vendredi 5 juillet 2024 04:27

Dans son rapport annuel publié jeudi, Médecins du Monde dresse un bilan catastrophique de l’accès aux soins pour les plus démunis en France. La faute aux politiques publiques, "plus sécuritaires que sociales", selon l’ONG.

Le système sanitaire français est-il en passe de connaître une crise humanitaire ? C’est aujourd’hui la crainte de l’ONG Médecins du Monde qui s’inquiète, dans son rapport annuel, de la possibilité d’un imminent "krach sanitaire" français.

Selon le baromètre de l’ONG, les consultations médicales dans les vingt centres d’accueil, de soins et d'orientation (Caso) de Médecins du Monde en France destinés aux personnes précaires ont augmenté de 10% entre 2008 et 2010, pour atteindre 38 606 consultations l’an dernier. Parmi elles, près de 12% des patientes étaient mineures, dont la moitié avait moins de 7 ans et le tiers seulement était suivi par les services de protection maternelle et infantile. Par ailleurs, 8% des femmes enceintes suivies par MDM vivent dans la rue, et plus de la moitié présentent un retard de suivi de grossesse.

Le gouvernement sur le banc des accusés

Une situation inédite, explique l’ONG, que la crise économique ne peut à elle seule expliquer. "Il serait complètement faux et mensonger de faire porter l’entière responsabilité de ce bilan catastrophique à la crise financière du moment", explique Jean-François Corty, directeur des missions France de l’ONG, contacté par FRANCE 24. Selon lui, c’est plutôt du côté des responsables politiques qu’il faut chercher un coupable. "L’État ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités. C’est sa politique sécuritaire et migratoire qui a grandement contribué à la dégradation des conditions de vie des personnes les plus démunies en compliquant l’accès aux soins, en réduisant l’hébergement d’urgence et le logement social", explique-t-il. L’immense majorité - 95% - des patients reçus dans les Caso, en effet, n’a pas la nationalité française.

Pis, estime Jean-François Corty, la politique migratoire du gouvernement mettrait délibérément en danger la vie de nombre de ces personnes précaires. "Pour eux, se déplacer entre leur domicile et le lieu de consultation de MDM, c’est prendre le risque de s’exposer à des arrestations et à des expulsions", explique-t-il. "Alors certains ne viennent plus bien qu’ils développent des pathologies graves."

Deux mesures sociales phares démantelées

Dans sa diatribe, celui-ci va même jusqu’à pronostiquer la mort prochaine du modèle social français – pourtant régulièrement cité en exemple dans le monde. "L'image d'entraide sociale que véhicule notre pays est un leurre. Le gouvernement ne protège plus les plus faibles", souligne-t-il, déplorant la destruction de deux mesures phares destinées à protéger les plus démunis : l’aide médicale d’État (AME) pour les personnes en situation irrégulière et le droit au séjour pour maladie (Dasem).

Les conditions d’accès à la première ont effectivement été considérablement durcies par la loi de finances de 2011, tandis que le second a été purement et simplement démantelé par la Loi immigration, intégration et nationalité promulguée en juin dernier. "C’est scandaleux, il faut savoir qu’un rapport de l’Inspection générale des Affaires sociales (Igas) [commandé par le gouvernement en 2010 pour évaluer l’intérêt de la couverture sociale de l’AME et du Dasem, ndlr] avait pourtant conclu à l’utilité de ces droits sociaux", précise-t-il. "Mais ce rapport n’a été rendu public que fin décembre 2010 : les restrictions du droit à l’AME avaient déjà été votées à l’Assemblée !" Contacté par la rédaction de FRANCE 24 à ce propos, le ministère de l'Intérieur n'a, pour l’heure, pas donné suite à nos sollicitations.

"Interventions de nature humanitaire"

Sur le terrain, les "dégâts collatéraux de telles mesures", comme on les appelle à MDM, sont loin d’être invisibles. Les centres de l’ONG ne désemplissent pas. "Nous sommes parfois obligés de refuser certains patients", déplore encore Jean-François Corty. Dans certaines villes, en effet, Médecins du Monde est débordé. "On est aujourd’hui à plus de 10 000 interventions médicales par an dans le centre de Marseille, la situation est devenue bien trop compliquée", s’alarme Cendrine Labaume, l’une des coordinatrices du Caso de la cité phocéenne.

Conséquence de cet accroissement de la précarité, MDM s’inquiète de voir ressurgir des maladies d’une "autre époque". "Les cas de rougeole, de tuberculose (surnommée la "maladie de la pauvreté"), de gale ou d’hépatite A ont considérablement augmenté depuis deux ou trois ans", précise Jean-François Corty. "Toutes ces pathologies obligent Médecins du Monde à mettre en place des interventions de nature humanitaire" normalement utilisées "en zone de conflit ou après une catastrophe naturelle", ajoute-t-il.

À l’approche de la présidentielle de 2012, l’ONG n’a donc qu’un seul souhait : voir les candidats prendre clairement position sur le thème de la santé solidaire et sur l’accès aux soins des plus précaires, un sujet qui "émerge encore trop peu" dans les débats. "Si le prochain gouvernement ne rectifie pas le tir, je crains fort que la situation ne devienne ingérable. Son indifférence ou son immobilisme pourraient aggraver le risque d’une crise humanitaire grave… Une véritable honte dans un pays occidental au XXIe siècle", conclut celui-ci. Pour télécharger le rapport,  cliquer ici

14/10/2011, Charlotte BOITIAUX

Source : France 24

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Une cour d'appel fédérale américaine a bloqué vendredi la mise en oeuvre de certaines parties de la loi anti-immigration d'Alabama controversée, mais a confirmé en revanche la possibilité pour la police d'arrêter des immigrants qu'elle soupçonne d'être des sans-papiers.

Cette cour d'appel d'Atlanta, en Géorgie, a entre autres censuré la partie de la loi qui prévoyait que les écoles publiques puissent vérifier le statut migratoire de leurs élèves et celle exigeant des immigrés clandestins qu'ils portent toujours sur eux une pièce d'identité.

Le ministère de la Justice et plusieurs organisations de défense des droits civils avaient déposé des recours contre cette loi, entrée en vigueur le 28 septembre et qui est la plus stricte en matière de lutte contre l'immigration illégale aux États-Unis.

Les décisions prises par la cour d'Atlanta sont provisoires et le sort définitif de la loi d'Alabama reste suspendu à plusieurs autres décisions de justice, attendues au cours des prochains mois.

Selon plusieurs organisations de défense des droits civils, la partie de la loi concernant le contrôle du statut migratoire des élèves dans les écoles publiques a entraîné le départ de quelque 2000 élèves de leur école.

Cependant, les volets de la loi autorisant la police à arrêter et emprisonner toute personne soupçonnée d'être un immigré clandestin et interdisant aux sans-papiers de travailler n'ont pas été bloqués.

Après l'Arizona, c'est la seconde fois que le gouvernement du président Barack Obama essaye de bloquer la loi migratoire d'un État, estimant que ces dispositions sont inconstitutionnelles. Certains articles de lois migratoires ont été également retoqués dans l'Utah et en Géorgie.

Le président Obama est partisan d'une solution fédérale, en renforçant les frontières tout en permettant aux clandestins d'accéder sous condition à la nationalité américaine.

«Je me réjouis que l'administration Obama et le ministre de la Justice Eric Holder soient en train d'agir pour empêcher que n'entrent en vigueur certains des pires aspects d'une des lois les plus discriminantes qui soient d'Alabama», a réagi le représentant hispanique de l'Illinois (nord), Luis Gutierrez.

«Les familles hispaniques ne voient pas de futur dans l'Alabama en ce moment, indépendamment de leur statut migratoire ou de leur citoyenneté américaine», a ajouté l'élu démocrate.

Plus de 11 millions d'immigrés clandestins vivent aux États-Unis, dont 130 000 dans l'Alabama, selon le centre de recherche Pew Hispanic, principal institut dédié à l'étude de la communauté hispanique aux États-Unis.

M. Obama s'était engagé à résoudre la question des personnes vivant clandestinement sur le territoire américain, dont les personnes arrivées illégalement dans leur enfance, mais il n'a pas réussi à faire adopter une réforme du système d'immigration par le Congrès à l'époque où ses alliés démocrates en contrôlaient les deux chambres.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

Citoyenneté: les immigrants devront prouver leurs compétences linguistiques

Le gouvernement fédéral souhaite que les immigrants fournissent une preuve qu'ils parlent couramment l'une des deux langues officielles du Canada lorsqu'ils présentent une demande de citoyenneté.

En vertu de ce changement, les immigrants devraient prouver qu'ils détiennent, en français ou en anglais, le niveau quatre des Standards linguistiques canadiens.

Un avis du gouvernement explique que les modifications n'auraient pas pour effet d'augmenter le niveau requis des connaissances linguistiques pour devenir citoyen mais fournirait aux représentants du gouvernement et aux juges une «preuve objective des habiletés du postulant» dans l'une ou l'autre des deux langues.

Selon les procédures actuelles, les immigrants doivent être capables de comprendre, dans l'une ou l'autre langue officielle, des énoncés et des questions de base au passé, au présent et au futur.

Toutefois, le site Internet du Service d'immigration du Canada reconnaît que l'évaluation des compétences dans les deux langues manque de constance.

Les candidats à la citoyenneté doivent répondre à un test écrit à choix multiples qui évalue également leur connaissance du Canada et de leurs responsabilités citoyennes.

S'ils échouent le test écrit ou encore si leur incompétence à l'oral ou à l'écrit est signalée, les candidats à la citoyenneté doivent se présenter devant un juge à la citoyenneté pour une entrevue.

L'avis du gouvernement stipule que la procédure est inefficace et qu'elle occasionne des retards dans le traitement des dossiers.

Les changements proposés visent à renforcer l'«intégration des nouveaux arrivants en améliorant leurs résultats linguistiques et à encourager leur pleine participation dans la société canadienne».

Toujours selon l'avis, les modifications simplifieraient le processus d'application et réduiraient la bureaucratie.

Les Canadiens disposent de 30 jours pour commenter ces nouvelles règles.

14/10/2011

Source : CyberpressE.ca

En vue d’un Colloque à l’université de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3, prévu pour Les 17 et 18 avril 2012 un appel à communication est lancé.

Les migrations post-coloniales de l’immédiat après-guerre ont suscité ces dernières années le renouvellement de l’historiographie, en ce qui concerne les interprétations sur les formes et sur les destinations de ces migrations. À la suite d’un premier colloque, tenu à Montréal en 2011[1], le présent colloque a pour but de poursuivre le dialogue qui s’y était engagé entre chercheur-es de différentes disciplines et horizons. L’idée de ces rendez-vous est partie d’un constat : les migrations des populations des anciennes colonies françaises vers la métropole et au Québec ont suscité peu d’analyses comparées. La perspective comparée doit permettre d’apprécier le rôle des acteurs, associations privées, organes gouvernementaux ou organisations internationales qui favorisent la migration au Québec et en France. Elle permettra, par ailleurs, d’analyser la manière dont les migrants ont justifié leur départ dans l’un ou l’autre pays. L’étude des représentations qu’ont les migrants de la France et du Québec permettra également d’enrichir l’étude de l’action des États et des organisations privées.

La question des migrations post-coloniales sera ici envisagée dans une perspective résolument pluridisciplinaire (historique, médiations culturelles, études littéraires etc.). Date limite : 15 décembre 2011

15/10/2011

Source : Fabula

L'UE entend faciliter aux ciyoyens marocains la mobilité vers les pays membres. mais, elle veut une coopération plus étroite en matière de sécurité.

Le Maroc et l' Union européenne ont ouvert officiellement jeudi dernier le dialogue sur la migration, la mobilité et la sécurité. Dans ce but, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi a rencontré, jeudi, à Rabat de hauts responsables marocains de plusieurs départements concernés par la question (le ministère de l'Intérieur, le ministère des Affaires étrangères, le ministère de l'Emploi, le ministère chargé de la Communauté marocaines à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger).

L'ouverture de ce dialogue, qui devrait offrir aux citoyens marocains «la possibilité d'une mobilité accrue vers les États membres tout en traitant les causes premières de l'afflux migratoire», entre dans le cadre d'une démarche globale de l'Union visant à soutenir les pays de la rive sud ayant entamé des réformes politiques profondes. Du côté de l'UE, on assure que ce dialogue sera «une composante d'un engagement et d'une assistance beaucoup plus vastes au bénéfice des pays de l'Afrique du Nord dans le cadre de la politique européenne de voisinage renouvelée».

Selon le directeur général des affaires intérieures, Stefano Manservisi, si ce dialogue venait à aboutir, il bénéficierait aux deux parties. L'Europe assurera une meilleure protection de ses frontières (contre les réseaux terroristes et criminels), pourra gérer plus efficacement le problème migratoire et, partant, disposer de la main d'œuvre et des compétences nécessaires à son économie.
Que va gagner le Maroc (et les pays du sud de la Méditerranée en général) en échange ? Ses citoyens bénéficieront de plus de facilités en matière de mobilité envers les pays membres de l'UE et les droits de ses travailleurs en Europe seront mieux protégés.
Par facilitation de la mobilité, l'UE entend «moins de formalités, des coûts réduits, voire nuls», «un boursier qui se voit refuser le visa, cela doit cesser !» et «la nécessité de créer des conditions légales plus efficaces pour permettre aux Marocains d'entrer en Europe pour le travail», explique le directeur général des affaires intérieures de l'Union. Mieux encore, le haut responsable européen promet que dans le cadre de ce dialogue, «il n'y aura plus de doubles standards», ce qui signifie que «les citoyens de la rive sud de la Méditerranée bénéficieront du même traitement que ceux de l'Europe de l'Est».

Il s'agit donc d'instaurer une nouvelle forme de partenariat. «Ce n'est pas un cadeau de la part de l'UE», tient à préciser M. Manservisi.
«Ce sera une coopération gagnant-gagnant».

Toutefois, l'UE estime que le succès de ce nouveau cadre de coopération reste tributaire d'une coordination plus efficace en matière sécuritaire. «Nous demandons le respect des standards sécuritaires, chacun doit faire son devoir. Le but est de créer un climat de confiance réciproque», précise le haut responsable européen, tout en soulignant que pour ce qui est du Maroc, «il y a déjà des acquis importants, on ne part pas de rien». Mais au-delà de la coopération en matière de lutte contre l'émigration illégale, les réseaux terroristes et criminels, c'est de la poursuite des réformes, leur mise en œuvre et du renforcement de la démocratie que dépendra en définitive le soutien de l'Europe des 27.

Épouvantail

La montée de l'extrême droite dans beaucoup de pays de l'UE ne va-t-elle pas contrecarrer les efforts fournis dans le cadre du dialogue pour la mobilité et la sécurité ? À cette question posée par le Matin, le directeur général des affaires intérieures (UE), Stefano Manservisi, a apporté la réponse suivante : «Notre objectif justement est de démontrer de manière crédible que les menaces agitées par l'extrême droite, c'est des épouvantails». Pour M. Manservisi, l'Europe sera plus forte par son ouverture et son identité multiple.

Par ailleurs, il a souligné que ce dialogue ne résoudrait pas le problème des migrants en situation irrégulière. «Il y a la loi européenne qui doit s'appliquer, et ceux qui sont dans cette situation doivent rentrer chez eux. Mais nous comptons leur offrir l'accompagnement nécessaire, d'où l'importance d'un partenariat plus solide entre l'UE et les pays de la rive sud».

14/10/2011, Abdelwahed Rmiche

Source : LE MATIN.ma

Depuis des mois, Hayat Ouhami obtenait toujours la même réponse quand elle appelait la préfecture: «Il n'y a pas de solution pour vous». / Photo DDM, archives JML

 « Française pendant 10 ans et aujourd'hui plus rien » : c'est sous ce titre que nous avions relaté, dans notre édition du 14 septembre, l'histoire incroyable de Mme Hayat Oubassou née Ouhami, cette jeune mère de famille qui vit à Albi, avec ses deux enfants de 8 et 10 ans. Sa situation administrative, bloquée depuis le 23 novembre 2010, date à laquelle elle et son fils Nassim (né à Albi en 2003) avaient perdu leur nationalité française suite à un arrêt de la Cour d'appel de Toulouse, vient encore de se compliquer. Jeudi, Hayat Ouhami, qui aura bientôt 26 ans, a reçu un ordre de quitter le territoire français, avec ses deux enfants (1), la préfecture du Tarn opposant un refus à sa demande de titre de séjour.

Pour appuyer sa décision, la préfète met notamment en avant « le fait que les déclarations pour obtenir la nationalité française étaient mensongères ».

Née au Maroc où « elle a été mariée de force à 14 ans », précise son avocate Me Claire Dujardin, Hayat Ouhami était devenue citoyenne française à 16 ans, grâce à son père remarié en France. Mais, en 2007, lors du renouvellement de son passeport, l'administration relève qu'à la date où son père avait effectué ces démarches de naturalisation, la jeune fille était déjà mariée au Maroc. En juin 2008, le parquet d'Albi avait donc saisi le tribunal de grande instance afin de voir constater l'extranéité d'Hayat Ouhami et de son fils. Le jugement, rendu en septembre 2009, sera favorable à la jeune Franco-marocaine, les juges considérant qu'en novembre 2000, Hayat était encore en période de fiançailles, son mariage n'étant officiellement enregistré qu'en août 2001. La cour d'appel de Toulouse, saisie par le parquet, a eu une lecture différente du Code de la famille marocain.

« On cherche tous les prétextes »

Depuis 1 an, la jeune femme a fait son deuil de la nationalité française mais, mettant en avant ses 12 années passées dans notre pays, et surtout le fait que ses enfants n'ont vécu que dans le Tarn, elle pensait obtenir un titre de séjour. Titre que son mari (avec lequel elle est en instance de divorce et qui vit à Bordeaux) a obtenu. Hélas, c'est un tout autre scénario qui s'écrit pour Hayat. La préfecture, pour justifier son refus, lui met aussi sous le nez son casier judiciaire, portant mention d'une condamnation à 2 mois de prison avec sursis pour des violences. « C'est ma seule condamnation en 13 ans, pour une bagarre avec une voisine. Je ne suis pas une trafiquante et je ne vole pas. On cherche vraiment tous les prétextes pour me faire partir », s'insurge la jeune femme, bien décidée à se battre avec son avocate. « J'estime que c'est une décision contraire à l'ordre public international. Je vais saisir dans les plus brefs délais le tribunal administratif de Toulouse en insistant sur l'urgence de ce dossier. Mme Ouhami, qui a plein d'impayés, peut se faire expulser de son logement. »

15/10/20°11, J.P

Source : La Dépêche 

Comme attendu, plusieurs ONG de Marocains résidant à l’étranger, regroupés dans une association baptisée « Coalition des MRE » ont déposé une requête, mardi 11 octobre, auprès du Conseil constitutionnel contre certaines dispositions de la loi organique relative à la Chambre des représentants votée la semaine dernière.

Dans leur saisine, ils ont attaqué plusieurs articles de cette loi, dont le très controversé article 72, qui permet aux MRE inscrits sur les listes électorales de voter par procuration depuis leur pays d’accueil. Conformément à cet article, les MRE devront désigner un délégataire qui procédera au vote à leur place. Chaque délégataire n’a le droit de voter que pour un seul électeur MRE.
Dans un communiqué qu’elle vient de rendre public, la Coalition des MRE s’est interrogée sur la constitutionnalité de cet article qui contredit l’article 30 de la nouvelle Loi suprême précisant que tous les citoyennes et les citoyens majeurs jouissant de leurs droits civils et politiques sont électeurs et éligibles.

La Coalition considère également que la formulation de l’article 72 est vague et entachée d’ambiguïté. Et qu’elle est susceptible d’ouvrir la voie à plusieurs interprétations sur la manière de mettre en œuvre cet article. Ce qui va induire nécessairement de sérieux problèmes.Cet article est également pointé du doigt du fait qu’il n’apporte pas, précise le communiqué, de garanties assurant le respect du choix politique du procurateur par son délégataire résidant au Maroc au cas où leurs positions politiques seraient divergentes. De même qu’il n’édicte pas de garanties contre la falsification du vote. Ceci d’autant plus que plusieurs consulats du Maroc à l’étranger seraient, selon la Coalition, réputés être des lieux de fraude administrative.
Autre remarque et pas des moindres. Si le vote par procuration sera appliqué aux MRE, le sera-t-il également pour l’ensemble des Marocains et notamment les malades ou les personnes en déplacement hors de leurs lieux de résidence ?
Les membres de la Coalition estiment que le vote par procuration porte atteinte à la démocratie participative instaurée par la nouvelle Constitution. Il est également accusé de barrer la route à une participation politique active des MRE à partir de leurs pays d’accueil. A ce propos, le communiqué n’a pas omis de réitérer leur revendication d’être intégrés à la liste nationale.
La sortie médiatique de la Coalition de MRE demandant la révision de l’article 72 de la loi 11.27 contraste légèrement avec la position du Comité de suivi du rassemblement des Marocains en Europe, une autre association qui défend le droit de vote et d’éligibilité des MRE aux prochaines élections, et qui refuse catégoriquement la participation par procuration considérée comme un détournement du sens profond du texte constitutionnel qui stipule que les MRE sont des citoyens à part entière et jouissent du droit de vote et de celui de se porter candidats ainsi que de celui de participer à la gestion des institutions nationales et des affaires publiques.

Pour ce Comité de suivi, la participation politique des MRE s’annonce incertaine vu la confusion qui entache les positions relatives à ce dossier. Et il craint que les MRE ne soient tout simplement écartés de la vie politique nationale comme ce fut le cas en 1992, 1997, 2002 et 2007. Ses membres ne cachent pas leur inquiétude et craignent que la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la Loi suprême soit gelée. Mais ils ne comptent pas lâcher prise si facilement. Et la saisine du Conseil constitutionnel n’est qu’un pas dans cette lutte qui s’annonce dure et difficile.

14/10/2011, Hassan Bentaleb

Source : Libération

Le Canada, qui a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 se chiffrant à plus de 280 000 résidents permanents, est à la quête des "esprits les plus éminents et les plus brillants des marchés prioritaires", objectif premier de sa Stratégie internationale en matière d'éducation.

A cet effet, le gouvernement fédéral a annoncé, jeudi, la formation d'un comité consultatif d'experts canadiens qui "conseillera le gouvernement sur la façon d'attirer au Canada les meilleurs étudiants étrangers, de renforcer l'engagement du Canada dans les marchés prioritaires émergents (à) et de favoriser l'établissement de partenariats entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers".

Le ministre du Commerce international Ed Fast, le ministre des Finances, Jim Flaherty, et le ministre d'Etat chargé des Finances, Ted Menzies, ont annoncé conjointement, dans un communiqué, la formation de ce comité consultatif chargé, entre autres tâches, de formuler des recommandations en vue d'asseoir une stratégie internationale renforcée en matière d'éducation visant à attirer au Canada des étudiants et des chercheurs de premier plan.

Le comité consultera ainsi des intervenants du monde de l'éducation et élaborera des recommandations. Il devrait faire rapport aux ministres du Commerce international et des Finances au début de l'année 2012, et la stratégie devrait être annoncée peu de temps après.

La formation de ce comité s'inscrit dans la foulée du budget 2011, qui prévoyait 10 millions de dollars sur deux ans pour l'élaboration d'une stratégie internationale en matière d'éducation, dans le cadre de la prochaine étape du Plan d'action économique du Canada.

"Je suis fier d'annoncer la création d'un comité consultatif composé de Canadiens éminents qui conseilleront le gouvernement dans l'élaboration et la mise en Œuvre de sa stratégie internationale en matière d'éducation (...), a indiqué Ed Fast dans le discours thème qu'il a prononcé, jeudi à Beijing, devant des représentants de plus de 90 établissements d'enseignement canadiens, selon un communiqué rendu public par son département.

En attirant au Canada un plus grand nombre d'étudiants et de chercheurs étrangers, "nous créerons des emplois, engendrerons une croissance économique et accroîtrons nos liens interpersonnels dans les marchés prioritaires, cela nous aidera aussi à produire une main-d'Œuvre plus qualifiée, et favorisera la création de liens plus étroits entre les établissements d'enseignement canadiens et étrangers", a dit le ministre.

Le Canada a accueilli un nombre record d'immigrants en 2010 (280 636 résidents permanents), un nombre inégalé en plus de 50 ans, selon les données préliminaires du ministère fédéral de l'immigration. En plus des résidents permanents, le pays a accueilli 182 322 travailleurs étrangers temporaires, 12.098 réfugiés et 96 147 étudiants étrangers, soit 28 292 étudiants étrangers de plus qu'en 2005.

La contribution des étudiants étrangers à l'économie canadienne se chiffre chaque année à quelque 6,5 milliards de dollars.

13/10/2011

Source : MAP

Google+ Google+