À quoi ressemblerait la France sans les immigrés ? À un pays paralysé, répond un collectif de citoyens tout juste créé qui, pour le prouver, appelle à un nouveau type d'action : « la journée sans immigrés, 24 heures sans nous ! »
« Nous assistons à un glissement du discours sur l'immigration avec une stigmatisation systématique des immigrés », a dénoncé hier, lors d'une conférence de presse, Nadia Lamarkbi, la présidente de ce collectif « non partisan » et « non communautariste ».
Pour « changer le regard », ce mouvement appelle les immigrés, enfants d'immigrés et, plus largement, tous les citoyens opposés à la politique d'immigration actuelle, à faire du 1er mars prochain une « journée historique » en cessant de consommer et de travailler. Cette idée de boycott économique s'inspire directement du mouvement lancé par les Latinos aux États-Unis en 2006 qui avait bloqué le pays durant plusieurs semaines. Des collectifs similaires ont vu le jour en Belgique, en Espagne et en Italie, mais une telle journée serait une première en Europe.
Le collectif La journée sans immigrés (LJSI) réussira-t-il à créer un mouvement d'ampleur ? Pour l'instant, les relais associatifs et syndicaux restent flous, le collectif indiquant que des « négociations sont en cours » avec les syndicats. Mais sur Internet (1), où il a été lancé, le mouvement a pris une ampleur inattendue. Près de 5 000 personnes sont déjà membres du groupe Facebook et les relais en province se multiplient. À Lille, Montpellier, Annecy ou Marseille, des milliers d'internautes se disent prêts à cesser le travail pour protester contre la politique migratoire.
Le collectif avoue aussi avoir reçu une flopée de lettres racistes regrettant que la journée sans immigrés ne dure que 24 heures...
Source : L'Humanité
SAR le Prince Philippe de Belgique, qui était accompagné de son épouse la Princesse Mathilde, a décoré, mardi soir à Casablanca, M. Abdelali Berrada et le Dr. Mohamed Bezzari pour leur action au service des relations maroco-belges.
Lors d'une cérémonie organisée à cette occasion, SAR le Prince Philippe de Belgique a ainsi procédé à la remise de la distinction honorifique de Commandeur de l'Ordre de la Couronne à M. Abdelali Berrada, opérateur économique, et de la distinction honorifique de Chevalier de l'Ordre de la Couronne à M. Mohamed Bezzari, médecin spécialiste.
Auparavant, LL.AA.RR le Prince Philippe de Belgique et la Princesse Mathilde ont été salués par le ministre du Commerce extérieur, M. Abdellatif Maâzouz, le gouverneur de la préfecture des arrondissements de Casa-Anfa, M. Khalid Safir, le président du conseil de la commune urbaine de Casablanca, M. Mohamed Sajid, et d'autres personnalités.
L'ambassadeur de Belgique à Rabat, M. Jean-Luc Bodson a, à cette occasion, mis en exergue l'action de M. Berrada et du Dr. Bezzari au service des relations de coopération bilatérales.
M. Jean-Luc Bodson a affirmé que MM. Berrada et Bezzari ne cessent, depuis plusieurs années, d'œuvrer au raffermissement des relations de coopération entre les Royaumes du Maroc et de Belgique.
Il a, à ce propos, salué M. Berrada pour sa contribution au renforcement des relations économiques bilatérales et du partenariat entre entreprises des deux pays et le Dr. Bezzari pour sa contribution aux échanges scientifiques et au partenariat entre les professionnels des deux pays.
M. Abdelali Berrada est président d'un groupe industriel marocain qui travaille en relation avec nombre de sociétés belges, œuvre à faciliter les contacts entre opérateurs belges et leurs homologues marocains et à mettre les investisseurs belges au fait des opportunités d'affaires et d'investissement dans le Royaume.
Le Dr. Mohamed Bezzari, qui avait poursuivi ses études de médecine aux Universités de Bruxelles et de Louvain, œuvre, en tant que membre d'associations de médecine internationales et belges et consultant auprès de groupes médicaux belges, à la consolidation de la coopération bilatérale non seulement dans le domaine médical mais économique également.
Ont assisté à la cérémonie, les membres de la délégation économique accompagnant le Prince Philippe, héritier du trône de Belgique, lors de cette visite, et plusieurs personnalités marocaines et belges de différents milieux.
Source : MAP
Un nouveau collectif appelle les Français issus de l'immigration et tout «citoyen solidaire» à cesser le travail le 1er mars pour faire prendre conscience de l'apport de l'immigration à la vie économique.
Imaginez. Un lundi comme un autre, mais quelque chose dans l'air qui ne tourne pas rond. Plus grand-chose ne tourne, en fait: les premiers métros sont vides, les hôpitaux désertés par les soignants, les amphis en mal de profs, les chantiers à l'arrêt, les bistros sans cuisiniers, les réunions dépeuplées, les garages fermés... La France en berne. Ce jour-là a une date, le 1er mars 2010. Vingt-quatre heures «sans immigrés» à l'appel d'un nouveau collectif, «24h sans nous». «Nous» valant pour les étrangers vivant en France, les Français nés à l'étranger, ou de parents étrangers, mais aussi «tous ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration».
Mot d'ordre: cesser le travail et tout acte de consommation durant 24 heures. Pas de grand défilé prévu, mais des rassemblements dans des «lieux symboliques», des «déjeuners républicains», des concerts... Pourquoi le 1er mars? Parce que ce sera le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du Ceseda (Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile) qui institue l'immigration choisie.
«Tous les secteurs sont concernés»
Faire prendre conscience de la présence des immigrés en organisant leur absence. Montrer, s'il le fallait, que l'immigration fait tourner le pays. L'idée, inspirée par une journée sans Latinos il y a deux ans aux Etats-Unis contre un projet de loi sur l'immigration, a germé dans les têtes du petit groupe en septembre, au lendemain de la malheureuse blague arabo-auvergnate d'Hortefeux - pour mémoire: «Quand il y en a un, ça va. C'est quand il y a en a beaucoup qu'il y a des problèmes.»
Le collectif, constitué en association, ne s'attendait pas à être si bien servi par l'actualité depuis: débat sur l'identité nationale, deuxième vague de grève de travailleurs sans-papiers, projet de loi ad hoc... Rejoint par des associations, il compte, pour l'heure, près de 5000 anonymes qui pour beaucoup ont adhéré via Facebook.
«Notre ambition est de porter un changement de regard sur l'immigration. Montrer que les immigrés sont une richesse, que nous participons à la vie du pays et que le pays fonctionne avec nous», exposait ce matin Nadia Lamarkbi, la présidente du collectif, une journaliste franco-marocaine. «Nous nous plaçons sur le terrain économique parce que tous les secteurs sont concernés. En France, un logement sur deux a été construit par des immigrés. 10% des chefs d'entreprise sont immigrés».
Sarkozy aussi
Accueilli pour sa présentation dans la salle de presse de l'Assemblée nationale, par l'entremise de Daniel Goldberg, député PS de la très diverse Seine-Saint-Denis, le collectif se défend de tout communautarisme: «Notre mouvement est fédérateur. On ne donne pas une ligne de conduite, on veut marquer les esprits. Que Monsieur tout le monde constate, le 1er mars, qu'il lui manque quelqu'un.»
Encore au premier stade des préparatifs, le collectif est conscient des difficultés: comment toucher suffisamment large pour que la démonstration soit parlante? Comment appeler à une journée sans travail quand, dans bien des secteurs, se mettre en grève signifie s'exposer à des pressions ? Ou tout simplement quand chaque euro gagné compte? «Nous discutons en ce moment avec les syndicats pour voir comment faire», répond sans plus de commentaires Nadia Lamarkbi.
«Surprise» par l'écho rencontré sur internet et auprès de la dizaine de comités locaux, elle y croit : «Chaque jour, de plus en plus de gens nous disent qu'ils sont prêts à 100% à perdre une journée de travail pour retrouver leur dignité.» Le collectif n'a pas oublié dans la liste des invités Nicolas Sarkozy, fils d'immigré, qui recevra une lettre l'enjoignant à rester bien tranquille le 1er mars dans ses appartements de l'Elysée.
Source : Libération.fr
Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a proposé mardi à Venise la création d'un "visa commun méditerranéen" destiné à certains étudiants, lors d'une rencontre des ministres de l'Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. "Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation", a-t-il expliqué au téléphone à l'AFP à Rome, annonçant qu'il proposait à ses collègues "une expérience pilote pour les jeunes", la création d'un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de "filières d'excellence", comme les technologies de l'environnement ou l'aéronautique, "de se déplacer dans n'importe lequel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l'Union pour la Méditerranée", a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie.
Ces étudiants auraient en outre accès à "une bourse méditerranéenne" et à "une première expérience professionnelle à la fin de leurs études". M. Besson a, en parallèle, plaidé pour "un renforcement de la lutte contre l'immigration illégale", avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour "accroître leurs capacités de surveillance". A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l'Italie avaient demandé récemment à l'Union européenne un renforcement de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M. Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d'"étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit".
Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l'Afrique sub-saharienne de demander la protection internationale à partir des pays de "transit" comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. "Nous devons pouvoir expliquer au candidat au statut de réfugié politique qu'ils n'ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engagerait à "répartir de façon équitable" en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut.
Source : Le Matin
D'un côté, un gouvernement qui réaffirme sa volonté de fermeté à l'égard de l'immigration irrégulière. Et annonce vouloir renforcer les sanctions contre les entreprises employant des étrangers sans titre de séjour. De l'autre, un Parti socialiste qui affirme devoir défendre une "large" régularisation, sur critères, des travailleurs étrangers qui réclament actuellement des papiers. La volée de propos échangés depuis deux jours signerait-elle la résurgence d'un vrai clivage gauche-droite sur la question sensible de l'immigration ? Pas sûr.
Certes, les déclarations musclées se succèdent à droite. Dimanche, Xavier Darcos, le ministre du travail, a menacé de faire fermer les entreprises qui emploient des sans-papiers. Son homologue chargé de l'immigration, Eric Besson, a renchéri en annonçant un prochain projet de loi comportant un "arsenal de lutte complet contre les abus en la matière".
A quatre mois des élections régionales de mars 2010, le gouvernement cherche à se donner une image de fermeté, alors que depuis six semaines, la grève des travailleurs sans papiers se prolonge et s'étend. Lundi 23 novembre au soir, la police est intervenue, à la demande de Bouygues, pour évacuer les grévistes qui occupaient son chantier de la tour First à la Défense (Hauts-de-Seine).
De son côté, Martine Aubry, première secrétaire du PS, a remis l'accent sur cette question de société qui depuis longtemps divise ses rangs. "Nous voulons rebâtir le principe d'une immigration stable, reposant sur les trois voies que sont l'asile, l'immigration familiale et l'immigration économique", explique Harlem Désir, alors qu'un débat est prévu mardi soir au bureau national. Le secrétaire national du PS fustige "l'attitude inconstante et démagogique du gouvernement" qui "ne permet pas de faire face aux problèmes".
Au-delà de ces joutes, les points de vue ne sont cependant pas si éloignés. Le gouvernement se donne d'autant plus une image de fermeté qu'il sait qu'il devra se résoudre à régulariser une partie des travailleurs actuellement en grève.
Eric Besson n'a-t-il pas lâché, dimanche sur France 5, que la nouvelle circulaire précisant les critères de régularisation par le travail qu'il doit rendre publique mardi 24 concernerait "environ mille personnes" ? Déjà, en 2008, à la suite d'un premier mouvement de travailleurs sans papiers, les préfectures ont ouvert, au cas par cas, alors que Brice Hortefeux était ministre de l'immigration, quelque 2 500 procédures de régularisation.
Les syndicats qui soutiennent le mouvement actuel sentent, eux aussi, que le ministère bouge. "Même s'il y a un problème de travail illégal, les pouvoirs publics savent parfaitement que ces travailleurs sans papiers en grève ne sont pas complètement clandestins, et sont, pour une bonne part inexpulsables", relève Jean-Louis Malys de la CFDT. Et de rappeler qu'ils paient, comme les autres, travailleurs, charges sociales et impôts. De leur côté, les socialistes rejettent tout procès en laxisme. "On ne peut évidemment pas accepter toute la misère du monde", a relevé lundi sur France Info, Laurent Fabius, citant la fameuse phrase de Michel Rocard. Le député de Seine-Maritime ajoute qu'il "ne faut pas admettre que des entreprises puissent profiter de la misère des gens". Mais en contrepartie de cette fermeté, le PS demande que soient instaurés des critères objectifs de régularisation. Pas question, pour lui, de revendiquer une régularisation massive et générale : "Il faut être en France depuis une certaine période, ne pas avoir de condamnation, être intégré", précisent M. Fabius comme M. Désir.
Une attitude pas si différente de celle adoptée par Lionel Jospin lorsqu'il était chef du gouvernement. Après avoir procédé à la régularisation, sur des critères d'intégration et de travail, de quelque 90 000 sans-papiers au lendemain des élections législatives de 1997, le gouvernement de l'époque avait opté pour une régularisation au cas par cas, faisant valoir que tant qu'il y aurait du chômage dans une filière, il ne s'agissait pas d'ouvrir les vannes.
Source : Le Monde
L'idée du gouvernement de fermer les entreprises employant des étrangers en situation irrégulière fait débat en France, où la gauche réclame parallèlement une large régularisation des sans-papiers.
Les ministres du Travail et de l'Immigration, Xavier Darcos et Eric Besson, ont annoncé pour les prochaines semaines un projet de loi punissant les patrons employant sciemment des sans-papiers dans les secteurs de la restauration, du bâtiment et du nettoyage notamment.
Face à ces développements, Martine Aubry a déclaré dimanche que le PS était favorable à une "large" régularisation des étrangers qui revendiquent actuellement des papiers.
Une idée reprise lundi par le député européen socialiste Vincent Peillon.
"Pour que la France soit fidèle à son image - le soldat de la liberté, le pays qui porte les droits de l'homme - je crois qu'il faut être aujourd'hui généreux et accueillir ces gens-là", a-t-il déclaré sur France Inter.
Pour Olivier Besancenot, porte-parole du Nouveau parti anticapitaliste, le projet du gouvernement est saugrenu.
"Il faut être un peu sérieux : on va fermer quoi ? Bouygues, la RATP ? C'est une blague !", a-t-il déclaré sur i-Télé. "La seule solution c'est la régularisation des sans-papiers".
Selon la CGT, le mouvement de grève de travailleurs sans papiers, qui dure depuis six semaines, touche plus de 5.000 salariés de 1.800 entreprises.
Une nouvelle loi "ça (ne) sert à rien", estime le syndicat, qui plaide pour "une circulaire de régularisation" donnant "des critères définis, harmonisés, simplifiés et améliorés".
"On ne peut pas mettre dans le même sac un grand donneur d'ordre et des petits employeurs qui sont les boucs émissaires de cette affaire, et faire peur à des employeurs individuels qui ont besoin de nounous pour leurs enfants", a souligné sur France 2 Francine Blanche, secrétaire confédérale.
Selon elle, 85% des travailleurs illégaux ont des papiers.
FRAUDES ET ABUS
Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, a apporté son soutien à ses collègues du Travail et de l'Immigration.
"S'il y a des entreprises qui sciemment emploient des travailleurs clandestins, cela me paraît sain (de les fermer-NDLR)", a-t-il dit sur RTL. "Dans notre pays il ne doit pas y avoir de place pour les fraudes et les abus, c'est un moyen de lutter contre ceux-ci".
Le secrétaire général de l'UMP, Xavier Bertrand, a estimé sur RMC qu'il n'était "pas question d'assouplir les règles" pour les clandestins mais de "renforcer les dispositifs pour sanctionner ceux qui utilisent des sans-papiers, car si vous n'êtes pas clair ça ne peut pas marcher".
Pour Jean-François Roubaud, président de la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME), "une entreprise qui sciemment emploie des sans-papiers, à des tarifs, dans des conditions qui ne sont pas acceptables, il est normal qu'elle soit fermée : c'est totalement illicite et c'est de la concurrence déloyale".
Il a toutefois souligné sur RTL que les patrons ne sont pas toujours en mesure de savoir si leurs employés sont en règle.
"Le chef d'entreprise ne peut pas lui-même voir si les papiers sont faux", a-t-il souligné. "Ne transformons pas les chefs d'entreprise en policier".
Pour Christian Charpy, le directeur général de Pôle Emploi, les fermetures administratives envisagées permettraient "d'assainir une situation qui n'est pas saine".
"Il faut impérativement sortir d'une situation où des personnes sont mises en état de précarité et des entreprises en situation de danger par rapport aux règles qu'elles doivent respecter", a-t-il dit sur LCI.
Christian Charpy a précisé que Pôle Emploi était en mesure de garantir aux entreprises de leur présenter des demandeurs d'emplois ayant des papiers en règle.
Source : L'Express.fr
Les eurodéputés ont critiqué hier un projet de l'Ue de financer des vols charters pour des expulsions groupées de migrants irréguliers, malgré les gages de conformité apportés par Bruxelles.
Les dirigeants européens ont demandé à leur dernier sommet fin octobre à Bruxelles "l'examen de la possibilité d'affréter régulièrement des vols de retour communs" financés par Frontex, l'agence européenne chargée de la sécurité des frontières externes de l'Union.
Marielle de Sarnez, députée française du groupe des démocrates et libéraux, a exprimé "la tristesse de nombreux Européens", après un vol organisé le 20 octobre par Paris et Londres pour emmener à Kaboul 24 Afghans expulsés de Grande-Bretagne et trois de leurs jeunes compatriotes renvoyés de France.
Ils ont été renvoyés "dans un pays en guerre où leur sécurité ne peut en aucun cas être garantie", a critiqué l'eurodéputée. Marie-Christine Vergiat, au nom de la Gauche européenne, a demandé que l'on "cesse de jouer sur les mots". "C'est une expulsion collective, des Afghans ont été renvoyés dans un pays en guerre", a-t-elle déploré. Sommé de s'expliquer devant l'hémicycle du Parlement européen (Pe), le ministre suédois de l'Immigration Tobias Billstroem, dont le pays assure la présidence de l'Ue, a estimé qu'un tel vol charter contracté par plusieurs pays était "une mise en commun de ressources et non une décision collective de retour".
Source : Le Soleil/AFP
Une convention de partenariat visant la promotion du rôle de la communauté marocaine en Catalogne (Nord-est de l'Espagne) vient d'être signée entre deux Ong marocaines actives dans cette région d'Espagne.
Cet accord a été signé dans la localité de Malgrat de Mar, près de Barcelone, entre l'Ong Co-développement avec l'Afrique du Nord, "Codenaf- Catalunya" et la Ligue marocaine pour l'éducation basique et la lutte contre l'analphabétisme.
A travers cette convention, les deux associations comptent unir leurs efforts pour l'élaboration et la mise en œuvre de projets visant à promouvoir le rôle de la communauté marocaine en Catalogne sur les plans social, éducatif, de la participation citoyenne et du co-développement.
Lors de la cérémonie de signature, marquée par la présence de représentants des autorités locales, de partis politiques catalans et du consulat général du Maroc à Barcelone, l'accent a été mis sur l'importance de cette initiative pour le renforcement des capacités des immigrés marocains en Catalogne dans les différents domaines.
Cet accord s'inscrit, en outre, dans le cadre des efforts déployés par les associations marocaines en Catalogne pour une meilleure intégration des Marocains résidant dans cette région à travers des activités et des initiatives appropriées.
La région de Catalogne, où résident près de 300.000 Marocains, compte plus de 250 associations marocaines actives notamment dans les domaines du co-développement, de l'intégration, de l'éducation et de la culture.
Source : MAP
Des centaines de jeunes demandeurs d'asile qui jouent au football dans des clubs belges ne peuvent plus jouer en raison d'une mesure de la fédération internationale FIFA visant à lutter contre le commerce de jeunes footballeurs de talent, écrivent mardi Het Nieuwsblad et De Standaard.
Le 12 novembre, l'Union royale belge de football (URSBFA) a envoyé un fax pour signaler aux clubs qu'ils ne peuvent plus faire jouer les jeunes demandeurs d'asile qui se sont inscrits après le 1er octobre.
L'URSBFA se réfère à une mesure de la FIFA. Celle-ci veut combattre le phénomène de trafiquants d'êtres humains qui font venir dans les pays de l'Ouest de jeunes joueurs prometteurs. Si ces jeunes échouent, ils sont alors abandonnés à leur propre sort. Cette mesure ne concerne que les enfants jusqu'à 18 ans.
Les enfants qui se sont inscrits avant le 1er octobre mais dont l'inscription n'était pas totalement clôturée à cette date, risquent également de rester sur la touche. (belga)
Source : 7sur 7.be
La 14ème conférence des ministres de l'Intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO) s'est ouverte, mardi matin à Venise (Italie), avec la participation des dix pays membres du groupe "5+5" dont le Maroc.
Sont ainsi présents à cette conférence, aux côtés de M. Chakib Benmoussa, ministre de l'Intérieur, les responsables gouvernementaux ou leurs représentants en charge de l'intérieur d'Italie, d'Espagne, du Portugal, de France, de Malte, de Tunisie, de Libye, d'Algérie et de Mauritanie.
La Commission européenne participe également à cette conférence en tant qu'observateur.
Cette édition, qui se déroule sous présidence italienne, est consacrée au développement de stratégies communes relatives à la sécurité ainsi qu'à la protection et à l'administration civiles.
La séance d'ouverture a été marquée par l'intervention du ministre italien de l'Intérieur, M. Roberto Maroni, qui a mis l'accent sur les menaces découlant du terrorisme et de la criminalité organisée ainsi que sur l'importance de la question de l'immigration.
Le terrorisme et le crime organisé "sont deux menaces potentiellement insidieuses pour toute l'aire méditerranéenne et en continuelle évolution, que nous devons savoir prévenir et affronter avec un programme commun partageant les expériences les plus avancées", a-t-il affirmé.
Le ministre italien a souligné, à cet égard, la capacité de la criminalité organisée de "polluer avec ses énormes moyens financiers l'économie saine", évoquant le "fort engagement" de son pays dans la lutte contre les réseaux mafieux. Il a fait état, dans ce cadre, des "excellents résultats" accomplis par l'Italie en saisissant, en 18 mois, pour 5,5 milliards euros en biens et avoirs provenant de la criminalité organisée.
Concernant le volet de l'immigration, M. Maroni a souligné l'intérêt qu'accorde l'Union européenne (UE) à cette question dans la stratégie qu'elle est en train d'élaborer pour les cinq prochaines années.
"L'on s'attend à ce que soient réservées à la Méditerranée des ressources et une attention à la mesure des grands défis que comporte l'immigration dans cette aire", a-t-il affirmé.
"Une meilleure gestion de l'immigration légale suppose la simplification des procédures et passe par le renforcement de la lutte contre l'immigration illégale et le trafic des êtres humains", a-t-il fait remarquer.
Les travaux de cette 14ème session de la CIMO se sont ensuite poursuivis en sessions dont la première a été consacrée au terrorisme et au crime organisé.
Dans une intervention lors de cette session, M. Benmoussa a mis l'accent sur la nécessité de coordonner les efforts et la coopération régionale pour faire face à l'évolution de la criminalité qui change de physionomie et de modes opératoires.
Il a de même insisté sur l'importance de neutraliser les circuits de financement illicite de ces activités et sur la nécessité de faire face à toutes les formes nouvelles de criminalité, notamment la cybercriminalité.
Au programme de la CIMO figurent deux autres sessions consacrées, l'une à l'immigration et l'autre, aux collectivités locales et à la protection civile.
La délégation marocaine, conduite par M. Benmoussa, est composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la migration et de la surveillance des frontières.
Créée en 1995, la Conférence de la CIMO est le seul forum multilatéral qui traite les questions relevant de la responsabilité des ministères de l'Intérieur, impliquant à la fois les pays de l'UE et les pays du Sud de la Méditerranée, afin d'élaborer des stratégies communes sur les questions de la sécurité, de la défense civile et de l'administration civile.
La 13ème CIMO s'étaient tenue, en mai 2008, à Nouakchott.
Les précédentes sessions s'étaient déroulées en Tunisie, au Maroc, en France, en Italie, en Algérie, au Portugal, en Espagne, en Libye, à Malte et en Mauritanie.
Source : MAP
M. Chakib Benmoussa, ministre de l'intérieur, a mis l'accent, mardi 24 novembre à Venise (Italie), sur la nécessité de réhabiliter la migration dans sa noble dimension, en ce qu'elle participe au rapprochement entre les peuples et les civilisations.
Intervenant lors la deuxième session, au programme de la 14ème conférence des ministres de l'intérieur de la Méditerranée occidentale (CIMO), consacrée au thème de l'immigration, M. Benmoussa a appelé également à une conception coordonnée des politiques migratoires au niveau de la région. De telles politiques ne sauraient être décidées de manière unilatérale, a-t-il insisté.
Le ministre a, de même, préconisé que la gestion de ce phénomène se fasse dans le cadre d'une approche intégrée qui allie fermeté contre les réseaux de trafic et prise de mesures structurelles passant par le développement solidaire, le co-développement et l'encouragement des flux migratoires légaux.
M. Benmoussa a décliné ensuite les résultats concrets de la stratégie menée par le Maroc dans ce domaine et qui a abouti à d'excellents résultats, notamment en termes de prévention, de protection des victimes et de lutte contre les réseaux de trafic.
Lors de la troisième session de cette conférence, consacrée à la protection civile et la gestion de crises, le ministre a appelé à la mise sur place d'une synergie et à une action commune visant à renforcer les capacités de ripostes collectives face aux crises majeures dans le bassin méditerranéen.
Pour ce qui est des collectivités locales, M. Benmoussa a mis l'accent sur les efforts du Maroc en matière de déconcentration, un vecteur de la réforme territoriale.
Il a, dans ce sens, appelé à davantage d'échanges en matière de gestion efficiente et à une coopération accrue dans le domaine de la formation en vue de renforcer le rôle des collectivités locales en tant que pilier du développement économique et social.
Le ministre a adressé à cette occasion une invitation à ses homologues du groupe 5+5 pour participer au sommet Africités qui devra se tenir à Marrakech du 16 au 20 décembre prochain.
A l'issue de leurs travaux, les ministres de l'intérieur ou leurs représentants du groupe 5+5 ont adopté la déclaration commune de la 14-ème conférence CIMO.
La délégation marocaine à la 14ème CIMO, conduite par M. Benmoussa, était composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des Affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la Sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la Migration et de la Surveillance des Frontières.
Source : MAP
Les agents de l'immigration américains ont interpellé 556.000 immigrés clandestins durant l'année fiscale 2009 (d'octobre 2008 à octobre 2009) ce qui représente une baisse de 23% par rapport à l'année précédente, ont indiqué mardi les autorités.
Au cours de l'année fiscale 2008, un peu plus de 723.000 immigrés clandestins avaient été interpellés, explique le rapport de l'agence américaine des douanes et de l'immigration qui est diffusé chaque année peu après la clôture de l'exercice fiscal.
La police des frontières attribue ces bons résultats à une meilleure vigilance, avec le recrutement de 6.000 nouveaux agents qui porte à 18.000 le nombre total des agents de l'immigration, et à de meilleurs technologies.
L'agence américaine des douanes et de l'immigration ont saisi plus de 1,6 tonne de drogue au cours de l'année fiscale 2009, ce qui représente une augmentation de 57% par rapport à l'année précédente. Les saisies d'héroïne ont notamment augmenté de 316% en un an alors que celles de marijuana (-58%) et celles de cocaïne (-18%) sont en baisse.
Source : Le Monde
La 14ème conférence des ministres de l'intérieur des pays de la Méditerranée occidentale (CIMO), qui s'est tenue mardi à Venise (Italie), a convenu de donner une forte impulsion à la coopération entre les Etats membres dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et le crime organisé.
La "Déclaration de Venise", adoptée au terme des travaux, comporte également l'engagement des dix pays de la CIMO (Maroc, Algérie, Mauritanie, Tunisie, Libye, Italie, Espagne, Portugal, France et Malte) à développer leur collaboration en matière de circulation des personnes et de lutte contre les migrations illégales ainsi que concernant la protection civile et les collectivités locales.
Les ministres de l'intérieur ou leurs représentants au sein de la CIMO ont ainsi réitéré leur ferme condamnation du terrorisme qui, ont-ils observé, représente une menace globale pour la sécurité de la région et du monde ainsi que pour la démocratie, les droits de l'homme, la stabilité et le développement économique et social.
Les participants à la conférence, dont M. Chakib Benmoussa, ministre de l'intérieur, ont souligné qu'une lutte efficace contre le terrorisme exige un engagement constant et déterminé de tous, d'où l'importance de la coopération entre les pays de la CIMO.
La conférence a demandé, dans ce cadre, à un groupe de haut niveau de réfléchir sur les moyens de combattre toutes les sources de financement dont les terroristes bénéficient. Elle a mis l'accent aussi sur l'importance de la coopération et de l'échange d'informations dans ce domaine.
Les pays de la CIMO ont ainsi décidé d'unir leurs efforts pour prévenir et lutter contre le phénomène de radicalisation, empêcher l'utilisation, à des fins terroristes, des nouvelles technologies de l'information et de la communication et tarir le financement du terrorisme dans ses multiples sources et filières.
S'agissant de la lutte contre le crime organisé, la 14ème CIMO, qui s'est déroulée sous la présidence du ministre italien de l'intérieur, M. Roberto Maroni, a observé que la région de la Méditerranée est exposée à la prolifération de nombreux trafics illicites, particulièrement le narcotrafic.
Les ministres participant à la conférence ont ainsi convenu de renforcer la coopération opérationnelle pour neutraliser les réseaux criminels des trafiquants et réduire l'offre et la demande de drogues dans la région.
Ils ont décidé, dans ce cadre, d'optimiser la coopération par le biais de canaux de police existants entre les pays de la CIMO, renforcer la coopération dans le domaine de la prévention et de la répression de la criminalité organisée sous toutes ses formes et intensifier l'échange d'informations et de renseignements relatifs à des actes et faits de criminalité transnationale organisée par tous les moyens appropriés.
Les participants ont de même décidé de poursuivre la mise en place d'actions et programmes de formation et de coopération techniques, promouvoir l'échange de bonnes pratiques et renforcer la coordination entre les instances de lutte contre le blanchiment des capitaux.
Concernant la circulation des personnes et la lutte contre les migrations illégales, la "Déclaration de Venise", dont les grandes lignes ont été présentées par M. Maroni lors d'une rencontre avec la presse, exprime la détermination des ministres à promouvoir une approche globale des migrations basée sur la promotion de l'immigration légale, la lutte contre l'immigration irrégulière et le développement solidaire au profit des sociétés d'origine des migrants.
Ils ont réaffirmé également leur volonté de lutter contre les organisations criminelles transnationales se livrant au trafic des migrants et à la traite d'êtres humains.
Les participants ont convenu d'un certain nombre de mesures pratiques dont la facilitation de la migration légale, l'examen des possibilités de simplification des procédures de délivrance de visas et l'intensification des échanges d'informations liées à la migration illégale et au trafic des migrants.
Pour ce qui est de la protection civile, les ministres ont convenu de poursuivre l'amélioration des mécanismes de protection et de réponse en cas de catastrophes naturelles ou d'origine humaine, de crises ou d'attentats terroristes, afin de prendre les mesures appropriées pour en réduire les conséquences sur la population civile.
Ils se sont engagés aussi à poursuivre les exercices conjoints, promouvoir des activités de formation et favoriser la mise en place d'un système de communication entre les centres opérationnels nationaux permettant l'établissement de liaisons permanentes.
Quant à la coopération dans le domaine des collectivités locales, la "Déclaration de Venise" met en exergue le lien existant entre le bon fonctionnement de ces dernières, le développement durable et la sécurité.
Les ministres ont ainsi décidé d'approfondir la réflexion sur les voies et moyens de renforcer la coopération et de procéder à l'échange d'expériences et de bonnes pratiques dans ce domaine, notamment en ce qui concerne la gestion des grandes villes et l'aménagement urbain.
La "Déclaration de Venise" a fait état, par ailleurs, des remerciements des ministres au Maroc pour l'invitation qui leur été adressée afin de participer au sommet "Africités" prévu à Marrakech en décembre prochain.
Ils ont également accueilli avec satisfaction l'invitation du ministre algérien de l'intérieur relative à l'organisation dans son pays de la 15ème CIMO.
La délégation marocaine à la 14ème édition de la CIMO, conduite par M. Benmoussa, était composée de MM. Mohamed Tricha, wali directeur général des affaires intérieures, Cherki Draiss, directeur général de la sûreté nationale et Khalid Zerouali, gouverneur directeur de la migration et de la surveillance des frontières.
Source : MAP
Les responsables de la Maison des arts de la parole proposent une table ronde, qui se déroulera samedi28 novembre, à la mairie de Casseneuil. « Il s'agit d'une rencontre agrémentée de lectures de récits de vie de migrants, présentés par des artistes lot-et-garonnais » précise l'association, qui poursuit plusieurs objectifs.
« Lors de la première fête que nous avons organisée, en octobre, nous avons mis en valeur les amateurs et professionnels des arts de la parole qui souhaitent développer leurs pratiques artistiques. Et nous avons animé le village médiéval casseneuillois. Nous souhaitons par ailleurs mettre valoriser la diversité culturelle du territoire. Cette table ronde est l'amorce d'une réflexion que nous voulons conduire autour de la diversité culturelle, l'une des caractéristiques du département liée à l'histoire des migrations, expliquent les responsables de l'association, afin de dresser l'inventaire des migrations avec des personnes qui ont travaillé sur ce sujet » : Pôleth Wadbled, sociologue, qui a passé près de vingt ans à observer les migrations dans la Vallée du Lot (et tout particulièrement sur Sainte-Livrade-sur-Lot), mais aussi Joël Combres, journaliste et responsable de la revue « Ancrage » qu'il a fondée et qui collecte les récits de vies de migrants du Lot-et-Garonne. Ou encore Pèire Boissiere, qui s'est intéressé aux migrants venus d'autres contrées de France et qui ont influencé ainsi les traditions populaires. A leurs côtés, Jacky Dubreuil, historien local de Casseneuil, qui racontera l'histoire des migrants sur le village.
Espagnols, Alsaciens...
Puis, deux artistes restitueront ces récits de vie de migrants : Rémy Boiron, de la Compagnie humaine, installé à Sainte-Livrade, lira des témoignages de migrants espagnols, marocains, alsaciens... Et Vladia Merlet lira des extraits de son spectacle intitulé « Cafi », où elle raconte l'histoire des réfugiés asiatiques.
« Nous souhaitons inviter toute la population qui se sent concernée par cette histoire des migrations », confient les organisateurs de cette table ronde, qui évoquent également une prochaine étape en 2010 : leur donner à leur tour la parole, pour se raconter... et réfléchir ensemble au collectage de ces récits de vies. Pour garder la mémoire de ces histoires.
Source : Sud Ouest
Le ministre français de l'Immigration Eric Besson a proposé mardi 24 novembre à Venise la création d'un "visa commun méditerranéen" destiné à certains étudiants, lors d'une rencontre des ministres de l'Intérieur de dix pays du pourtour méditerranéen. "Nous voulons ouvrir des opportunités pour les immigrés en situation régulière, favoriser leur mobilité et leur circulation", a-t-il expliqué au téléphone à l'AFP à Rome, annonçant qu'il proposait à ses collègues "une expérience pilote pour les jeunes", la création d'un visa commun méditerranéen. Ce visa permettrait à des étudiants issus de "filières d'excellence", comme les technologies de l'environnement ou l'aéronautique, "de se déplacer dans n'importe lequel des pays du 5+5, voire à terme des pays de l'Union pour la Méditerranée", a-t-il expliqué. Le 5+5 regroupe Espagne, Portugal, France, Italie, Malte, Maroc, Tunisie, Libye, Algérie, Mauritanie. Ces étudiants auraient en outre accès à "une bourse méditerranéenne" et à "une première expérience professionnelle à la fin de leurs études". M. Besson a, en parallèle, plaidé pour "un renforcement de la lutte contre l'immigration illégale", avec une aide des pays du Nord à ceux du Sud pour "accroître leurs capacités de surveillance". A ce sujet, le ministre a rappelé que la France et l'Italie avaient demandé récemment à l'Union européenne un renforcement de l'agence européenne de surveillance des frontières Frontex. M. Besson a également proposé aux ministres du 5+5 d'"étudier les conditions dans lesquelles les candidats au statut de réfugié pourraient faire cette demande dans les pays de transit". Cette procédure permettrait par exemple à des candidats à ce statut issus de pays de l'Afrique sub-saharienne de demander la protection internationale à partir des pays de "transit" comme le Maroc, la Tunisie ou la Libye. "Nous devons pouvoir expliquer au candidat au statut de réfugié politique qu'ils n'ont pas besoin de prendre le risque de traverser la Méditerranée pour que leur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engageraitleur demande soit examinée", a-t-il dit. De son côté, l'Europe s'engagerait à "répartir de façon équitable" en son sein les personnes qui obtiendraient ainsi ce statut.
Source : Le Monde
La demande de permis de construire déposée par la communauté musulmane d'une bourgade du canton de Berne déchaîne les passions. Un référendum aura lieu dimanche.
L'aube se lève lentement derrière les cimes enneigées. Soudain, du fond de la vallée, juste devant une église, surgit un minaret. Puis deux, puis trois... Vous avez beau cliquer, vous êtes vite débordé. L'appel des muezzins couvre bientôt la douce musique des alpages. «Fin de partie ! proclame le jeu vidéo. La Suisse est envahie de minarets. Pour que cela n'arrive pas, votez oui, le 29 novembre, pour l'interdiction des minarets.»
C'est à Langenthal, dans le canton de Berne, que la polémique a commencé. En 2006, la communauté musulmane de cette paisible bourgade de 15 000 habitants dépose une demande de permis de construire pour un minaret. «L'inauguration d'un splendide temple sikh dans notre ville m'en a donné l'idée, se souvient Mutalip Karaademi, président de cette communauté. Je me suis dit : "pourquoi pas nous ?"»
«Les minarets sont nos baïonnettes»
Aussitôt le permis accordé, de vives oppositions se déclarent. «Dans la région, beaucoup de gens se sont sentis agressés par les nombreuses demandes de construction de minarets, qu'ils voient comme un symbole de revendication politico-religieuse du pouvoir, raconte Patrick Freudiger, conseiller municipal de l'Union démocratique du centre (UDC, droite populiste). Le Coran ne parle pas des minarets. Des milliers de mosquées en sont dépourvues, même au Moyen-Orient. C'est donc qu'ils ne sont pas nécessaires ! » Pour appuyer leur cause, les adversaires des minarets aiment à citer le premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui affirmait en 1997 que «les mosquées sont nos casernes, les minarets nos baïonnettes, les coupoles nos casques et les fidèles nos soldats».
Parti du canton de Berne , le mouvement Stopp Minarett prend de l'ampleur. Soutenue par des membres de l'UDC et de l'Union démocratique fédérale (UDF, droite évangélique), l'initiative populaire «Contre la construction de minarets» est déposée l'an dernier, forte de 113 540 signatures. Aussitôt le gouvernement suisse prévient : ce référendum est «contraire aux droits de l'homme» et «met la paix religieuse en péril». «Ce n'est pas un instrument approprié pour contrer l'extrémisme religieux. Il risque, à l'inverse, de servir la cause des fanatiques», martèle le ministre de la Justice, Eveline Widmer-Schlumpf.
À l'instar du jeu vidéo Minarett Attack, les affiches du Comité d'initiative, où figure un drapeau suisse hérissé de minarets ressemblant à des missiles, ont fait scandale. Le Conseil fédéral, qui garde en mémoire la crise des caricatures danoises, en 2006, craint qu'un oui nuise à l'image de la Suisse, mettant en péril la sécurité du pays et ses intérêts économiques. «Alors il faudrait se coucher pour vivre en paix ? s'exclame Oskar Freysinger, député UDC. C'est ce que Chamberlain et Daladier ont pensé à Munich en 1938... Si les conséquences sont telles, c'est la preuve que ce que nous faisons pour nous défendre est légitime.»
«On nous traite de talibans»
En attendant, à Langenthal, sur le modeste bâtiment jaune - une ancienne fabrique de peinture - qui sert de mosquée aux quelque 750 musulmans de la ville, le gabarit de 6 mètres de haut (représentation en bois du minaret) n'est pas près d'être remplacé par une tour en PVC. «C'est une sale campagne ! s'insurge Mutalip Karaademi, un Albanais de Macédoine, installé depuis vingt-six ans en Suisse. On cherche à nous provoquer. On nous traite de terroristes, de talibans... Alors que l'on est comme tout le monde, complètement intégrés.»
Plusieurs voisins de la mosquée ont éprouvé le besoin de déployer des drapeaux helvétiques sur leur balcon. «Bientôt, on ne sera plus suisses ! bougonne un grand blond d'une cinquantaine d'années. On les a accueillis gentiment, comme c'est la tradition avec les réfugiés. Mais ils prennent de plus en plus de place : regardez tous ces restaurants de kebabs, ces rayons hallal dans nos supermarchés, ces femmes voilées ! Et maintenant, ils font comme chez eux : ils nous imposent leur architecture...»
Les membres du comité Stopp Minarett n'ont «rien contre les musulmans», assure Patrick Freudiger : «Là où j'ai un problème, c'est quand ils refusent de s'intégrer. Le minaret, c'est le premier pas. Après, ils voudront le muezzin, la burqa, puis la charia...»
Entre les deux parties, le maire , Thomas Rufener, a bien du mal à «trouver la solution». «Si on interdit les minarets, cela n'arrangera pas la communication entre nous, soupire-t-il. Et l'immigration continuera tout de même !»
Pour beaucoup, les tensions ne se dissiperont pas après la votation, même si le non l'emporte, comme le prévoient les derniers sondages. «Cela ne finira pas comme cela..., affirme Hisham Maizer, président de la Fédération des organisations musulmanes de Suisse. En fait, le débat sur l'islam en Suisse ne fait que commencer.»
Source : Le Figaro
L'équipe représentant le Maroc s'est classée deuxième lors de la 3ème édition du Mondial de basket-ball pour immigrés après s'être inclinée contre la République Dominicaine (63-60) en finale de ce tournoi disputée dimanche à Madrid.
Lors de cette rencontre, l'équipe marocaine, qui a atteint pour la 2ème année consécutive la finale de cette compétition, n'a pas démérité et a pu tenir tête à une équipe dominicaine expérimentée et talentueuse pendant une bonne partie de la confrontation, avant de céder durant les dernières minutes de cette partie.
La troisième place a été remportée par la Pologne après avoir battu l'Equateur (67-56) en matche de classement.
Organisé du 7 au 22 novembre à Madrid par la Fédération espagnole de Basket-ball en collaboration avec le département des sports de la région autonome de Madrid, ce tournoi a connu la participation de 12 équipes représentant la Bolivie, la Chine, la Colombie, l'Equateur, la République Dominicaine, l'Uruguay, les Etats-Unis, la Pologne, le Pérou, les Philippines et le Maroc.
Le directeur technique de l'équipe marocaine, Taib Hiaiti, a mis en exergue le rôle important de tels événements sportifs dans l'amélioration de l'intégration des immigrés marocains et la promotion d'une image positive du Maroc auprès de la société espagnole.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, M. Hiaiti, qui est président de l'Association sportive "Atletico de Marruecos", a souligné que la jeunesse marocaine résidant en Espagne regorge de talents dans les différentes disciplines capables de représenter dignement le Royaume durant les manifestations sportives.
L'arrivée en finale de ce tournoi de l'équipe marocaine est une preuve de l'énergie et de l'enthousiasme des jeunes marocains issus de l'immigration, a-t-il ajouté.
Source : MAP
Le lancement du débat sur l'identité nationale est-il un acte politique ou seulement politicien ? Dans le contexte de la campagne pour les élections régionales de 2010 et de l'accumulation de sondages d'opinion qui lui sont défavorables, chacun devine que le gouvernement cherche à exploiter les peurs des Français en reliant les thèmes de l'étranger et de la sécurité, de même que ceux du communautarisme et de la condition des femmes. Mais n'y aurait-il pas, par ailleurs, un débat politique de fond qu'on ne saurait refuser par principe ? Beaucoup le pensent. Toutefois ils risquent de le regretter quand ils découvriront la façon dont ce débat aura été organisé concrètement.
Pour le comprendre, il faut lire la circulaire envoyée aux préfets le 2 novembre par le ministre de l'immigration, de l'intégration et de l'identité nationale, Eric Besson, leur demandant "d'organiser et de présider" partout en France des débats locaux sur l'identité nationale, et dont la synthèse sera ensuite imposée par le gouvernement comme le résultat de cette vaste consultation des Français.
On y découvre une liste de préjugés et de fausses évidences définissant par avance l'identité nationale alors que l'on prétend la mettre en débat. Beaucoup de sujets sont abordés, mais le thème de "l'étranger" est en réalité central. Et certaines questions formulées à ce sujet sont orientées, choquantes et inacceptables. Détaillons celle-ci : "Comment éviter l'arrivée sur notre territoire d'étrangers en situation irrégulière, aux conditions de vie précaires génératrices de désordres divers (travail clandestin, délinquance) et entretenant, dans une partie de la population, la suspicion vis-à-vis de l'ensemble des étrangers ?" On trouve ici, condensés dans une même phrase, tous les poncifs du discours xénophobe.
1 - Les sans-papiers seraient nécessairement arrivés irrégulièrement. En réalité, l'irrégularité du séjour ne suppose pas l'entrée illégale. Les dernières réformes ont précarisé le statut des étrangers résidant en France, les faisant basculer dans l'irrégularité pour des motifs de plus en plus nombreux (polygamie, séparation du couple, fin du contrat de travail, rejet de la demande d'asile, fin des études, etc.).
2 - Les sans-papiers auraient nécessairement des conditions de vie précaires. C'est la fameuse "misère du monde" et ce n'est pas totalement faux. Toutefois, en réalité, si leur situation administrative est nécessairement précaire, les sans-papiers peuvent aussi être qualifiés, intégrés, travailler, avoir un logement et payer des impôts.
3 - Cette précarité serait forcément source de travail clandestin. Ce n'est pas totalement faux. Toutefois, en réalité, nombre de sans-papiers travaillent avec un vrai contrat de travail et sont déclarés. Au demeurant, le "travail au noir" n'est pas réservé aux étrangers irréguliers. Il est au contraire assez répandu (garde d'enfants, cours du soir, ménage, couture, repassage, aide à domicile, etc.).
4 - Cette précarité serait forcément source de délinquance. C'est le vieux thème d'extrême droite, étranger = délinquance, dissimulé sous le masque de l'apitoiement sur la pauvreté. En réalité, les clandestins sont bien sûr tous délinquants au sens administratif (absence de papiers). Mais pour le reste, leur particularité est généralement d'être au contraire très respectueux de l'ordre public pour ne pas se faire remarquer.
5 - Cela entretient la suspicion de la population à l'égard de l'ensemble des étrangers. Cette idée que la lutte contre les immigrés clandestins permettrait aux immigrés légaux d'être acceptés et de s'intégrer est une idée fausse. D'abord le discours xénophobe, même limité aux clandestins, ne peut qu'alimenter une xénophobie plus générale (il n'est qu'à voir les discours sur la religion musulmane et ses "signes ostensibles"). Ensuite, les pratiques policières qui découlent de la lutte contre l'immigration clandestine touchent en réalité tous les Français dont la peau n'est pas blanche. L'exemple le plus évident est le contrôle d'identité sur la voie publique, autrement dit le contrôle au faciès.
Ainsi, ce débat sur "l'identité nationale" n'est pas seulement contestable sur le fond, il l'est aussi et d'abord sur la méthode. La lecture de la circulaire Besson montre que les conclusions sont largement écrites d'avance. Non seulement la circulaire formule les questions qui seront débattues, mais elle se termine de surcroît par une liste de quinze propositions précises qui, comme par hasard, concernent dans 11 cas sur 15 les étrangers (le reste consiste en cours d'instruction civique, en obligation pour les enfants de chanter régulièrement La Marseillaise et pour les bâtiments publics d'arborer le portrait de Marianne et le drapeau tricolore).
Cela indique bien le niveau réel du débat qui est proposé et le fond de la pensée de ceux qui l'ont conçu. Et qui pourrait élever ce débat, le sortir de ces cadres étriqués aux accents xénophobes ?
A aucun moment il n'est requis la présence des chercheurs spécialistes de la société française, capables d'aider à objectiver son histoire et sa composition actuelle, pas plus que la présence de représentants des divers partis politiques, syndicats professionnels, grandes associations nationales, institutions religieuses ainsi que les diverses "communautés" pourtant évoquées dans la circulaire.
Dans ces débats, il est seulement demandé aux intendants du prince de recueillir attentivement les peurs du "bon peuple" pour pouvoir ensuite le rassurer en lui parlant de la "fierté d'être français". Non, décidément, les dés sont pipés, il s'agit une manipulation et nous appelons nos concitoyens à contester ces procédés politiciens rétrogrades qui menacent davantage qu'ils ne servent la cohésion sociale en réactualisant le bon vieux manichéisme opposant deux entités mythiques : la "communauté nationale" et les "corps étrangers" qui la menaceraient.
Source : Le Monde
Un nouveau projet d'action en France a rapidement tissé sa toile sur internet où un collectif appelle les migrants, les Français nés de parents étrangers et ceux qui veulent protester contre la politique d'immigration à cesser toute activité économique pendant une journée.
"Nous voulons ainsi exprimer un véritable ras-le-bol de voir les immigrés utilisés par les politiques comme des boucs émissaires en période de crise économique et d'élections", explique Nadia Lamarkbi, présidente de l'initiative "la journée sans immigrés, 24H00 sans nous" qui sera présentée à la presse mardi.
Agée de 35 ans, cette journaliste franco-marocaine a calqué cette idée de boycott économique sur un vaste mouvement de protestation contre la politique d'immigration mené par les Latinos-Américains aux Etats-Unis en 2006.
Elle avoue avoir été "surprise par l'engouement rencontré sur internet" via un site, un blog et une adresse Facebook qui compte déjà 5.000 fidèles. Elle n'envisageait qu'une action à Paris mais "déjà 10 comités se sont créés en province, rejoints par des chercheurs, des politiques, des syndicats, de grandes associations comme le Réseau éducation sans frontières, ainsi que de nombreux citoyens".
Dans un "manifeste" publié sur son site, le collectif appelle les "immigrés, descendants d?immigrés et citoyens conscients de l?apport essentiel de l?immigration" à "cesser de consommer et/ou de travailler" le 1er mars 2010 marquant le cinquième anniversaire de l'entrée en vigueur du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA), qui instaurait une immigration "choisie" sur des critères économiques.
"Pour la première fois en France, nous décidons de ne pas participer à la vie de la Cité", poursuit le texte. "Par cette absence, nous voulons marquer la nécessité de notre présence".
Ce boycott "vise à montrer que les immigrés sont une richesse au sens propre et figuré, des éléments moteurs de l'économie et de la société", souligne Mme Lamarkbi.
Les premières réunions publiques du collectif ont regroupé jeunes de quartiers défavorisés, chercheurs, cadres et chefs d'entreprise nés de parents étrangers, ou travailleurs sans-papiers
Source : AFP
Ils sont urbains, mobiles et ils ont beaucoup investi dans la connaissance et les sciences. «Ils» ? Ce sont ces membres du Réseau des compétences germano- marocain (DMK) qui viennent de se réunir du vendredi à samedi à Fès pour tenir la première université d'automne des compétences marocaines à l'étranger. Organisé par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger (MRE) et l'ambassade du Maroc à Berlin durant deux jours, le colloque des compétences marocaines en Allemagne a témoigné d'une très grande intensité en termes de débats, de propositions, de signatures de conventions
Dans la foulée, et ce n'est pas le moindre résultat probant, il a été marqué par la signature de plusieurs conventions, la présentation et l'adoption de 17 projets.
Une première rencontre appelée à être dupliquée dans les autres pays, notamment en France, aux Pays Bas, en Belgique et au Canada... Ils et elles ! Ce sont Soraya, Abderrahman Hachem, Mounir Embarek, Mohamed, Malika, Dounia, Kamal, Rachida et tous les autres, soit près de 150 « cerveaux », architectes, ingénieurs, avocats, physiciens, cardiologues, informaticiens, linguistes, pharmacologues, biologistes...présents dans l'annuaire des compétences marocaines en Allemagne. Ils sont tous globe-trotters, polyglottes, voyageurs du cyberespace et ont très tôt compris que l'éducation était la principale voie d'ascension sociale.
En une génération, venus de leurs terroirs, Figuig, Zaïo, Nador, Kénitra, Khouribga... ils sont devenus des pourvoyeurs de l'intelligence pour leurs pays d'accueil, mais aussi « travailleurs de la connaissance » dans le nouvel ordre mondialisé, nouveaux acteurs de la coopération internationale. Ils ont acquis, en s'investissant énormément et malgré les mille et une difficultés, leur droit d'entrée dans une société allemande, connue autrefois pour son « numerus clausus », sans pour autant jamais abandonner leur identité ni se défaire de leur origine.
Au moment où, dans le triste sillage de Samuel Huntington, certains préconisent le « choc des civilisations », où la migration devient un révélateur de tensions et de changement, où la circulation, la production, l'usage et l'appropriation des connaissances se transforment en un enjeu mondial de pouvoir, eux ont choisi d'exprimer haut et fort leur existence.
Ils veulent apporter une valeur ajoutée au monde et à leur pays d'origine avec lequel ils n'ont cessé d'entretenir des liens profonds. En témoigne le formidable rush au pays des MRE durant les vacances, un phénomène unique au monde... Cependant, comment promouvoir ces liens pour en faire un outil de développement des pays d'origine ? Comment « construire et consolider des ponts avec les réseaux diasporiques » ? Comment enfin « profiter des compétences diasporiques » pour soutenir le Maroc en mouvement et contribuer, chacun à son niveau et avec ses moyens, au succès des grands chantiers lancés par Sa Majesté le Roi ? Si le mot diaspora signifie initialement en botanique « dispersion des graines », ces compétences marocaines à l'étranger veulent semer à leur tour ces graines de la connaissance et du savoir dans leur pays d'origine. Pour rester dans les symboles, ils peuvent constituer, comme le soulignait le ministre de l'Industrie, Ahmed Réda Chami, cette « deuxième main dont le Maroc a tant besoin pour construire son développement », ils sont également ces ambassadeurs de première ligne qui renforcent les relations et la coopération entre pays d'origine et pays d'accueil, comme l'a encore mis en évidence Abdellatif Maâzouz, ministre du Commerce extérieur.
En ce sens, ces compétences sont devenues des acteurs-clés pour faire développer leurs pays, reculer l'ignorance, et grâce à leur interculturalité, avancer le dialogue et la paix dans le monde. Mais comment, dans quelles conditions, avec quels acteurs et en identifiant quelles contraintes ? Mohamed Ameur a présenté le cadre général et les éléments d'une politique de mobilisation des compétences. C'est l'une de ses priorités, qui passe par une amélioration de l'environnement économique global du pays d'origine et par une cartographie précise de la demande des différents secteurs économiques. Elle se traduit également par l'identification des compétences et l'organisation de l'offre et par une mise en place des structures d'accompagnement de conseils, de suivi et d'évaluation des projets.
La question du retour des compétences a été écartée, entendu par-là, comme le démontrent les expériences des diasporas indienne et chinoise, que l'on peut assurer le transfert de connaissances de partout dans le monde. Dans ces exemples, et comme le précise l'étude réalisée par le ministère chargé des MRE et l'Organisation internationale pour les migrations, « Mobilisation des compétences MRE pour le développement du Maroc : éléments d'une stratégie », on voit à l'œuvre des modes divers de production, de circulation d'expériences, des échanges et du capital cognitif entre diverses parties du monde, avec des compétences où qu'elles se trouvent. En d'autres termes, il s'agit de transformer le concept mécanique du « retour » des politiques migratoires en liens durables avec les compétences MRE. C'est dire qu'il s'agit là d'un vaste chantier qui se construit sur la confiance, un mot clef, repris à plusieurs reprises par les intervenants.
Source : Le Matin
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