La Russie a besoin d'environ 5 millions de travailleurs immigrés chaque année, estime le président du Service fédéral des migrations Konstantin Romodanovski.
"Chaque année, nous avons besoin d'environ 5 millions de travailleurs étrangers, dont 40.000 à 60.000 spécialistes hautement qualifiés", a-t-il déclaré mercredi. Et d'ajouter que les besoins du pays en spécialistes de ce genre étaient satisfaits à un peu plus de 50%.
Selon M. Romodanovski, si la Russie ne faisait pas appel à la main-d'œuvre étrangère, cela se répercuterait sérieusement sur son économie.
"Près de 7 millions d'immigrés se trouvent actuellement en Russie, plus de 1,8 million y font leurs études ou suivent un traitement médical. Plus d'un million travaillent légalement et 4,5 millions clandestinement", a-t-il constaté.
Le président du Service des migrations s'est déclaré hostile à la régularisation des étrangers vivant en situation irrégulière en Russie depuis plus de 10 ans.
"Je m'oppose à l'idée d'accorder une amnistie à tous ces gens. Certes, le problème doit être réglé, mais de manière sélective", a-t-il dit.
La Russie est actuellement le deuxième pays au monde, après les Etats-Unis, qui accueille le plus grand nombre d'immigrés. La plupart d'entre eux viennent des pays de l'ex-URSS, en particulier du Tadjikistan, de l'Ouzbékistan et du Kirghizstan, mais aussi de l'Ukraine et de la Moldavie.
Source : RIA Novosti
Le décès d’un conjoint suisse peut mettre fin à l’autorisation de séjour accordée à un étranger. Le Tribunal fédéral (TF) récuse tout automatisme qui accorderait un droit à la prolongation de séjour après un veuvage.
Un Indien âgé de 44 ans l’a appris à ses dépens après avoir épousé une septuagénaire zurichoise décédée une année après leur mariage. En 2008, l’Office des migrations du canton de Zurich avait refusé de prolonger son autorisation de séjour.
En vain, l’homme s’était prévalu de la loi fédérale sur les étrangers. Celle-ci accorde un droit à la poursuite du séjour en Suisse, lorsque des «raisons personnelles majeures le justifient».
Pas de droit systématique
Dans un arrêt de principe, le TF refuse de reconnaître un droit systématique à la prolongation d’une autorisation de séjour après un veuvage. Il est d’avis que chaque cas doit être jugé individuellement.
Ce veuf, souligne la Haute Cour, a d’importantes attaches familiales en Inde, où vivent ses parents, ses frères et soeurs ainsi que les enfants qu’il a eus d’une précédente relation.
Brève union prévisible
Il y a passé la majeure partie de son existence et n’est arrivé en Suisse qu’à l’âge de 36 ans. Une réinsertion sociale dans son pays d’origine ne devrait pas poser de problèmes majeurs.
De plus, en raison de la différence d’âge de 34 ans entre lui et son épouse décédée, il pouvait s’attendre à ce que son mariage ne dure pas de longues années.
Source : TDG
Le Maroc se voit associé au processus initial de définition et de mise en place du prochain Forum chinois du dialogue des cultures.
Invité par le prestigieux Institut des affaires étrangères du peuple chinois, André Azoulay, Conseiller du Roi Mohammed VI et président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh, a terminé, mardi 30 novembre, une visite de travail d’une semaine en Chine qui l’a conduit successivement à Pékin, Shanghai, Suzhou et Hangzhou.
Centré autour du processus de préparation du premier Forum international sur le dialogue des cultures et des civilisations que la Chine a décidé d’organiser au printemps 2011, Azoulay a eu une séance de travail avec le Président de ce Forum, Yan Zhaozhu, qui occupe, par ailleurs, les plus hautes responsabilités en Chine pour le dialogue des cultures sur le plan international.
Cette réunion à laquelle ont participé plusieurs responsables chinois ainsi que l’Ambassadeur du Maroc à Pékin, Jaâfar Laâlej, a été suivie d’un dîner officiel présidé par Zhaozhu au Palais des Hôtes de la République de Chine.
A Shanghai où il a été l’hôte des Autorités régionales, Azoulay a mis en relief, auprès de ses différents interlocuteurs, le rôle historique joué par d’éminentes personnalités juives venues du monde arabe au 19e siècle et dont l’apport a été déterminant pour bâtir les fondements du Shanghai contemporain en tant que métropole financière, scientifique et universitaire ouverte vers le reste du Monde.
Accompagné du Professeur Pan Guang, directeur du Centre de recherches sur le judaïsme au sein de l’Académie chinoise des sciences sociales, le Conseiller du Roi s’est rendu notamment sur les lieux de vie et de travail des familles Sassoon, Kadoorie et Hardoone, toutes trois venues d’Irak au milieu du 19e siècle et qui ont été à l’origine de la création d’institutions financières et bancaires à partir de Shanghai qui se sont ensuite imposées dans le monde entier.
Azoulay s’est également adressé à la Communauté juive de Shanghai qui est aujourd’hui de l’ordre de 4.000 personnes et qui est présidée par un Marocain, Maurice Ohana, installé à Shanghai depuis une douzaine d’années. A l’occasion de cette rencontre, Azoulay a mis en relief la dimension emblématique du rôle joué par le Roi et le Maroc au sein de la Communauté des Nations pour tout ce qui touche au dialogue des cultures et des civilisations.
«Ce leadership qui fonde sa légitimité sur la profondeur de la civilisation marocaine et la permanence historique de la diversité culturelle et spirituelle que notre société a eu le talent de sauvegarder, trouve aujourd’hui un écho significatif et inédit en Chine», a ajouté Azoulay en soulignant l’importance de voir le Maroc associé au processus initial de définition et de mise en place du prochain Forum chinois du dialogue des cultures, première initiative d’envergure internationale, prise par Pékin, en contrepoint au débat régressif et archaïque autour des théories du choc des civilisations et de la fracture socio-culturelle.
Source : Le Soir
La Fondation du Roi Abdul-Aziz Al-Saoud pour les Etudes Islamiques et les Sciences Humaines et la Fondation Konrad Adenauer organisent à Casablanca, les 9-10 décembre 2010, dans le cadre de leur programme culturel commun « Dialogue des deux rives », une première rencontre destinée à contribuer à l’élaboration d’un état des lieux de la recherche scientifique sur la situation plurielle des musulmans en Europe. Des chercheurs (sociologues, anthropologues, politologues, historiens, démographes, islamologues…) venus de différents pays européens et de la rive sud de la Méditerranée présenteront leurs travaux et échangeront à propos d’une série de questions relative à l’Islam en Europe / l’Islam européen ; questions appelées à faire l’objet de rencontres scientifiques thématiques régulières au cours des prochaines années…Suite
L'humoriste maroco-canadien, Rachid Badouri, et les artistes Aziz Saâdallah et Khadija Assad seront en vedette dans la comédie policière "L'appât", un film d'Yves Simoneau qui sera à l'affiche le 17 décembre, au Québec.
Le grand premier tapis rouge à Montréal aura lieu le 13 décembre, au Cinéma Impérial, en présence de l'équipe du film, ainsi que de nombreuses personnalités du milieu artistique, selon "Alliance Vivafilm" et "Cirrus Communications", respectivement l'un des plus grands distributeurs de longs-métrages au Canada est l'une des plus importantes maisons de production audiovisuelle au Québec.
Les principaux artistes du film devront sillonner par la suite les quatre coins de la province du Québec, ajoute-t-on de même source.
Ils se rendront, entre autres, à Gatineau (7 décembre), Québec (8 décembre), Chicoutimi (9 décembre), Sherbrooke (15 décembre), St-Hyacinthe et Beloeil (14 décembre) et finalement à Trois-Rivières (16 décembre).
"L'appât" raconte l'histoire de Prudent Philibert Poirier (Guy A. Lepage), lieutenant à la Sûreté du Québec. A cause d'un événement malheureux, il devra collaborer avec Ventura (Rachid Badouri), un soldat d'élite pour les services secrets français.
Suite à des événements imprévisibles, les deux policiers se retrouvent à travailler ensemble, un peu malgré eux! De chocs culturels en surprises linguistiques, de folles poursuites en leçons pratiques, les deux hommes vont découvrir, au-delà de leurs différences, le véritable sens de l'amitié.
Le duo artistique marocain Khadija Assad et Aziz Saâdallah ont intervenu dans les films "Casablancais" de Abdelkader Lagtaâ, "Number One" de Zakia Tahiri, et dans le téléfilm "Le Toubib", réalisé par Aziz Jaïdi.
01/12/10
Source : MAP
Le Maroc est aujourd'hui engagé dans de nombreux chantiers de développement où les compétences expatriées ont tout à fait leur place, a affirmé le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la communauté marocaine résidant à l'étrange, Mohamed Ameur.
Dans un entretien publié jeudi par le journal "Le Matin du Sahara et du Maghreb" , M. Ameur a indiqué que pour favoriser cette contribution, plusieurs mécanismes et dispositifs ont été envisagés et mis en Âœuvre afin de mieux localiser la communauté des Marocains à l'étranger, cerner son profil, savoir dans quelle mesure elle peut participer à l'effort de développement du pays et prévoir les moyens susceptibles de l'y inciter.
Le ministre a évoqué, à ce propos, la réalisation en 2009 d'une évaluation pour permettre au pays de définir une stratégie globale à visée opérationnelle pour la période 2009-2015, précisant que cette stratégie commence par une prospection des besoins nationaux, pour mieux identifier et organiser l'offre des compétences expatriées qui y correspondent et mettre en place un dispositif partenarial opérationnel pour les intégrer à l'effort de développement.
Pour réussir cette politique de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger, a-t-il ajouté, il faut d'abord donner aux Marocains du monde un cadre pour les informer sur les opportunités que recèle le Royaume et développer des partenariats avec les acteurs privés et publics marocains pour formaliser les besoins en matière de compétences ou d'expertises marocaines expatriées.
Il faut ensuite inscrire ces partenariats, autant que possible, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et les pays d'accueil et, enfin, accompagner les porteurs de projets et appuyer leurs initiatives opérationnelles, a-t-il relevé.
M. Ameur a souligné que l'action gouvernementale visant à mobiliser les compétences nationales émigrées procède de la ferme volonté du Maroc de s'arrimer au train des pays en marche vers le développement global, ajoutant que le Maroc compte réaliser cet objectif en valorisant le savoir et l'expérience des MRE et en optimisant leurs apports au pays, tant au niveau de l'enrichissement culturel et intellectuel qu'à celui de l'investissement et du développement dans toutes ses acceptions.
2/11/2010
Source : MAP
La 12ème réunion du groupe migratoire mixte permanent maroco-espagnol s'est tenue, mercredi à Marrakech, en présence de plusieurs responsables marocains et espagnols.
Dans une déclaration à la MAP à cette occasion, M. Khalid Zerouali, wali, directeur de l'immigration et de la surveillance des frontières au Ministère de l'intérieur, a fait savoir que cette réunion de travail a été l'occasion de mettre en avant les efforts déployés par le Royaume sur le terrain, notant que ces efforts ont permis de réduire de plus de 90 pc le volume des flux migratoires clandestins vers l'Europe durant les cinq dernières années.
Cette réunion a été également l'occasion pour la partie espagnole de saluer ces efforts, a-t-il dit, relevant que "partant de ce constat, il est clair que le Royaume est l'unique partenaire stratégique dans la rive sud de la Méditerranée qui assume pleinement sa responsabilité à l'échelle régionale dans la gestion d'un dossier aussi épineux que celui de la migration".
Et de poursuivre que le Maroc est aussi le seul pays qui dispose d'une vision stratégique pour la gestion de ce dossier, faisant observer que la partie espagnole partage avec le Maroc cette vision.
M. Zerouali a tenu à indiquer également que les deux parties se sont mises d'accord pour développer l'ensemble des résultats positifs et concrets réalisés et ce, à travers l'adoption d'une panoplie de mesures à même de promouvoir l'émigration légale et de doubler d'efforts pour la consolidation de la place des marocains établis en Espagne à tous les niveaux.
Il s'agit aussi de mesures destinées au renforcement du volet sécuritaire, et qui portent sur les commissariats conjoints et l'échange des officiers de liaison en vue de faire face aux réseaux criminels actifs dans ce domaine, a expliqué M. Zerouali.
Pour sa part, Mme Anna Terron i Cusi, Secrétaire d'Etat Espagnol pour l'immigration et l'Emigration a déclaré à la presse que cette réunion a été l'occasion de constater "le bon niveau" de la coopération bilatérale dans divers domaines en rapport avec la question de l'immigration, et la lutte contre les réseaux migratoires clandestins, le trafic de personnes et la criminalité.
Mme Cusi a fait part de la détermination de son pays à travailler en partenariat avec le Maroc, sur des sujets en rapport avec la nouvelle situation des flux migratoires en Espagne du fait des changements engendrés par la crise économique internationale.
1/12/2010
Source : MAP
La Ligue arabe organisera, le 4 décembre prochain au Caire, le 1er congrès des expatriés arabes avec la participation du Maroc.
Initiée sous le thème "pont de communication", cette rencontre sera consacrée à l'examen de questions liées à la situation des communautés arabes à l'étranger, a précisé la Ligue arabe dans un communiqué.
Elle a ajouté que cette conférence se penchera, trois jours durant, sur un certain nombre de thèmes concernant le rôle des organisations de la société civile dans l'amélioration des conditions des communautés arabes à l'étranger, ainsi que leur situation sur les plans culturel, social et politique et économique.
La même source a relevé que la conférence mettra aussi l'accent sur le rôle des expatriés arabes dans la promotion du dialogue entre les civilisations, les cultures et les religions, et sur les possibilités de créer un cadre réglementaire pour les expatriés arabes visant l'amélioration de leur condition et de leur permettre de garder le contact avec leurs patries.
L'organisation panarabe a ajouté que cette manifestation comportera une série de réunions avec les responsables en charge de la question de l'immigration sur notamment la situation des communautés arabes à travers le monde.
01/12/10
Source : MAP
A côté des personnes physiques non résidentes, les banques sont dorénavant habilitées à accorder des crédits au Marocains résidant à l’étranger pour l’acquisition ou la construction de résidences dans la limite de 70% du prix du bien. Du moins selon la dernière circulaire de l’Office des changes.
Quant aux cautions à émettre en faveur des banques étrangères qui accordent des prêts en devise à moyen ou à long terme aux personnes physiques étrangères non résidentes ou à des Marocains résidant à l’étranger et destinés à l’achat de résidences au Maroc, peuvent dorénavant couvrir jusqu’à 100% de la valeur du bien.
Source : L’Economiste
Illustré par plus de 400 photographies et documents d’archive, ponctué d’extraits sonores, le film retrace en quarante minutes deux siècles d'histoire de l'immigration en France…Suite
Pour sa leçon inaugurale habituelle, à l’occasion de la nouvelle année universitaire, la faculté des lettres et sciences humaines de l’université Ibn Zohr d’Agadir a opté pour le thème des migrations, lundi dernier en début de soirée à l’amphithéâtre Hassan 1er dans l’enceinte de cet établissement actif.
Devant une imposante assistance, composée d’un parterre d’enseignants chercheurs et d’un fort contingent d’étudiant, Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME) a donné ce cours inaugural, articulé autour de « Migrations marocaines : mutations et enjeux ».
Au préambule de cette rencontre qui s’insère dans le processus de renforcement du Master de cette filière mise en place , depuis l’année universitaire écoulée, Omar Halli, vice-président de l’université Ibn Zohr et Ahmed Sabir, doyen de la faculté des lettres et sciences humaines avaient prononcé, tour à tour, des mots de bienvenue relatant, en fait, les efforts déployés par les partenaires œuvrant pour l’instauration et l’amélioration du Master migrations et développement durable, à savoir l’Observatoire Régional des Migrations Espaces et Sociétés (ORMES) relevant de la faculté des lettres et dirigé par docteur Mohamed Charef et le CCME qui assure les fonds d’un centre de documentation sur les migrations, mis en fonction à cet effet. Dans son discours introductif, Driss El Yazami a, d’emblée, souligné que la communauté marocaine à l’étranger atteint actuellement plus de quatre millions de ressortissants, répartis dans une multitude de pays d’accueil de par le monde. Une telle croissance accélérée, depuis moins d’un quart de siècle, survient à un moment où les pays récepteurs ferment de plus en plus leurs frontières respectives, d’autant plus que des pays comme le Portugal, l’Espagne, la Grèce… qui étaient, il n’y a pas longtemps, émetteurs, sont devenus récepteurs. Outre les pays traditionnels qui accueillent nos compatriotes, indique l’intervenant, d’autres horizons s’ouvrent continuellement devant eux, notamment le Canada, l’Amériques, le Golf, la Scandinavie…Il va falloir donc trouver de explications à cet essor démographique, à travers un débat serein et réaliste. D’autres aspects émaillent cette expansion fulgurante, en particulier la mondialisation des ces flux migratoires et la féminisation de plus en plus accrue, constate l’orateur. En effet, dira-t-il, les Marocains, comme cela a été signalé, sont partout dans la planète et plus de la moitié d’entre eux sont des femmes qui occupent désormais des postes assez huppés, contrairement par le passé où leur rôle se limitait à des tâches domestiques.
A la différence de ce qui peut être trompeur, l’émigration est quasiment légale, en dépit du phénomène de la clandestinité qui ne peut peser lourd, surtout qu’elle touche toutes les catégories sociales, créatives et intellectuelles, tel hadj Belaid, le chantre amazigh qui se rendait à Paris pour présenter son art authentique. Dans ce contexte, Driss El Yazami relève pareillement l’émergence des nouvelles générations, caractérisées par une diversification socioprofessionnelle de plus en plus intense. Leur intégration ou plutôt enracinement (préfère–t-il) s’illustre nettement, car, d’après un sondage destiné à plus de trois mille ressortissants marocains, il est constaté que notre communauté à l’étranger est la plus naturalisée dans les pays d’accueil correspondants, tout en sachant que nombre d’entre eux rentrent au bercail, pour raison de projets érigés au pays d’origine, de retour affectif, de virement de devises…
Cet état de faits génère une sorte de double allégeance ou une appartenance à la fois au pays d’origine et au pays d’accueil. Une problématique, suggère le conférencier, qu’il faudrait, dans nos politiques publiques, étudier profondément afin d’accompagner ce phénomène d’émigration de peuplement sans, pour autant, y faire obstruction, tout en renforçant les liens avec les nouvelles générations, par le biais de développement de l’offre culturelle nationale. Dans ce sens, il s’avère également loisible d’associer la communauté marocaine à l’étranger au processus de développement que prône notre pays, à travers des chantiers de réformes à plus d’un titre. Pour ce faire, conclut Driss El Yazami, il conviendrait impérativement de changer littéralement la perception que nous ne cessons de cultiver envers les ressortissants marocains à l’étranger et aborder une conception plus positive à leur égard.
Car la fibre marocaine est toujours ancrée en eux et ce n’est pas fortuit que certains sportifs maroco-européens optent finalement pour le port du maillot national, après long tracas de conscience.
Source : Al Bayane
Les immigrés sont une très bonne affaire pour l’économie française : ils reçoivent de l’Etat 47,9 milliards d’euros, mais ils reversent 60,3 milliards. Autant dire un solde positif de 12,4 milliards d’euros pour les finances publiques, qui ne représente pourtant que la part monétaire de transferts bien plus importants. Dans ce pays de 64,7 millions d’habitants, 6,5 millions de Français comptent au moins un immigré dans leur famille. Les chiffres de l’immigration légale sont très fluctuants. En France, on recense environ 5,3 millions de résidents étrangers avec leurs familles.
Une équipe de chercheurs de l’université de Lille, sous la direction du Pr Xavier Chojnicki, a réalisé pour le compte du ministère des Affaires sociales une étude sur les coûts de l’immigration pour l’économie nationale. Travaillant sur des chiffres officiels, les chercheurs ont décortiqué tous les grands postes de transfert des immigrés. Il en ressort un solde très positif. Les chercheurs ont remis leur rapport en 2009, au terme de trois ans d’études. Les 47,9 milliards d’euros que coûte l’immigration au budget de l’Etat (2009) sont ventilés comme suit : retraites, 16,3 milliards d’euros ; aides au logement, 2,5 milliards ; RMI, 1,7 milliard ; allocations chômage, 5 milliards ; allocations familiales, 6,7 milliards ; prestations de santé, 11,5 milliards ; éducation, environ 4,2 milliards.
De leur côté, les immigrés reversent au budget de l’Etat, par leur travail, des sommes beaucoup plus importantes : impôt sur le revenu, 3,4 milliards d’euros ; impôt sur le patrimoine, 3,3 milliards ; impôts et taxes à la consommation, 18,4 milliards ; impôts locaux et autres, 2,6 milliards ; contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) et contribution sociale généralisée (CSG), 6,2 milliards ; cotisations sociales, environ 26,4 milliards d’euros.
A ce solde positif de quelque 12,4 milliards d’euros il faut ajouter d’autres revenus pas toujours monétaires, mais d’une grande importance sociale et économique : les immigrés occupent l’immense majorité des emplois dont les Français ne veulent pas, et 90 % des autoroutes ont été et sont construites et entretenues avec de la main-d’œuvre étrangère. Sans immigrés, les prix à la consommation (produits agricoles et autres) seraient bien plus élevés, la main-d’œuvre étrangère étant bien moins payée.
La comptabilité réalisée par les chercheurs de l’université de Lille fait ressortir aussi de profonds changements sociaux. Majoritairement jeunes, les immigrés sont de grands consommateurs : comme nous venons de le voir, ils versent environ 18,4 milliards d’euros à l’Etat sur leurs dépenses personnelles, notamment en TVA. Les immigrés ont modifié en profondeur le sport et les arts populaires français : la grande majorité des footballeurs de haut niveau sont issus de l’immigration, et les artistes d’origine immigrée, noirs et maghrébins, peuplent le Top 50 de la chanson populaire.
Parallèlement, de nombreux métiers, en particulier dans les services, ne fonctionnent en France que grâce à l’immigration. Plus de la moitié des médecins hospitaliers dans les banlieues sont étrangers ou d’origine étrangère. Pas moins de 42 % des travailleurs des entreprises de nettoyage sont des immigrés. Plus de 60 % des ateliers de mécanique automobile de Paris et de la région parisienne appartiennent à des mécaniciens et petits entrepreneurs d’origine étrangère.
Dans un domaine aussi crucial que l’avenir du système des retraites, les immigrés jouent un rôle des plus favorables. Le très officiel Comité d’orientation des retraites est parvenu à cette conclusion : “L’entrée de 50 000 nouveaux immigrés par an permettrait de réduire de 0,5 point de PIB le déficit des retraites.”
Xavier Chojnicki commente ces résultats en ces termes : “Il s’agit d’un processus historique lié à la structure de la population immigrée, majoritairement jeune. Comme ils sont peu qualifiés, les immigrés sont très souvent au chômage. Mais ils dépensent aussi beaucoup et sont très entreprenants. Les pensions que nous versons aux retraités sont plus que compensées par la consommation et les cotisations sociales que paient les plus jeunes, parmi lesquels on trouve des gens très dynamiques.”
Source : Le Courrier international
L'histoire de l'amitié maroco-américaine est plus ancienne qu'on ne le pense souvent. Révélations à l'appui, un journal américain lance le débat…Suite
L'onde d'une émotion intense traverse comme un circuit électrique l'immense salle du Palais des congrès de Montréal où sont réunis les membres de la Communauté marocaine, venus de tout le Canada, et les invités du Forum consacré à « la mobilisation des compétences canado-marocaines et pour un nouveau partenariat transatlantique ».
Driss Ettabaa, Hight profile, diplômé de l'université de Sherbrooke et de Harvard, qui préside l'Union des producteurs agricoles du Québec et le Comité d'organisation du Forum, est si bouleversé qu'il parle… en pleurant : « J'aimerais, dit-il, la voix secouée de sanglots, partager avec vous toute la douleur des membres de la Communauté du Québec et du Canada face aux événements tragiques survenus récemment au Maroc à Laâyoune. Nous condamnons vivement ces incidents et présentons nos sincères condoléances aux familles et représentants des forces de l'ordre marocains qui ont péri de manière atroce et barbare ». Après l'hommage et la prière aux défunts, il faut se ressaisir et continuer les travaux du Forum organisé en partenariat avec l'Ambassade du Maroc au Canada et le Consulat général du Royaume à Montréal.
On ne pouvait trouver meilleure scène que celle-là, qui a eu lieu dans la froidure automnale de Montréal, pour décrire la force du lien qui unit les Marocains du monde à leur pays, créant ainsi à l'échelle du temps et de l'espace un pont de fraternisation et de citoyenneté partagées ? C'est ce lien qui pourra, sans nul doute, assurer le succès d'un vaste chantier, celui de la mobilisation des compétences, chantier dans lequel s'investit Mohamed Ameur. Mais il faudra auparavant régler des questions de fond, comme le souligne Abdelgahani Dadés, membre du CCME et co-animateur du Forum : Comment, par quelles voies et moyens convertir l'exode des compétences en une mobilité positive, comment mobiliser les diasporas et faire de ce capital humain et social un atout pour le développement ? Comment, en un mot, transformer le brain drain, l'exode des cerveaux en brain gain, en bénéfice mutuel ? Avec quels outils et dans quel cadre de travail ?
La problématique posée aujourd'hui est d'autant plus importante que l'émigration marocaine représente 12% de la population marocaine, soit 3,2 millions de personnes réparties à travers le monde, dans une trentaine de pays, avec une concentration en Europe, où 87% des émigrés sont installés. L'émigration marocaine, on le sait, est une force de frappe économique avec plus de 40 milliards de Dh de transferts directs et autant de transferts invisibles et des contributions au tourisme, à l'habitat, etc. L'impact sur le développement et la lutte contre la pauvreté est important, tout autant que l'impulsion donnée à la modernisation du pays et à son ouverture. Au moment où la mondialisation accélère le mouvement migratoire des compétences scientifiques, dont le Maroc a plus que jamais besoin pour se construire, il faut travailler davantage à une stratégie de captation de la matière grise sous forme de réseaux, de circulation, de partenariat.
Le chantier est à la mesure de l'importance des savoirs et de la connaissance pour le développement durable des pays. Le gouvernement perçoit, de son côté, en cette diaspora de plus en plus formée et qualifiée, un potentiel de compétences de savoir-faire et un atout considérable pour le développement du pays : 17% des MRE actifs occupent des professions scientifiques, intellectuelles et managériales qualifiées, 54% s'activent dans les secteurs de l'enseignement, la santé, la communication, la gestion et le commerce. Au Canada, on compte, pour la seule région de Montréal, plus de 350 professeurs marocains dans l'enseignement supérieur, sans compter les chercheurs, biologistes, informaticiens, agronomes, très bien intégrés et qui peuvent apporter une valeur ajoutée au monde et à leur pays d'origine…
Avec ses différents plans sectoriels du tourisme, avec Vision 2020, l'agriculture avec le Plan Maroc Vert, les nouvelles technologies avec le Plan Maroc Numéric 2013, il faut plus que jamais mobiliser des compétences de manière circulatoire, en déclinant une véritable stratégie sur laquelle revient le ministre chargé de la Communauté des MRE à l'étranger : repérer les niches et les secteurs porteurs, organiser l'offre en mettant au point une cartographie des compétences et réfléchir, dit-il, sur les voies et moyens qui pourraient accompagner ces compétences. « Les mutations, souligne M. Ameur, sont multiples. Tout d'abord au niveau du nombre : la population marocaine établie à l'étranger a doublé en dix ans. Sa physionomie a également changé, ce ne sont plus des ouvriers qui partent travailler dans les usines, mais des cadres, des ingénieurs, des informaticiens qui font le choix de migrer et qui, autre mutation, choisissent le plus souvent de s'installer, de s'enraciner dans les pays d'accueil, comme les étudiants et de devenir américains, allemands, belges, néerlandais, français ou canadiens.
Tout cela, dit il encore, nous interpelle dans le sens où il faut constamment, dans un contexte de mondialisation, adapter, rénover, renouveler, repenser nos politiques publiques qui doivent intégrer ces nouveaux enjeux. L'analyse migratoire que nous avons réalisée à travers différents pays a montré qu'aujourd'hui l'émigration se sédentarise, que les nouvelles générations s'enracinent dans les pays d'accueil. Pour renforcer les liens et éviter tout délitement, notre politique doit accompagner cette dynamique d'enracinement, mais aussi de mobilité circulatoire et de mobilisation des compétences. Il n'y a aucune contradiction aujourd'hui entre l'enracinement et le lien avec le pays d'origine, qui n'a pas changé avec le temps et qui nous pousse à plus d'esprit de responsabilité. »
Les expériences réussies des diasporas indienne, chinoise ou celles de l'Amérique Latine nous ont appris que l'on peut assurer le transfert de connaissances, de partout dans le monde. Dans ces exemples, on voit à l'œuvre des modes divers de production, de circulation des échanges et du capital cognitif entre diverses parties du monde, des compétences où qu'elles se trouvent, mais encore faut-il organiser le cadre de réception. Le concept mécanique du «retour» des politiques migratoires est alors transformé en liens durables avec les compétences MRE.
Des liens qui seront d'autant plus durables qu'ils concerneront les régions d'origine de ces compétences, ce qui pourrait induire un rôle actif des collectivités locales, des régions et l'intérêt de la coopération décentralisée. Les travaux des différents ateliers portant sur « l'agriculture et l'agroalimentaire », « l'éducation, l'enseignement supérieur et recherche scientifique », « l'environnement, le climat, l'énergie verte et le développement durable », « industrie et entrepreneuriat » ont connu un vif intérêt. Nous y reviendrons dans nos éditions de lundi 6 décembre. Dans un premier temps, un portail dédié aux compétences marocaines au Canada a été créé, à l'instar de celui dédié aux compétences marocaines en Allemagne. Une première passerelle.
La stratégie gouvernementale commence par une prospection des besoins nationaux, pour mieux identifier et organiser l'offre des compétences expatriées.
LE MATIN : Après le séminaire de Fès, qui a réuni les compétences allemandes d'origine marocaine, vous avez organisé le Forum des compétences canado-marocaines. Quelles sont ces compétences ? MOHAMED AMEUR : Nos Communautés expatriées, qui comptent aujourd'hui des profils hautement qualifiés dans différents secteurs de pointe, contribuent de façon active à la promotion des pays d'accueil, de par leurs compétences professionnelles, mais aussi par leur intégration réussie au niveau social, économique, culturel, voire politique. Nombre de ces compétences souhaiteraient appuyer de façon bénévole, ou sous forme d'investissement ou de coopération décentralisée, le développement de leur pays d'origine. Le Maroc est aujourd'hui engagé dans de nombreux chantiers de développement où ces compétences ont tout à fait leur place. Pour favoriser cette contribution, plusieurs mécanismes et dispositifs ont été envisagés et mis en œuvre, s'appuyant sur des études réalisées afin de mieux localiser notre communauté à l'étranger et cerner son profil, savoir dans quelle mesure elle peut participer à l'effort de développement du pays et prévoir les moyens susceptibles de l'y inciter. Ainsi, une évaluation a été réalisée en 2009 pour permettre à notre pays de définir une stratégie globale à visée opérationnelle pour la période 2009-2015. Cette stratégie commence par une prospection des besoins nationaux, pour mieux identifier et organiser l'offre des compétences expatriées qui y correspondent et mettre en place un dispositif partenarial opérationnel pour les intégrer à l'effort de développement.
Quels sont les objectifs de votre politique de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger ?
C'est la volonté d'appuyer le développement humain, le développement durable du Maroc. Cette volonté est favorisée par l'existence au Maroc d'un contexte propice : des besoins clairement identifiés, des plans et programmes de développement sectoriels bien définis et une demande forte sur des compétences peu ou pas présentes au Maroc. Mais pour réussir une stratégie de mobilisation des compétences, il faut répondre à un certain nombre de conditions : donner aux Marocains du monde un cadre pour les informer sur les opportunités au Maroc et les impliquer concrètement dans le cadre de programmes opérationnels de façon ponctuelle ou plus pérenne ; il faut développer des partenariats avec les acteurs privés et publics marocains pour formaliser les besoins en matière de compétences ou d'expertises marocaines expatriées ; il faut ensuite inscrire ces partenariats, autant que possible, dans le cadre de la coopération bilatérale entre le Maroc et les pays d'accueil et, enfin, accompagner les porteurs de projets et appuyer leurs initiatives opérationnelles.
A Montréal, vous avez présenté différents plans d'action dans ce sens. Quels sont-ils ?
J'ai tout d'abord décliné le plan d'action « Expertise et co-développement », dont l'objectif est de définir les thèmes de travail prioritaires pour le Maroc : Industrie et Nouvelles Technologies, Agriculture et agro-alimentaire, Environnement et Développement Durable, Développement Humain, d'accompagner la structuration de réseaux de compétences, la mise en place de programmes opérationnels, notamment en Allemagne, France, Belgique et Canada et d'accompagner techniquement et financièrement les actions et projets portés par ces compétences au Maroc. Le plan d'action «Investissement», illustré par la mise en place du dispositif incitatif MDM Invest, est destiné à appuyer l'investissement des Marocains du monde au Maroc. La mise en place, par exemple, du programme de coopération maroco-français, vise à appuyer et accompagner la création de 1.000 PME/PMI au Maroc par des Marocains expatriés, ainsi qu'à encourager des partenariats portant sur des programmes territoriaux d'encouragement et d'accompagnement de l'investissement, à l'exemple du programme dans les régions oasiennes associant notre ministère, l'Agence de développement des provinces du Sud et le PNUD. Le plan d'action « Etudiants : compétences de demain » encourage le parrainage des étudiants MRE par les réseaux de compétences existants, afin de faciliter leur intégration universitaire, sociale et culturelle dans les pays d'accueil. Le plan d'action « Retour volontaire » porte, quant à lui, sur un ensemble d'informations visant à faciliter l'installation ou le retour volontaire au Maroc, sur la recherche d'emploi et sur les opportunités de travail, à travers la réalisation d'un guide et la mise en place d'un dispositif d'information et d'orientation au sein de notre département. A travers ces plans d'action, nous essayons donc de favoriser l'émergence d'une nouvelle génération de porteurs de projets d'investissement et de partenaires de co-développement, en leur accordant une attention particulière tout au long du processus de concrétisation de leurs projets.
Au-delà de ces plans, comment informer et faire prendre conscience de ce chantier de mobilisation de compétences ?
Dans notre échéancier, nous avons procédé par étapes. Nous avons organisé à Fès la 1re Université des compétences marocaines d'Allemagne, en novembre 2009, puis la rencontre de nos experts expatriés en développement durable sur la Charte nationale de l'environnement et du développement durable à Rabat, en mars 2010, et le 1er Forum des jeunes marocains du monde, à Ifrane, en juillet dernier. De même, nous avons programmé, pour la fin de 2010 et pour 2011, un agenda de rencontres similaires avec les compétences marocaines dans plusieurs pays d'Europe, comme prochainement, le 11 décembre à Bruxelles et le 23 et 24 mai prochain à Rabat, une réunion avec les compétences canado-marocaines. A Montréal, nous avons prospecté un impressionnant vivier de compétences et d'expertises qui ne demandent qu'à être associées à la dynamique générale et sont prêtes, j'en suis sûr, à faire profiter le pays de leur savoir et leur savoir-faire. Les marocains résidant en Amérique du Nord constituent un exemple vivant de l'impressionnante mutation qui s'est opérée au sein des Communautés marocaines à l'étranger, la faisant évoluer du statut de simple main-d'œuvre, qu'elle avait il y a peu de décennies, vers une présence plus marquée dans les catégories socioprofessionnelles supérieures des pays d'accueil. Selon nos études, près de 87 % des Marocains de plus de 15 ans résidant au Canada sont diplômés, dont plus du tiers ayant un grade universitaire supérieur. Les perspectives de la réussite de notre démarche ici sont donc très engageantes et nous comptons beaucoup sur la rencontre d'aujourd'hui pour imprimer un nouvel élan à notre politique de mobilisation des compétences.
Qu'est-ce qui explique l'importance de ce chantier de mobilisation des compétences ?
Le Maroc a connu, depuis l'avènement de Sa Majesté le Roi Mohamed VI, des transformations profondes qui ont touché tous les aspects de la vie politique, économique et sociale. Dans plusieurs domaines, des avancées concrètes ont été réalisées, notamment dans la démocratisation, les libertés individuelles et les libertés d'opinion. Des réformes structurelles au niveau économique ont été lancées, des mégaprojets de travaux d'infrastructure ont été entrepris ainsi qu'un grand chantier de développement humain. Toute cette dynamique témoigne de la ferme volonté du Maroc de s'arrimer au train des pays en marche vers le développement global. L'action gouvernementale visant à mobiliser les compétences nationales émigrées fait partie de cette dynamique. Nous comptons y parvenir en valorisant leur savoir et leur expérience et en optimisant leurs apports à la mère patrie, tant au niveau de l'enrichissement culturel et intellectuel qu'à celui de l'investissement et du développement dans toutes ses acceptions. Il s'agit aussi, et selon les orientations royales, de mener à bien une politique qui puisse absorber les mutations de la Communauté, sans que son identité marocaine ne soit amenée à en souffrir. L'action du Gouvernement en ce sens associe, dans une approche participative, tous les acteurs impliqués et embrasse tous les aspects de la vie quotidienne de la Communauté. Elle vise essentiellement à accompagner l'intégration des MRE dans les sociétés d'accueil tout en contribuant à consolider et à renforcer leurs liens avec le Maroc. Elle milite également pour la défense des intérêts des Marocains du monde et la promotion de leur situation juridique, sociale et humaine, aussi bien au Maroc que dans les pays d'accueil.
Vous avez visité le chantier de la Maison du Maroc de Montréal située au cœur de la ville, dans un quartier en expansion. Quelle est la part de l'aspect culturel dans les préoccupations de votre ministère ?
L'axe culturel et éducatif est prioritaire car il intègre la question de l'identité marocaine dans ses dimensions linguistique et cultuelle chez les Marocains du monde. C'est dans ce sens que des Centres culturels marocains à l'étranger seront créés, dont ceux de Bruxelles, Amsterdam, Barcelone, Mantes-la-Jolie, Tunis, Tripoli et, bien sûr, Montréal, projets qui sont à des stades avancés de concrétisation. Je citerai également l'organisation des Universités des jeunes chaque été, l'organisation de voyages au Maroc au profit de jeunes marocains expatriés et de leurs camarades de classe et de voisinage des pays d'accueil, la mise en place de partenariats culturels avec les municipalités et les conseils régionaux des pays de résidence et d'autres actions encore de ce genre.
Contrairement à la perception que nous avons souvent au Maroc de la précarité, celle-ci touche beaucoup de nos concitoyens émigrés. Quelles sont les mesures que vous avez prises pour leur venir en aide ?
Sur le plan social, après la très populaire mesure consistant en la baisse de la taxe de dédouanement des voitures, qui a profité, jusqu'à aujourd'hui, à près de 30.000 émigrés retraités, nous avons pris la décision de prendre en charge le coût de transfert des dépouilles des défunts dont la famille est en situation difficile, nous avons mis en place des programmes spéciaux de soutien aux familles émigrées dans certains pays du Maghreb et d'Afrique, nous avons mis à la disposition des étudiants démunis 1.000 bourses annuellement, pour ne citer que les actions les plus saillantes. Dans le même esprit d'aide aux catégories et personnes en situation de détresse, je n'oublierai pas le mécanisme d'aide sociale que nous avons créé cet été au niveau des représentations diplomatiques et consulaires marocaines dans certains pays arabes et africains. Et pour donner encore plus d'ampleur à notre action, en l'appuyant sur des partenaires solides et fiables, nous avons mis sur pied un programme de renforcement des capacités humaines et financières des associations des MRE s'activant dans le social, pour les habiliter à relayer plus efficacement notre action de soutien aux catégories vulnérables, plus particulièrement les femmes et les mineurs non accompagnés, ainsi que nos actions de soutien ponctuelles et symboliques aux détenus d'origine marocaine, à l'occasion notamment du Ramadan et des fêtes religieuses. Sur le plan juridique, nous avons mis en place, au sein de notre ministère, un dispositif de veille juridique, renforcé de deux magistrats permanents, pour l'écoute et l'orientation de nos concitoyens du monde.
Cet été a vu la création du réseau des juristes marocains spécialisés dans les questions de la migration. Ce réseau sera utile pour la mise en œuvre du dispositif visant la généralisation de l'assistance juridique et judiciaire de nos citoyens affectés par les effets de la crise économique mondiale, dispositif lancé au mois de septembre dernier et concrétisé par la conclusion de conventions annuelles avec des cabinets d'avocats habilités à fournir conseil et orientation juridique aux ressortissants marocains. Dans le même registre, nous avons institué un système et des structures dédiés au traitement personnalisé des requêtes des MRE et établi une convention avec Diwan Al Madalim pour leur suivi. De même, et pour une gestion de proximité des intérêts des expatriés et de leurs familles, nous avons créé le concept de « la Maison du MRE », dont deux sont déjà opérationnelles et d'autres en projet. Nous nous activons également, à chaque fois que se présente l'occasion de le faire, pour inciter la réflexion sur la mise à jour du cadre conventionnel liant le Maroc aux pays d'accueil pour la préservation des droits des MRE.
QUESTIONS À : Nezha Chekrouni • Ambassadeur du Maroc au Canada, ex-ministre déléguée auprès des Affaires étrangères et de la Coopération chargée des Marocains résidant à l'étranger (MRE)
Une approche inclusive et transparente Vous avez suivi avec intérêt cette question de mobilisation des compétences depuis le lancement de FINCOM. Que représente pour vous ce Forum des compétences canado-marocaines ?
Cette rencontre se tient à un moment où le Maroc et le Canada explorent les moyens d'insuffler une nouvelle impulsion à nos relations bilatérales. Le Forum est le résultat d'un processus que nous avons initié en commun avec le ministère chargé de la Communauté MRE à l'étranger, en collaboration avec le Consulat général du Maroc à Montréal, des compétences marocaines du Canada et avec le concours de la représentation de la Banque populaire du Maroc. Le groupe de travail est un des noyaux d'une dynamique que nous voulons inclusive et transparente.
Qu'entendez-vous par inclusive ?
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une vision globale dont l'un des objectifs est de contribuer au bien-être des Marocains au Canada, à leur intégration et à la protection de leurs droits. Dans ce sens, nous avons procédé à des consultations avec les départements ministériels concernés au Québec pour aboutir à la reconnaissance des titres académiques dont sont détenteurs des Marocains expatriés au Canada. Nous avons d'autres réalisations qui ont vu le jour, comme la mise en œuvre de l'Entente entre le Maroc et le Québec en matière de sécurité sociale. Ce chantier sera ouvert dans d'autres provinces du Canada où vivent nos compatriotes. L'un de nos grands projets reste la « Maison du Maroc », vitrine du Maroc qui ouvrira en été ses portes et qui sera un espace où toutes les bonnes volontés auront l'opportunité d'apporter leur contribution à notre communauté résidant au Canada et au rapprochement entre les deux pays.
Un mot sur les relations entre le Maroc et le Canada…
Nous sommes tous deux riverains de l'Atlantique qui doit devenir une aire de coopération et d'échanges. Au cœur de cette configuration, il y a les échanges humains. Nos deux pays ont une longue tradition d'échanges humains et commerciaux sur lesquels nous pouvons capitaliser. Le fer de lance de cette coopération, c'est justement ce pont humain composé de près de 100.000 Marocains, dont une élite spécialisée dans des domaines pointus. Ces compétences contribuent à la richesse économique de leur pays d'adoption et demeurent très attachées à leurs pays d'origine qui grâce à la dynamique lancée par Sa Majesté le Roi connaît un renouveau politique économique et social. Il faut aujourd'hui étirer davantage nos horizons pour mieux cadrer nos approches et créer des synergies pour aboutir à des stratégies d'actions concrètes assorties d'échéanciers. C'était l'objectif du Forum consacré à la mobilisation des compétences canado-marocaines et au nouveau partenariat.
Source : Le Matin
Tous les matins, vers 10 heures, les employés de la compagnie Ktel garent leur bus devant l'entrée du centre de rétention de Filakio, petit village de la Thrace grecque. Une heure plus tard, les portes du centre s'ouvrent et les immigrés clandestins récemment arrêtés après être venus illégalement de la Turquie voisine commencent à défiler pour prendre leurs tickets. Ils connaissent le prix affiché sur les vitres de la cahute: c'est 60 euros, ou 85 dollars, pour rejoindre en onze heures Athènes et ainsi poursuivre un voyage commencé, plusieurs semaines plus tôt, en Afghanistan, en Irak, en Algérie ou en Afrique subsaharienne.
Quatre-vingt-dix pour cent des immigrés arrivant en Europe aujourd'hui passent par la Grèce et, pour quasiment la moitié d'entre eux - environ 39.000 depuis le début de l'année -, par cette frontière terrestre gréco-turque de Thrace. Chaque nuit, entre 120 à 350 clandestins sont arrêtés, non loin de la ville d'Orestiada, sur les 12,5 km de champs de cette frontière pour le reste délimitée par le fleuve Evros, où les passeurs sont plus vulnérables et qu'ils hésitent désormais à franchir en Zodiac avec leur «cargaison humaine».
La scène se répète quotidiennement à Filakio. Après avoir payé 600, 1500 ou 3000 euros leur transit clandestin jusqu'à la Grèce via Istanbul, la plaque tournante de ce trafic, certains ont encore assez d'argent pour prendre le bus jusqu'à Athènes. Telle Shamaz, une jeune Afghane de 23 ans, enceinte, qui rêve, avec Kokal, son mari à ses côtés, de fonder une famille en Europe. Telle la Congolaise Karine, qui dit fuir la misère. Elle ne sait pas vraiment ce qu'elle fera à Athènes où, assure-t-elle, «personne ne (l)'attend». Mais dans son esprit, la capitale grecque ne sera qu'une étape vers la France, l'Allemagne ou l'Angleterre.
Trente jours de liberté
Ancien interprète de l'armée américaine, l'Afghan Ali Feroz Khan raconte avoir pris sa décision en recevant une dernière mise en garde des talibans: «Tu arrêtes ton travail, ou tu es mort.» Il est parti douze jours plus tôt de Kaboul. Il est passé, tantôt en bus, tantôt à pied, par le Pakistan, l'Iran, puis la Turquie. Avec un petit groupe d'Afghans, dont il se fait le porte-parole. «Dans le centre, dénonce-t-il, nous avons été volés par une bande de Géorgiens». Ses compagnons montrent leurs habits lacérés au rasoir. C'est dans une doublure, une petite poche, qu'ils conservaient leurs dernières économies pour prendre le bus pour Athènes.
Les policiers qui gardent le centre de Filakio haussent les épaules, dépassés. Le petit bâtiment a été construit, il y a douze ans, pour accueillir 372 personnes. Ils sont plusieurs centaines supplémentaires. Ce qui contraint les autorités grecques à vider quotidiennement les lieux pour faire de la place aux nouveaux arrivants. Deux ou trois jours après avoir été arrêté, l'immigrant, dont on a notamment pris la photographie et les empreintes digitales, part avec un papier le sommant de quitter la Grèce et l'espace européen Schengen dans les trente jours. Et le voyage continue.
Les minarets d'Edirne
Le bus de la compagnie privée Ktel, dont les employés portent des gants et laissent les housses en plastiques sur leurs 50 sièges remplis quotidiennement au prix du marché, est maintenant parti. La police grecque se chargera de transporter gratuitement ceux qui n'ont pas d'argent jusqu'à Orestiada. Georgios, qui habite la ville depuis trente-cinq ans, ne porte même plus attention à ces ombres qui rasent les murs avant de prendre le train ou de poursuivre à pied leur périple. Il ne comprend pas pourquoi les mines antipersonnel, qui jadis truffaient la frontière, ont été retirées il y a une quinzaine d'années. Mais ces clandestins ne le dérangent pas trop, «car ils ne restent pas ici».
Responsable de la police d'Orestiada, Georgios Salamaykas précise qu'aucun migrant n'a été arrêté pour le moindre délit. Lui, il en veut surtout à «la police turque, qui ne fait pas son travail», laisse tout le monde passer et, en contradiction avec l'accord signé avec la Grèce en 2002, «refuse de reprendre les immigrés qu'on arrête». Le pire pour Athènes est qu'elle est liée par la procédure de Dublin, qui permet à tous les États européens de lui renvoyer les clandestins rentrés dans l'Union par la Grèce… Son accès de colère passé, le patron moustachu de la police d'Orestiada avoue son impuissance: «Certains immigrants, avec un vol charter jusqu'à Istanbul, ne paient que 600 euros l'arrivée en Grèce. C'est la route la plus courte, la moins chère et la plus sûre.»
Sous les minarets d'Edirne qui pointent au loin, cette sublime porte d'entrée sur l'Europe mesure 12,5 km. C'est une bande de terre parsemée de bosquets et de quelques miradors, où se toisent des patrouilles de militaires grecs et turcs. La nuit, à travers les caméras thermiques des véhicules dépêchés par l'UE, on voit des petits groupes jouer à cache-cache avec les policiers grecs. La plupart du temps, après avoir franchi les quelques dizaines de mètres qui séparent la Turquie de l'Europe, les clandestins lèvent les mains en l'air, se rendent. Certains, qui n'ont pas été pris, viennent le matin au poste de police. Un petit tour au centre de Filakio, leur petit papier, et puis s'en vont.
Quelque 300.000 migrants pris au piège athénien
La capitale grecque devient une prison à ciel bleu ouvert pour tous les immigrés rêvant de gagner l'Europe. Ils seraient environ 300.000 clandestins à vivre dans le centre historique de d'Athènes, une ville de 5 millions d'âmes. Sans papiers, sans travail, sans aide sociale, une frange de cette population issue de plus de quarante nationalités verse peu à peu dans la délinquance. La situation devient explosive: tandis que les mafias internationales, spécialisées dans la prostitution et le trafic de drogue, attirent à elles cette main-d'œuvre clandestine abondante, les Athéniens, durement frappés par la crise économique, s'exaspèrent, votent pour l'extrême droite et ferment les yeux sur les fréquentes ratonnades organisées par des groupes xénophobes.
De ce piège, qui est en train de se refermer, les clandestins sont les premiers à vouloir sortir. «Tout le monde veut partir, car il n'y a pas de travail ici», répètent Afghans, Algériens et Nigériens. Aucun ne se donne la peine d'apprendre le grec. «Mais je n'ai pas d'argent, et il faut 1000 ou 1500 euros pour aller en Italie», expliquent Marocains, Égyptiens ou Somaliens. Gagner l'Allemagne, l'Angleterre ou la France coûtera plus cher encore. Le retour au pays, envisagé par bon nombre, est difficile. Les ambassades, telles celles du Maroc ou d'Algérie, submergées de demandes, rechignent à payer la note.
Un mois de prison au retour
Dans les rues de la capitale grecque, il ne faut pas longtemps chercher pour parler dans la langue de Molière à un Algérien qui est passé par la Turquie dans l'espoir de venir en France. À 24 ans, Abdel s'est déjà fait expulser de l'Hexagone, «en 2007 par Sarko», dit-il. En avril 2010, il a pris un vol Alger-Istanbul à 350 euros. Mais il y a des charters beaucoup moins chers, parfois seulement à 70 euros. Les Algériens, comme les Marocains, n'ont pas besoin de visa pour la Turquie. Après, Abdel a pris le bus, un Zodiac pour franchir la frontière grecque, puis il s'est retrouvé coincé à Athènes.
Le Marocain Salah a pris un bus Beyrouth-Istanbul et se retrouve, à 28 ans, pareillement sans travail et prisonnier à Athènes. Il ne croit plus pouvoir rejoindre la France. «Si l'ambassade me paye le billet, je veux bien revenir, même, ajoute-t-il, si je sais que je vais faire un mois de prison en arrivant.»
Place Victoria, où les Afghans se retrouvent par dizaines en fin d'après-midi, on ne parle également que de partir vers l'Allemagne ou l'Angleterre. «Si je pouvais seulement revenir en Turquie, je le ferais immédiatement», assure, dépité, Dilaor. Mais la frontière turque ne marche que dans un seul sens. À 31 ans, Dilaor, marié et père de deux enfants, est arrivé en 2007 à Athènes. Il se donne encore quelques mois avant de renoncer, et de repartir vers les siens en Afghanistan.
Les Algériens sont plutôt place Omonia, quelques centaines de mètres plus loin. Parmi les clandestins, les Maghrébins sont montrés du doigt. Ils seraient plus riches. Ce serait parmi eux que se recruteraient les dealers. «Pour l'instant, Nigériens et Algériens tiennent la vente de drogue sur Athènes, indique Athanasios Kokkalakis, le porte-parole de la police grecque. Mais, ajoute-t-il, la concurrence entre communautés s'exacerbe . Les mafias n'ont pas de mal à embaucher, à faire monter les enchères.»
La délinquance - vols à l'arraché, cambriolages - et la criminalité ont, elles, explosé. «Elles ont doublé en 2009 et triplé en 2010», certifie ce policier, bien obligé d'établir un lien entre la précarité sociale et la délinquance. Une partie de la population va plus loin, en accusant les immigrés de tous les maux. Pour la première fois à Athènes, un conseiller municipal d'extrême droite vient d'être élu pour représenter le quartier proche des places Omonia et Victoria.
2/11/2010
Source : Le Figaro
La faculté des Lettres et des Sciences Humaines de l’Université Ibn Zohr à Agadir abrite, les 10 et 11 décembre 2010, un colloque international sur le thème : « l’émigration/immigration marocaine et la mondialisation. Etas des lieux et perspectives ».
Autour des axes prévus par cette rencontre, plusieurs questions seront soulevées comme l’émigration dans l’histoire du Maroc, la féminisation de l’émigration ou encore le développement et les transformations sociodémographiques, littéraires, culturelles et économiques en rapport avec l’émigration. Plusieurs chercheurs du Maroc et de France y participent.
Ce colloque a bénéficié du soutien du CCME après avoir répondu à l’appel à projets lancé par le Conseil dans le cadre de la 16e édition du SIEL à l’honneur des Marocains du Monde, en février 2010. Cet appel à projets visait d’élargir les activités du SIEL aux espaces universitaires et avait pour objectif la promotion de la recherche scientifique relative à l’immigration.
Source : CCME
La Fondation ONA organise, sous le thème de la diversité culturelle, la présentation du livre « L’émigration européenne, le cas des Français au Maroc » d’Aurélia Picod-Kinany, le mercredi 1er décembre 2010 à 19h à la Villa des Arts de Casablanca.
e livre décrit les liens entre le Maroc et la France pour arriver au mouvement postcolonial de la population française au Maroc. Mohamed Hamadi Bekouchi, sociologue, expert en management et professeur des universités participe à cette rencontre qui sera modérée par la psycho sémiologue Nadia Kajjou.
Aurélia Picod-Kinany est docteur en sciences sociales. Après avoir enseigné cinq ans à l’Université MLV et à l’Université Sophia Antipolis dont quatre années de recherche sur "L'émigration européenne post-coloniale : le cas des Français au Maroc. Recherche sur un modèle d'adaptation socioculturelle", elle crée en Janvier 2010 APK Conseils, un bureau d'études et de développement en sciences humaines et sociales axé sur des problématiques interculturelles et les comportements sociaux.
Source : CCME
« ...C’est là le crime de notre société. Sa « politique de la vieillesse » est scandaleuse.
Mais plus scandaleux encore est le traitement qu’elle inflige à la majorité des hommes au temps de leur jeunesse et de leur maturité. Elle préfabrique la condition mutilée et misérable qui est leur lot dans leur dernier âge. C’est par sa faute que la déchéance sénile commence prématurément, qu’elle est rapide, physiquement douloureuse, moralement affreuse parce qu’ils l’abordent les mains vides; des individus exploités, aliénés, quand leur force les quittent, deviennent totalement des « rebuts », des « déchets »…Suite
Fidèle à ses choix initiaux, le Centre Marocain Interdisciplinaire des Etudes Stratégiques et Internationales continue à s’intéresser à la thématique de l’Alliance des civilisations et de la diversité culturelle. Depuis quelques années, il s’est proposé de baliser les avenues qui peuvent mener à une meilleure compréhension des idées, des valeurs dominantes de l’époque contemporaine et de la scène mondiale, et à une meilleure compréhension entre les peuples inscrits dans l’Ouvert, persévérants et bel agissants, soucieux de la coexistence pacifique.
Le Forum de cette année qui aura lieu à Fès du 04 au 06 décembre autour du thème « La Diplomatie religieuse et culturelle au service de la paix mondiale »…Suite
La musique arabo-andalouse sera à l'honneur jeudi prochain au site archéologique Madinat Al Zahra à Cordoue (Sud de l'Espagne) lors d'un concert du chanteur Mohamed Serghini El Arabi en compagnie du musicien espagnol Eduardo Paniagua.
Ce spectacle s'inscrit dans le cadre d'un cycle de quatre concerts organisé par l'institution Casa Arabe (Maison Arabe) dans l'objectif de rendre hommage à la musique traditionnelle arabo-andalouse, indique-t-on auprès des organisateurs.
Ainsi, le duo Serghini El Arabi et Paniagua va charmer le public avec ses plus belles chansons inspirées des cultures Orientale et Occidentale. Le concert sera également une occasion pour mettre en exergue l'authenticité de la musique arabo-andalouse qui témoigne de la possibilité du vivre ensemble tourné vers la beauté.
Le marocain Mohamed Serghini El Arabi est l'une des voix les plus importantes au Maghreb. Récompensé par le prix du "Meilleur Chanteur de la Musique Religieuse" au Maroc, Serghini est un chanteur, violoniste et percussionniste qui a une formation classique de musique arabo-andalouse.
Pour sa part, Eduardo Paniagua est un musicien spécialisé dans le répertoire de l'Espagne médiévale. C'est au sein du groupe familial "Atrium Musicae" qu'il débuta sa carrière à l'âge de 16 ans en gravant quatre disques.
Il est aussi membre fondateur du groupe de musique arabo-andalouse CÂ lamus et Hoquetus.
30/11/10
Source : MAP
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