dimanche 4 août 2024 07:19

L’islam est aujourd’hui la deuxième religion de France. Avec près de 4 millions de musulmans, l’Hexagone est devenu le pays d’Europe qui compte le plus grand nombre d’adeptes. 

Pourtant, le récent sondage réalisé par l’Ifop sur la perception de l’islam par les Français révèle des chiffres alarmants: 43 % des Français considèrent que la présence d'une communauté musulmane en France est plutôt une "menace" pour l'identité du pays ; le même pourcentage  se prononce contre la construction de mosquées (39 % en 2010), et 63 % se disent contre le port  du foulard dans la rue (59 % en 2010).  

 Sans aucun conteste, cette perception est négative. Seuls 17% des sondés considèrent que la présence de musulmans est un facteur d’enrichissement  culturel.

 Qui est responsable de cet état des choses ?

 Aux côtés de nombreux acteurs sociaux et politiques, les médias jouent un rôle important dans la façon dont l’opinion publique perçoit l’islam et les musulmans.

 Pas une semaine ne s’écoule sans que l’islam ne soit au cœur de l’actualité. En l’espace de quelques années, il est devenu un des sujets majeurs de préoccupation faisant régulièrement la Une des journaux télévisés, la couverture des news magazines ou de celle des sites internet.

 On assiste à une véritable surenchère médiatique et politique.

 Seulement, c’est souvent de façon très négative que l’information est relayée et développée.

 La France compte la plus forte communauté de Marocains établis à l’étranger. Sur un total de plus de 4 millions de musulmans en France, plus d’un million sont d’origine marocaine.

 Par ailleurs, l’internationalisation des médias ou plus précisément de l’information rend tout sujet touchant à l’islam sensible et le déplace des pays européens, où l’information est diffusée, aux pays musulmans. Les caricatures de Charlie Hebdo sur le prophète Mohamed ont suscité des manifestations devant les consulats étrangers au Maroc et dans les pays musulmans.

 Les exemples sont encore nombreux.

Le sujet nous interpelle certainement.

 Quelle est la part de responsabilité des médias dans cette mauvaise perception? Cette représentativité négative est-elle totalement et entièrement volontaire? Y a-t-il des lignes rouges et comment les identifier? Faut-il censurer ou laisser libre cours au journaliste dans l’exercice de sa fonction d’information de l’opinion publique? La transmission de l’information sur les sujets liés à l’islam est-elle objective ? Comment contrôler les dérapages médiatiques ?

Quelle est la part de responsabilité des politiques? Quelle est celle de ces musulmans pointés du doigt ? Comment contrecarrer la stigmatisation des musulmans en France et en Europe ? Les musulmans ont-ils une marge de manœuvre? Que faire pour que leur image s’améliore?

Les avis sont partagés et le débat ouvert.

Pour débattre de ces questions, HEM organise, le jeudi 6 décembre 2012, une conférence débat sur «l’image de l’islam dans les médias : provocation ou liberté d’expression ? ».

Les intervenants sont :

* M. Pierre Baretti, rédacteur en chef à TF1, Grand Reporter

* M. Jean-Baptiste Prédali, Journaliste, ex-directeur de l’information à LCP

* M. Mustapha Tossa, rédacteur en chef à Radio Monte-Carlo Doualia, Groupe RFI

* M. Abdellah Boussouf, Secrétaire Général CCME, ex-recteur de la Mosquée de Strasbourg

Modérateur : M.Kebir Mustapha Ammi, écrivain et essayiste.

Source : Site de HEM

La France est la 4ème destination mondiale des étudiants étrangers. Séduits par le pays, un sur trois s’y installe. Auparavant, la plupart obtenaient un visa pour motif familial. Désormais, ils restent pour travailler.

Un tiers des étrangers venus étudier en France y reste. Si l’on en croit les chiffres publiés ces jours-ci par ministère de l’Intérieur, la moitié des étudiants étrangers arrivés en 2002 sont restés pour motif familial. Années de concubinage, mariage ou pacs… pour obtenir ce titre de séjour, les attaches personnelles mais aussi les conditions d’intégration et la situation socio-professionnelle sont prises en compte. Le ministère de l’Intérieur reste prudent: environ 30 % des mariages célébrés chaque année sont dits de «complaisance».

Depuis 2005, les étudiants ont lentement fait évoluer leur demande vers des visas de travail, qui représentaient 63 % des cas en 2010.

A ces chiffres s’ajoutent les étudiants qui restent sans visa, reconnaît-on au Ministère des affaires étrangères qui gère les visas, comme Place Beauvau… Ils passent directement des bancs de la faculté au marché du travail informel.

Les Chinois montent en puissance

Beaucoup des étudiants étrangers profitent d’un échange international pour découvrir une France qui les fait rêver. Elle est la 4ème destination mondiale prisée par les étudiants étrangers. En 2011, ils sont plus de 280.000, soit 12 % de la population étudiante française. Parmi eux, les étudiants marocains sont toujours les plus représentés avec 11 % du total. Un chiffre en baisse, talonné par les Chinois, qui ont volé la deuxième place aux Algériens avec un boom de 64 % comparé à 2005. Les Tunisiens et les Sénégalais, eux, arrivent respectivement en quatrième et dernière places du top 5.

30/11/2012

Source : Le Figaro

L’exposition permanente Repères développe sur plus de 1100 m2 deux siècles d’histoire de l’immigration. Le parti pris adopté est celui d’un parcours thématique prenant en compte la chronologie historique. En effet, au-delà de toutes les différences, ceux qui se sont installés en France depuis le XIX siècle ont traversé les mêmes épreuves, ont vécu les mêmes expériences décisives, ont formé les mêmes espoirs…Suite

Conférence de Catherine Wihtol de Wenden, directrice de recherche CNRS, CERI-Sciences Po, animée par Marianne Amar, responsable de la recherche à la Cité

Si elles contribuent au « rapprochement du monde dans le monde » et s’imposent comme un facteur essentiel du développement humain, les migrations font aussi partie des globalisations contradictoires qui voient s’opposer objectifs politiques et impératifs économiques, sociaux, culturels et éthiques.

Dans ce contexte d’un monde plus fluide, des catégories classiques (migrants économiques, réfugiés, apatrides) se brouillent, d’autres prennent un sens ou une ampleur renouvelés (migrants intérieurs et pendulaires, touristes) et de nouvelles situations apparaissent, comme les déplacés environnementaux. Tous soulignent l’interdépendance d’un monde en mouvement et plaident pour un droit à la mobilité, qui vient questionner les notions de frontières, de souveraineté et de citoyenneté.
Dans tous les cas, les migrations pèsent sur les relations internationales, redéfinissent la souveraineté des États d’accueil, rappellent la part active jouée aujourd’hui par les pays de départ. Dans ce contexte, elles réclament une diplomatie nouvelle, faisant appel à une gouvernance mondiale et régionale. Le Jeudi 6 Décembre 2012, 18:30

3/12/2012

Source : Site de Cité nationale de l’histoire de l’immigration

Certaines des principales composantes du nouveau système canadien d'accueil des réfugiés entreront en vigueur le 15 décembre, a indiqué vendredi le ministre de l'Immigration, Jason Kenney.

Certaines des principales composantes du nouveau système canadien d'accueil des réfugiés entreront en vigueur le 15 décembre, a indiqué vendredi le ministre de l'Immigration, Jason Kenney.

Le changement le plus important verra le gouvernement fédéral créer une liste de pays dont les ressortissants seront examinés de plus près.

La première liste de pays désignés sera publiée le 15 décembre et énumérera les pays qui génèrent le plus grand nombre de demandes de statut de réfugiés rejetées.

Les demandes des réfugiés potentiels provenant de ces pays seront entendues en moins de 45 jours et ils ne pourront porter en appel une décision qui leur serait défavorable. Ils seront aussi expulsés du Canada plus rapidement.

Le ministre Kenney a dit croire que le nouveau système rendra moins attrayantes les demandes frauduleuses, ce qui permettra de consacrer plus de ressources aux réfugiés qui ont vraiment besoin d'aide.

Les requêtes soumises par des demandeurs ne provenant pas des pays désignés seront entendues en moins de 60 jours. Ils pourront porter une décision défavorable de la Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada en appel devant un nouvel organisme.

Tous les demandeurs rejetés pourront s'adresser à la Cour fédérale, mais leur déportation ne sera pas automatiquement suspendue.

1/12/2012

Source : comerconvoice

Leurs maisons sont sales. Leurs voix sont désagréables, sans parler de leur odeur ! D'ailleurs ils font beaucoup d'enfants, qu'ils peinent à nourrir. Ils sont violents et ils violent nos femmes, tout ça, parce que nos politiques n'ont pas su les retenir. Il faut les contrôler et les rapatrier en masse !". Ces mots, rappelés jeudi soir par Rocco Femia, lors de sa conférence sur l'immigration italienne, ont été écrits dans les années 1900. Ce qui frappe, c'est qu'ils n'ont pris aucune ride. La cible, qu'étaient ces "sales ritals, ces voleurs de pain des Français" a, pour l'essentiel, basculé vers les pays du Maghreb. L'immigration italienne c'est 30 millions de personnes qui, durant un siècle et demi, ont quitté leur pays. Face à "cette épopée honteuse qu'il fallait oublier", le journaliste Rocco Femia, veut "être la sentinelle de la mémoire car, un pays qui ne peut pas regarder son passé, ne peut pas regarder son avenir". Rocco Femia travaille ainsi à ce devoir de transmission, et s'inscrit comme l'une des chevilles ouvrières du spectacle, qui sera donné ce soir aux Trois Ponts, à 20 h. Aujourd'hui, il y aurait 82 millions de personnes d'origine italienne dans le monde. "Si les Italiens sont allés, comme d'autres, dans des endroits où il y avait peu de travail, c'est parce qu'ils n'avaient pas le choix, parce qu'ils n'avaient aucune possibilité de survivre dans la Péninsule". Entre 1800 et 1900, des enfants sont vendus pour travailler dans les mines. À la fin de la conférence, Laurent Spanghero, fils d'immigré bien connu, témoignera à propos de sa grand-mère, qui fut vieillie pour "descendre dans la mine". Elle avait 8 ans, il en fallait deux de plus. Depuis 1976, l'Italie n'émigre plus. Au contraire, principalement des Roumains, des Albanais ou encore des Tunisiens tentent de s'installer, de trouver refuge dans la botte italienne. Ils seraient cinq millions. "Reconnaître la richesse de l'autre n'est pas une chose évidente, explique Rocco Femia. Si c'est difficile pour les immigrés, cela l'est aussi pour les pays accueillants, qui voient arriver une horde de personnes à la culture différente". Mais, et c'est là l'un des éléments sur lequel ne peut transiger Rocco Femia, "si nous ne pouvons pas tous les accueillir, la xénophobie et le racisme, ça, s'est impossible ! Avec l'histoire dont nous héritons, nous ne devrions pas pouvoir faire autrement que d'aider ces gens parce que, nous ne pouvons pas oublier notre passé". Or, le 7 juillet 2009, l'Italie stipule que la clandestinité est devenue un délit pénal. "Qui est le clandestin ? C'est le pauvre ! C'est lui qui est visé". Dans sa plaidoirie, l'avocat Rocco Femia rappellera quelques chiffres propres à l'émigration dans son pays : 9,7 % du PIB provient du travail des immigrés, plus de 50 % des ouvriers des fonderies sont immigrés. A Rome, 51 % des ouvriers du bâtiment sont étrangers, ou encore d'ici 2060, 20 % de la population sera immigrée. Et de conclure : "Et bien bon Dieu ! Toujours du même avis, o

01/12/2012, J.-C. S.

Source : Midi libre

Près de 2 000 réfugiés angolais et libériens ont obtenu un permis de résidence permanente au Brésil, où ils étaient arrivés dans les années 90. Une grande première dans le pays.

Après l'élection du premier président noir de la Cour suprême, Joaquim Barbosa, le 10 octobre, et la promulgation d'une loi de quotas raciaux dans les universités, à la fin du mois d'août, le Brésil vient de démontrer une fois de plus sa volonté de lutter contre les discriminations envers les Noirs et Métis qui représentent 51% de sa population. Près de 2 000 réfugiés angolais et libériens ont obtenu un permis de résidence permanente, alors qu'ils vivaient depuis environ dix ans au Brésil.

Arrivés dans les années 90, ils fuyaient les conflits civils dans leurs pays respectifs. En Angola, plus de quatre millions de personnes ont été déplacées pendant la guerre (1961-2002) et 600 000 autres ont été forcées à partir en exil. Dans le cas du Liberia, les deux guerres civiles (1989-2003) ont entraîné le départ de dizaines de milliers de personnes.

Le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) demandait de mettre fin à leur statut de réfugiés et recommandait de poursuivre leur intégration locale. Le Brésil est le premier pays d'Amérique latine et à l'extérieur de l'Afrique à suivre ces recommandations. La plupart des réfugiés se sont établis à Rio de Janeiro et São Paulo, et beaucoup sont mariés à des Brésiliens. Le HCR estimait donc qu'ils répondaient aux exigences des autorités pour rester au Brésil.

"Minha casa minha vida"

Quatre conditions doivent être remplies pour y obtenir un permis de résidence permanente : vivre dans le pays en tant que réfugié reconnu depuis plus de quatre ans, être embauché par une entreprise privée ou publique enregistrée auprès du ministère du Travail, être un travailleur qualifié avec des compétences officiellement reconnues ou diriger sa propre entreprise légalement établie et ne pas avoir été reconnu coupable d'une infraction criminelle.

Le 9 novembre, ils étaient donc 1 952 exactement – 1 681 réfugiés angolais et 271 libériens, soit environ 40% de la population totale réfugiée au Brésil (4 600 personnes en tout) - à voir leur situation régularisée. Les autres réfugiés dans le pays sont originaires de la République démocratique du Congo (RDC, 497) et de la Colombie (700).

Désormais, ils pourront recevoir des aides financières des banques publiques, comme le programme « Minha casa minha vida » réservé exclusivement aux résidents, alors que jusqu'à présent leur statut de réfugié ne leur permettait que d'ouvrir un compte en banque et de cotiser au système de retraite.

29/11/2012, Marie Villacèque

Source : Jeune afrique

En librairie depuis le 25 octobre, le livre «Étrangers d'ici», édité chez Privat, propose une exploration du thème de l'immigration en France, à travers 150 photogrammes tirés des collections de films de la Cinémathèque de Toulouse. Un projet pionnier sur lequel revient l'une de ses trois auteurs, Natacha Laurent, maître de conférences à l'université de Toulouse-Le Mirail et déléguée générale de la Cinémathèque.

Qu'apprend-on dans cet ouvrage sur l'histoire de l'immigration ?

On apprend déjà à la regarder. C'était notre premier objectif, partir des images et non pas d'un discours préétabli sur l'histoire de l'immigration en France. Des premiers films des années 1930 jusqu'au cinéma beur et aux films de banlieue des années 1990-2000, c'est tout un patrimoine visuel, souvent peu accessible et peu montré que nous partageons avec un large public. Chercher les visages, les images de l'immigration dans le cinéma, personne n'avait fait cela avant nous.

Des films traitant de l'immigration ont-ils été tournés à Toulouse ou dans la région ?

Nous avons découvert le film Métamorphose de Jean-Claude Bernard, datant de 1934, qui montre des immigrés au travail sur le chantier du barrage de Sarrans, dans l'Aveyron. Ce documentaire de 16mn rejoint un discours sur l'immigration qui fait l'apologie d'une communauté de travailleurs au service de la grandeur de la France. On n'est pas du tout dans la dénonciation du racisme qu'on peut trouver dans le cinéma des années 1970 ou 1980.

Pourquoi, alors que Toulouse reste peu prisée des cinéastes et des producteurs, la Cinémathèque a-t-elle conduit ce travail ?

Longtemps, Toulouse n'a pas été une ville de production de cinéma mais c'est en train de changer. Elle a néanmoins toujours été une ville cinéphile et ce n'est pas un hasard si elle abrite l'une des deux grandes cinémathèques en France avec une très riche collection qui à la fois porte une dimension nationale, notamment sur la question de l'immigration et en même temps se soucie de son ancrage régional. C'est pourquoi nous avons dans notre fonds des titres nationaux comme Wesh Wesh qu'est-ce qu'il se passe ? de Rabat Ameur-Zaïmèche ou Elise ou la vraie vie de Michel Drach mais aussi Métamorphose ou Azevedo de Louis Cros. Ce film semi-amateur de 1964 sur l'immigration portugaise n'a pas été tourné à Toulouse mais la structure de production, le Groupe des cinéastes indépendants, est toulousaine. Il y a eu aussi une autre expérience de production en Midi-Pyrénées, ce sont les Ateliers cinématographiques Sirventès (ACS) qui ont produit près de soixante-dix films dont certains se sont intéressés à la figure de l'immigré comme La Harka, en 1986, l'un des rares films traitant des harkis, avec Philippe Noiret et Marie Dubois.

Le livre révèle aussi des films qui n'existent plus qu'à Toulouse ?

Oui, c'est une autre forme de trésor. Certains films sont devenus très rares et la Cinémathèque de Toulouse en conserve la ou les dernières copies. C'est le cas de Soleil O, un film franco-mauritanien de 1967, très actuel, sur la dureté de l'accueil que peuvent parfois recevoir les immigrés.

3/12/2012, Johanna Decors

Source : La Dépêche.fr

Entre énervement et découragement, ils multiplient les appels à l'aide sur Facebook. Ils, ce sont les « oubliés de Buffalo », comme plusieurs d'entre eux se sont baptisés. Des immigrants vivant au Canada qui voient le délai de leurs demandes exploser depuis que leurs dossiers ont été transférés de Buffalo, aux États-Unis, à Ottawa.

Le gouvernement a décidé de fermer en mai dernier le Consulat du Canada à Buffalo qui s'occupait entre autres des immigrants vivant déjà au Canada. Deux mois plus tard, 9508 demandes de résidence permanente et 700 demandes de résidence temporaire ont été transférées à un centre de traitement pilote dans la capitale.

Les personnes touchées devront s'armer de patience : les dossiers seront traités d'ici à l'été 2013, déclare Citoyenneté et Immigration Canada (CIC).

Aucune nouvelle depuis mai 2011

Nathalie Ferreras, avocate en droit des affaires internationales à Québec, fait partie du lot. Elle est arrivée avec son mari et ses deux enfants en 2010 dans le cadre du Programme Vacances Travail (PVT). Ce programme suscite l'engouement des jeunes Français, comme nous le rapportions samedi. Ses premiers mois lui ont plus, elle a décidé de rester et a donc envoyé sa demande de résidence permanente en mai 2011. Depuis, rien.

« Ils pourraient aller plus vite pour ceux qui ont été sélectionnés par le Québec », fait-elle remarquer. En effet, le gouvernement fédéral ne fait que vérifier les antécédents judiciaires et médicaux pour les immigrants choisis par la province.

En attendant, elle bénéficie d'une mesure palliative pour plusieurs immigrants au Québec qui exempte son employeur de devoir prouver à chaque renouvellement qu'elle n'exerce pas un emploi qu'un travailleur canadien pourrait occuper. Mais elle doit renouveler ses papiers tous les trois mois et a ainsi dépensé plus de 5000 $ en frais de visas pour sa famille, frais de résidence permanente inclus. Sans compter les délais de carence pour les prestations gouvernementales, dont l'assurance-maladie.

Elle ignore tout du traitement de son dossier, puisque CIC ne lui a pas envoyé de numéro de dossier. Elle ne peut donc pas faire de suivi. Le gouvernement a par contre encaissé son paiement dès le début. « Tout est une question de priorité », note-t-elle au passage.

Plusieurs ne peuvent plus travailler

Idem pour Loic Kerbrat, lui aussi arrivé en PVT, qui travaillait en tant que psychoéducateur en centres de la petite enfance (CPE). Il a aussi envoyé sa demande à Buffalo en mai 2011. Entre temps, il a perdu son statut de travailleur et vit sur ses économies depuis six mois.

« Si je n'ai rien en janvier, je vais devoir rentrer en France. C'est rageant. » — Loïc Kerbrat

Et impossible d'obtenir une réponse : « Je suis resté une dizaine de fois des heures durant à essayer de les joindre par téléphone, en vain ».

D'autres cas nous ont été signalés, qu'ils soient d'origine algérienne, camerounaise, française ou iranienne.

Un traitement « normal »

Le dossier a rebondi à la Chambre des communes vendredi dernier. « Le ministre va-t-il enfin prendre ses responsabilités? Dévoiler combien de personnes sont touchées par la fermeture du bureau de visas de Buffalo. Et va-t-il enfin agir pour régler la situation? », a demandé Sadia Groguhé, député et porte-parole adjointe en matière d'immigration du Nouveau Parti démocratique.

Le ministre de l'Immigration, Jason Kenney, lui a répondu que « les fonctionnaires traitent ces demandes de manière efficace ». Et d'ajouter : « C'est une de nos mesures d'efficacité pour les contribuables ».

« Le ministère est en mesure de traiter ces demandes de façon normale. Si les gens veulent des informations sur le statut de leur demande, ils doivent contacter le ministère ». » — Jason Kenney, ministre de l'Immigration

Ottawa assure que les délais seront plus courts qu'avant la fermeture du bureau de Buffalo pour les nouvelles demandes de résidents permanents des immigrants présents au Canada. CIC évoque un délai d'attente de neuf mois.

De son côté, M. Kerbrat a pris le ministre au mot et a essayé d'appeler CIC. Verdict : « Ça marche toujours pas ». Radio-Canada rapportait d'ailleurs récemment d'importantes difficultés pour joindre CIC.

2 décembre 2012,  Florent Daudens Twitter 

Source : Radio-Canada

23 établissements proposent des burgers de ce type en France.

La chaîne de restauration rapide Quick ne proposera pas de produits halal en Belgique alors que 23 établissements proposent des burgers de ce type en France.

L'étude menée en Belgique n'a pas été concluante pour lancer des préparations halal dans les Quick, lit-on vendredi dans les journaux de Sud Presse. Une étude a été menée en France où les premiers Quick halal ont été ouverts voici deux ans.

Une comparaison entre les ventes de King Fish - un burger à base de poisson- et les ventes de Big Bacon (contenant du porc) a été lancée dans les restaurants français. L'impact de ces produits sur le chiffre d'affaires en période de ramadan a ensuite été examiné, a expliqué le directeur opérationnel de Quick Belgique Rudy Hulsman. L'étude a permis de dégager des profils de restaurants où il existe une réelle demande pour des produits halal.

En Belgique, la même étude n'a pas permis de trouver de restaurant avec un profil favorable au halal.

30/11/2012

Source : Lalibre.be/ Belga

La natalité était au plus bas en 2011 aux Etats-Unis, à un taux record depuis 1920, en raison notamment d'une baisse des naissances chez les femmes immigrées, a affirmé jeudi une étude du Centre de Recherche Pew.

Le taux de natalité était en 2011 de 63,2 naissances pour 1.000 femmes âgées de 15 à 44 ans, selon des chiffres officiels provisoires, contre 122,7 en 1957 lors des années du "Baby-Boom".

Ce taux est le plus bas depuis que les premiers chiffres ont été disponibles en 1920.

Entre 2007 et 2010, la natalité a baissé de 8%, chutant de 6% pour les femmes nées aux Etats-Unis mais de 14% pour celles nées à l'étranger et de 23% pour les femmes immigrées mexicaines.

Néanmoins, les mères nées à l'étranger continuent comme elles l'ont fait depuis 20 ans à tomber davantage enceintes que les autres. Ainsi, elles comptaient en 2010 pour 23% des naissances alors que les immigrés comptent pour 13% de la population.

Le taux de natalité en 2010 pour les femmes nées à l'étranger était de 87,8 pour mille contre 58,9 pour les femmes nées aux Etats-Unis.

Quatre millions de naissances ont eu lieu en 2010 aux Etats-Unis dont 3,1 millions issues de femmes nées dans le pays. Selon les chiffres provisoires de 2011, le nombre total des naissances est de 3,95 millions.

Selon Pew, un changement de comportement explique ces chiffres alors que le nombre de femmes immigrées en âge d'être mères n'a pas baissé.

29 nov 2012

Source : AFP

Entre deux tournages, l'artiste marocain qui monte et dont le talent n'est plus à prouver, vient de terminer un tournage aux côtés de Fanny Ardant et se prépare pour un premier rôle dont le tournage est prévu en Algérie dans les prochains mois...Suite

L’annonce par l'Espagne de l'offre d'un titre de séjour permanent aux étrangers contre l'acquisition d'une propriété de plus de 160 000 euros suscite encore de vives réactions...Suite

Courte vie, le premier court-métrage de Adil El Fadili, a reçu le Tanit d’or lors de la 24° édition des journées cinimatographiques de Carthage...Suite

Avec la crise budgétaire et économique, c’est le dossier qui inquiète l’Europe.Athène est devenue la porte d’entrée sur le Vieux continent des migrants sans papiers…Suite

50 000 immigrants arrivent chaque année au Québec, province francophone du Canada. D’après des statistiques du ministère de l’Immigration, 12 000 d’entre eux ne parlent pas la langue de Molière, et 5 000 de ces non-francophones ne s’inscrivent à aucun cours d’apprentissage du français.

Dans un entretien accordé à La Presse Canadienne (Agence de presse), la ministre de l’Immigration, Diane De Courcy, admet que 40 % des nouveaux arrivants ne parlent pas le français et dresse un bilan négatif de la politique de « francisation » des primo-arrivants au Québec.

La ministre déclare que son cabinet travaille sur des mesures à prendre pour accompagner des milliers de migrants allophones pour l’apprentissage de la langue officielle du Québec. Le Parti québécois, formation du premier ministre Marois, s’était quant à lui engagé lors de la campagne électorale à «rendre obligatoires les cours de francisation pour celles et ceux qui n'ont pas une connaissance fonctionnelle du français».

30/11/2012

Source: CCME

Le nombre de chômeurs étrangers en Espagne a triplé depuis le début de la crise économique en 2007, passant de 380.000 à 1.182.400 de chômeurs au cours du troisième trimestre 2012, a indiqué jeudi le patronat des grandes entreprises du travail temporaire en Espagne (Agett).

Le taux de chômage parmi les étrangers est passé de 11,8 pc en 2007 à 34,8 pc à fin octobre dernier, précise le patronat, ajoutant que les étrangers demeurent les plus touchés par le chômage par rapport aux personnes titulaires de la nationalité espagnole.

Le nombre de chômeurs étrangers a dépassé un million de personnes lors du premier trimestre de 2009, une année "catastrophique" pour le marché du travail en Espagne, a souligné le patronat.

Agett relève également que les étrangers demeurent très fortement concentrés dans certaines activités tertiaires tel le commerce, l'hôtellerie-restauration, la construction et le commerce.

Par régions, les communautés autonomes sont celles qui enregistrent le plus de chômage parmi les étrangers sont La Rioja (34,6 pc), Murcie (31,2 pc) et Madrid (29,4 pc).

La banque centrale espagnole a indiqué, mercredi, que le nombre des demandeurs d'emploi en Espagne est passé de 2 millions en 2007 (soit avant le début de la crise financière), à 5,8 millions de personnes au cours du troisième trimestre de l'année en cours.

29 nov. 2012

Source : MAP

Dix-sept associations ont réclamé jeudi au Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, une "politique alternative" en matière d'immigration, deux semaines après la publication d'une décision du Défenseur des droits sur le "harcèlement" des migrants par les forces de l'ordre dans la région de Calais (Pas-de-Calais).

Ces associations ont demandé dans une lettre ouverte au Premier ministre de "dresser le bilan des dix années d'échec évident de la politique de répression" à l'encontre des migrants et de "définir les axes d'une politique alternative".

Elles ont en particulier interpellé Jean-Marc Ayrault sur les "instructions (que) va recevoir la police", alors que le Défenseur des droits a fait état, dans sa décision du 13 novembre, de nombreuses pratiques illicites des forces de l'ordre dans la région de Calais: contrôles et interpellations près des lieux de repas et de soins, "atteinte à la liberté d'aller et de venir", expulsions "hors de tout cadre juridique", "destructions de dons humanitaires et d'effets personnels", "comportement individuels consistant à provoquer ou humilier".

13.000 interpellations de migrants en 2011

Les mêmes associations, parmi lesquelles le Syndicat de la magistrature, la FIDH, le MRAP ou encore Emmaí¼s, ont également adressé un courrier au procureur général près la cour d'appel de Douai, dans lequel elles dénoncent les réquisitions aux fins de contrôle d'identité délivrées par le parquet de Boulogne-sur-Mer "de manière répétée et abusive (...) sans assurer aucun contrôle sérieux de l'usage qui en est fait par les services de police".

Le Défenseur des droits a rapporté que la police aux frontières du Pas-de-Calais (PAF 62) avait procédé en 2011 à 13.000 interpellations, dont 662 ont abouti à des éloignements du territoire français. Ce chiffe n'inclut pas les contrôles "qui n'aboutissent pas à une interpellation, lesquels, compte tenu des nombreux témoignages en ce sens, seraient très nombreux".

29/11/2012

Source : AP

Les travaux d'un atelier de formation sur la situation juridique du réfugié et la traite humaine, ont démarré, jeudi à Marrakech, au profit d'une palette de magistrats, des représentants du parquet et des acteurs de la société civile.

Initié par le ministère de la Justice et des libertés, en partenariat avec l'organisation internationale des migrations (OIM) et le Haut- Commissariat aux Réfugiés (HCR), cet atelier, de deux jours, se fixe pour objectif d'informer et de sensibiliser les bénéficiaires sur le phénomène de la traite humaine et de leur fournir toutes les informations relatives à ce genre de crime.

Mme Amina Afroukhi, magistrat attaché à la direction des affaires pénales et de la grâce au ministère de la Justice, a déclaré à la MAP à cette occasion que cette rencontre vise à permettre aux juges, aux représentants du parquet, et aux acteurs de la société civile au niveau de la région de Marrakech-Tensift-Al Haouz de prendre connaissance davantage de ce phénomène, notamment après la ratification par le Royaume du protocole facultatif se rapportant à la convention des Nations unies sur la criminalité transnationale organisée, en l'occurrence la traite des êtres humains, notamment les enfants et les femmes.

Et de poursuivre que le Maroc est en phase de préparer un projet de loi dans le cadre de l'amendement du code pénal et ce, dans le but d'y insérer l'incrimination de la traite humaine, faisant observer que le Royaume même en l'absence d'un cadre juridique en la matière, ne ménage aucun effort pour lutter contre ce phénomène et poursuivre ses auteurs, en application des dispositions de l'actuel code pénal.

Au menu de cette session de formation, figure l'examen d'une série de questions liées entre autres à la différence entre le trafic des humains et la traite humaine ainsi qu'aux défis à relever par les instances judiciaires chargées de lutter contre ce phénomène.

29 nov 2012

Source : MAP

Invitée du festival toulousain Origines contrôlées, l’historienne Naïma Yahi explique l’histoire d’un répertoire essentiel dans la culture universelle.

Historienne de la culture de l’immigration maghrébine en France, Naïma Yahi, également directrice de l’association Pangée Network, a participé, comme coauteur et conseillère au niveau historique, à l’édifiant spectacle musical Barbès Café. Le 22novembre, cette intellectuelle de premier plan a participé à la rencontre « Algérie, le temps d’un cinquantenaire », dans le cadre du festival toulousain Origines contrôlées.

Comment la chanson rend-elle compte de l’histoire de l’immigration? De quelle manière aborde-t-elle les conditions de travail de l’immigré?

Naïma Yahi. La chanson de l’immigration maghrébine est à la fois une chronique sociale de l’enracinement, et de l’engagement politique pour l’indépendance à l’époque coloniale. Elle épouse les formes que prennent les flux migratoires au cours du XXe siècle, et offre une place aux chanteuses dès le tournant de la Seconde Guerre mondiale, à l’instar de la féminisation de l’immigration. Poésie de l’intime, la chanson de l’immigration pose des mots, et met en musique l’indicible, pour l’immigré: la nostalgie de la terre natale, les tentations liées à l’exil, mais aussi le racisme et le mal-logement, comme le faisait Mohamed Mazouni dans les années 1970. Au cours de la même décennie, des chanteurs comme Slimane Azem chantent la carte de résidence, tant réclamée par les travailleurs maghrébins, dans le cadre de mouvements sociaux. Cette carte de dix ans n’a été octroyée qu’en 1983, après la marche pour l’égalité et contre le racisme.

Les travailleurs immigrés ont joué un rôle important dans les luttes ouvrières en France. Cela apparaît-il dans les paroles de ces chansons?

Naïma Yahi. Le répertoire ne reflète pas cet engagement des travailleurs maghrébins qui, pourtant, participent après mai 1968 à toutes les mobilisations, notamment celles qui ont eu lieu dans les industries lourdes, comme la sidérurgie, les mines ou l’industrie automobile. Ces travailleurs sont les premières victimes de la crise, dans les bassins d’emploi. Par contre, la chanson aborde le thème du retour au pays, alors qu’il n’y a plus de travail. Les chanteurs n’hésitent pas à recommander à leurs compatriotes de rentrer au pays et ce, dans un contexte où la xénophobie et les actes racistes se multiplient, au cours des années 1970. Ainsi du chanteur Salah Saadaoui, avec son titre Déménagement ou encore, de Mohamed Mazouni, avec Adieu la France, bonjour l’Algérie.

La chanson s’est-elle « engagée» dès le début?

Naïma Yahi. La chanson a accompagné l’émergence du combat nationaliste maghrébin, en particulier algérien. Les premiers artistes à se produire en exil, tels Mahieddine Bachtarzi et Mohamed El Kamel, organisaient des concerts ou des pièces de théâtre lors des réunions de l’Étoile nord-africaine (premier parti nationaliste), afin de sensibiliser leurs coreligionnaires à la nécessité du combat pour l’indépendance. Il s’agissait d’éveiller leur « conscience nationale », disait-on. Pendant la guerre d’Algérie, certains ont composé des chants clairement nationalistes, tels Afagh Ajrad Thamourthiou (Criquet, sors de ma terre) de Slimane Azem, ou Atir el Kafs (Flotte, drapeau) de Hsissen, membre de la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN). La liste des chansons est longue. D’abord chantées dans la clandestinité, elles ont été éditées par des maisons de disques françaises, après 1962.

Les artistes algériens, tunisiens et marocains ont-ils tenté de forger une solidarité entre leurs communautés?

Naïma Yahi. Une même famille artistique mêlait les artistes des trois pays. Il est artificiel de préciser la confession des uns ou des autres car, comme aimait à dire Lili Boniche, il était chanteur algérien avant tout. L’arrivée d’artistes de différents pays, de différentes régions… a permis de riches collaborations. Cette réalité s’est traduite par une solidarité durant la guerre, à l’image du juif algérien Blond Blond, qui participait à des galas dont la recette finançait le FLN.

Le disque Origines contrôlées, de Mouss et Hakim, n’a-t-il pas marqué un bond en avant, dans l’exhumation de ce patrimoine?

Naïma Yahi. Mouss et Hakim ont réaffirmé la valeur d’un patrimoine de France: celui de l’immigration, dont ils sont les héritiers, comme ils aiment à le rappeler. Leur album constitue, dans la prise en compte de ce patrimoine par le grand public, un tournant majeur.

Lire Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France (Gallimard, 2009), par Naïma Yahi, Yvan Gastaut et Driss El Yazami.

Algérie, 50 ans de musiques Dans la mémoire trouée par les séquelles de la guerre, le coffret de 4 CD Algérie 50 ans de musiques (MLP/Rue Stendhal) est un isthme réunifiant l’hier et l’aujourd’hui de la chanson de lutte et de l’immigration. On y entend le mythique Slimane Azem, Abdelkader Chaou, Reinette l’Oranaise, Cheikha Remitti et les générations suivantes –Aït Menguellet, Nassima en duo avec Idir, Matoub Lounès, Cheb Hasni… Une anthologie riche et émouvante.

23 Novembre 2012,Fara C.

Source : L’Humanité.fr

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