dimanche 7 juillet 2024 00:21

On assiste en Europe à une montée du populisme nourrie, entre autres, par des discours sur «l'invasion», sur «l'épouvantail de flux migratoires incontrôlables » des étrangers et notamment des Arabes suite au «printemps arabe». Partout les partis de droite font campagne sur la xénophobie, invoquent l'échec du multiculturalisme et celui de l' intégration, stigmatisent «les ennemis de l'intérieur »….Suite

Si les hirondelles annoncent le printemps, les Marocains résidant à l’étranger  annoncent l'été. Déjà, l'on commence à voir sur les routes et aires d'autoroutes des compatriotes en provenance d'Italie, d'Espagne ... Suite

C’est le titre d’un colloque organisé en partenariat avec Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et qui aborde les thèmes de s Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive Sud de la Méditerranée Colloque international…Consulter le programme

 

Les élections pour renouveler le Conseil français du culte musulman vont se tenir les 4 et 19 juin malgré le boycott de la Fédération de la Mosquée de Paris et de l'UOIF. Mais le ministère de l'Intérieur vient de décider d'intervenir directement pour sauver le CFCM.

Il y a des tapis partout. À la grande mosquée de Paris, où ils sont là depuis 1926 quand l'État français, en hommage au sacrifice de 70.000 soldats musulmans, a inauguré ce remarquable monument. Au siège de l'Union des organisations...Suite

Il y a l'objectif et la méthode pour y parvenir. Mardi, réunissant à huis clos les préfets de tous les départements, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, a fixé le niveau auquel doit être ramenée l'immigration légale en France. «Nous devons collectivement tendre vers une réduction de moitié des cartes de salariés», a-t-il déclaré, ajoutant que «l'objectif du gouvernement est de réduire, sur l'année qui vient, le flux d'immigration légale à 20.000 titres.» Le ministre a, dans la foulée, transmis à ses préfets une circulaire que Le Figaro a pu se procurer. Cosigné avec Xavier Bertrand, ministre du Travail, ce document sur la «maîtrise de l'immigration professionnelle» fournit la nouvelle grille de lecture pour accorder ou refuser à un étranger son permis de séjourner sur le territoire national sous le statut de travailleur.

«Compte tenu de l'impact sur l'emploi de l'une des crises économiques les plus sévères de l'histoire», écrivent les ministres, il faut désormais privilégier «une approche qualitative et sélective». «La priorité doit être donnée à l'insertion professionnelle des demandeurs d'emploi aujourd'hui présents, qu'ils soient de nationalité française ou étrangère, résidant régulièrement en France», prennent-ils le soin de préciser.

Vigilance

Suit un catalogue de conditions pour se voir attribuer une autorisation de travail, draconiennes, surtout si le demandeur est peu qualifié. «Ces directives visent, notamment, à protéger les migrants contre toutes les formes d'exploitation», s'empressent d'indiquer les ministres.

Ainsi, le refus sera systématique pour l'employeur qui fera au nom d'un salarié une demande d'autorisation de travail dès lors que cet employeur ne présentera pas «les garanties nécessaires pour recruter et accueillir» un travailleur étranger. Même issue négative si l'employeur a méconnu autrefois la législation du travail. Le préfet devra en outre vérifier «l'existence réelle» de la société employeuse. Celle-ci verra ses demandes refusées à la moindre entorse. Surtout si elle n'a pas procédé à une «recherche effective» dans son «bassin d'emploi» avant de recourir à la main-d'œuvre étrangère nouvelle. «Cette recherche est obligatoire», insistent les ministres, qui invitent les préfets à se montrer vigilants quand un étudiant étranger demande à passer sous statut professionnel. Trop de fraudes auraient été constatées pour des candidats surdiplômés au regard de l'emploi occupé.

Mardi, Claude Guéant assurait devant ses préfets: «Notre économie n'a pas un besoin vital d'immigration professionnelle dans tous les domaines.» Et il citait l'exemple des maçons. Selon lui, «l'an dernier, 730 maçons étrangers sont entrés sur le territoire; or, dit-il, lorsque Pôle emploi diffuse 20 offres d'emploi de maçons, il y a 100 demandeurs présents en France qui postulent. On peut faire le même raisonnement pour bien d'autres métiers, y compris pour des secteurs comme l'informatique.» Dans ces conditions, conclut le ministre «le bon sens commande de donner la priorité aux demandeurs d'emploi déjà présents en France, qu'ils soient français ou de nationalité étrangère. Et la justice recommande de veiller à leurs conditions de travail et de rémunération.»

1/6/2011, Jean-Marc Leclerc

Source : Le Figaro

L'un des paradoxes du problème de l'immigration tient au fait qu'il est perçu à des périodes différentes, dont la nôtre, comme nouveau et d'une urgence encore inconnue, alors qu'il reproduit un schéma quasi identique, jusqu'au vocabulaire employé, depuis les dernières décennies du XIXe siècle. Il y a, en quelque sorte, une structure identique du problème et des arguments récurrents. Ce qui change d'une époque à une autre, c'est le groupe social, ethnique, culturel stigmatisé. Le problème a surgi et ressurgi à des périodes de crises sensibles : les dernières décennies du XIXe siècle qui débouchèrent sur l'Affaire Dreyfus, les années 1930 qui préparent bien des aspects de l'idéologie de Vichy, enfin la période que nous vivons depuis un certain temps déjà avec les crises énergétique, économique et financière, la montée et la persistance du chômage, tout cela redoublé par les effets de la mondialisation des marchés et l'ouverture de nouveaux espaces communicationnels. Sur quoi débouchera la résurgence actuelle du problème de l'immigration ?

Nous ne le savons pas encore. Mais les issues antérieures devraient faire réfléchir tous ceux qui l'instrumentalisent à des fins électorales. La xénophobie développe chez les peuples des passions obscures et malsaines, contraires à la vertu civique et même au sentiment d'humanité, qui peuvent faire le lit de régimes politiques dangereux.

L'un des grands apports des travaux de Gérard Noiriel au problème de l'immigration est d'avoir montré comment ce "problème" s'est constitué dans les dernières décennies du XIXe siècle en même temps qu'apparaissait le vocable "immigration". Trois dimensions le définissent, dès sa naissance. Premièrement, l'idée que l'immigré est au moins potentiellement dangereux. Selon les cas, il est perçu comme une menace, un adversaire, voire un ennemi intérieur, surtout en cas de conflit extérieur. Quand il n'y a pas de conflit, on verra en lui une menace contre l'identité nationale. Deuxièmement, l'immigré est conçu comme constituant, sur le plan économique, une concurrence déloyale à l'égard des nationaux parce qu'il offre sa force de travail à un moindre prix, ce qui veut dire qu'il aurait un double effet négatif : il prend les emplois des nationaux et il dégrade les conditions sociales. Ces arguments ont été employés contre les Belges et les Italiens à la fin du XIXe siècle. Ils sont revenus il y a quelques années, au sein même de l'Union européenne, à propos du "plombier polonais". Mais il va de soi que la figure de l'immigré aujourd'hui n'est pas assumée par l'Européen, mais le Maghrébin. Troisièmement, l'immigré est perçu comme ethniquement (culturellement, religieusement, moralement) inassimilable. On a beau lui donner la nationalité française, cela n'en fait pas un vrai Français, mais un Français d'origine étrangère, un corps extérieur, hétérogène à la nation, doté d'une citoyenneté de second rang (susceptible d'être révocable !)

Ces trois dimensions constituent la matrice idéologique des arguments qui stigmatisent l'immigration, mais aussi des fantasmes et des passions qui leur sont associés. Or cette matrice idéologique ne concerne pas exclusivement l'extrême droite, qui en fait bien entendu l'une des ressources principales de son discours, mais aussi certains courants politiques républicains. Le fait qu'aujourd'hui des arguments, habituellement utilisés par l'extrême droite, soient repris par certains partis de la droite républicaine n'est pas une grande surprise lorsqu'on se rappelle des conditions de la naissance du problème de l'immigration sous la Troisième République.

On voit donc comment, dès le départ, les termes du problème de l'immigration relèvent d'une construction idéologique, nullement de la constatation d'un état de fait, qui accrédite la mise en place de mesures à la fois législatives et politico-policières. Prendre la construction idéologique pour la réalité, c'est faire passer l'aveuglement pour de la clairvoyance et donner licence à tous les fantasmes et à toutes les peurs. La peur de l'immigré est parfois d'autant plus forte qu'il y en a moins, voire qu'il n'y en a pas du tout. On connaît bien ce phénomène qui opère également dans le cas de l'antisémitisme qui n'est d'ailleurs pas sans rapport avec celui de l'immigration.

Dans quelle société voulons-nous vivre ? Je le disais antérieurement, la peur, la xénophobie, l'hostilité à l'égard de celui qui est différent engendrent des sentiments et des passions qui corrompent profondément une société en lui faisant perdre le sens de la vertu civique et même celui d'humanité. Il est contraire aux faits et à la raison de penser que le rejet de l'immigré est compatible avec l'amitié entre les citoyens. Quand la peur se déclenche, quand elle s'étend, on ne sait jusqu'où elle peut aller. Le groupe social dangereux n'est pas immuable, il varie en fonction des circonstances et peut bien tomber sur un autre groupe social également fragile ou sans moyens de se défendre. Avant les immigrés, c'était la classe laborieuse, sans droits et surexploitée, qui était considérée comme dangereuse. Il est illusoire que l'on puisse composer l'amitié et l'hostilité. L'hostilité envahira tout l'espace social par extensions successives.

Je ne dis pas cela pour réclamer l'ouverture des frontières, l'accueil sans limite de "toute la misère du monde". Je le dis pour empêcher que des fantasmes ne viennent masquer la réalité des faits et pour permettre la recherche de solutions véritables qui tiennent compte des drames que vivent certaines populations. Je posais la question à l'instant de savoir dans quelle société nous voulons vivre, mais cette question ne peut être séparée d'une autre : dans quel monde voulons-nous vivre ?

D'abord l'idée d'une fermeture complète des frontières n'est ni possible, ni souhaitable. Comment imaginer qu'un enfermement sur soi-même autour d'une identité fantasmée pourrait protéger la France contre les dangers qui viendraient de l'extérieur et pourrait lui permettre de retrouver sa grandeur dans le monde ? Le résultat serait exactement inverse. Qu'on se souvienne de l'histoire de l'Espagne au sortir de son Siècle d'Or. Celle-ci s'était refermée sur elle-même pour protéger sa grandeur. Le résultat fut un déclin de quatre siècles qui la fit passer du statut de première puissance du monde à celui de pays sous-développé à la mort de Franco. Est-ce cela que l'on veut ? Le déclin serait même aujourd'hui plus rapide à l'âge de la mondialisation. Mais dire cela, ce n'est pas plaider pour l'abolition des frontières. Soutenir une abolition des frontières serait tomber dans une illusion symétrique de la précédente. Un monde sans frontières serait un désert peuplé d'individus interchangeables. Un cauchemar. Mais les frontières ne sont pas des murs qui doivent nous séparer et nous enfermer, ce sont des lieux d'identification (linguistique, juridique, politique, etc.) mais aussi de passage et de rencontre.

Il faut donc changer notre vision du monde et dire que le destin d'un peuple ou d'une nation ne peut se concevoir isolément, comme séparé de ce qui l'environne. Comment pourrions-nous être heureux au milieu de populations qui vivent dans la souffrance et la désespérance ? La citoyenneté politique, liée à un territoire national, c'est-à-dire à des frontières historiques déterminées ne doit pas oublier la citoyenneté cosmopolitique, la seule citoyenneté qui soit naturelle et par laquelle nos destins individuels ou nationaux s'inscrivent dans le destin commun de l'humanité. Ce souci de l'inscription de notre destin dans celui de l'humanité, de notre pays dans celui de la terre, n'est pas une grande illusion, une vision utopiste du monde. C'est au contraire le réalisme le plus radical qui l'appelle. Plus rien de ce qui nous concerne ne peut être directement ou indirectement isolé de ce qui se passe dans le monde. Considéré ainsi, ce qu'on a appelé le "problème" de l'immigration peut prendre une tout autre signification.

1/6/2011, Yves Charles Zarka

Source : Le Monde

Dans sa tribune publiée dans le journal Le Monde de ce mercredi, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, estime qu'il faut maîtriser l'immigration en France et prône, au-delà de l'intégration, l'assimilation des étrangers qui veulent s'y établir.

Le monde connaît un bouleversement économique, social et culturel sans précédent, une mutation du rapport au temps, à l'espace, mais aussi à la communauté nationale. Si nous savons à quoi ressemblait la France d'hier, nous ignorons encore ce qu'elle sera demain. Mais la vraie question est: à quoi voulons-nous qu'elle ressemble ?

La France, disait Michelet, est plus qu'un pays, c'est une idée. Une certaine idée de la liberté, de l'égalité et de la fraternité humaine. La France, c'est aussi une civilisation unique en son genre, fière de son long passé d'efforts, de sacrifice et de dévouement, mais jamais repliée sur elle-même ni fermée à l'avenir.

Loin d'avoir menacé notre identité ou remis en cause notre cohésion nationale, les générations successives d'immigrés qui se sont établis dans notre pays au cours du temps ont toujours su partager notre conception du vivre-ensemble, notre histoire nationale et nos valeurs. Ils y ont même largement contribué.

Aujourd'hui, les Français, comme la plupart des peuples, sont en proie au doute. Ils s'interrogent sur leur avenir, leur place dans le monde. Ils se demandent si les grands principes de leur vie sociale, auxquels ils sont profondément attachés, seront préservés ou voleront en éclats, pour faire place à d'autres systèmes de valeurs, à d'autres références culturelles.

Il est du devoir des responsables politiques de répondre à leurs interrogations, et de leur dire clairement les choix qu'ils leur proposent. Ce serait un grand risque pour notre démocratie que de nier ces interrogations. Ce serait sans aucun doute la meilleure façon d'ouvrir la voie au populisme et à l'extrémisme qui envahissent la vie politique de beaucoup de nos voisins européens.

Notre société a toujours su s'adapter, s'ouvrir, accueillir. Sans rien perdre de son identité. Oui, le modèle français est à l'opposé de la conception communautariste qu'ont choisie certains de nos voisins. C'est le modèle d'une France sereine, unifiée, où chacun, peu importent ses origines ou sa religion, trouve sa place et partage, avec les autres, un même désir de vivre ensemble. Aujourd'hui, ce sont plus de 200 000 étrangers qui arrivent en France chaque année en toute légalité. A ces personnes, je veux dire que l'obtention de leur titre de séjour n'est pas une fin. Bien au contraire. Ce n'est que le début de la construction d'une histoire commune.

La France doit offrir à ceux à qui elle ouvre les bras les conditions d'une intégration, voire d'une assimilation réussie. L'apprentissage de la langue française, de l'histoire de France, des règles du vivre-ensemble qui sont les nôtres et plus largement de tout ce qui fait notre identité, sont des conditions indispensables à cette intégration qui, avec le temps, débouche sur une assimilation réussie, que j'appelle de mes vœux.

Cette réussite dépend, bien entendu, de la volonté des migrants eux-mêmes, mais aussi de nous. Il est, en effet, de notre responsabilité de nous assurer que ces nouveaux arrivants seront bien en mesure de construire la vie qu'ils sont venus chercher dans notre pays.

Les difficultés sociales rencontrées par nombre de personnes immigrées ou issues de l'immigration témoignent malheureusement de ce que notre politique d'intégration n'est pas aussi réussie qu'on se plaît souvent à le dire.

Les exemples ne manquent pas: problèmes de réussite scolaire, risque supplémentaire de tomber dans la précarité socio-économique, sans parler du chômage qui frappe particulièrement les étrangers provenant de pays hors de l'Union européenne. Plus de 23 % d'entre eux ne trouvent pas d'emploi.

La France est un pays ouvert, mais elle n'a pas vocation à accueillir des étrangers pour en faire des chômeurs. A cet égard, je pense qu'il est urgent d'adapter notre politique en matière d'immigration du travail à la réalité économique et sociale de notre pays. Si ce dernier point me paraît essentiel pour définir la politique migratoire qui doit être la nôtre, je voudrais insister également sur un sentiment sans doute plus subjectif, mais tout aussi primordial à mes yeux : la fierté d'être français ou de vouloir le devenir. La France doit être fière de donner leur chance à ces nouveaux venus et ceux-ci doivent être fiers d'être accueillis sur le territoire français.

Cela ne signifie pas que l'on demande à ces personnes de renoncer à leur culture, à leur passé, à leurs souvenirs, ni à l'attachement qu'ils ont pour leur pays d'origine. Mais cela implique d'adopter notre façon de vivre et nos valeurs cardinales.

Je parle d'intégration pour ceux qui ne projettent pas de rester en France, pour ceux qui gardent enfoui en eux-mêmes le rêve de retourner, un jour, sur la terre de leurs ancêtres. Je parle d'assimilation pour les autres, pour ceux qui arrivent dans notre pays avec la volonté de s'y établir durablement, d'y voir grandir leurs enfants, leurs petits-enfants.

S'assimiler, c'est aller plus loin, c'est épouser notre culture, c'est participer pleinement aux formes essentielles de la vie sociale et culturelle française. C'est se fondre dans un destin collectif. L'assimilation n'est pas la négation de la différence. Elle est simplement l'invitation à se sentir bien dans notre nation.

J'ai bien conscience qu'en faisant part de ces réflexions, j'exprime un vrai choix politique, puisque c'est un choix de société. C'est le choix de la France que nous voulons pour demain.

Et cette France de demain, je ne peux l'imaginer que comme un lieu d'harmonie entre tous ceux qui y vivent, un lieu débarrassé des crispations et des inquiétudes qu'entraîne immanquablement une immigration non maîtrisée.

Claude Guéant, ministre de l'intérieur, de l'outre-mer, des collectivités territoriales et de l'immigration

1/6/2011

Source : Le Monde

Bariza Khiari, la première sénatrice d'origine musulmane de France (PS), parle de sa participation au Forum de Fès «Une âme pour la mondialisation» organisé en marge de la 17e édition du Festival des Musiques sacrées. Elle évoque aussi son combat pour une société française plus juste.

Le Matin : Vous participez souvent à des conférences sur le soufisme. D'où vient cet intérêt pour cette discipline ?

BARIZA Khiari : C'est plus qu'un intérêt, c'est du vécu. Je chemine avec beaucoup d'humilité dans cette voie enracinée dans la tradition prophétique. Cette voie d'initiation et d'éveil se transmet depuis le Prophète de maître en maître. De nos jours, dans un environnement opaque, dans cette pollution ambiante des esprits, nous avons plus que jamais besoin de donner du sens à ce que nous entreprenons. Le soufisme est un ''axe'' qui nous permet de nous recentrer intérieurement et mieux faire face aux sollicitations qui nous tiraillent à la surface des choses. Le soufisme s'inscrit toujours dans son temps, il est perpétué par un ''maître vivant''. Aujourd'hui, le maître de la confrérie est Sidi Hamza, ce fabuleux révélateur de l'âme. Cette voie soufie, dont la réalité se trouve au fond des êtres, dispose d'un patrimoine culturel prestigieux : littéraire, poétique, philosophique, musical, iconographique et bien évidemment spirituel. C'est la voie de la transmission par excellence et Faouzi Skalli, à l'initiative des deux festivals de Fès, tente de faire revivre pour le plus grand plaisir d'un public de plus en plus nombreux quelques traces de lumière comme ''La plainte du roseau'' de Jalal Eddine Rumi, ''La passion'' de Hallaj, ''Le traité de l'amour'' d'Ibn Arabi, ''La conférence des oiseaux'' de Attar, ''Le diwan'' de Cheikh Al Alawi, ''Les sapiences'' d'Ibn'Ata'Allah, ''Le livre des Haltes'' de l'Emir Abdelkader et bien d'autres œuvres de soufis contemporains…

Le Maroc, qui sait bien faire vivre les diversités, est plus que jamais en responsabilité pour faire connaître et surtout reconnaître cet héritage qui s'ancre dans un Islam spirituel, libre et responsable. Par la transmission de ce prodigieux héritage spirituel à travers la culture, il s'agit de tenter d'approcher la grande question métaphysique du mystère de l'existence.

Est-ce que le soufisme, ''discipline de l'Islam contestée'' notamment par les Wahhabites, peut rapprocher aujourd'hui les différentes cultures ?

Le soufisme n'est pas une discipline de l'Islam, il en est le cœur vivant. Quant à la question sur le rapprochement des différentes cultures et religions, je ne vais pas m'appesantir sur les raisons qui font que pour l'Occident, l'Islam est devenu une idéologie à combattre alors que c'est une spiritualité. Il faut opérer une ''déconstruction'' de ces idées. La voie soufie, qui est la sagesse et l'amour incarnés dans le corps de l'Islam, très loin des dogmatismes et autres fanatismes, peut bien évidemment concourir au rapprochement des cultures et religions, car comme le disait simplement Mohamed Ikqbal, éminent soufi et homme d'Etat pakistanais : «Tout ce qui monte… converge».

Quel est l'objet de votre intervention au Forum de Fès ?

Je vais évoquer une double question : la création d'un espace régional et la refondation de l'Union pour la Méditerranée au regard des nouveaux défis de la région. Je ne me résigne pas à l'absence d'un espace régional maghrébin qui dispose de potentialités énormes d'une part, et je plaiderai, d'autre part, pour la relance de l'Union pour la Méditerranée sur de nouvelles bases car le destin des deux rives est lié.

Vous dites souvent que vous êtes citoyenne française laïque, tout en revendiquant votre origine arabo-musulmane. Comment vous arrivez à vivre avec ces identités multiples ?

Il n'y a rien d'incompatible entre mon ancrage politique et mon héritage spirituel et historique. Au contraire. La citoyenneté permet d'appartenir à la cité et d'y jouer un rôle. La citoyenneté et la laïcité dessinent une matrice politique indifférente aux religions et aux origines.

Dans les faits, il est vrai que les discriminations liées aux origines existent : discrimination concernant l'emploi, le logement, les loisirs... Et les faits sont têtus. Faut-il pour autant en déduire que le modèle républicain est caduc et que la société française est xénophobe ? Non, certainement pas. Il suffit de regarder les superbes réussites de personnes venues d'ailleurs et reconnues grâce à leur seule mérite et également l'importance des mariages mixtes pour se convaincre que la société française n'est pas xénophobe.
En revanche, la société française est ''malade''. ''Malade'' à cause d'un chômage massif et persistant, ''malade'' à cause d'un pouvoir d'achat en berne. Pour la première fois depuis longtemps, les parents se disent que la vie sera plus difficile pour leurs enfants que pour eux. Ce sentiment de déclassement, largement partagé, traduit bien le grand malaise social de la France. Et comme toujours, l'étranger devient un bouc émissaire commode. Les médias tiennent un rôle considérable dans cette ''fabrique'' de préjugés. Par exemple, quand une dispute conjugale vire au drame, il s'agit d'une tragédie personnelle. Mais si cette dispute met en scène des personnes d'origine ou de sensibilité musulmane, certains médias, relayés par l'extrême-droite, en déduisent immédiatement que l'Islam est incompatible avec les principes d'égalité homme-femme et, par conséquent, avec la démocratie. Il faut travailler pour montrer des modèles positifs d'identification. Il y a encore peu de temps, ''la figure de l'étranger était le juif''. Aujourd'hui, ''la figure de l'étranger est le musulman''. Il est devenu l'ennemi intérieur uniquement pour un enjeu électoraliste. Mais dans leur très grande majorité, les citoyens ne sont pas dupes de cette manipulation et c'est rassurant.

Est-ce que la première sénatrice musulmane de France du Parti socialiste que vous êtes se sent stigmatisée par le débat sur l'Islam, la burqa, les mosquées et l'identité nationale ?

Je ne me reconnais pas dans l'expression de «sénatrice musulmane ». Je suis représentante de la nation et non d'une confession. En revanche, j'assume pleinement et avec sérénité mon histoire et ma spiritualité. J'ai un rapport très serein avec ce que je suis et d'où je viens et cela me protège. Je me définis comme Française, citoyenne française en fidélité avec la tradition qui m'a portée. Et cette identité singulière me rend sans doute vigilante à certaines questions. Ma conscience républicaine a évidemment été heurtée par la séquence burqa/hallal/minarets/identité nationale, véritable instrumentalisation politique de la religion. Cette instrumentalisation alimente malheureusement l'islamophobie et l'intégrisme. La diabolisation de l'Islam et de l'immigration est une impasse, j'ai donc pris la parole pour ceux qui ne l'ont pas.

Le combat de Bariza

Du haut de son engagement, la sénatrice décrit son combat comme suit : « La droite, depuis 10 ans, s'emploie à «racialiser» les problèmes des Français. Comme le pouvoir ne veut pas se confronter à la question sociale, il doit détourner l'attention de l'opinion. Cette stratégie est dangereuse pour notre cohésion sociale. Mon combat aujourd'hui est très simple : faire gagner la gauche. Elle reconnaît l'importance de la question sociale et propose des politiques pour répondre aux difficultés des français. La gauche sait que son devoir est de bâtir une société plus juste. Evidemment, la mondialisation et la ‘'financiarisation'' de l'économie réduisent les marges de manœuvre.

1/6/2011, Rachida Bami

Source : Le Matin

L’Ecole de Gouver nance et d’Economie de Rabat et son Centre de Recherche sur l’Afrique et la Méditerranée organisent une conférence ouverte au public le jeudi 9 juin à 18h30 sur le thème…Suite

En 2008, 30 000 étrangers en situation irrégulière ont été expulsés de France et plus de 35 000 séjournent chaque année dans des centres de rétention. La politique des quotas instaurée en 2006 suscite de violentes critiques, tant de la part d'associations comme la Cimade que de personnes chargées d'appliquer la loi. Le film donne à entendre ces deux voix, qui s'opposent, mais se rejoignent parfois. Il révèle aussi les rouages de la politique d'immigration en France et en questionne les cadres légaux...

Diffusé ce soir sur Canal +, le documentaire « L’immigration aux frontières du droit » de la reporter Manon Loizeau revient sur le cas de Guilherme Hauka Azanga, ce sans-papiers angolais qui, l’an dernier, entre le 31 janvier et le 8 avril a échappé à quatre tentatives de reconduite à la frontière. Plusieurs fois mis dans un avion, le demandeur d’asile est finalement resté sur le sol français à la faveur d’une mobilisation orchestrée par le comité de parents d’élèves de l’école Gilbert Dru à Lyon, où sont scolarisés ses enfants, et grâce à l’appui de passagers et d’un commandant de bord.

Le 8 avril 2010, dans un communiqué laconique, le préfet du Rhône avait ainsi constaté « l’impossibilité matérielle » de procéder à l’expulsion de Guilherme Hauka Azanga.

Aujourd’hui, ce père de famille de 46 ans cherche à se faire discret même si ponctuellement il participe à des manifestations de soutien aux sans-papiers. Il continue de bénéficier de l’appui du comité de parents du 7 e arrondissement, et attend toujours sa régularisation. Car si l’obligation de quitter le territoire français de Guilherme Hauka Azanga a expiré le 6 juillet dernier, il n’en demeure pas moins expulsable.

Le documentaire de 90 minutes diffusé ce soir, revient sur deux autres cas illustrant « l’absurdité d’un système et ses conséquences humaines dramatiques », selon Hindi Saih, productrice du film. Ce soir à 20 h 50 sur Canal +

01/06/2011 , D. Menvielle

Source : Le Progrès

«Travailleurs venus d'ailleurs» lève un voile sur un siècle d'histoire sociale et souligne que le patrimoine
d'une région française est un héritage collectif dont les étrangers font partie.

Un grand-père polonais mineur de fond et un autre espagnol et boulanger: Lydie Szostak, 32 ans, est à la tête de sa petite entreprise de nettoyage industriel à Millau.

Ils sont venus d'Italie dans les années 30 pour travailler dans les exploitations agricoles, de Turquie dans les années 70 pour devenir bûcherons ou de Pologne en 2007 pour ramasser des fruits. Eux, ce sont des travailleurs immigrés qui se sont installés dans l'Hexagone au gré des nécessités économiques, politiques parfois.

Pour raconter leur histoire et finalement leur rendre hommage, l'historienne Laure Teulières, spécialiste de l'histoire des migrations, s'est alliée avec deux photographes Gilles Favier et Sara Jabbar-Allen.

A eux trois, ils ont sillonné les différents départements de la région Midi-Pyrénées durant quatre ans pour recueillir les témoignages de ces hommes et femmes, immigrés, enfants d'immigrés ou petits-enfants d'immigrés. De brefs récits de vie et des anecdotes accompagnent les images, souvent des portraits de famille, dans leur cadre de vie, agricole ou industriel.

«Travailleurs venus d'ailleurs» est un livre profondément humain, une bouffée d'optimisme à l'heure où les questions d'immigration se retrouvent au coeur de l'actualité...

A noter qu'un DVD rassemble des extraits audio de ces entretiens réalisés par des radios locales.

«Travailleurs venus d'ailleurs» par Gilles Favier, Sara Jabbar-Allen, Laure Teulières.

Editions du Rouergue, 30 euros. DVD inclus.

1/6/2011

Source : Charente libre

Dans un rapport remis au premier ministre le 13 avril, le Haut Conseil à l'intégration (HCI) formule plusieurs propositions visant à "enrayer les phénomènes de désintégration". Il recommande notamment de durcir les conditions posées pour l'entrée en France des étrangers mariés à des Français en alignant ces conditions sur celles du regroupement familial : la venue des intéressés ne devrait être autorisée que si le conjoint français dispose d'un logement d'une superficie suffisante et de revenus d'un montant au moins égal au smic sur une période d'un an. Les citoyens français n'ayant pas un emploi stable ou un logement adéquat n'auraient donc plus le droit de vivre en France avec leur conjoint étranger! Le HCI a manifestement une curieuse conception de l'égalité républicaine…

Le HCI rejoint ainsi le gouvernement en plaidant pour une réduction de l'immigration familiale légale qu'il n'hésite pas à ranger lui aussi dans la catégorie "immigration subie". Promouvoir l'intégration tout en signifiant aux étrangers membres de famille que leur venue en France n'est ni "choisie", ni par conséquent souhaitée, n'est au passage pas le moindre des paradoxes… Mais pour le HCI, le durcissement préconisé serait nécessaire. Des études, dont il ne précise pas les références, révéleraient que de nombreuses familles franco-étrangères vivent en situation de précarité sociale en France. Or, "la venue des conjoints, sans que soient exigées des conditions de ressources et de logement, pose dès le départ pour les moins favorisés un handicap en matière d'insertion et d'intégration". Pour éviter à certains étrangers des difficultés d'intégration, le HCI n'a donc rien trouvé de mieux que proposer de leur interdire de rejoindre leur conjoint français !

Et si l'on inversait la logique en redonnant par exemple un accès rapide et automatique à la carte de séjour de dix ans aux étrangers mariés à des Français ? Autrement dit, cesser de les maintenir dans une précarité administrative à l'origine de nombreuses difficultés. Louer un appartement, trouver un CDI, obtenir un prêt pour financer un projet professionnel, etc. : autant de démarches, nécessaires à l'intégration tant exigée, qui sont beaucoup plus difficiles lorsqu'on ne présente qu'un titre de séjour temporaire dont le renouvellement n'est jamais définitivement garanti.

En réalité, la préoccupation du HCI est ailleurs. Affirmant que le mariage franco-étranger est devenu la principale source d'immigration, il souligne qu'"au cours des années 1990, un nouveau mode d'immigration familiale s'est développé. Il concerne les immigrés naturalisés ou enfants issus de l'immigration possédant la nationalité française et allant chercher un conjoint au pays d'origine". Or, poursuit-il, "on peut s'interroger sur la pratique consistant, de façon quasi systématique, à aller chercher un conjoint dans le pays d'origine, perpétuant ainsi une endogamie matrimoniale qui ne peut être considérée comme un facteur d'intégration". Que le caractère "quasi systématique" de ces unions dites "endogames" soit est en partie contredit par des chiffres donnés par le HCI lui-même n'empêche pas ce dernier de conclure sur un ton alarmiste : "à terme, la généralisation de ces pratiques matrimoniales pourrait conduire à la constitution de communautés ethniques, plus favorables au communautarisme qu'à l'intégration". Il faut alors comprendre que limiter l'arrivée d'étrangers mariés à des Français d'"origine étrangère" serait une décision salutaire si l'on veut garantir la cohésion nationale.

Longtemps considéré comme un indicateur de l'intégration des étrangers en France, le développement des mariages franco-étrangers est donc devenu, au yeux du HCI, le révélateur de l'intégration défaillante de certains Français, ceux issus d'une immigration récente, pour l'essentiel africaine. Car de tels mariages, lorsqu'ils sont conclus avec un étranger de même origine, entretiendraient (ou réactiveraient) chez ces Français une "identité étrangère" promettant un développement du communautarisme. Ils questionneraient une intégration qu'on leur demande sans cesse de prouver, y compris désormais à travers leurs choix matrimoniaux, même s'ils sont nés et ont vécu toute leur vie en France. En 2008, le rapport Mazeaud disait déjà la même chose lorsqu'il évoquait "le cas fréquent d'un 'mariage mixte' qui l'est juridiquement, mais non culturellement (l'accueillant, de nationalité française, est issu de l'immigration et son conjoint provient du même pays, de la même région, souvent du même village que sa famille)".

Au contraire, le HCI relève un indicateur, qu'il juge positif, "de la réalité de l'intégration des immigrés dans notre pays : 65 % des descendants d'immigrés vivent en couple avec des personnes de la 'population majoritaire'", c'est-à-dire non seulement de nationalité mais aussi "d'origine" françaises. L'intégration des Français issus de l'immigration n'est alors pas pensée qu'en terme d'assimilation culturelle par le HCI. Elle est aussi, par le métissage des enfants nés de leur union avec des personnes de la "population majoritaire", une assimilation ethnique. Car c'est bien à la constitution de "communautés ethniques", et non simplement culturelles, que nous exposeraient les mariages entre Français et étrangers de même "origine" s'ils devaient se développer…

Suggérer de limiter la présence en France de familles franco-étrangères nées d'unions dites endogames n'est certes pas une nouveauté. Déjà en 2007, le Comité interministériel sur l'immigration avait proposé de soumettre la délivrance d'un titre de séjour aux étrangers mariés à des Français à la condition que le lien du couple avec la France soit plus fort que celui qu'il entretient avec le pays dont est issu le conjoint étranger… Ce sont évidemment les couples impliquant des Français "issus de l'immigration" qui devaient être visés par des refus de séjour et contraints de vivre leur vie familiale hors de France. Mais il semble bien, à la lecture du rapport du HCI que ce soit ce prix à payer si l'on veut préserver l'identité nationale…

31/5/2011

Source : Le Monde

Les Archives du Maroc ont été inaugurées vendredi dernier à la Bibliothèque nationale de Rabat. Lors de sa première sortie médiatique, son directeur général, Jamaâ Baïda, évoque ses grandes missions…Suite

 

Les drames liés à l'émigration clandestine virant à la tragédie par l'accumulation énorme du nombre des victimes de toutes nationalités que leurs proches pleurent dans les pays du Sud, la littérature ne pouvait demeurer en reste tandis que se sont multiples reportages et témoignages dans la presse…Suite

L'artiste Chourouk Hriech exposera ses œuvres récentes, du 31 mai au 16 juillet 2011, à la galerie d'art «L'Atelier 21» de Casablanca. Cette exposition est complètement fondée sur des espaces urbains au Maroc…Suite

Le groupe musical marocain BabelOued Sound se produira le 4 juin prochain en concert à Madrid dans le cadre du Festival "Africa Vive" organisé à l'initiative de la fondation Casa Africa (la maison d'Afrique).

D'autres célèbres musiciens et chanteurs africains comme Femi Kuti, Ex Pavi et Domu Afrika Dub Squad prendront part également à ce concert qui aura lieu au campus de l'université Complutense de Madrid, indique Casa Mediterraneo.

Le Festival "Africa Vive", qui se poursuivra jusqu'au 12 juin prochain dans plusieurs villes espagnoles, vise à renforcer les liens entre le continent africain et l'Espagne avec l'organisation d'une centaine d'activités culturelles, musicales, sociales et sportives.

Le Festival se fixe également comme objectif d'assurer une meilleure connaissance du continent africain auprès du public espagnol.
Composé d'une dizaine de musiciens, BabelOued Sound est un groupe allie différentes cultures et styles musicaux, notamment Gnawa, Hard rock, Raga, Jazz.

30/5/2011

Source : MAP

Rejetée, stigmatisée dans plusieurs pays européens, la communauté musulmane démontre actuellement en Italie, qu’elle peut également être d’un grand apport pour l’économie locale. A Milan, Egyptiens et Marocains, s’affirment comme les principaux acteurs du renouveau économique de la ville.

Par les temps actuels de crise, les étrangers se montrent particulièrement actifs en Italie, ou leur activité génère pas moins de 35 milliards d’euros par année, selon le quotidien espagnol ABC. A titre indicatif, ce titre représente 3,2% du PIB italien. C’est dire leur importance en Italie.

Milan, capitale économique du pays à la Botte, est l’une des villes où cette prospérité est des plus visibles. Le nombre d’entreprises créées par des Italiens aurait connu une croissance de 1,8%. De leur côté, les entreprises gérées par des étrangers ont connu une croissance de l’ordre de 3,2%, près du double.

Les immigrés musulmans prennent une part importante dans cette croissance, avec pas moins de 6000 entreprises créées au cours de l’exercice 2010-2011. Selon la chambre de commerce de Milan, plus de 22 000 PME seraient gérées par des étrangers, dans la capitale lombarde. Les communautés les plus actives se trouvent êtres les Egyptiens (4875 entreprises), suivis des Chinois (3408). Les Marocains complètent le podium, avec près de 1600 PME à leur compte.

Le succès de ces entrepreneurs étrangers s’explique par le fait que ces derniers aient investis des secteurs très peu prisés par les Italiens, ou, liés aux besoins des immigrés. Les étrangers représenteraient 100% des fabricants de tapis, 96% des vendeurs ambulants de tissus et de chaussures, 70% des traducteurs, et même 69% des prestataires de services de transfert d’argent.

Il faut ajouter à cela le « boom » qu’a connu le secteur de la restauration ethnique en Italie. Les entreprises de ce secteur auraient connu une croissance de 76% dans l’ensemble du territoire, et de 14% en Lombardie. Les principaux restaurants dans ce domaine, seraient chinois et arabes.

Il semble toutefois que cette prospérité économique des musulmans de Milan, ne soit pas vue d’un bon œil par tous. Silvio Berlusconi, actuel Président du Conseil italien, serait en ballotage défavorable, dans son fief milanais, en vue des élections municipales de dimanche à lundi prochains. Le Cavaliere a alors récemment déclaré, dans son style caractéristique, que si ses rivaux du Centre-Gauche l’emportaient, « Milan deviendrait une ville islamique ». Au train où vont (bien) les choses, peu de chance que son discours inquiète les électeurs.

30/5/2011, Yann Ngomo

Source : Yabiladi

au Maroc

 M. Mohamed Ameur, ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la communauté marocaine résidant a l'étranger, en visite à Stockholm, a appelé les compétences marocaines résidant en Suède à s'impliquer activement dans le processus de réformes institutionnelles au Maroc, tant au niveau du débat d'idées que sur le plan de la participation aux échéances référendaire et électorales.

Saisissant l'occasion de sa rencontre, à la résidence de l'ambassade du Maroc à Stockholm, avec un groupe de hauts cadres, d'élus et d'hommes d'affaires représentant les compétences marocaines dans ce pays, M. Ameur a passé en revue les réformes politiques et institutionnelles annoncées par SM le Roi Mohammed VI, mettant l'accent sur l'ancrage du Maroc dans le pluralisme et la pertinence du processus de démocratisation engagé par le Royaume.

Il a également souligné l'adhésion totale de toutes les forces vives du pays au discours royal du 9 mars dernier et leurs contributions à un débat national et serein autour des réformes constitutionnelles.

Le ministre a insisté, à cet égard, sur l'intérêt particulier porté par la communauté internationale à la démarche prônée par SM le Roi, saluant la clairvoyance et la sagesse du Souverain.

M. Ameur a, ensuite, rappelé les grandes lignes de la politique de mobilisation des compétences marocaines à l'étranger pour le développement du Maroc, axe stratégique suivi par son département qui se concrétise par la mise en place de réseaux de compétences et de partenariats entre le Maroc, les pays d'accueil et les compétences des Marocains du monde.

Il a ainsi invité les Marocains vivant en Suède à s'organiser en instituant un noyau de réseau appelé à réfléchir à un programme de partenariat pour la sauvegarde et la promotion des intérêts économiques, sociaux et culturels de la communauté marocaine en Suède, estimée à environ 15.000 personnes.

Le ministre a exhorté les membres de cette communauté à renforcer les liens d'échange entre les deux pays, à l'instar des expériences des compétences marocaines du Canada, d'Allemagne, de Belgique et de France.

Les compétences marocaines installées en Suède ont saisi cette occasion pour réaffirmer leur attachement à leur pays d'origine et leur ferme engagement à contribuer au processus de réformes politiques et aux chantiers de développement ouverts au Maroc.

30/5/2011

Source : MAP

Les acteurs associatifs marocains établis en Allemagne ont exprimé leur totale adhésion aux réformes constitutionnelles profondes annoncées par SM le Roi Mohammed VI dans son discours historique du 9 mars dernier.

Lors d'un colloque organisé récemment à Francfort sous le thème : "Réformes constitutionnelles au Maroc", ces acteurs associatifs ont salué l'initiative du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME) tendant à associer tous les acteurs associatifs et politiques au débat national en vue d'élaborer des propositions relatives à la réforme de la constitution.

Cités par un communiqué du conseil central des Marocains établis en Allemagne, les intervenants ont été unanimes à souligner que le Maroc connaît actuellement un mouvement sans précédent en ce qui concerne la mobilisation et les préparatif pour les réformes constitutionnelles, la consolidation de l'Etat de droit et le renforcement de la démocratie.

Cette démarche a été confortée par la création du Conseil économique et social, le Conseil national des droits de l'Homme, l'Institution du médiateur et la délégation interministérielle chargé des droits de l'Homme, ont relevé les intervenants.

Et de souligner que les réformes constitutionnelles constituent une opportunité historique pour les Marocains établis à l'étranger pour participer à la consécration de l'Etat de droit et à la défense du processus démocratique moderne engagé au Maroc.

30/5/2011

Source : MAP

L'Union des juges et des procureurs de Grèce et le Barreau de Mytilène organisent, en collaboration avec l'Organisation internationale pour les Migrations, un congrès sur le thème "Immigration et droits de l'Homme", les 3-4 juin à Mytilène (Nord-Est de l'Egée).

Les réunions annexes du congrès seront présidées par le président de la Cour de Cassation, Georges Kalamidas, le procureur de la Cour de Cassation, Ioannis Tentès, le président du Conseil d'Etat, Panagiotis Pikramenos, et le président du Barreau de Mytilène, Dimitris Kallias.

L'introduction générale du congrès sera du président de l'Union des juges et procureurs, Haralambos Athanassiou. Le ministre d'Etat, Haris Pamboukis, le ministre adjoint de l'Environnement, Nicos Sifounakis, la secrétaire d'Etat aux Affaires maritimes, Elpida Tsouri, l'ex-ministre de la Justice, Nicos Dendias, et les députés, Spyros Galinos et Stavros Skopelitis, assisteront aux travaux et prononceront des allocutions.

Source : ANA

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