée accueillant les musulmans des quartiers nord de Paris fait l'objet de négociations âpres et feutrées. Jeudi matin, sans renfort de publicité, des hauts fonctionnaires de la Préfecture de police, le grand recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et plusieurs responsables religieux - dont l'influent imam de la mosquée de la rue Myrha , dans le XVIIIe arrondissement, le cheikh Salah Hamza - ont fait une nouvelle visite des lieux afin de trouver une solution concertée. Pendant près de deux heures, le vaste hangar au toit voûté a été inspecté avec soin. Planté sur le boulevard Ney, le bâtiment, qui ouvrirait ses portes dès la fin du ramadan, le 16 septembre, vise avant tout à offrir un lieu de culte enfin digne de ce nom aux nombreux fidèles des mosquées des rues Myrha et Polonceau qui occupaient, il y a encore peu de temps, la voie publique pour prier à l'occasion des grandes prières du vendredi après-midi. Sur le papier, l'équation est simple. Elle passe d'abord, aucun des protagonistes du dossier n'en disconvient, par la stricte observation, rappelée par le Conseil d'État, de la loi de 1905 sur la séparation entre l'Église et l'État. Le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a réaffirmé le premier que «les prières de rue, c'est quelque chose qui n'est pas acceptable, directement attentatoire au principe de la laïcité». «Il faudra que ça cesse», a-t-il martelé. Après avoir recherché pendant des mois un lieu approprié , la Préfecture de police a opté pour l'ancienne caserne du boulevard Ney. «Le lieu, inoccupé depuis quatre ans, se situe à 500 mètres à peine de deux stations du métro, précise un fonctionnaire. La proximité d'un centre laïque d'hébergement de nuit pour sans-abri ne pose pas de problème car l'islam a une tradition d'aide envers les pauvres et le site sera accessible par deux voies d'accès distinctes».

Abritant deux salles d'une superficie respective de 1200 et 800 m², l'endroit peut accueillir 2700 fidèles. Soit 700 de plus que ceux qui se regroupaient chaque fin de semaine dans les rues du quartier de la Goutte d'Or. «L'État, très à l'écoute de la population musulmane, sait pertinemment que l'on n'installe pas un lieu de prières, qui touche à l'intime et à la sacralité, comme on organise un bal populaire, prévient Dalil Boubakeur. Certains représentants des fidèles émettent encore quelques réserves. Nous sommes encore en phase exploratoire.» Parmi les points épineux évoqués figure la configuration même des lieux, dont une partie du plafond, élevé, poserait des problèmes de chauffage et de climatisation. Par ailleurs, l'orientation du bâtiment, qui n'est pas dans le sens sud/sud-est en direction de La Mecque, suscite aussi des réticences.

Une fonction cultuelle provisoire

Enfin, le projet est censé faire coexister sous le même toit les pratiquants maghrébins de la mosquée Khalid Ibn Walid de la rue Myrha et les adeptes de confréries africaines Tijâniyya ou Mourides, qui fréquentent la mosquée voisine de la rue Polonceau. «Les deux rites sont différents, mais la Mosquée de Paris est prête à trouver une solution pour débloquer la situation, confiait jeudi au Figaro Dalil Boubakeur. L'idée de nommer un imam commun et consensuel, qui gérerait l'ensemble du lieu de culte, est envisageable.» La facture des travaux de la mise en sécurité du site et de son loyer, aussi objets de débats, sont entièrement à la charge des associations cultuelles. «L'État français est un État laïque et il ne lui appartient pas d'être l'instrument de l'organisation d'une pratique religieuse », a insisté Claude Guéant.

Selon nos informations, les pouvoirs publics n'ont recensé que 11.000 places dans les mosquées et lieux de prière de la capitale, où pratiquent environ 90.000 fidèles. «C'est insuffisant et nous nous mobilisons pour trouver des lieux», concède un haut fonctionnaire. La future destination religieuse de la caserne du boulevard Ney ne sera que provisoire. Dès 2013, l'Institut des cultures d'islam offrira 2.500 places supplémentaires aux fidèles.

12/8/2011,  Christophe Cornevin

Source : Le Figaro

Le maroco-canadien  Ahmed Benbouzid a été porté à la tète de la  direction Innovation sociale et Diversité à la Conférence régionale des élus de Montréal, un poste d’importance pour le développement de la région de   Montréal au sein de cette institution qui fait office de parlement régional. La Conférence régionale des élus de Montréal considère la diversité ethnoculturelle comme une valeur ajoutée et un vecteur stratégique du développement régional

Ahmed   Benbouzid est directeur Innovation sociale et Diversité à la Conférence régionale des élus de Montréal après avoir  été directeur général du Carrefour jeunesse emploi de Centre-Nord de Montréal. Il a également été  président   du   Comité   aviseur   sur   les   relations interculturelles  de  Montréal  (CARIM), un comité aviseur  auprès du maire de Montréal (1996-2000), membre du conseil interculturel de Montréal et administrateur au Centre de recherche-action sur les relations raciales. Monsieur Benbouzid siège, au nom de la conférence regionale des élus de Montreal, à plusieurs instances régionales dont le conseil régional des partenaires du marché de travail (CRPMT).

Ahmed  Benbouzid œuvre particulierement dans les champs du développement régional et local, de  la getion de la diversité  ainsi que de développement  de l’employabilité et de l’entrepreneuariat.

La Conférence régionale des élus de Montréal regroupe les leaders politiques (élus municipaux et provinciaux)  et socioéconomiques de l’île de Montréal. Elle a pour mandat de favoriser le développement de son territoire par le biais de la concertation et d’agir comme interlocuteur du gouvernement en matière de développement régional.

Source : Site Crédemontréal

Mohamed Ameur, ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE), ne cache pas sa «satisfaction du bilan de son mandat». «Nous avons réalisé durant la période 2007-20 11 ce qui ne l'a pas été durant le 40 dernières années», avance d'emblée le ministre lors d' une rencontre avec la presse, mardi dernier...Suite

Les associations de police de Sebta et Melilla accusent le Maroc de relâchement au niveau des frontières...Suite

Bilan en demi-teinte du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, mais des perspectives prometteuses aussi ...Suite

Le Centre de l'Orient moderne de Berlin organise, du 01 au 04 septembre prochain, des journées cinématographiques marocaines sous le signe "Transformation et diversité".

Dans une note introductive consacrée à cette manifestation culturelle publiée mercredi, le Centre a indiqué que "la diversité et la vivacité du cinéma marocain ne sont pas fortuits, contrairement aux autres pays du Maghreb arabe, l'Etat déploie d'énormes efforts pour promouvoir l'industrie cinématographique".

En témoignent, a-t-il souligné, le soutien du Centre cinématographique marocain (CCM) pour booster la production cinématographique nationale, la création du festival international du film de Marrakech (FIFM) et la fondation de l'Ecole supérieure des arts visuels (ESAV) qu'abrite la même ville.

La production cinématographique marocaine a connu durant ces dernières années une évolution importante, occupant la 2ème place après l'Egypte sur le plan du monde arabe, a fait remarquer le Centre.

Au menu de ces journées figure la projection de nombreux longs métrages et films documentaires produits par des réalisateurs marocains entre 2001 et 2010.Il s'agit des films "Les yeux secs" de Narjiss Nejjar, "Le temps des camarades" de Mohamed Chrif Tribak, "Fragments " de Hakim Bellabes, "Nos lieux interdits" de Leïla Kilani, "Lahdat dhalam" de Nabil Ayouche, "L'enfant endormi" de Yasmine kessari, "Ouarzazate Movie" de Ali Safi, "Les portes du paradis" des Frères Nouri et "Mirages " de Talal Selhami.

Figure également au programme de cette manifestation, organisée en collaboration avec l'Institut Arsenal du Film et de l'Art de Berlin, avec la contribution de réalisateurs marocains, une table ronde sur les méthodes et les conditions de production cinématographique au Maroc.

10/8/2011

Source : MAP

 

Les Marocains du monde ont célébré, mercredi, dans plusieurs villes du Royaume, la journée nationale des MRE.

Ainsi à Tahanaout (province d'Al Haouz), la journée nationale du migrant placée cette année, sous le thème " la nouvelle Constitution et le développement du rendement pour la promotion des questions de la communauté marocaine établie à l'étranger " a été célébrée par l'organisation d'une rencontre régionale d'envergure.

S'exprimant à cette occasion, le gouverneur de la province, M. Bouchaïb El Moutaouakil a fait savoir que cette rencontre ambitionne de donner une forte impulsion aux passerelles de communication entre les marocains et leurs homologues établis à l'étranger, estimant que ce rendez-vous annuel est aussi l'occasion d'Œuvrer ensemble dans un cadre de coordination globale et édifiante en vue de répondre aux attentes et aux aspirations des MRE.

" La confiance demeure un pilier majeur sur lequel repose le Royaume pour la libération de ses énergies, et l'amélioration de ses indicateurs économiques et sociaux, comme en témoigne, ces dernières années, la confiance acquise par le Maroc, de la part des bailleurs de fonds, des investisseurs, des partenaires ainsi que des opérateurs économiques ", a dit M. El Moutaouakil, faisant référence, dans ce contexte, aux grands projets structurants lancés par le Maroc sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI.

Il s'est félicité également de l'excellent travail accompli par les membres de la communauté marocaine établie à l'étranger qui ont pris l'initiative de créer leurs propres projets d'investissement au niveau de la province et ce, dans l'optique de contribuer aux efforts de développement local et au processus démocratique engagé par le Royaume.

Le gouverneur a tenu à indiquer également que la nouvelle Constitution qui a permis de hisser le Maroc au rang des grandes démocraties de par le monde, est une véritable garante des droits de la communauté marocaine établie à l'étranger dans la mesure où, elle permet aux MRE d'exercer pleinement leur citoyenneté, à travers une participation effective et en toute liberté dans la gestion des affaires politiques, économiques, sociales et culturelles.

Et de rappeler que la province d'Al Haouz demeure un véritable chantier de développement humain à l'échelle nationale, eu égard aux expériences inédites et modèles qu'elle a accumulées et ce, en dépit des contraintes d'ordre géographique et économique, faisant observer que la province vit depuis quelques années aux rythmes d'une série de projets de développement réalisés dans le cadre de l'INDH.

L'objectif, a poursuivi, M. El Moutaouakil est de garantir l'égalité, de lutter contre les différentes formes de pauvreté et d'exclusion sociale, d'améliorer les conditions de vie des autochtones et de consacrer les principes d'une citoyenneté réelle et effective.

Dans son exposé sur " les droits de la communauté marocaine établie à l'étranger à la lumière de la Constitution de 2011 ", le professeur des Sciences Politiques à la faculté de droit de Marrakech, Mohamed El Ghali, a mis l'accent sur les nouveautés apportées par cette loi fondamentale notamment pour ce qui est de la participation des MRE à l'élaboration et à la gestion des politiques publiques du Royaume.

Et de poursuivre que la nouvelle Constitution consacre, à la fois, la démocratie représentative en garantissant aux marocains établis à l'étranger le droit de contribuer à la gestion de la chose publique soit en tant qu'électeur ou élu, ou encore la démocratie participative en favorisant la création par les MRE, d'associations aptes à formuler des propositions et des suggestions dans ce sens.

Par la suite l'assistance a été conviée à suivre un exposé sur " les nouveautés et les incitations accordées aux MRE par la direction des Douanes et des Impôts Indirects ".

A Tétouan le Wali, gouverneur de la province Mohamed Yacoubi a appelé lors lors d'une rencontre avec les membres de la communauté marocaine, les MRE (originaires de la province), à adhérer massivement aux différentes institutions issues de la nouvelle Constitution.

Le Wali a précisé que le nouveau texte insiste dans ses articles 16,17,18 et 30, sur la citoyenneté entière des marocains établis à l'étranger, sur leur droit de vote, de candidature et de participation au sein des institutions consultatives et organismes de bonne gouvernance.

Après avoir rappelé l'intérêt accordé par le Souverain à cette communauté en vue de consolider sa position et ses liens avec le reste de la société marocaine, conformément à la nouvelle constitution et au contenu du discours Royal à l'occasion de la fête du Trône, M. Yacoubi qui était accompagné du gouverneur de la préfecture de M'Diq-Fnideq Abdelmajid el Hankari, a enfin mis l'accent sur les grands projets réalisés et les chantiers en cours dans cette province et qui visent l'amélioration des conditions de vie des populations dans les milieux urbain et rural.

Au cours de cette rencontre, l'assistance a suivi un exposé fait par un professeur universitaire spécialiste en droit constitutionnel qui a expliqué le contenu de ce nouveau texte, en particulier les articles relatifs à la communauté marocaine à l'étranger.

A Taza, Le secrétaire général de la province, Ahmed Saqri a exhorté la communauté marocaine à l'étranger à jouer un grand rôle dans la dynamisation de l'économie nationale et la promotion du développement local.

Il a souligné que la célébration de cette journée nationale des MRE intervient au lendemain de l'approbation à la majorité écrasante de la nouvelle constitution qui prévoit des dispositions avantageuses au profit des marocains du monde.

Il a ensuite exposé les grands chantiers programmés ou réalisés pour le développement de la province , soulignant que l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH) a alloué depuis sa création en 2005 de 191 Millions ee Dh pour la réalisation de 406 projets au profit de 291.674 bénéficiaires.

Il a fait état des projets du plan Maroc Vert, du programme du Millénium Challenge Account pour développement de l'arboriculture, du projet du "Pays d'accueil touristique" (PAT) pour la promotion du tourisme rural et de montagne et les projets de création d'une nouvelle zone industrielle et d'un village des artisans à Taza.

Au chapitre des infrastructures, le secrétaire général a mentionné la mise en service de l'autoroute Fès-Oujda via Taza, le projet de la voie expresse Taza-Al Hoceima via Aknoul et Sakka qui sera fint prêt en 2015, la réalisation en cours du deuxième programme national des routes rurales (PNRR II) au niveau de la province, l'approvisionnement de 18 communes rurales en eau potable, la généralisation de l'électricité rurale, les programmes d'assainissement et de mise à niveau urbaine des centres de Taza, Tahla, Aknoul et Oued Amlil, le programme d'urgence pour la réforme de l'enseignement et les projets d'habitat social.

Le professeur universitaire, Abdelkadrer Lachkar a ensuite traité de la nouvelle réforme de la constitution mettant l'accent sur ses dispositions en faveur des MRE qui ont désormais le droit de se porter candidats aux éléctions coimmunales et législatives et d'élire leurs représentants.

Au cours du débat, des membres de la communauté marocaine à l'étranger ont évoqué les questions qui les préoccupent en présence des représentants des différents services administratifs, judiciaires et techniques.

Egalement, une rencontre de communication a été organisée à Sidi Slimane, avec les MRE pour tenter de trouver des solutions aux problèmes qu'ils rencontrent et leur permettre de contribuer davantage au développement de la province.

Intervenant à cette occasion, le secrétaire général de la province Maâza Mustapha a indiqué que la journée nationale des MRE est célébrée dans un contexte particulier marqué par l'adoption de la nouvelle constitution, qui consacre les droits des Marocains résidant à l'étranger, y compris celui de voter et de présenter leurs candidatures aux différentes échéances électorales, et garantit leur représentation au sein des institutions constitutionnelles afin de leur permettre de participer au développement humain dans le Royaume.

Au niveau local, M. Maâza Mustapha a indiqué que la province de Sidi Slimane, bien que de création récente, a programmé une série de projets et de programmes destinés à contribuer à l'amélioration de la qualité de vie des habitants.

Il a aussi annoncé l'ouverture prochaine de la maison de la communauté marocaine résidant à l'étranger comme outil de proximité pour exposer ses problèmes et tenter de leur trouver des solutions.

En outre, a-t-il ajouté, pour faire face aux effets des inondations, huit milliards de centimes ont été mobilisés dans le cadre de la coopération entre le conseil provincial et les ministères de l'intérieur et de l'équipement pour la restauration des pistes et routes.

Par la suite les MRE présents ont exposé une série de problèmes liés à l'investissement dans la province ou d'ordre fiscal et d'autres plus personnels ayant trait au raccordement aux réseaux d'eau et d'électricité et à la lenteur des services administratifs.

Le secrétaire général de la province, a, à cette occasion, invité les responsables des services extérieurs à mettre en place des guichets spéciaux réservés aux MRE afin d'essayer de trouver des solutions à leur problème dans les plus brefs délais.

Rabat, 10/08/11

Source : MAP

Elle rejette l’immigration, l’islam et la mondialisation… La droite populiste et xénophobe progresse (presque) partout en Europe.

Le 23 juillet, au lendemain des attentats qui ont endeuillé la Norvège, une nouvelle loi interdisant le port du niqab est entrée en vigueur en Belgique. C’est le dernier exemple en date de la surenchère à laquelle se livrent les responsables européens pour apaiser les craintes des électeurs qui redoutent de voir leur culture submergée par l’immigration musulmane et l’islam. Mais si l’objectif de ces politiciens est d’affaiblir l’extrême droite en lui empruntant une partie de sa rhétorique, la traduction électorale de cette stratégie est très mitigée.

La Belgique compte 640000 musulmans, soit environ 6 % de sa population. Quelques centaines de femmes tout au plus portent le voile. Pourtant, tous les partis représentés au Parlement ont approuvé la loi contre le niqab (une seule voix contre et deux abstentions). La Belgique est, après la France, le second pays de l’Union européenne à prohiber le voile intégral.

Les Suisses ont, en 2009, interdit par référendum la construction de nouveaux minarets. En Allemagne, Thilo Sarrazin, un ancien membre du directoire de la Bundesbank, a suscité une polémique en 2010 dans un best-seller décrivant une identité allemande menacée par l’immigration musulmane. Cette même année, David Cameron, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont déclaré que la politique d’intégration était un échec.

Opinion sous influence

Tous savent que le discours de l’extrême droite a un impact profond dans l’opinion. Les Européens les plus qualifiés ont tendance à apprécier la diversité culturelle et à comprendre les avantages économiques que représente l’immigration – dont l’Europe, avec l’allongement de la durée de la vie et sa faible natalité, aura grand besoin dans les prochaines décennies. Les moins qualifiés considèrent plutôt les immigrés comme des concurrents sur le marché du travail. Autre facteur qui favorise la poussée de l’extrême droite : la mondialisation, accusée d’être néfaste pour l’emploi et de tirer les salaires vers le bas.

Les partis populistes, xénophobes et anti-islamiques sont aujourd’hui représentés dans plusieurs Parlements, de la Belgique aux Pays-Bas en passant par l’Italie, la Finlande, la Suède et la Suisse (voir carte ci-dessus). C’est le principal changement dans le paysage politique européen depuis l’effondrement du communisme (1989-1991). Ils ne semblent en mesure de conquérir le pouvoir nulle part, mais, dans de nombreux pays, ils se sont indéniablement enracinés en tant que force parlementaire.

10/08/2011, Tony Barber

Source : Jeune Afrique

Eric Keslassy, 38 ans, est sociologue. Il œuvre au sein de l'Institut Montaigne "un think tank indépendant", pour lequel il a réalisé deux études sur la diversité dans le champ politique français. A partir des noms, prénoms et photographies des candidats aux élections de mars 2010, Eric Keslassy recense le nombre d'élus issus des minorités visibles et mesure les efforts accomplis par les partis politiques.

Les minorités visibles paraissent absentes du champ politique. Vous êtes plus nuancé et faites une distinction entre le local et le national…

Eric Keslassy : Effectivement, au plan national, les élus de la diversité représentent moins d'1 % des parlementaires métropolitains. En revanche, il y a eu une évolution significative sur le plan local. Sur l'ensemble des conseillers régionaux, on compte un peu plus de 5 % d'élus issus des minorités visibles. C'est la même chose dans les municipalités : parmi les dix plus grandes villes de France, seule Bordeaux n'a pas d'élus issus de la diversité.

Pourquoi les élus de la diversité sont-ils cantonnés aux mandats locaux ?

Cela tient notamment à la nature du scrutin. Les scrutins de liste favorisent la diversité comme ils favorisent la parité hommes-femmes. Et puis, les états-majors des partis politiques ont tendance à considérer que l'échelon local est moins important que le national. Le monde politique est conservateur. On le voit avec les minorités, les femmes et les jeunes. C'est aussi un monde ultraconcurrentiel, dans lequel le personnel se considère propriétaire de son mandat.

Enfin, le champ politique est miné par les préjugés, plus que dans le reste de la société. Les élus de la diversité sont aussi victimes des doutes émis par les états-majors quant à leur appartenance nationale ou leurs compétences.

Les partis politiques pensent-ils correspondre aux attentes de leurs électeurs en ne présentant pas d'élus de la diversité ?

Toutes les enquêtes montrent que les électeurs sont prêts à élire des personnes appartenant aux minorités visibles. Les partis politiques projettent leur conservatisme sur les électeurs qui, selon eux, n'y seraient pas prêts.

Il faudrait aussi que les partis prennent en compte les concentrations ethniques des circonscriptions dans lesquelles ils envoient leurs candidats issus de la diversité – au nom du principe de réalité – et arrêtent de les envoyer dans des circonscriptions où il est plus difficile pour eux de se faire accepter.

On entend souvent que la droite serait plus en pointe que la gauche sur cette problématique…

Cette idée, fausse d'ailleurs, vient de la composition du gouvernement de Lionel Jospin entre 1997 et 2002 où il n'y avait pas de ministres issus de la diversité. Et puis la gauche a tardé à se pencher sur la question, car elle a longtemps considéré que les minorités constituaient un électorat acquis.

Nicolas Sarkozy l'a compris et a réalisé ce que j'appelle des coups avec les nominations au gouvernement de Rama Yade ou de Rachida Dati. Mais tout cela relève du fait du prince et reste symbolique.

En réalité, la gauche fait beaucoup plus. Elle compte sur son électorat pour mettre en lumière des élus de la diversité, pas sur les nominations. Concrètement, parmi les élus de la diversité des conseils régionaux, près de 80 % d'entre eux appartiennent à des mouvements de gauche.

Quelles solutions pourrait-on envisager pour améliorer la représentativité du champ politique ?

La plus évidente, c'est la fin du cumul des mandats et la limitation, dans le temps, à trois mandats successifs. On pourrait aussi imaginer que les partis politiques jouent le jeu de la transparence en remettant au Défenseur des droits un rapport annuel qui ferait le point sur la question. Enfin, il serait intéressant de réintroduire une dose de proportionnelle lors des élections législatives.

Les minorités visibles sont-elles aussi responsables de leur sort ?

Oui, pour deux raisons. Les diplômés relevant des minorités visibles privilégient souvent leur insertion professionnelle à une éventuelle carrière politique qui, par définition, est aléatoire. Ensuite, il existe peu de solidarités au sein de la diversité. Si une personne parvient à obtenir un mandat ou une fonction, elle aura tendance à fermer la porte aux autres. Les gens qui se sont battus pour obtenir une place sont laminés par l'idéologie dominante, donc ils font comme les autres.

"Issu de la diversité", "issu de l'immigration", "minorités visibles", quelle est la distinction entre ces trois expressions ?

On utilisait l'appellation "issu de l'immigration" jusqu'au début des années 2000, mais il a fallu arrêter puisque les enfants nés de la troisième génération sont finalement des Français comme les autres. Est apparu alors le terme "diversité", en vogue aux Etats-Unis, et qui a le mérite de correspondre à notre culture où l'on n'utilise pas de critères ethniques établis. "Minorités visibles" est un terme qui a une définition beaucoup plus large puisqu'il intègre les handicapés, par exemple, mais aussi et surtout les Français de l'outre-mer qui avant étaient exclus de toute définition alors qu'ils vivent les mêmes difficultés.

Le problème de la représentativité n'est-il pas social avant d'être ethnique ?

Il y a surtout un problème lié au renouvellement de la classe politique. A l'échelon national, il y a un profil type : homme, blanc, âgé de plus de 55 ans et appartenant aux classes sociales supérieures. Les choses sont beaucoup plus difficiles pour tous ceux qui ne relèvent pas de ces critères, comme les jeunes ou les ouvriers. La diversité ethnique n'est donc évidemment pas le seul critère qui pose problème en matière de représentativité dans les instances politiques.

11/8/2011,  Thomas Monnerais

Source : Le Monde

Rachid, né en Lorraine de parents marocains, a oublié de se déclarer français à sa majorité.

A 17 ans, Rachid Boukaïor oublie de se déclarer français comme l'impose la loi Pasqua depuis 1993. La génération, dont Rachid fait partie, doit manifester sa volonté de devenir français entre l'âge de 16 et 21 ans. Passif, c'est une négligence lourde de conséquences pour lui.

Au retour de son voyage au Maroc en 2004, on lui interdit de rentrer sur le territoire français, faute de papiers. Commence alors une véritable descente aux enfers : Rachid est bloqué 6 ans au Maroc.

Puis, il finit par revenir en France...de façon illégale, avec le sentiment désagréable d'être "clandestin dans son propre pays".

Aujourd'hui, à 34 ans, il vit chez un de ses frères et son seul combat est de retrouver la nationalité française.

10/8/2011

Source : France 3

Médecins ou ingénieurs non européens ont accès depuis juin au marché du travail outre-Rhin.

L'interdiction de tout recrutement de main-d'oeuvre provenant d'un pays hors Union européenne (UE) n'est plus de mise outre-Rhin. Depuis fin juin dernier, les médecins et les ingénieurs des secteurs de la machine-outil, de l'automobile et de l'électrotechnique non ressortissants de l'UE peuvent exercer un emploi sur le territoire allemand sans devoir passer par la longue et complexe bureaucratie en vigueur normalement. Jusqu'ici l'Agence pour l'emploi devait en effet « vérifier » si un chômeur allemand ou européen ne pouvait pas être employé pour la fonction proposée par l'employeur. Le gouvernement d'Angela Merkel a ainsi tiré la leçon du manque de main-d'oeuvre qualifiée de plus en plus patent dans la première économie de la zone euro. Le nombre de chômeurs est passé depuis quelques mois sous la barre des trois millions et certaines régions, comme le sud-ouest très industrialisé, est presque en situation de plein emploi. La liste « positive » des métiers désormais ouverts à un recrutement en dehors des frontières de l'UE est très probablement destinée à s'allonger. Car le manque de main d'oeuvre n'est pas près de s'amenuiser. Pour le patronat allemand (BDA), ce manque de main- d'oeuvre, causé par le vieillissement de la population et le faible taux de natalité (à l'instar de l'Italie, voir ci-contre), « ne peut être résolu sans immigration ».

Demande récurrente

« D'ici 2030 un manque de main-d'oeuvre d'au moins 5,2 millions de personnes menace », rappelle l'organisation patronale. Aussi Dieter Hundt, président du BDA, exige du gouvernement « qu'il permette en particulier aux diplômés étrangers des universités allemandes de rester en Allemagne plus longtemps s'ils disposent d'un emploi ». Autre demande récurrente : abaisser le seuil de rémunération minimum exigée pour recruter un salarié non issu de l'UE. Actuellement ce seuil est de 66.000 euros annuels, soit 5.500 euros mensuels. Les employeurs veulent que cette limite soit ramenée à seulement 40.000 euros (3.300 euros mensuels environ).

11/08/2011, Frank Paul Weber

Source : La Tribune.fr

98.000 permis de séjour seront délivrés en 2011 essentiellement à des ouvriers et employés peu qualifiés.

« Qu'ils se cassent ! ». Face à l'arrivée soudaine de jeunes Tunisiens sur la petite île de Lampedusa dans le sillage des révolutions arabes, Umberto Bossi, ministre du gouvernement Berlusconi et leader xénophobe de la Ligue du Nord, avait ainsi, sans détours, résumé en mars dernier sa pensée. Mais derrière les déclarations à l'emporte-pièce, l'Italie régularise plus d'une centaine de milliers d'immigrés par an pour répondre aux besoins de l'économie du pays.

Officiellement, il s'agit de délivrer des permis de séjour requis par les employeurs potentiels pour faire venir la main-d'oeuvre de l'étranger. En réalité, les travailleurs concernés sont pour la plupart déjà présents sur le territoire transalpin, en attente de papiers officiels. Au début de l'année, le ministère de l'Intérieur, dirigé par le responsable de la Ligue du Nord Roberto Maroni, a instauré pour 2011 un quota de 98.000 permis de séjour, auxquels il faut ajouter 60.000 permis saisonniers. Sur fond de crise démographique qui frappe depuis des années la péninsule (avec moins de 1,2 enfant par femme), l'immigration permet de pallier au manque de bras dans certains secteurs.

Accords de coopération

Aujourd'hui, un tiers des ouvriers agricoles pour l'élevage des vaches qui fournissent le lait du Parmesan sont Indiens. 90 % des bergers des Abruzzes sont macédoniens. Le jambon de Parme, la mozzarella de Buffala ou le brunello de Montalcino sont aussi traités par les travailleurs étrangers. Ils assurent près de 80 % des emplois domestiques et d'assistance aux personnes âgées et occupent 22 % des postes dans le bâtiment où l'on trouve en particulier des Moldaves, des Marocains ou des Égyptiens. Avec certains pays, l'Italie a même signé des accords de coopération en matière migratoire, et donne priorité à leurs ressortissants. Au total, les immigrés représentent 7,5 % du total de la population, et 63 % d'entre eux sont actifs. Récemment, le quotidien économique « Il Sole 24 Ore » résumait : « Aujourd'hui, les immigrés compensent la chute démographique, demain ils sauveront notre système de retraites. »

11/08/2011, Robert Lavéran

Source : La Tribune.fr

Le gouvernement s'attaque à la liste des trente métiers ouverts aux étrangers. Une "mesurette" très médiatique rapportée aux 25.000 titres de travail attribués chaque année. Explications.

C'est une opération de communication à peine voilée. Un an après le désormais célèbre "discours de Grenoble", dans lequel Nicolas Sarkozy reliait sans détour insécurité et immigration, le gouvernement persiste sur le terrain polémique de l'accueil des étrangers. Il propose la réduction de moitié du nombre de métiers dits "en tension", c'est-à-dire pour lesquels "il est difficile de trouver des candidats sur le marché classique du travail", selon le ministère de l'Intérieur, et ouverts aux étrangers. Ce pour répondre à un taux de chômage élevé. Outre le raccourci discuté qui consiste à lier chômage et immigration légale, cette proposition ressemble à tout, sauf à une véritable mesure.

Sur la manière d'abord, l'annonce en plein coeur de l'été attise les critiques. Le Parti socialiste dénonce une action "en catimini", tandis que les syndicats, qui avaient jusqu'au 8 août pour faire part de leurs commentaires, s'insurgent de ne pas avoir été consultés.

Sur le fond ensuite, le gouvernement semble s'être peu penché sur le sujet puisque la liste qui a "fuité" ne propose que quatorze métiers - "conception et dessin de produits électriques et électroniques" y figure deux fois. La liste définitive devrait être publiée avant le 15 août. Il faut dire qu'après avoir instauré cette liste des 30 métiers (à la suite de la déclaration de Nicolas Sarkozy en 2007 de vouloir augmenter de 7% à 50% la part de l'immigration professionnelle dans l'immigration régulière totale), le gouvernement revient finalement sur sa politique d'ouverture aux travailleurs étrangers, aussi qualifiés soient-ils. Pourtant les visas de travail ne représentent qu'un peu plus de 12% du total des titres délivrés aux étrangers en 2009, soit seulement 24.456 autorisations de travail nouvellement accordées à des étrangers des pays tiers, ou membres de l'Union européenne (UE) en situation transitoire (à ce jour, la Bulgarie et la Roumanie). Rapporté à la population française, cela donne un ratio de 0,04%. Même la présidente du Medef, Laurence Parisot, déclarait en avril ne pas croire que "l'immigration légale par le travail soit un enjeu".

Conventions bilatérales

D'autant que la liste des trente(bientôt 15) métiers en tension est loin d'être le seul moyen d'obtention d'un titre de travail. Pour la Bulgarie et la Roumanie, 150 métiers sont toujours ouverts. Des conventions bilatérales existent avec le Canada, les Etats-Unis, le Maroc, le Sénégal ou encore la Tunisie. Soixante-quatorze métiers sont ouverts aux ressortissants tunisiens, par exemple, avec un contingent de 1.500 titres délivrés par an en 2009, au seul motif des échanges de "jeunes professionnels", dont les durées peuvent aller jusqu'à vingt-qautre mois. L'accord mentionne également la carte "compétences et talents". Valable trois ans, elle concerne les migrants qualifiés et n'impose aucune restriction d'activité professionnelle. Son obtention est conditionnée au projet proposé par le migrant, qui doit contribuer au "rayonnement" de la France ainsi que du pays d'origine du travailleur.

Restent les cartes "scientifiques", délivrées aux étrangers accueillis dans des établissements de recherche ou d'enseignement pour une durée d'un an, mais renouvelables trois fois. Ou encore les titres de séjours provisoires pour étudiants étrangers. Ceux qui représentent près d'un tiers des immigrants autorisés, peuvent ainsi prolonger leur séjour jusqu'à six mois, afin de bénéficier d'une première expérience professionnelle en France.

L'impact de cette nouvelle liste paraît infime. A l'évidence, il s'agit bien, pour la majorité, de séduire un électorat hostile à toute politique d'immigration. Par ailleurs, le gouvernement refuse de communiquer tout chiffre détaillé.

11/08/2011, Agathe Machecourt

Source : La Tribune.fr

Il ne faut plus continuer à employer contre Marine Le Pen les méthodes qui avaient, en réalité, conduit au succès de son père

Sordidement avivée par la provocation de Jean-Marie Le Pen, la tragédie norvégienne ne saurait me laisser en paix même en plein milieu d'un mois d'août que j'avais prévu plus serein. Ce père, que Marine, sa fille, s'indignait de voir diabolisé à outrance, n'aura pas voulu laisser passer l'occasion, même au prix d'un reniement de sa progéniture, de prouver qu'il n'y avait jamais eu chez lui ni dérapage, ni dérive, ni mouvement d'humeur. Tout était soigneusement calculé. Ses convictions sont demeurées identiques et d'ailleurs cohérentes. Le fondateur du Front national aura toujours considéré qu'il y avait dans tout immigré un danger potentiel et dans tout immigré musulman un pollueur de la nation française.

Jean Marie Le Pen vient cependant de franchir une borne. Au lieu de s'alarmer de la démence à laquelle peut conduire le fanatisme xénophobe, il dénonce le laxisme des Scandinaves à l'égard de « l'immigration massive », qui seul, selon lui, peut provoquer la dérive meurtrière de nationaux agressés. Autrement dit, dans sa folie « accidentelle », le massacreur de Norvège aurait eu de bonnes raisons de s'en prendre aux jeunes travaillistes inconséquents qui défendent les immigrés. Marine Le Pen avait jugé opportun, dans un premier temps de manifester sa solidarité avec le peuple norvégien, en condamnant clairement cette folie criminelle. Elle n'a pas voulu se désolidariser de son père, mais elle a obtenu de lui qu'il tente laborieusement de tempérer ses outrances. Résultat : On avait instillé ainsi le poison, puis on le déclarait inoffensif.

La logique de cette dernière étape du lepénisme s'insère dans la doctrine classique affirmant l'existence d'une pureté nationale et raciale qu'il conviendrait de défendre contre toutes les « pollutions ». D'après le grand écrivain norvégien Erik Fosnes Hansen, qui a publié une remarquable tribune dans « le Monde » de vendredi dernier, il y aurait dans les 1600 pages devenues testamentaires signées d'Anders Breijvik, un inventaire des différentes pollutions, ainsi qu'un appel à une croisade pour les combattre. On ne trouverait donc pas seulement, dans ces pages fébriles et délirantes une « école de la haine, » mais une incitation à la résurrection par le meurtre. Toujours selon cette doctrine, les musulmans sont soupçonnés de vouloir prendre par une invasion pacifique, le relais des combats séculaires de leurs ancêtres contre les nations chrétiennes. Sans doute choisissent- ils plus souvent aujourd'hui de se massacrer entre eux un peu partout, mais ils seraient unis contre les « infidèles »

Ce qui est le plus efficacement vicieux dans le recours de Le Pen à cette doctrine, c'est qu'elle lui permet de proclamer la patrie en danger. Alors, puisque nous sommes à quelques mois d'une échéance électorale capitale, c'est le moment de formuler des idées simples et de prendre des décisions fortes. Il faut proclamer, et solennellement que la doctrine du Front national, quels que soient les habits neufs dont elle se pare, demeure un poison contre lequel il faut s'immuniser .Je n'ai pas eu d'autre objectif que cet appel en décidant de rédiger le présent éditorial. Il entraîne l'obligation de condamner à l'avance tout geste, tout discours et toute candidature qui pourrait contribuer à renforcer le score du Front National, voire à le porter au second tour de l'élection présidentielle.

Cela doit nous conduire à accepter une évidence à la fois grave et négligée : on ne peut plus combattre Marine Le Pen avec les moyens qui ont servi - ou dont nous avons cru qu'ils pourraient servir - à combattre son père. C'est-à-dire qu'il faut faire l'inventaire des fautes commises qui ont permis à Jean-Marie Le Pen, d'accéder second tour des élections en 2002.

C'est là que nous retrouvons le rôle néfaste du Front national dans l'histoire récente de la vie politique française : il aura souvent réussi à exploiter le doute de nombreux Français sur la permanence de leur identité. C'est donc là aussi que nous devons trouver d'autres moyens de contre-attaque. Il convient, en effet, selon nous, non pas de dénoncer mais de comprendre tous les Français qui ont tendance à avoir un recul, une distance, une allergie, en tout cas une gêne et une inquiétude devant le phénomène de l'immigration. Il ne faut pas traiter ces peurs par le mépris mais les écouter et s'immerger dans leur fleuve pour en détourner le cours. Il faut montrer que la défense de la nation française et de sa langue, le respect pour l'histoire et les principes du peuple français ne sont en rien incompatibles avec l'islam des grands réformateurs qui, comme le faisait Mohamed Arkoun, se réclament de la Révolution de 1789.

Notre siècle, celui de l'immigration à l'échelle du monde entier, bouscule avec une vitesse dévastatrice un grand nombre d'habitudes, de conforts, de paysages, parfois même une manière de vivre. Tout ce que le temps a construit et qui est composé de tous les repères du passé est soudain remis en question au profit de ce qui apparaît comme incompatible ou en tout cas différent chez l'étranger. Nous aurons maintes occasions d'y revenir, mais je veux déjà ajouter que rien ne sera possible si nous n'arrivons pas associer en permanence les musulmans français et ceux qui veulent le devenir aux problèmes identitaires et psychologiques d'un grand nombre de citoyens de notre pays.

10/8/2011,  Jean Daniel

Source : Le Nouvel Observateur

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