samedi 3 août 2024 21:27

L'Italie a appelé, mardi, à une plus forte implication de tous les pays de l'Union européenne (UE) dans le traitement de la question migratoire à laquelle sont particulièrement confrontés les pays se trouvant sur les frontières externes de l'Union.

Intervenant lors de la cérémonie de clôture d'un séminaire de l'Assemblée parlementaire de l'Otan à Catane (Sicile), le secrétaire d'Etat italien à l'intérieur, Saverio Rupeto, a insisté notamment sur la nécessité de renforcer l'action menée dans ce domaine par Frontex, l'Agence européenne pour la gestion de la coopération internationale aux frontières externes des Etats membres de l'UE.
Cette "initiative qui a donné de bons résultats devra être développée", a-t-il affirmé.

Pour lui, la question de l'immigration doit être traitée dans une "optique beaucoup plus large" qui prenne en considération les exigences de coopération avec les pays émetteurs en vue de les aider à mieux se développer et à mieux assurer leur propre sécurité.
Le responsable italien a tenu à souligner, dans ce même cadre, que son pays affronte la question de l'immigration avec un fort engagement et une attention particulière, en cherchant à concilier entre les exigences fondamentales inhérentes à la gestion d'un tel phénomène (accueil, préservation des droits humains, sécurité) et celles dictées par l'impératif de contrer le trafic d'êtres humains et l'immigration irrégulière.

L'Italie avait, à plusieurs reprises, exprimé par le passé sa déception face au manque de solidarité des autres pays de l'UE sur le dossier de l'immigration, notamment à l'occasion de débarquement massifs d'immigrés illégaux comme ce fut le cas en 2011. Durant cette année, 62.692 immigrés avaient débarqué sur les côtes de la Péninsule en provenance principalement de Tunisie et de Libye qui vivaient des événements exceptionnels.

L'ancien chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, avait alors souligné la nécessité pour l'Union d'assumer ses responsabilités concernant le problème de l'exode massif de migrants.

"L'Europe ne pourra pas se soustraire" à ses responsabilités, avait-t-il affirmé lors d'un déplacement dans l'île de Lampedusa, entre les côtes tunisiennes et italiennes, particulièrement touchée par l'afflux de migrants illégaux.

"Il ne peut y avoir de réponse égoïste" face à ce "tsunami humain", avait-il dit en insistant sur le fait que "ce n'est pas un problème italien, mais un problème européen".

09 oct 2012

Source : MAP

Plus de 400 personnes représentant 110 ONG « Organisations non gouvernementales », ont pris part aux travaux de la deuxième édition du Forum Social lancé sous le thème : « un autre Maghreb et une autre politique migratoire sont possibles ». Organisé dans le cadre de la mobilisation sociale mondiale 2013 en Tunisie par le FS Maroc et le comité de suivie du FS Maghreb. Cette manifestation s’est distinguée par une séance plénière et des travaux d’atelier répartis sur 5 axes ; ARCI, Migreurop, charte mondiale des Migrants, Femme et migration, Fermeture des frontières algéro-marocaine et liberté de circulation. Au terme des travaux de cette manifestation, une déclaration finale a été arrêtée, dont l’intégralité du texte ci-dessous. Déclaration d’Oujda Un autre Maghreb et une autre politique migratoire sont possibles Les migrants, les associations de la société civile maghrébine, les syndicats et les organisations de solidarité internationale réunis dans le cadre de la seconde édition du Forum Social Maghrébin à Oujda, et étendu à Oran, les 6 et 7 octobre 2012 sous la thématique migration et libre circulation au Maghreb, et en commémoration des événements de Ceuta de 2005 dont ont été victimes une centaine de migrants subsahariens, relèvent : Le coût du non-Maghreb sur les plans économique, sociaux, culturels et même psychologiques constitue une perte énorme pour le présent et l’avenir des peuples de la région, par le passé ils ont mené un combat commun contre le colonialisme aussi bien sur leurs territoires que dans l’immigration en Europe. Ils ont réussi à forger une identité commune et un imaginaire de société émancipateur. Actuellement, alors qu’ils aspirent à l’avènement d’un espace géo-politique démocratique, de justice sociale, de liberté favorisant les échanges entre les peuples, ouvert et accueillant vis-à-vis des migrants vivant et travaillant dans les différents pays maghrébins, nous assistons, bien au contraire, et ce depuis des décennies, à une accélération d’une insertion dépendante dans le marché mondial au dépend d’une intégration et d’un développement régional maghrébin. Ce choix est incapable d’insuffler une dynamique maghrébine unitaire à la hauteur des enjeux globaux régionaux et internationaux et des aspirations des peuples de la région.. Sur le plan migratoire, nous assistons à la mise en place de politique sécuritaire stigmatisant les migrants vivants sur le sol maghrébin, au mépris de l’histoire qui lie les peuples du Nord de l’Afrique à ceux de l’Afrique subsaharienne, au mépris des intérêts mutuels de développement et d’enrichissement culturel et civilisationnel. Nos gouvernants rivalisent dans la mise en application des politiques et directives européennes érigeant un mur entre les 2 rives de la méditerranée, responsables des milliers de morts et de disparus, transformant la méditerranée en vaste cimetière. Les vagues d’arrestation, de refoulement, de traitements dégradants des migrants (es) subsahariens et la criminalisation de leur présence constituent l’une des atteintes graves aux droits humains les plus élémentaires. Les migrants, les organisations de la société civile maghrébine et de solidarité internationale réunies au sein du Forum des migrants d’Oujda, dénoncent cette allocution entre les intérêts d’une Europe frileuse, barricadée derrières ses frontières et ceux des gouvernements maghrébins incapables de construire une politique alternative au service des intérêts des peuples de la région. Le traitement sécuritaire de la question migratoire est une impasse. Les migrations ont été de tout temps une chance pour les peuples de départ et d’arrivée. Le Maghreb de tradition migratoire ancienne est devenu un territoire aussi bien d’immigration que d’émigration. La présence des migrants subsahariens et d’autres pays est une chance pour le développement des 2 espaces africains. L’avenir de l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne passe par l’ouverture sur l’autre et par les échanges humains source d’enrichissement mutuel. La construction d’un Maghreb des peuples riches de sa diversité culturelle, linguistique et sociale nécessite une vision globale d’avenir attachée à un espace sans frontières intra-pays du Maghreb, démocratique et respectueux des droits humains, basé sur quelques principes fondateurs notamment : - L’ouverture des frontières permettant la libre circulation et d’installation aussi bien des nationaux que des migrants vivants sur le sol maghrébin ; - La régularisation de la situation de tous les sans papiers souhaitant s’installer et vivre dans les pays maghrébin ; - Le rejet de la politique européenne sécuritaire érigeant des murs au lieu de construire des pont entre les 2 rives de la méditerranée ; - La fermeture de tous les lieux d’enfermement des immigrés et la dépénalisation de la situation des sans papiers ; - Arrêt de toutes les formes de violence à l’égard des femmes migrantes qui subissent de graves humiliations et la nécessité de poursuites judiciaires sans concession vis-à-vis de toute forme d’atteint à leurs droits ; - L’égalité des droits économiques, sociaux et culturels reconnus universellement, et le respect par l’application intégrale des conventions internationales de protection des immigrés et des réfugiés notamment la convention de Genève du 28 juillet 1951 relative au statut des réfugiés et la convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille adoptée par les Nations Unies le 18 décembre 1990 ; ainsi que les convention de l’OIT relative à la migration ; - Le rejet et la criminalisation des discriminations et du racisme, et la promulgation par les prlements nationnaux de lois sanctionnant les actes racistes et xénophobes. Oujda (Zouj Bghal, Frontière algér-omarocaine) le 7 octobre 2012 ELACHOURI Mostafa 10/10/2012, Elachouri Mostafa
Source : oujdacity

Abdou souleye Diop, Sénégalais âgé de 43 ans, est arrivé au Maroc lorsqu'il était adolescent. Pour un parcours d'excellence.

Jeune Afrique : Y a-t-il un vade-mecum de la réussite au Maroc ?

Abdou souleye Diop : Il faut une réelle capacité d'adaptation, ce qui n'est pas aisé car les barrières sont nombreuses : la langue, la couleur de la peau et la tentation communautariste. Mon avantage est d'avoir vécu, très jeune, dans de nombreux pays étrangers, dont l'Inde, où mon père a été en poste. Arrivé au Maroc à l'adolescence, je me suis adapté très facilement. Cette précoce intégration m'a permis d'être accepté. Quand vos interlocuteurs se demandent si vous êtes vous aussi marocain parce que vous parlez couramment leur langue, c'est qu'une étape d'intégration a été franchie.

Pourquoi le Maroc séduit-il ?

Le Maroc vit la même situation que les pays européens il y a trente ou quarante ans. Il est en pleine croissance, de nombreux chantiers sont en cours, les besoins de main-d'oeuvre sont élevés... Et, dissuadés par les pays européens de rejoindre leurs côtes, les migrants subsahariens jettent l'ancre ici. Il ne s'agit plus simplement d'une zone de transit, mais d'un pays dans lequel il est possible de trouver du travail. D'autres se laissent également séduire par la proximité du Maroc avec l'Europe et par la perspective d'y trouver, à moindre coût, tous les avantages du monde occidental.

Assiste-t-on à une évolution de l'immigration subsaharienne ?

Le nombre d'étudiants ou de personnes formées qui s'installent au Maroc augmente et le phénomène des naufragés du désert s'estompe. Cependant, selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, pour 20 cadres subsahariens expatriés, il y a 2 000 immigrés peu ou pas du tout qualifiés. Plus généralement, de terre d'émigration, le Maroc devient progressivement une terre d'immigration.

9/10/2012, Clarisse Juompan-Yakam

Source : Jeune Afrique

Après avoir été un pays d'émigration et une terre de transit vers l'Europe, le royaume chérifien est devenu une destination pour des milliers de Subsahariens. Étudiants, cadres supérieurs, jeunes entrepreneurs, journalistes... Ils sont de plus en plus nombreux à s'y installer.

Un vendredi de mi-septembre en gare de Marrakech. Chemise bleue, col entrouvert sous un costume gris clair, il déboule dans le grand hall, visiblement pressé. Bama Barro a dû écourter une réunion. La foule des heures de pointe le bouscule. Poignées de main rapides mais chaleureuses. Et, immédiatement, une discussion à bâtons rompus. Il y a une semaine, il était encore au Gabon, dans la mine d'or à ciel ouvert de Bakoudou (Haut-Ogooué). Ce Burkinabè dirige le site depuis six mois pour le compte du leader minier et hydrométallurgique marocain Managem Group, qui affiche un chiffre d'affaires qui avoisine les 300 millions d'euros et emploie 5 000 personnes. Ancien élève de la très prestigieuse École Mohammadia d'ingénieurs de Rabat, le jeune trentenaire représente, avec quelques autres, l'autre face de l'immigration subsaharienne au Maroc. Celle de jeunes cadres qui s'installent dans le pays à l'issue de leur formation, intègrent des multinationales, créent des entreprises et progressent dans la société marocaine, contredisant le cliché du migrant clandestin en mal d'Europe.

Vivant désormais entre le Gabon, le Maroc et le Burkina Faso, où résident son épouse et sa fille de 4 ans, ce natif de Bobo-Dioulasso a d'abord été embauché comme ingénieur avant de rapidement gravir les échelons. Une politique de ressources humaines pour conquérir le marché africain ? Certains affirment que oui. Bama Barro, lui, veut voir dans ces multiples promotions la seule reconnaissance de son mérite. Mais, ne lui en déplaise, il compte clairement parmi ces moutons à cinq pattes du sud du Sahara que les entreprises privées marocaines s'arrachent et bichonnent. Une voiture de fonction, deux semaines de vacances tous les deux mois : « Il existe un rêve marocain à l'image du rêve américain », assure-t-il.

Écoles

Bama Barro n'est pas un cas isolé. Plus ouverts et plus modernes, les groupes marocains recrutent de plus en plus de quadras subsahariens diplômés de grandes écoles pour leurs filiales sur le continent. C'est le cas notamment des établissements bancaires tels qu'Attijariwafa Bank, qui les intègrent afin de les muter plus tard dans leurs pays d'origine. Responsable régional pour l'Afrique centrale chez Western Union à Casablanca, l'Ivoirien Arnaud Yao, 39 ans, estime que les sociétés du royaume prennent exemple sur les multinationales étrangères. De nombreux Camerounais, Nigériens, Béninois, Congolais ou Kényans expatriés occupent ainsi des postes à responsabilité chez Dell, MoneyGram, Nokia, Nestlé ou encore OiLibya... Dans son bureau à la décoration minimaliste du centre Jacques-Berque, à Rabat, calé dans son fauteuil, le sociologue Mehdi Alioua confirme : « Une immigration subsaharienne "qualitative" commence en effet à poindre, mais reste encore marginale. »

Les Subsahariens en situation régulière (plusieurs milliers) restent moins nombreux que, par exemple, les Algériens. Mais qu'importe : leur présence pourrait progressivement transformer le pays en une plateforme offrant le meilleur en termes d'études, de business, de tourisme ou de soins de santé. Un bon compromis entre le monde occidental et le continent.

Bourses

Pour ce qui est des études, c'est presque fait. Le Maroc est devenu en deux décennies un grand pôle universitaire, avec chaque année près de 1 500 nouveaux inscrits étrangers. La Cité internationale de Rabat à elle seule réunit quelque 56 nationalités, contre 85 dans l'ensemble des facultés et grandes écoles du pays. Au total, ils sont environ 15 000 étudiants subsahariens attirés par la qualité et les coûts des formations, et près de 7 000 bourses d'études leur sont octroyées par l'Agence marocaine de coopération internationale (AMCI) dans le cadre d'accords bilatéraux.

Teint sombre, voix de ténor, fine barbichette et non boursier, le Malien Souleymane Coulibaly y a vu une belle alternative à l'Europe. Son école d'ingénieurs en informatique lui a coûté 3 000 euros annuels, sur trois ans, contre 6 000 euros annuels sur la même période dans un établissement français, hors frais d'hébergement. Aujourd'hui, il apprécie son parcours : « Après avoir été recruté avant même la fin de mon cursus, j'ai ensuite créé un centre de formation et vis confortablement. »

Réunis au Bao Night-Club, la discothèque des Subsahariens à Casablanca, en bordure de la corniche, un carré d'entrepreneurs semblent lui donner raison. Autour de la table : le Béninois Christian Adda, 35 ans, diplômé de l'École nationale de l'industrie minérale et fondateur de DSID Group (Développement économique, développement durable) ; François Eliéser Nzié, 48 ans, directeur général d'Aritafric, une société d'ingénierie, qui nous invite dans son restaurant, Bouf Ivoire, qu'il a ouvert avec une Ivoirienne ; et le Camerounais Olivier Jan Sokeng, 43 ans. Poussé hors de son pays par les troubles politiques des années 1990, il est à la tête de Kavaa Global Services, une société spécialisée dans le conseil aux entreprises et dans l'édition de logiciels. Celui qui assure être le principal partenaire de Microsoft au Maroc a également décidé de se lancer à l'assaut du marché africain via sa filiale française basée à Paris. Des signes extérieurs de réussite assumés sans complexe.

Pourtant, la conversation dérive rapidement sur les tracasseries que ces cadres affrontent au quotidien en tant qu'immigrés. Il y a d'abord les crédits auprès des banques, sur lesquels ils font une croix : en l'absence de garanties ou de famille pour se porter caution, elles se montrent particulièrement frileuses. D'autant que le titre de séjour doit être renouvelé chaque année, même pour les résidents les plus anciens. Certaines communautés, à l'instar des Sénégalais - déjà privilégiés par une convention de libre installation -, se sont mobilisées dans le but d'obtenir une durée de validité de cinq ans au minimum. Et quand on évoque leur avenir, la plupart de ces cadres africains insistent sur les liens qui les unissent à leur pays d'origine. Le Maroc est donc un tremplin. C'est le cas du couple ivoirien d'ingénieurs agronomes Nathalie et Yves Hervé Assi, qui veulent créer leur ferme chez eux après avoir bénéficié de l'expertise marocaine et réuni les fonds nécessaires.

Médias

Une autre catégorie brise les codes : celle des journalistes, très demandés dans la presse écrite. Pour Nadia Salah, directrice de rédaction du quotidien L'Économiste, « ils sont issus de systèmes éducatifs performants pour la maîtrise de la langue française ». La presse est d'ailleurs, avec les centres d'appels, l'un des premiers secteurs à s'être ouverts aux Subsahariens. Quelques-uns s'y sont fait un nom : le Congolais Abachi Shamamba, chef de rubrique à L'Économiste, le Sénégalais Adama Wade, directeur de la rédaction du journal Les Afriques, ou encore son compatriote Bachir Thiam, rédacteur en chef d'Atlantic Radio, ravi qu'on « ne [lui] dénie pas la légitimité de présenter une émission de politique marocaine ». Il s'amuse de se voir ainsi cité parmi les « grands » et précise que la médecine marocaine aussi a ses illustres Subsahariens. Exemple avec le Sénégalais Macoumba Gaye, ex-chef d'un département à l'Hôpital militaire de Rabat. À noter que les ressortissants du pays de la Teranga peuvent intégrer la fonction publique jusqu'au rang de chef de cabinet de ministre. D'autres ont également effectué leur spécialisation au Maroc, notamment en oncologie et en cancérologie. Ainsi, par ricochet, un tourisme médical en provenance du continent s'est organisé. Des cliniques de standing, comme la clinique des Nations-Unies, se sont lancées dans cette activité réputée lucrative. Des entreprises sénégalaises ont signé des conventions permettant à leurs salariés d'aller se soigner au royaume. Selon un médecin qui a requis l'anonymat, les interventions les plus courantes concernent la chirurgie esthétique, en particulier les implants mammaires et fessiers.

Tourisme

Autre secteur porteur, le tourisme. Le tourisme religieux, notamment, se porte bien, avec de nombreux musulmans de la confrérie sénégalaise des tidjanes qui viennent en pèlerinage à Fès. Les Ivoiriens n'ont pas besoin de visa. Selon la direction du Morocco Mall, l'immense centre commercial de 250 000 m² sur la corniche à Casablanca, les visiteurs subsahariens font partie de sa clientèle ciblée. Paysage idyllique...

Alors que la nuit s'étire sur la corniche, le syndicaliste congolais (RD Congo) Marcel Amiyeto nous informe qu'il a renoncé à nous rejoindre. Pour lui, ces expériences heureuses ne concernent qu'une minorité. Le plus grand nombre peine à trouver sa place. Il tient à revenir sur la forte mobilisation du 1er juillet dernier, lors du premier congrès national constitutif des travailleurs immigrés du Maroc. Plus de 250 travailleurs africains, légaux et illégaux, s'étaient rassemblés sur un slogan explicite : « Nous aussi nous avons des droits ». Il s'agissait de dénoncer la marginalisation et l'exploitation des travailleurs migrants.

Travail clandestin

Pour les associations de défense des droits de l'homme, il faut revoir les textes réglementant la présence des étrangers, qui n'ont pas évolué depuis cinquante ans. Or le Maroc est devenu une terre d'immigration, alors qu'il n'était il y a dix ans qu'un poste de transit. Les familles de sans-papiers espèrent par exemple obtenir un libre accès aux soins médicaux et l'inscription de leurs enfants dans les écoles. En cette rentrée 2012, une petite dizaine d'enfants seulement ont été accueillis dans le public. Les combats restent nombreux. Pour renouveler son titre de séjour annuel, il faut par exemple un contrat de travail. Mais avant tout recrutement un employeur doit présenter une attestation prouvant que son offre n'a pas trouvé preneur auprès de Marocains. Pour contourner cet écueil, beaucoup ont recours au travail clandestin. Marcel Amiyeto signale également que, dans certains centres d'appels, un Subsaharien perçoit 350 euros mensuels, contre 500 pour un Marocain. Dans la restauration, il est payé moitié moins. Et peut être licencié à tout moment. « Le Maroc, qui noue des accords de coopération avec des pays africains "frères", se doit de mieux traiter leurs ressortissants, indique Mehdi Alioua. Une vraie politique migratoire est indispensable. Avec certes un volet sécuritaire, mais aussi un pendant plus social impliquant une politique d'intégration. »

En attendant, une réalité plus positive s'impose. Le Maroc offre des débouchés à toute une génération de Subsahariens. Un nouvel eldorado ? Pas encore. Une chance pour le royaume et ses ambitions africaines ? Assurément. 

Royal Air Maroc lui a donné des ailes

En novembre 2000, Royal Air Maroc (RAM) et l'État sénégalais s'unissaient pour donner naissance à Air Sénégal International (ASI). En juin 2009, désenchantée, la RAM, actionnaire à 51 %, se retirait du capital d'ASI. À 31 ans, le Sénégalais Ibrahima Ndiaye fait partie, avec onze autres pilotes, des « enfants » du divorce. Des enfants pour la plupart épanouis, mieux payés, ravis de faire leurs armes au sein de la deuxième compagnie aérienne africaine. L'idylle entre Ibrahima et la RAM débute en 2005, lorsqu'il est admis à suivre sa formation de pilote à la RAM Academy. Il fait partie de la deuxième promotion de personnel naviguant destiné à intégrer Sénégal Airlines. Lorsque cette dernière fait faillite, la RAM récupère hôtesses, stewards et pilotes, en attendant qu'ASI prenne son envol. Mais l'attente s'éternise. Les pilotes, qui n'ont pas signé de contrat avec leur pays d'origine, savent qu'ils peuvent quitter la RAM s'ils le souhaitent, leur diplôme étant reconnu par de nombreuses compagnies.

9/10/2012, Clarisse Juompan-Yakam

Source : Jeune Afrique

La situation des immigrés et descendants directs d'immigrés doit être appréhendée au travers de nombreuses caractéristiques socioéconomiques. Les difficultés sur les chemins de l'intégration résultent d'interactions entre éducation, emploi et résidence, que ne font qu'accentuer des particularités liées aux origines.

Les 5,3 millions d'immigrés et les 6,7 millions de descendants directs d'immigrés vivant en France sont le reflet d'une longue histoire de l'immigration et en particulier de la succession des vagues migratoires. Les caractéristiques sociodémographiques des immigrés et de leurs descendants sont très variées et dépendent notamment de l'origine géographique (UE27 / hors UE27), des motifs (professionnels, familiaux.) et des circonstances de la migration.

Sur la plupart des critères (logement, type d'emploi, niveau de vie.), les descendants d'immigrés ont une position intermédiaire. Ils connaissent des situations plus favorables que les immigrés, mais plus difficiles que les personnes ni immigrés ni descendantes d'immigrés. Ils rencontrent cependant des difficultés importantes pour accéder à l'emploi…Suite

C'est une position originale en Europe: en France, les descendants d'immigrés sont plus nombreux que les immigrés. Selon l'étude «Immigrés et descendants d'immigrés en France», publiée ce mercredi par l'Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), plus de 5,3 millions d'immigrés vivaient en France en 2008, les deux tiers natifs de pays hors UE. Leurs descendants sont près de 6,7 millions, soit 11% de la population. Au total, plus de 7 millions de personnes nées à l'étranger résident en France.

A l’occasion et au cours des débats de la Déclaration de politique générale du Premier ministre Abdoul MBAYE, chef du premier gouvernement de la deuxième alternance à la tête de l’Etat, la binationalité a été évoquée, avec la promesse de discussions ultérieures des députés sur la question, l’un d’eux ayant exprimé son intention de demander une commission d’enquête sur les binationaux. Il s’agit d’un problème important à traiter avec lucidité en effet. Nous sommes à une période d’interpénétration des peuples, de circulation intense des personnes et des biens à travers les frontières.

Les séjours à l’extérieur de leurs pays d’origine de migrants aux motivations diverses, dont la quête du travail et des moyens d’un équipement individuel au seuil de la vie active ou dans la situation de chômage, ne sont pas toujours organisés sur la base d’un plan de vie active ayant défini une période pour le pays d’accueil et une pour le retour au pays de départ. Il arrive même que l’aventure qui a suivi le rêve de l’ailleurs se termine par l’acquisition d’une nouvelle nationalité qui résout bien des problèmes du séjour dans l’ailleurs de rêve. Le migrant devient ainsi un binational, le plus souvent qu’il est seul à connaître, les législations n’ayant pas organisé le dénombrement des éventuelles nationalités acquises de chacun.

Mais la binationalité, bien que comportant des avantages pour l’intéressé, est une situation que le droit produit par les Etats rend complexe. Il faut préciser, avant d’autres développements, que son acquisition, du fait du droit bien varié des Etats, dépend de modalités diverses : le mariage, le droit du sol, la naturalisation, etc. Chaque Etat a fait voter une loi portant code de la nationalité de ses ressortissants et mis en œuvre, dans les dispositions de cette loi, ses options en matière de multinationalité. Il peut donner à l’épouse étrangère d’un national la nationalité de son mari, sur demande ou comme une conséquence du mariage. L’enfant prend la nationalité de son père, fait général pour des raisons culturelles, notamment celles qui font du père le chef de la famille ; mais la mère ne donne pas encore la nationalité à son enfant, au Sénégal à coup sûr. Le combat des femmes, à l’heure de la parité dans l’occupation des postes de responsabilité, des mandats politiques plus précisément, pourra peut-être faire inscrire une disposition de ce genre dans les divers codes de la nationalité des pays où la démocratie développe la modernité en ses aspects les plus innovants.

Les positions des Etats sur la binationalité vont de l’interdiction totale à l’autorisation, en passant par l’interdiction partielle. La Chine, pour citer quelques exemples en plus du Sénégal, le Maroc, l’Allemagne, etc. interdisent l’acquisition d’une autre nationalité. La République Démocratique du Congo, tout comme l’avait fait le Zaïre de Mobutu, exprime cette option de façon énergique : la nationalité congolaise est une et exclusive. Cette option rigide se comprend plus aisément dans les temps de guerres fréquentes où l’étranger est souvent l’ennemi.

Mais à l’époque moderne et contemporaine l’interpénétration pacifique des peuples s’admet et s’organise de plus en plus. Certes des raisons économiques motivant les déplacements, les migrants vivent souvent des situations difficiles. Ils sont alors perçus comme des personnes qui viennent prendre du travail à des autochtones des pays d’accueil. Le mépris culturel dont font preuve les théoriciens du rejet des étrangers, surtout si ces derniers sont des réfugiés économiques, développe le réflexe sécuritaire qui complique la vie aux immigrants, à l’accueil comme dans la vie quotidienne. Cette attitude est plutôt marginale dans le comportement des peuples des pays d’accueil, le plus souvent ayant atteint un niveau de développement économique et social beaucoup plus élevé que celui des pays de départ de l’émigration ; ainsi l’étranger devient de plus en plus un acteur de la création de richesses dans le pays où il a décidé de vivre pour une durée qu’il souhaite plus ou moins longue, selon son plan de vie, s’il l’a conçu et tente de le mettre en œuvre.

L’immigrant se satisfait-il toujours du bon accueil et de la situation de travailleur bien inséré dans le système de production des biens et services du pays d’accueil ? La dynamique de cette insertion même, la culture qui a favorisé le bon accueil et les avantages que comporte l’acquisition de la nationalité de son pays d’adoption l’incitent souvent à demander cette nationalité. C’est alors qu’entre en jeu le droit des Etats. L’interdiction de la binationalité peut contraindre le migrant à s’en tenir à sa nationalité première et à demeurer l’immigrant bien reçu, connu de son ambassade, régi par le droit de son pays et respectant les lois et règlements du pays d’accueil.

Le Sénégal interdit la double nationalité par la loi 61-70 du 7 mars 1961 portant code de la nationalité sénégalaise. Cette interdiction est d’application aléatoire parce que l’article 18 pose une autorisation du gouvernement, à décider quinze ans après le service militaire effectué par le concerné ou l’exemption de ce service, ainsi que la signature d’un décret par le Président de la République, comme modalité d’application de la loi pour la perte de la nationalité par un Sénégalais majeur qui a volontairement obtenu une autre nationalité.

La rigidité avec laquelle la binationalité est interdite, par les Etats dont le Sénégal, va sans doute évoluer, si le débat sur la question tient compte de plus en plus de la mondialisation et des commodités que les migrants tirent de l’acquisition d’une deuxième, voire de plus de deux nationalités en plus de la nationalité initiale. Le débat tendra sans doute à limiter l’interdiction à l’exercice de fonctions politiques pour le binational, comme c’est déjà le cas dans les pays à interdiction partielle de la binationalité. Le Sénégal a mis dans la Constitution que pour être candidat à l’élection à la présidence de la République il faut être de nationalité exclusivement sénégalaise. Cette disposition fait tautologie d’ailleurs avec le code de la nationalité en son titre III, article 18, puisque le Sénégalais majeur qui acquiert volontairement une autre nationalité perd la nationalité sénégalaise dit cet article

Pour les autres fonctions politiques, c’est-à-dire être membre du Parlement ou des assemblées élues du pouvoir local, il faudrait une disposition pareille. L’interdiction partielle de la binationalité ainsi équilibrée permettrait de réviser le code de la nationalité et de ne plus gêner inutilement nos migrants qui peuvent avoir besoin de solliciter une autre nationalité et l’obtenir en restant sénégalais. Nous devrions être plus attentifs aux problèmes de nos Modou-Modou et autres émigrés de très haute qualification dans les domaines les plus divers. Il est dit souvent dans nos débats sur l’émigration qu’elle rapporte plus que l’équivalent de la dette publique aux pays d’Afrique, le Sénégal et les autres. Qu’on n’objecte surtout pas que nous risquons d’encourager la fuite des cerveaux. La différence du niveau de développement des pays du nord où se trouve nos cadres émigrés et nous-mêmes fait que la meilleure façon aujourd’hui d’éviter à notre effort de développement d’être affecté par les départs pour le travail de haute technicité dans l’ailleurs développé, c’est d’étoffer davantage les cohortes de cadres en formation dans nos universités et écoles de formation. Il nous faut former plus de médecins, plus d’ingénieurs, plus d’enseignants, plus de militaires de tous les grades parce que la coopération internationale et les décisions libres de nos concitoyens ayant ces compétences nous privent, positivement d’ailleurs pour les intéressés, de cadres certes formés à nos frais mais qui, émigrés, continuent d’ être utiles à leur pays autrement.

L’interdiction de la binationalité limitée aux fonctions politiques est la révision à opérer de notre code de la nationalité, en harmonie avec le monde moderne et l’interpénétration des peuples. Il est plus honnête de choisir la transparence sur la nationalité et l’ouverture qui ne met pas notre sécurité en danger.

La binationalité a, par ailleurs, un intérêt évident pour la construction africaine qui, jusqu’ici, n’a fait que des pas de caméléon : le même franc dans l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), le passeport de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), c’est peu en matière de nationalité africaine. Pour la construire il faudra des accords de structuration de la multinationalité africaine, car les frontières héritées de la colonisation se sont sclérosées et les anciennes colonies qui étaient ensemble dans des groupes qui auraient pu accélérer l’intégration africaine sont devenues des Etats jaloux chacun de leur souveraineté. Il faut aller plus loin pour réaliser, par des accords sans doute difficiles à obtenir, et non plus à chaud, comme c’était possible à la veille et au début des indépendances africaines, l’unité africaine avec des chefs d’Etat qui peuvent hésiter, chacun, maintenant, à être responsables d’une composante d’un Etat fédéral ou d’une fédération d’Etats plutôt que chef d’Etat chez lui.

Pour réaliser la nation africaine il faut aller au-delà des « cercles concentriques du Président Léopold Sédar Senghor. L’effort d’intégration doit tendre à créer le même cordon douanier, une armée africaine, à harmoniser les systèmes d’éducation et de formation pour un même esprit des cadres de la santé, de l’éducation, de la sécurité, de la production et des administrations. Il y a certes l’obstacle des intérêts de pouvoirs établis, mais le point de mire qu’est l’Etat fédéral d’Afrique conçu par Cheikh Anta Diop demeure, pour les Africains, beaucoup plus mobilisateur que l’utopie généreuse qui chante : « la terre nationale sera ».

La conséquence, sur la vie politique africaine, de l’effort tendant à réaliser l’Etat fédéral d’Afrique et la nation africaine, est que des pas importants doivent être réalisés dans de nombreux domaines, notamment en matière de vote des Africains migrants vivant dans des pays d’accueil africains, en matière aussi d’adhésion de ces mêmes migrants aux partis nationaux des pays d’accueil, en matière d’organisation et de fonctionnement de partis « africains » privilégiant la formation pour renforcer l’option panafricaniste dans la vie politique africaine. C’est ainsi que la multinationalité africaine conduira à la nationalité africaine unique. L’unité africaine faisant le développement de l’Afrique, il n’y aura plus, pour les Africains, de raison économique à l’aspiration à la binationalité dans une vie extra africaine

Le rappel de ces considérations sur la construction africaine permet de remarquer que les Africains, en créant leurs codes de la nationalité n’ont pas pensé donner un rôle à la nationalité dans l’effort de construction de l’unité africaine. Dans les anciennes colonies britanniques des Antilles, au contraire, il y a une disposition constitutionnelle relative à la nationalité qui tend à consolider le Commonwealth : la Dominique, la Jamaïque et d’autres anciennes colonies britanniques des Antilles interdisent la binationalité avec comme sanction prévue la perte de la nationalité d’origine ; mais lorsque la seconde nationalité est celle d’un pays du Commonwealth, il n’y a pas de sanction du citoyen qui l’obtient. Les francophones du continent africain n’ont pas pensé à une binationalité qui tendrait de façon aussi dynamique à construire l’unité africaine.

Le début des discussions nées de l’évocation récente de la binationalité à l’Assemblée nationale ont une orientation courte. Les uns tentent, énergiquement d’ailleurs, d’imposer le silence sur la question sous prétexte que les trois premiers Présidents de la République du Sénégal ont eu chacun la nationalité française et qu’ils n’ont pas trahi. C’est un peu court comme argumentation ! Avant d’affirmer de manière si péremptoire que tel ou tel chef de l’Etat n’a pas trahi son pays il faudrait d’abord définir ce qu’est trahir la nation. La Constitution qui mentionne la haute trahison ne l’a pas définie. Ce n’est pas une raison de tenter de régler le problème à coups d’affirmations pour le silence sur la question.

Discuter de la binationalité, avec transparence et le souci honnête de régler un problème de modernité et de justice du droit positif à mettre en place, est de meilleure orientation, pour des discussions d’intérêt national que l’on ne peut pas régler en noyant le poisson. Dénoncer des binationaux en montrant clairement les faits peut, par contre, contribuer aussi à montrer les insuffisances de notre code de la nationalité et la nécessité de le réviser dans le souci de sa modernité et le respect de tout ce qui est de nature à sauvegarder notre sécurité. La chasse aux sorcières, si l’on peut appeler ainsi cette clarification, est insuffisante. Il faut améliorer le code de la nationalité en partant de ce qui constitue un problème dans les faits critiqués. Il faut aussi profiter de cette amélioration du code pour donner un rôle à la nationalité dans la construction africaine.

9/10/2012, Madior DIOUF

Source : Sud online.sn

Travail, natalité, protection sociale... Quelle est la réalité de l'immigration en France? Dans Immigrés et descendants d'immigrés en France, à paraître prochainement, l'Insee en dresse une radiographie.

Objet de manipulations politiques, de fantasmes et d'interdits. Le débat sur l'immigration souffre, aussi, d'une insuffisance "scientifique". Faute de connaissances précises, les chiffres les plus fous circulent et façonnent la pensée commune. Travail, natalité, protection sociale... la société française croit connaître la réalité de l'immigration mais n'en perçoit, la plupart du temps qu'une image caricaturale. Immigrés et descendants d'immigrés en France (Collection Insee Références), un ouvrage que l'Insee va publier dans les prochains jours, permet, heureusement, de recadrer le débat grâce à un rigoureux travail d'enquête dont les conclusions bousculent bon nombre d'idées reçues mais confirment, aussi, certains ratés de notre modèle d'intégration. En voici quelques exemples.

La part de la population née à l'étranger présente en France (11%) est dans la moyenne européenne. La France occupe une position médiane comparable à l'Allemagne ou au Royaume-Uni ou, encore, aux Etats-Unis. Dans l'Union européenne environ 12% des personnes sont nées à l'étranger. Mais en France le développement de l'immigration familiale a favorisé la constitution d'une population de descendants d'immigrés, rapporte le chercheur Gérard Bouvier. La présence de ces descendants d'immigrés en grand nombre est "une position originale en Europe". Cette deuxième génération est estimée à 6,7 millions de personnes, dont 2,2 issus de couples "mixtes" (un seul parent immigré).

Immigrés et descendants d'immigrés ont de moins bonnes conditions de vie et accèdent difficilement aux emplois les plus qualifiés. Les immigrés sont surreprésentés chez les ouvriers et les employés. Et les descendants d'immigrés sont présents moins souvent chez les cadres ou les professions intermédiaires que les autres Français. Mais ils le sont plus que les immigrés, ce qui démontrerait les effets d'une mobilité sociale.

Les enfants d'immigrés venus de Turquie, d'Algérie d'Espagne et d'Italie sont surreprésentés parmi les non-diplômés du second cycle secondaire.

Le niveau de vie médian des immigrés est inférieur de 30% au niveau de vie médian en France. Mais l'écart de niveau de vie médian n'est plus que de douze points pour les descendants d'immigrés. Le taux de pauvreté qui s'établit en 2009 à 13,5% pour l'ensemble de la population reste de 37% pour les ménages immigrés mais diminue à 20% pour les descendants.

Les filles de l'immigration marocaine et tunisienne obtiennent plus souvent le baccalauréat que les autres jeunes françaises. Les chercheurs notent que le parcours scolaire des enfants d'immigrés sont différenciés selon le pays de naissance des parents. Les enfants d'immigrés venus de Turquie, d'Algérie d'Espagne et d'Italie sont surreprésentés parmi les non-diplômés du second cycle secondaire. Pour le baccalauréat, les fils et les filles turques sont en situation de sous-réussite au contraire des descendants des migrants du sud-est asiatique.

Les descendants d'immigrés africains, moins diplômés, occupent plus souvent des emplois précaires. Globalement les descendants d'immigrés d'Afrique sont pénalisés sur le marché de l'emploi. Mais l'écart avec les autres populations se réduit largement quand le niveau scolaire s'élève. Pour les descendants d'immigrés du sud de l'Europe il est même inversé. Ces enfants d'immigrés ont plus souvent un emploi, cinq ans après leurs études, que les français de souche.

Mais aux âges de pleine activité (25-64 ans), les immigrés d'Afrique Subsaharienne sont plus actifs que les non-immigrés. Si le taux d'activité des immigrés varie selon le pays d'origine, les hommes et les femmes venus du Portugal et d'Afrique Subsaharienne sont les plus actifs sur le marché du travail (80%). Leur participation dépasse même celle des non-immigrés (78%). A l'opposé les immigrés issus du Maghreb (66%), de L'Espagne (66%), de l'Italie (61%) ou de Turquie (58%) sont les immigrés les moins actifs.

Le taux de fécondité des femmes immigrées est supérieur à celui des autres.

afp.com/Olexander Zobin

La fécondité des femmes immigrées n'a que peu d'influence sur le taux de fécondité global. Si le taux de fécondité des femmes immigrées est supérieur à celui des autres (2,6 contre 1,9) il ne pèse que peu sur les statistiques (moins de 0,1 enfant par femme) car les femmes immigrées en âge d'avoir des enfants représentent moins d'une femme sur dix.

Les immigrés sont plus souvent en surpoids voir obèses que les non immigrés. Cela s'explique par la surreprésentation des immigrés dans les catégories socioprofessionnelles (ouvriers, employés, inactifs) où la prévalence du surpoids est grande. Globalement l'état de santé des immigrés est moins bon que celui de la moyenne de la population. 7 femmes immigrées sur 10 se déclarent en médiocre état de santé général.

Les immigrés et les descendants d'immigrés sont deux fois plus nombreux que les autres à se déclarer victimes de discrimination. 14% des Français affirment avoir vécu une discrimination en raison de leur sexe, de leur âge ou de leur origine. Deux fois plus d'immigrés ou d'enfants d'immigrés se plaignent de faits comparables. 1 immigré issu du Maghreb sur 3, et 4 immigrés venus d'Afrique sur 10, affirment avoir été soumis à un traitement discriminatoire. En Ile-de-France, les descendants d'immigrés se sentent au moins autant discriminés que les immigrés. Dans cette région, deux tiers des personnes déclarant avoir été discriminées ont un lien avec l'immigration.

09/10/2012, Laurent Chabrun

Source : L’Express

Un sit-in symbolique a été organisé, dimanche, par les participants au 2ème Forum social maghrébin, sur le poste-frontière Zouj-Bghal pour demander la réouverture de la frontière maroco-algérienne et la garantie de la libre circulation des personnes entre les pays du Maghreb.

Les participants à ce sit-in ont déploré le non-Maghreb qui "coûte cher aux peuples de la région dans le présent et le futur, sur les plans économique, social et culturel". La construction de l'Union maghrébine "dans sa diversité culturelle, linguistique et sociale" nécessite pour les pays membres de s'ouvrir les uns sur les autres, selon une vision globale pour l'avenir respectueuse des principes de démocratie et des droits de l'Homme.

Ils ont en outre rejeté "l'approche sécuritaire" adoptée en Europe dans la gestion de la question migratoire, plaidant pour le respect et la pleine application des conventions internationales relatives à la protection des migrants et à la lutte contre toutes les formes de discrimination et de racisme.

La deuxième édition du Forum social maghrébin, organisée les 6 et 7 octobre à Oujda, sous le thème "la migration et la liberté de circulation dans l'espace maghrébin" a réuni près 400 participants représentant des associations oeuvrant dans le domaine de l'immigration, des acteurs de la société civile, des syndicats marocains et des organisations de solidarité internationale.

07 oct. 2012

Source : MAP

Une opération de sauvetage en mer menée par la Marine Royale a permis lundi soir de secourir 12 candidats à l'émigration illégale, suite à un appel de détresse émanant d'une embarcation en difficulté au large du lieu dit Tlet, situé à 9 km du port de Nador Bni Nsar (commune rurale Béni Chuker), apprend-on auprès des autorités locales.

Les rescapés ont été pris en charge par les autorités locales et acheminés vers l'hôpital Hassani de Nador, ajoutent les mêmes sources, qui indiquent que les rescapés ont signalé que cinq autres candidats à l'émigration illégale auraient disparu en mer.

Les recherches se poursuivent en vue de secourir les personnes qui se trouveraient éventuellement en difficulté.

08 oct. 2012

Source : MAP

«L'Allemagne a besoin de 70.000 ingénieurs. Les candidats peuvent y accéder soit par le biais de l'émigration soit à travers les investissements allemands en Espagne». Ce genre d'offre de travail, destinée aux jeunes, paraît fréquemment dans l'es médias espagnols. Il traduit l'intérêt réciproque de sceller une forte coopération en matière d'emploi entre les gouvernements et Bonn et Madrid.

Derrière ce message, tout observateur a le droit de s'interroger sur l'engouement des Allemands pour le marché de travail espagnol. Plusieurs arguments logiques s’imposent…Suite

Alors que l'arabe est la deuxième langue la plus parlée en France, son enseignement dans le secondaire perd sans cesse du terrain au profit du secteur associatif. Un basculement qui date des années 1980, quand l'immigration maghrébine a commencé à occuper une part de plus en plus grande de l'espace public et médiatique. Associé depuis à l'islam et aux ghettos, l'arabe parviendra-t-il à modifier son image? …Suite

Si, régulièrement, des bateaux de clandestins font naufrage en Méditerranée, neuf migrants africains sur dix vont chercher du travail au sein même du continent noir.

«Caravanserail: le lieu de rencontre des cultures», initié par Art Midwest avec le soutien de lafondation «Doris Duke pour les Arts Islamiques», consacre sa 2ème édition au Royaume, proposant aux populations de l'Amérique profonde de découvrir et explorer, à partir de cette semaine, la diversité de l'expression artistique du monde Musulman, à travers la culture et la civilisation marocaines…Suite

Les films «Les chevaux de Dieu» du réalisateur marocain Nabil Ayouch et «Sur la route du paradis» de la réaIisat:rice franco-marocaine Uda Benyamina, ont été primés au Festival international du film francophone de Namur…Suite

La Radio Télévision Belge Francophone, RTBF, a choisi, pour ce mois d'octobre, de rendre hommage au Maroc à travers la valorisation des productions artistiques marocaines.

Ainsi, la RTBF présentera des productions artistiques issues de l’immigration marocaine, et diffusera également certains programmes populaires de la chaîne marocaine 2M.

Au programme de la Une, les JT accorderont une place au projet, avec à 13 heures des invités thématiques selon la programmation de DABA Maroc, le festival initié par Wallonie-Bruxelles International, ainsi que des écrivains invités pour l'occasion.

La Deux  proposera, pour sa part, un «Cinéstation» spécial DABA. La rubrique « Têtes d’affiche » sera consacrée à des réalisateurs dont les films sont à l’affiche du festival. L'on reviendra, également, sur le parcours de Mohamed Ouachen, comédien est à l’initiative du spectacle « Bruxelles en scènes ».

DABA s’invitera également dans « Livr(é)s à domicile ». Amélie Nothomb sera reçue chez une passionnée de sicence-fiction et docteur en sociologie, d’origine marocaine bien sur. L’humour sera lui aussi à l’honneur avec la diffusion du spectacle « Rire ensemble contre le racisme » enregistré à Bruxelles au mois de juin; soulignent les médias. Et du 22 au 26 octobre « Sans chichis » invitera la célèbre Choumicha qui rejoindra l’équipe pour la séquence cuisine.

Pour la Trois, le choix est surtout cinéphile puisque la chaîne diffusera en plusieurs films et documentaires dans le cadre du festival: « Le thé ou l’électricité », de Jérôme Le Maire, « Cinéma inch’allah » qui dresse le portraits de quatre belgo-marocains fous de cinéma; « Les Barons » et « L’enfant endormi ».

Sur ARTE Belgique, et dans l’émission « Cinquante degrés nord », les chroniqueurs belgo-marocains présenteront des artistes issus de leur communauté. Le 24 octobre, dans « Quai des belges », Hadja Lahbib présentera des morceaux de son film « La liberté, ma mère ».

Ainsi, la RTBF vibrera au rythme du Maroc durant ce mois d'octobre, prônant la diversité culturelle qui marque les deux royaumes marocains et belge.

8 Octobre 2012, Leila Assam

Source : Emarrakech

L’assistante du directeur du Congrès national des syndicats de Singapour a été licenciée moins de 24 heures après avoir posté une remarque raciste sur Facebook.

Elle-même d’origine chinoise, Amy Cheong avait écrit le 7 octobre sur sa page Facebook que les mariages célébrés aux « étages vides » des immeubles de Singapour, des endroits qui accueillent typiquement des rassemblements communautaires et en particulier malais, « devraient être interdits », rapporte le gratuit Today le 9 octobre. Elle a été licenciée moins de 24 heures après la publication de cette petite phrase assassine sur le réseau social, malgré ses excuses également postées sur Facebook. Elle avait expliqué avoir été « dérangée par le bruit » d’un de ces mariages qui se tenait sans doute sous son appartement.

Ses propos ont reçu une volée de bois vert, déclenchant des torrents de critiques sur Facebook et Twitter et appelant à son renvoi. Même le premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a réagi sur sa page Facebook, à l’instar d’autres ministres de son gouvernement. « Heureusement, cette personne s’est rapidement excusée pour sa faute grave. Mais le mal était fait et le NTUC a bien fait de mettre fin à ses services », a-t-il écrit depuis la Nouvelle-Zélande où il est en visite officielle.

Quant à son (ex) employeur, le Congrès national des syndicats (NTUC), il a fait savoir par la voix de son secrétaire général Lim Swee Say dans un communiqué que « le NTUC a une idée très sérieuse de l’harmonie raciale à Singapour. Nous n’accepterons pas et aurons une tolérance zéro à l’égard des mots utilisés ou des actions menées par notre personnel qui soient insultants racialement ». La cité-Etat, avec ses cinq millions d’habitants, est composée aux trois quarts de personnes d’origine chinoise, à 13% d’origine malaisie et à 9% d’origine indienne.

9 octobre 2012, Arnaud Roux  

Source : Asie info

L’assistante du directeur du Congrès national des syndicats de Singapour a été licenciée moins de 24 heures après avoir posté une remarque raciste sur Facebook.

Elle-même d’origine chinoise, Amy Cheong avait écrit le 7 octobre sur sa page Facebook que les mariages célébrés aux « étages vides » des immeubles de Singapour, des endroits qui accueillent typiquement des rassemblements communautaires et en particulier malais, « devraient être interdits », rapporte le gratuit Today le 9 octobre. Elle a été licenciée moins de 24 heures après la publication de cette petite phrase assassine sur le réseau social, malgré ses excuses également postées sur Facebook. Elle avait expliqué avoir été « dérangée par le bruit » d’un de ces mariages qui se tenait sans doute sous son appartement.

Ses propos ont reçu une volée de bois vert, déclenchant des torrents de critiques sur Facebook et Twitter et appelant à son renvoi. Même le premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong, a réagi sur sa page Facebook, à l’instar d’autres ministres de son gouvernement. « Heureusement, cette personne s’est rapidement excusée pour sa faute grave. Mais le mal était fait et le NTUC a bien fait de mettre fin à ses services », a-t-il écrit depuis la Nouvelle-Zélande où il est en visite officielle.

Quant à son (ex) employeur, le Congrès national des syndicats (NTUC), il a fait savoir par la voix de son secrétaire général Lim Swee Say dans un communiqué que « le NTUC a une idée très sérieuse de l’harmonie raciale à Singapour. Nous n’accepterons pas et aurons une tolérance zéro à l’égard des mots utilisés ou des actions menées par notre personnel qui soient insultants racialement ». La cité-Etat, avec ses cinq millions d’habitants, est composée aux trois quarts de personnes d’origine chinoise, à 13% d’origine malaisie et à 9% d’origine indienne.

9 octobre 2012, Arnaud Roux  

Source : Asie info

Un programme scientifique cherche à démontrer que des immigrés originaires du Maghreb, arrivés dans la période d'après-guerre en France, peuvent oublier la langue de leur pays d'accueil lorsqu’ils sont atteints par la maladie d’Alzheimer. L'objectif est d'améliorer la prise en charge de ces patients.

Ils sont Marocains, Algériens ou Tunisiens, sont arrivés en France dans les années 1950 pour y trouver un travail, et constituent aujourd’hui une population vieillissante. Parmi eux, certains sont atteints d’Alzheimer. Or, comme l’a constaté Mélissa Barkat-Defradas, linguiste et chargée de recherches au CNRS à l’université de Montpellier, cette maladie aurait pour effet de leur faire oublier le français, langue de leur pays d’accueil. « Ma grand-mère, qui souffrait de cette pathologie, était devenue monolingue à la fin de sa vie », raconte-t-elle.
« Les patients atteints d'Alzheimer perdent et oublient les choses qu'ils ont acquises plus tard dans leur vie. Celles qui l'ont été beaucoup plus tôt résistent plus à la maladie ».

Programme Alibi

L’an dernier, la chercheuse franco-algérienne a lancé avec Omar Samaoli, directeur de l’Observatoire gérontologique des migrations en France, et une équipe composée d’un socio-démographe, de neuropsychologues et de linguistes, le programme Alibi (« Alzheimer, immigration et bilinguisme »). Il vise à vérifier, d’ici à 2013, la fréquence de ce cas de figure, et à favoriser une meilleure prise en charge de ces patients en milieu hospitalier. Les tests neuropsychologiques ne sont en effet pas adaptés à leur cas, puisqu’ils ne sont disponibles qu’en français. Résultat : une personne qui ne maîtrise plus cette langue pourra être classée en phase 3 (dernier stade de la maladie) alors que la gravité de son état est moindre. « Il faut aussi former des infirmières et des médecins qui parlent l’arabe », insiste Mélissa Barkat-Defradas.

L’étude, qui porte pour l’instant sur un échantillon de quinze personnes – le but est d'en avoir quatre-vingt-dix -, permettra enfin d’évaluer le nombre de personnes concernées. « Cette maladie est en général mal perçue par les familles de culture musulmane qui décident souvent de garder les malades chez eux. Cela rend difficile d’établir des chiffres », explique Mélissa Barkat-Defradas.

08/10/2012, Marie Villacèque

Source : Jeune Afrique

Les autorités grecques ont déclaré lundi que la répression mise en place contre les immigrants clandestins avait entraîné une chute spectaculaire des arrivées. Le nombre de personnes soupçonnées d'immigration illégale arrêtées entre le 4 août et le 6 octobre est de 1.337, contre 14.724 à la même période l'an dernier, a précisé la police grecque.

L'annonce a été faite lors d'un voyage de Cecilia Malmström, la commissaire européenne aux Affaires intérieures. Elle a visité l'un des cinq nouveaux centres de rétention ouverts cette année avec l'aide de fonds européens.

La Grèce a lancé début août l'opération Zeus Xénios, baptisée du nom du dieu grec de l'hospitalité, pour une durée indéterminée. Dans ce cadre, les contrôles aux frontières sont renforcées ainsi que les opérations de contrôle dans les rues.

8/10/2012

Source : Le Nouvel Observateur/AP

Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a assuré dimanche la communauté juive de sa solidarité "fraternelle" après le démantèlement d'une cellule islamiste ayant apparemment pour cible des associations juives et a exprimé son inquiétude face aux "amalgames" visant les musulmans.

Le président François Hollande, qui a reçu dimanche des représentants de la communauté juive, a également appelé le président du CFCM, Mohammed Moussaoui, pour l'assurer "que les auteurs d'actes criminels ne sauraient être confondus avec l'ensemble de la communauté musulmane de notre pays".

"Les musulmans de France ne doivent pas pâtir de l'islamisme radical, ils en sont aussi victimes" , a déclaré François Hollande.

M. Moussaoui a indiqué que le CFCM "assure la communauté juive de son soutien et de sa solidarité fraternels face à toutes les agressions qui visent ses membres et ses institutions".

"Au moment où des membres de réseaux extrémistes (...) font l'objet d'interpellations, le CFCM en appelle à la conscience et à la responsabilité de chacun afin d'éviter tout amalgame avec l'ensemble des musulmans qui sont profondément affectés par l'instrumentalisation faite de leur religion par ces individus", a-t-il dit.

Pour sa part le recteur de la Grande mosquée de Paris de Paris Dalil Boubakeur a appelé les organisations musulmanes chargées du culte "à réfléchir aux solutions pouvant permettre d'éviter la propagation d'activités terroristes contraires aux valeurs de la République et aux principes humanistes de l'islam".

Rappelant les attentats commis en mars dernier par Mohamed Merah (meurtrier de trois militaires et de quatre juifs dont trois enfants), M. Boubakeur a souligné que "cette affaire, loin d'être isolée et exceptionnelle, révèle malheureusement la présence et la formation de nouveaux candidats à la radicalisation d'un islam djihadiste" en France.

La police a démantelé samedi un groupe de douze jeunes Français, petits délinquants convertis à l'islam radical, soupçonnés d'avoir commis un attentat contre un magasin juif et projeté d'autres actions visant la communauté juive.

Le président du CFCM a aussi demandé que la pratique religieuse des musulmans ne soit pas "une source permanente de polémiques et de débats publics dont certains contribuent, malheureusement, à nourrir la stigmatisation et le rejet de l'autre".

Il exprime son inquiétude alors qu'un des principaux dirigeants de la droite, Jean-François Copé, a déclenché une polémique pour avoir évoqué lors d'un meeting le cas d'un jeune qui se serait fait "arracher son pain au chocolat par des voyous" au motif "qu'on ne mange pas au ramadan".

M. Copé, qui brigue la succession de l'ancien président Nicolas Sarkozy à la tête du principal parti d'opposition, l'UMP, a été sévèrement critiqué par la gauche qui l'accuse de reprendre les thématiques de l'extrême-droite, mais aussi par une partie de la droite.

François Baroin, l'ancien ministre des Finances de Nicolas Sarkozy, a estimé que "ces petites phrases sont toxiques et dangereuses" et "altèrent le pacte républicain"

François Hollande a pour sa part déclaré dimanche qu'il ne "tolèrerait pas que, dans notre République, des hommes ou des femmes, parce qu'ils ont des convictions religieuses, puissent être mis en stigmatisation par des propos qui seraient déplacés".

07-10-2012

Source : Le Nouvel Observateur/AFP

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