La ville de Ronda (Andalousie, Sud de l'Espagne) a accueilli ce week-end une foire artisanale hispano-marocaine organisée à l'initiative du département de l'Environnement du gouvernement autonome de l'Andalousie.
Marquée par la participation de 33 artisans Marocains et Espagnols, cette manifestation avait pour but de créer de nouvelles opportunités de promouvoir le produit artisanal marocain en Espagne et d'établir des liens de partenariat entre les professionnels du secteur.
La foire a été une occasion pour faire découvrir aux visiteurs la richesse et la créativité de l'artisanat marocain dans plusieurs domaines, notamment le cuir, le cuivre, la céramique, la poterie et le bois.
Cette manifestation a été également une opportunité pour promouvoir le savoir faire de l'artisan marocain et faire connaître les produits marocains sur le marché espagnol.
La tenue de cette foire s'inscrit dans le cadre du Projet de sauvegarde des métiers de l'artisanat en voie de disparition (ROAPE).
2/5/2011
La gestion des questions relatives à l’immigration va désormais impliquer trois composants : Le Maroc, les Marocains résidant à l'étranger et les pays d’accueil, rapporte la MAP. Cette mesure a été annoncée samedi 30 avril, a Rome, par Mohamed Ameur ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, lors de la fin de sa tournée en Italie. Selon Ameur, différents domaines seront prioritaires dans la nouvelle politique d’immigration avec l’Italie : l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.
L’apprentissage de l’arabe se fera en fonction des besoins des immigrés. Pour ce qui est du tissu associatif, le ministre prévoit de travailler en synergie avec les différentes associations de MRE. Enfin le réseau de compétences va surtout concerner les cadres et entrepreneurs marocains qui détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées en Italie.
2/5/2011
«La Tunisie peut compter sur ses cadres et hommes d’affaires germanophones et son lobby naturel, dans les pays où ils résident ». C’est ainsi que Naceur Chaabane, homme d’affaires résidant en Allemagne a attaqué son intervention lors du forum organisé samedi 30 avril à l’IACE sur le rôle de la diaspora tunisienne à l’étranger après la révolution.
Belle déclaration si ce n’est que les chiffres des transferts des Tunisiens à l’étranger depuis début janvier ne sont pas très encourageants. Ils sont même inférieurs à ceux de 2010 de 12%, affirme-t-on à la BCT.
«Si l’on prend l’exemple de la communauté tunisienne en France qui est la plus importante, elle est plus qu’intégrée. Elle a les mêmes réflexes que le Français moyen, en période d’incertitudes, elle devient frileuse et ne se hasarde pas à investir ou à transférer des fonds dans le pays d’origine. En fait, nous avons la diaspora la moins généreuse de toutes les diasporas arabes», explique Hassen Zargouni, PDG de Sigma Conseil.
Ce n’est pas loin de ce que pensent les artisans de «l’initiative de la communauté tunisienne en France», une association née tout juste après la révolution. «Un investisseur tunisien non résident est en général assez méfiant et frileux. Il s’agit donc de lui préparer des opportunités à saisir et lui préparer également du personnel qualifié». Nos compatriotes à l’étranger ne sont donc pas différents des autres nationalités. Et même si par sentiment d’appartenance nous avons vécu les premiers jours de la révolution des élans de solidarité émouvants, de leur part, sur le terrain, nous ne voyons pas grand-chose. Cela nous rappelle le dicton tunisois «Taret Essikra w hadhrou limdaynia» (une fois l’ivresse envolée, on ne voit plus que les créanciers)... «Une ivresse toute virtuelle», déplore Hassen Zargouni, et il dit vrai. Les premiers jours de la révolution passés, le nombre de ceux qui étaient très actifs et très présents sur la toile a commencé à se réduire considérablement, les porteurs de projets sont presque inexistants.
Situation différente, très différente du Maroc. Cela fait des années que le Maroc a son Club d’investisseurs (CIMRE) dont l’objectif est de réaliser les projets d'envergure et de rassembler les adhérents porteurs de projets. Quant aux transferts de fonds, ceux des Marocains résidant à l’étranger, ils représentent la première source de devises pour le royaume. En 2010, 54 milliards de dirhams ont été envoyés dans leur pays d’origine par les MRE. Soit un accroissement de 8% par rapport à 2009. Ainsi, ces huit dernières années, quelques 307,12 milliards de dirhams ont été transférés par les Marocains du monde, soit un volume annuel moyen de 38,39 milliards de dirhams. 127 milliards de dépôts des MRE équivalent à 90% des crédits destinés à l’équipement des entreprises au Maroc, et la totalité des crédits accordés à l’habitat. Un poids économique indiscutable, d’après le site électronique «Yabiladi».
Projets à faible intensité capitalistique
En Tunisie, précise M. Zargouni, les projets réalisés par les Tunisiens Résidents à l'étranger (TRE) jusqu’en 2009 se caractérisent par une faible intensité capitalistique et une taille réduite (8 emplois par projet dans l’industrie, 3 pour les services, et 2 pour l’agriculture). La contribution des TRE à l’effort d’investissement national n’a pas dépassé 0,5%. Ceci serait largement dû au manque d’information sur les opportunités d’investissement et aux difficultés dues aux démarches administratives et l’accès au crédit.
Un problème de gouvernance? Peut-être, mais le Maroc n’est pas mieux nanti que la Tunisie en la matière… «Nombre de Tunisiens de France, cadres et chefs d’entreprise, convaincus qu’une nouvelle ère de l’histoire s’ouvre à leur beau pays, estiment que les temps sont propices à l’investissement», affirme Lassad Khedher dont l’association nouvellement créée se propose de jouer le rôle de relais entre les responsables tunisiens des régions et l’investisseur tunisien ou français à l’étranger, d’organiser des campagnes médiatiques et des séminaires pour encourager l’investissement en Tunisie.
Comment ceci devrait-il se traduire sur terrain? Car si nos compatriotes ont si peu confiance en la nouvelle Tunisie, comment en convaincre les autres? «Il s’agirait de réconcilier l’investisseur tunisien avec sa commune et l’investisseur français avec le climat d’investissement en Tunisie», préconise M. Kheder.
Sous d’autres cieux, en Allemagne, «la révolution tunisienne provoqua un changement radical dans l‘attitude de la diaspora germanophone». Elle a réveillé en eux des sentiments de complicité, d'attachement et de responsabilité vis-à-vis de la Tunisie et son peuple. Elle les a également incités à penser sérieusement à contribuer à un développement durable du pays sur plusieurs axes en œuvrant à l’instauration d’une nouvelle culture politique s‘opposant à la corruption et refusant le clientélisme. «Nous aspirons à une Tunisie développée, paisible et moderne, avec des structures démocratiques et un développement équilibré de ses régions, et ambitionnons de faire de la Tunisie une plaque tournante dans les relations commerciales en Méditerranée», indique Naceur Chaabane, membre fondateur de l’Association «Réseau des compétences tunisiennes en Allemagne».
En réalité, la présence économique des TRE dans leur pays d’origine, et malgré les tentatives de séduction réalisées par l’ancien régime ou des acteurs économiques locaux, est restée très modeste. La raison invoquée par Hassen Zargouni, à savoir la facilité que possède le Tunisien à s’adapter à son environnement partout où il va, héritage d’une longue histoire d’ouverture et de métissage y est certainement pour beaucoup. Mais il y a encore notre perception à nous; nos compatriotes sont souvent vus comme n’étant que des visiteurs d’été. Ils ont pendant des décennies été perçus comme des soutiens de famille, ou un mode de consolidation des provisions du pays en devises. Ils n’ont jamais réellement été impliqués dans les affaires du pays, sauf pour des raisons de politique politicienne. D’ailleurs, l’étions-nous, nous-mêmes?
«Les diasporas ont besoin d’être impliquées, en partenaires, et comme nationaux sensibles aux problèmes de leurs pays, dans leurs efforts de développement», citation de Maher Kallel, prise d’une table ronde organisée par les Nations unies à propos du rôle des diasporas.
Nos compatriotes sont-ils assez Tunisiens pour participer aux efforts de reconstruction du pays après révolution?
3/5/2011
Pour Jean Louis Debré, proche de l’ancien président français Jacques Chirac et actuel président du Conseil constitutionnel, « il faut accepter l’immigration légale ». Contrairement au ministre de l'Intérieur, Claude Guéant qui aspire à réduire l’immigration légale, Debré, quant à lui, considère que la France a besoin de l’immigration.
Jean-Louis Debré « Réduire l’immigration légale », tel est l’objectif proclamé du ministre de l’intérieur français, Claude Guéant qui a annoncé récemment sa volonté de réduire le nombre d’admissions délivrées aux étrangers de 200 000 à 180 000, et ce rien que dans « un premier temps ». Mais à ne croire Jean-Louis Debré, ancien partisan de l’UMP, Guéant fait fausse route. L'immigration légale est nécessaire à la France, selon le président du Conseil constitutionnel
Invité dimanche 1 mai sur le plateau de Radio J, il a expliqué qu'il faut « accepter l'immigration légale (...) conformément à la tradition française ». Debré estime en effet que « la France a toujours été une terre d'asile, d'accueil, c'est notre tradition, notre honneur. Simplement, il faut que les hommes et les femmes qui viennent sur notre territoire respectent les lois de la République », rapporte le Monde.
Le débat sur la laïcité n’as pas lieu d’être
Jean-Louis Debré s’est également exprimé au sujet du débat sur la laïcité, initié par le parti de l’UMP, en avril dernier. « Notre société repose sur le principe de la laïcité. Pourquoi le réaffirmer, pourquoi essayer sans arrêt de montrer qu'il a changé ? », s’est-il interrogé. « Non, faisons en sorte de dire que les lois fondamentales qui ont fondé cette laïcité sont toujours d'actualité, un point c'est tout » a-t-il indiqué avant de conclure : « Arrêtons de faire de la gesticulation législative. La laïcité, il faut l'enseigner à l'école car la laïcité, c'est la tolérance, le respect de l'autre ».
Avec ces propos, Debré s’oppose clairement à la stratégie menée par le ministre de l’Intérieur. Pour rappel, parmi les sorties médiatiques de Claude Guéant, figure celle où il stipulait que « les Français, à force d'immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux, ou bien ils ont le sentiment de voir des pratiques qui s'imposent à eux et qui ne correspondent pas aux règles de notre vie sociale ».
A noter que la République française, comparée avec ses voisins européens à savoir l’Italie, l’Espagne ou encore la Norvège, demeure un pays dont le taux de l’immigration est relativement faible, rapporte les Echos.
2/5/2011
Les questions liées à l'immigration doivent désormais être gérées en fonction de nouvelles approches basées sur des partenariats tripartites: Maroc, pays d'accueil et ressortissants marocains établis à l'étranger, a affirmé le ministre chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur.
Dans une déclaration à la MAP, M. Ameur, qui a quitté samedi Rome au terme d'une visite d'une semaine dans différentes régions italiennes, a cité parmi les questions auxquelles la priorité sera accordée en Italie, dans le cadre de la nouvelle approche, celles liées à l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, l'organisation du tissu associatif et la création d'un réseau des compétences marocaines.
Concernant la question de l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaine, l'une des préoccupations majeures des Marocains du monde, le ministre a indiqué qu'il a été convenu de procéder à une évaluation objective des besoins eu égard à l'importance de cet enseignement en tant que vecteur d'enracinement identitaire et moyen de réussir une intégration dans l'environnement d'accueil.
Cette évaluation vise à mettre en œuvre une stratégie réaliste basée sur des partenariats avec les institutions italiennes à différents niveaux, a indiqué M. Ameur, soulignant la volonté affichée par ces institutions d'œuvrer de concert avec le Maroc dans ce sens.
A propos de l'organisation du tissu associatif en Italie, il a mis l'accent sur la nécessité d'une vision claire et d'une action urgente de restructuration et d'accompagnement des Associations dotées de structures bien définies, avec le respect de leur indépendance, leurs choix et décisions.
Le Maroc a besoin de ces Associations en tant que relais permettant l'élaboration en commun de programmes au profit de certaines couches sociales défavorisées en partenariat avec des organismes italiens aux niveaux local, provincial et régional, a-t-il expliqué.
S'agissant du réseau des compétences, M. Ameur s'est félicité du fait que la communauté marocaine établie en Italie, en dépit du fait qu'il s'agit d'une immigration récente dans ce pays, compte un nombre important de cadres et d'entrepreneurs, rappelant que les Marocains détiennent le 1/3 des entreprises étrangères implantées dans la Péninsule.
Il est donc temps de lancer une réflexion sur des partenariats conjoints, en collaboration avec les Institutions italiennes, pour que cette catégorie de Marocains constitue un moyen de contribuer au renforcement la coopération entre les deux pays, a-t-il insisté.
Le ministre a indiqué, dans ce sens, que l'Italie partage la même vision que le Maroc sur l'approche à adopter, rappelant les rencontres qu'il a eus à Rome avec le sous-secrétaire d'Etat italien à l'Intérieur et le directeur général de l'Immigration et des Politiques sociales au ministère du Travail, ainsi que ses entretiens avec des responsables du gouvernement autonome de Sicile et plusieurs autres responsables locaux et élus des régions visitées.
Lors de ces entretiens, M. Ameur avait souligné la nécessité d'inclure les dimensions culturelles et pédagogiques dans les programmes destinés à la communauté marocaine.
Evoquant ses réunions avec la communauté marocaine dans les différentes régions d'Italie, le ministre a indiqué avoir insisté sur le fait que l'ensemble des communautés marocaines à l'étranger bénéficient du même traitement.
Dans ce sens, M. Ameur a affirmé avoir expliqué que tous les programmes établis par l'Etat, tant dans les secteurs social, culturel et pédagogique qu'en matière d'encouragement des investissements, s'adressent à tous les marocains du monde sans exclusion.
Le ministre a, d'autre part, indiqué que, lors de ces rencontres, il avait remarqué à tel point les membres de la communauté marocaine sont attachés à leur pays d'origine et suivent de près les avancées qui s'y produisent.
Les rencontres avec la communauté marocaine ont, à cet effet, offert l'opportunité de passer en revue le processus de réformes en cours dans le Royaume et les chantiers de développement dans différents domaines sous la conduite clairvoyante de SM le Roi Mohammed VI, a-t-il affirmé, soulignant la disposition des Marocains d'Italie à participer à ce processus et à contribuer à l'édification du Maroc de demain.
Au cours de sa visite de travail en Italie, M. Ameur s'était rendu à Milan, Turin, Bologne et Vérone (nord), à Palerme (sud) et à Rome (centre).
Il avait également assisté avec le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'espace, M. Ahmed Taoufiq Hejira, à l'ouverture de la 1ère édition du Salon de l'immobilier et de l'art de vivre marocains "SMAP Expo Milan".
30/4/2011