dimanche 7 juillet 2024 00:18

L'Agence européenne de surveillance des frontières a lancé mercredi une mise en garde contre les idées de rétablir les contrôles aux frontières internes de la zone Schengen face au risque d'une immigration massive à la suite des troubles en Afrique du Nord.

"Nous ne pourrions pas résoudre le problème même en construisant une clôture. Une clôture n'est pas une solution", a déclaré le directeur de Frontex Ilkka Laitinen.

26/5/2011

Source : Fenêtre sur l’Europe

Le Rassemblement des Musulmans de France (RMF) a décidé à l'unanimité, lors de son conseil d'administration tenu dimanche 22 mai, l'investiture de l’actuel président Mohammed Moussaoui pour un nouveau mandat à la tête du Conseil Français du Culte Musulman lors des prochaines élections du 5 et du 19 juin prochain.

Le RMF se félicite du bilan "honorable" du CFCM pour le mandat qui s'achève, "au cours duquel de nombreux dossiers liés au culte musulman ont réalisé des avancées significatives".

Il cite, entre autres, l'augmentation de la construction des lieux de culte en France, "grâce aux relations de confiance qui se sont installées avec les Mairies", l'élaboration d'une "charte Halal" pour la clarification des exigences nécessaires pour la certification Halal, et l'accroissement de la mise en place des carrés musulmans dans les cimetières.

Le RMF met en avant également la mise en place d'un suivi des "actes anti-musulmans", au niveau national avec le CFCM et au niveau régional avec les CRCM (conseils régionaux du culte musulman en France), dans le cadre d'une convention signée avec le ministère français de l'Intérieur en juin 2010, outre le développement du dialogue et de la concertation avec l'ensemble des religions de France, à travers notamment la mise en place du Conseil des Responsables de Cultes en France (CRCF).

"Conscient du travail qui reste à accomplir au sein du CFCM", le RMF réaffirme "sa volonté de poursuivre les chantiers qui ont été entamés, avec l'ensemble des composantes du CFCM, et dans le dialogue avec les Pouvoirs Publics".

"Pour cela, le RMF renouvelle sa totale confiance à M. Mohammed Moussaoui, en tant que Président du CFCM, pour mener à bien les projets à venir et relever les défis pour la défense de l'intérêt et de la dignité du culte musulman en France", conclut le communiqué.
25 Mai 2011

Source : Atlasinfo

Quoique leur rythme se soit ralenti, depuis la crise financière et économique de 2008, les transferts d'argent effectués par les Marocains résidant à l'étranger continuent toujours à jouer un rôle de premier rang dans l'économie nationale, aussi bien sur le plan macroéconomique qu'au niveau des familles qui en bénéficient. Car même si la physionomie de la diaspora marocaine change et ses habitudes évoluent, son attachement au pays et à la famille n'a pas subi de mutation notable. Et ce n'est pas pour demain que cette donne changera, d'après les observateurs et comme le laissent apparaître les différents rapports à ce sujet.
Il en est ainsi d'un récent rapport réalisé conjointement par la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique (CEA) et de l'Union africaine (UA), qui fait ressortir que le Maroc figure parmi les six pays africains ayant le plus bénéficié des transferts de fonds des émigrés. Les cinq autres pays sont l'Algérie, l'Égypte, le Nigeria, le Soudan et la Tunisie. Avec le Maroc, ces pays ont absorbé plus de 75 % du total des transferts vers le continent. Le rapport, qui porte sur les perspectives économiques de l'Afrique en 2011, note également un recul des entrées totales d'envois de fonds en Afrique, en raison des répercussions de la crise économique mondiale de 2008. Ce qui a mis un coup de frein à la montée en puissance de ces transferts ces dernières années.
En fait, relève le rapport, les envois de fonds ont, en valeur, considérablement augmenté au niveau mondial durant la dernière décennie, avant que ce trend ne se rompe. «Les pertes d'emplois dues à la crise économique mondiale et les conditions de travail plus difficiles des migrants dans les pays d'accueil ont modifié cette tendance», précise ce rapport qui indique que ces transferts sont passés successivement de 41,1 milliards de dollars en 2008, à 38,5 milliards en 2009 et à 21,5 milliards de dollars en 2010. Par ailleurs, ce ralentissement des envois des MRE est visible dans les statistiques de l'Office des changes qui montrent que ces transferts n'ont progressé que de 2,1% ou +334,2 MDH au cours des quatre premiers mois de cette année par rapport à la même période de 2010 (16,58 MMDH contre 16,25 MMDH). Il est à rappeler qu'en 2010, ces transferts ont porté sur 54,09 MMDH contre 50,21 MMDH en 2009, en progression de 7,7% ou +3,88 MMDH. Par rapport à la moyenne des années 2005 à 2009, soit 49,37 MMDH, ces recettes ont progressé de 9,6% ou +4,72 MMDH. En outre, ces flux financiers, qui représentent à peu près 9% du PIB du pays, jouent un rôle socioéconomique d'une grande importance.

Certes, d'après les études qui ont été réalisées à ce sujet, plus de 75% de ces fonds sont destinés au soutien familial et une petite part seulement du reste est dédiée à l'investissement, en particulier dans le domaine immobilier. Toutefois, les économistes signalent que le soutien familial est tout aussi important que l'investissement, du fait qu'il contribue à la lutte contre la pauvreté. Surtout que la plupart des MRE sont issus des régions pauvres et du monde rural. D'ailleurs, souligne-t-on, cette solidarité des MRE n'est pas seulement destinée à leurs familles, mais également à leurs communautés, comme l'illustrent les projets de développement local qui sont initiés par les MRE dans des régions, en particulier dans le Sud.
Toutefois, cela ne dispense pas les intervenants dans ce domaine de concevoir et de mettre en place des dispositifs et des mécanismes pour orienter les 25% restants vers l'investissement.

Encourager l'investissement

Pour inciter les MRE à investir, l'État a créé le fonds «MDM Invest». Lancé en juillet 2009, il est géré par la Caisse centrale de garantie et est ouvert aux MRE présentant un nouveau projet d'investissement ou un projet d'extension d'un montant égal ou supérieur à 1 MDH, promu directement par un MRE. Le montage financier des projets combine un apport personnel en devises de 25% du coût du projet, une aide de l'État de 10% du coût du projet et un financement bancaire pouvant atteindre 65% du coût du projet.

De même, on a procédé à l'extension de la garantie du fonds «Damane Assakane» aux MRE, aux mêmes conditions que pour les résidents.

25/5/2011, Lahcen OUDOUD

Source : Le Matin

Méditerranée Sud, le retour du cosmopolitisme ?
Mobilités, altérités et reconstructions identitaires sur la rive sud de la Méditerranée.

Organisé par le CCME, la BNRM, le CJB et l’IF Rabat

Rabat, les 8, 9 et 10 juin 2011
Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc

Colloque international organisé en partenariat par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Le Centre Jacques Berque, l’Institut Français de Rabat, et la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM).

Les questions de l’altérité, de la coexistence et du « vivre ensemble » se réinvitent dans les pays du Sud de la Méditerranée. Elles s’y reformulent sous une perspective inédite dessinée par l’irruption de l’immigration dans des terres traditionnellement d’émigration. Ces questions stimulent et bousculent des reconstructions identitaires en œuvre où l’illusion d’un entre-soi identitaire national ou culturel est déjà largement fissurée par l’effet de processus de mondialisation qui traversent tous les secteurs de la vie de la région. Mais surtout, elles posent probablement les prémices de l’émergence d’une perspective cosmopolite dans une région d’où elle a été évacuée.

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Comité scientifique du colloque :

Michel Abitbol, Professeur des Université ENSG

Ali Bensaâd, Centre Jacques Berque, Rabat/ IREMAM Aix en Provence

Mohamed Berriane, Professeur, Université de Rabat

William Berthomière, Directeur Migrinter, Poitiers

Zoubir Chattou, Professeur, ENA, Meknès

Mohamed Charef, Professeur, Université d’Agadir

Pierre Noel Denieuil, Directeur de l’IRMC (Institut de Recherche sur le Maghreb ), Tunis

Kamel Dorai, IFPO (Institut Français du Proche Orient), Damas

Baudouin Dupret, Directeur du Centre Jacques Berque, Rabat

Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger

Philippe Fargues, professeur à l’Institut Universitaire Européen de Florence et directeur du Policy Migration Center

Yvan Gastaut, CCMC (Centre de la Méditerranée, Nice)

Driss Khrouz, Directeur de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, Rabat

Hervé Le Bras, Directeur de Recherches à l’EHESS, Paris

Jean François Pérouse, Responsable de l’Observatoire Urbain d’Istanbul (IFEA)

Abdelhak Serhane, Ecrivain, chercheur

Benjamin Stora, Professeur à l’Inalco

Wassila Tamzali, Ecrivaine, chercheure

Alain Tarrius, Professeur de Sociologie, Université de Toulouse

Catherine Whithol de Wenden, Directrice de recherche au CERI, Sciences Po

Lucette Valensi, Directrice d’Etudes, Centre d’Histoire Sociale de l’Islam méditerranéen.

Comité d’organisation :

François Xavier Adam, Institut Français de Rabat

Younes Ajarraï, CCME

Ali Bensaâd, Centre Jacques Berque, Rabat/ IREMAM Aix en Provence

Cecilia Malmstrôm, commissaire européenne aux affaires intérieures, devait présenter, mardi 24 mai, un plan en plusieurs volets concernant l'immigration. Il consiste en un projet de « dialogue sur la mobilité, l'immigration et la sécurité» avec les pays de la Méditerranée – en premier lieu, la Tunisie, le Maroc et l'Egypte - et une révision de la politique de visas…Suite

Plus de 130 dossiers des descendants des migrants marocains sont en cours d'étude par les autorités marocaines pour l'obtention de la nationalité.

Une délégation marocaine représentant le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération, le ministère de la Justice, le ministère de l'Intérieur et le ministère chargé de la Communauté marocaine à l'Etranger a visité quelques mois auparavant le Sénégal. Le but de cette mission était de rencontrer les descendants de migrants marocains dans ce pays qui n'ont pas pu avoir la nationalité marocaine. En effet, la présence de migrants marocains au Sénégal remonte au 19e siècle. De nombreux commerçants marocains faisaient à cette époque des allers et des retours entre le Sénégal et les villes marocaines principalement Fès.

«La plupart de ces commerçants fassis effectuaient chaque année des séjours de plusieurs mois au Sénégal. Ils arrivaient au mois de ramadan et repartaient après la fête du sacrifice (Aïd El Kébir). Le choix de cette période de l'année n'est pas fortuit. Le commerce des Marocains rencontrait un grand engouement à l'occasion des fêtes religieuses.

Ils se sont spécialisés dans la vente des habits traditionnels et autres produits d'artisanat», explique Abdalilah, médecin marocain installé à Dakar depuis la fin des années 80 du siècle dernier. «Certains commerçants se mariaient avec des Sénégalaises et effectuaient des séjours encore plus longs. D'autres ont même fini par s'installer définitivement au Sénégal une fois leurs femmes marocaines décédaient», ajoute-t-il. Les descendants de ces migrants sont aujourd'hui des Sénégalais d'origine marocaine. Mais ils sont nombreux à demander la nationalité marocaine auprès des autorités consulaires.

Mais la mission est tellement difficile que les dossiers qui ont été déjà soumis n'ont pratiquement pas progressé. Les demandeurs devaient en effet fournir des pièces qui prouvent la nationalité marocaine de leurs ancêtres, chose qui est tout à fait difficile aujourd'hui pour la majorité de ces descendants. «Les demandeurs devaient fournir au moins une pièce qui prouve la nationalité marocaine de leurs ancêtres telle qu'un acte de naissance, un acte de mariage ou même un simple courrier reçu du Maroc.

Mais la tâche a été beaucoup plus compliquée qu'on croyait puisque les petits fils des premiers migrants ne possèdent pas des pièces similaires», explique une source consulaire à Dakar. Et d'ajouter : «la délégation marocaine est donc rentrée au Royaume pour essayer d'établir les liens familiaux de ces descendants à partir du Maroc. Ces derniers ont fourni des adresses, notamment à Fès où leurs proches parents habitent».

Au total, la délégation marocaine est rentrée avec plus de 130 dossiers de descendants de la première génération des migrants marocains. Mais des difficultés ont commencé encore une fois à surgir. Les adresses fournies par les Marocains du Sénégal n'ont pas été toutes retrouvées. Selon des sources consulaires, certains quartiers indiqués ont complètement disparu.

C'est dire que la mission s'annonce difficile. Malgré ces obstacles, l'obtention de la nationalité marocaine reste possible grâce aux facilités introduites par la modification des codes de la famille et de la nationalité.

Enseignement

Le Sénégal compte une communauté estudiantine assez importante. Le nombre des étudiants marocains avoisine actuellement les 900 étudiants. Environ 100 étudiants sont boursiers alors que le reste est constitué par des candidats libres. La majorité des étudiants marocains sont inscrits dans les facultés de médecine et de la pharmacie. Les deux pays avaient en effet signé un accord d'échange dans le domaine de l'enseignement dans les années 60 du siècle dernier. En vertu de cet accord, 100 étudiants marocains s'installent chaque année au Sénégal pour continuer leurs études supérieures alors qu'une centaine d'étudiants sénégalais arrivent annuellement au Maroc. Au début, tous les boursiers marocains s'orientaient vers la médecine et la pharmacie. Aujourd'hui, une quarantaine parmi ces derniers seulement opte pour ces filières. A noter que de nombreux étudiants marocains se sont installés au Sénégal après la fin de leurs études supérieures. Les ressortissants des deux pays n'ont pas besoin d'autorisations spéciales pour avoir un travail.

25/5/2011, Mohamed Badrane

Source : Le Matin

Barbès Café au cœur de Paris continue son spectacle jusqu'au 28 mai. La nouvelle génération de chanteurs y entonne les ritournelles des premiers émigrés et reprend leurs refrains cultes et leurs textes poignants. Qui sont ces grandes voix qui ont marqué la chanson maghrébine? …Suite

Les Marocains expatriés de Libye n'en démordent pas. Hier, ils étaient en sit-in devant le siège du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger, à Rabat, pour réclamer du travail et un toit…Suite

Le Forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines, organisé les 23 et 24 mai à Rabat, a permis la rencontre de plus de cent compétences des deux pays. La plupart sont des porteurs de projets venus témoigner de leur souhait de participer à notre processus de développement…Suite

La Région de l'Oriental sera à l'honneur des 4e Rencontres Méditerranéennes de la région Rhône Alpes, initiées par l'association «Sauver l'Environnement Méditerranéen»…Suite

Les participants à une conférence à Rome sur "les religions et la démocratie" ont plaidé, mardi, pour de nouvelles dynamiques de dialogue entre les religions dans le but de lever les équivoques et les préjugés et de promouvoir la compréhension et le respect de l'autre.

Les différences ne sauraient être génératrices de peur et de repli qu'en l'absence d'identités fortes, ont insisté les intervenants à cette conférence, organisée dans le cadre de la semaine de la culture islamique ouverte, lundi, dans la capitale italienne.

Selon eux, les identités lorsqu'elles sont fortes ne peuvent qu'être sources de liberté, de tolérance, d'échanges fructueux d'idées et d'ouverture.

Les orateurs ont, à cet égard, émis l'espoir que les changements en cours dans plusieurs pays de la rive sud de la Méditerranée puissent aboutir à des systèmes démocratiques avec des références identitaires solides. Une véritable démocratie ne peut évoluer que dans le cadre d'une identité forte alimentée par les valeurs de démocratie, de tolérance et d'ouverture sur les autres, ont-ils souligné.

Cette conférence, qui s'est tenue au siège du centre islamique culturel d'Italie dirigé par le marocain Abdellah Redouane, s'est tenue avec la participation du ministre tunisien des Affaires islamiques, Laroussi El Mizuri, et du maire de Rome, Gianni Alemanno.

Elle a été marquée également par les interventions du président de l'Institut de l'Encyclopédie italienne Treccani, Giuliano Amato, et de hauts représentants des religions chrétienne et juive en Italie.

Cette conférence était parmi les rendez-vous les plus importants de la semaine de la culture islamique organisée par la ville de Rome et le centre islamique et culturel d'Italie.

Les initiateurs de cette manifestation, qui est à sa première édition, s'étaient déclarés convaincus qu'elle "offrira une occasion unique pour connaitre de près la civilisation islamique à un moment où le dialogue entre les peuples et les religions revêt de plus en plus d'importance".

Placée sous l'égide de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), la semaine de la culture islamique se poursuivra jusqu'au 31 mai avec une série d'activités qui auront pour cadre de prestigieux sites de la capitale italienne (musées, palais d'expositions, mairies, grandes mosquées de Rome etc).

Ces activités vont de l'organisation de tables rondes sur d'importants thèmes d'actualité à la présentation de livres et d'ouvrages en passant par des expositions d'art contemporain, des soirées musicales et des projections cinématographiques.

24 mai 2011

Source : MAP

Un collectif d'une cinquantaine d'avocats a déposé, lundi 23 mai, 4 Questions Prioritaires de Constitutionnalité (QPC) à Paris, Lyon, Marseille, Lille, Nanterre et Créteil relatives à la loi sur les contrôles d'identité. Ils demandent au Conseil Constitutionnel de se prononcer sur la constitutionnalité de l'article 78-2 qui ouvre, selon eux, la porte aux discriminations. Le président de la commission pénale du SNAF explique ce recours au Conseil Constitutionnel.

Une cinquantaine d'avocats, membres du Groupe d'information et de soutien des immigrés, de l'Open society justice intitiative et du Syndicat des Avocats de France (SNAF) ont déposé 4 QPC, dans toute la France, lundi 23 mai, sur la loi sur les contrôles d'identité. Le collectif accuse cette loi d'être trop floue dans la défintion des motifs de ces contrôles et de laisser place à l'arbitraire et donc à la discimination. Leur requête se base sur une étude de l'ONG Open Society Justice Initiative, publié en 2009. Elle indique que les contrôles d'identité sont 6 fois plus nombreux pour les « noirs », 7,8 fois plus nombreux pour les « arabes » que pour les « blancs ». Maxime Cessieux est président de la Commission pénale du SNAF. Il explique que c'est bien la réalité des pratiques policières qui est remise en cause par cette action en justice.

Yabiladi : Dans le communiqué du collectif d’avocats, vous expliquez que « l’absence de critères précis [...] est source d’arbitraire et ne permet pas un contrôle effectif des motifs du contrôle d’identité ». Pourtant la loi précise qu’une personne est contrôlée dans les cas où elle pourrait avoir un rapport direct avec un délit.

Maxime Cessieux : Les quatre alinéas du texte laissent la porte ouverte à des contrôles d’identité arbitraires et discriminatoires. L’alinéa 4 autorise tous les contrôles d’identité dans les gares et aérogares sans motif particulier, pas même un comportement suspect. L’alinéa 3 autorise les contrôles « quel que soit le comportement » pour prévenir une atteinte à « l’ordre public ». C’est une formule qui veut tout et rien dire. L’alinéa 2 règle les contrôles « sur réquisition écrite du procureur ». Le procureur peut très bien demander des contrôles d’identité métro La Chapelle, tard le soir, pour rechercher, notamment, des terroristes. En réalité, la police n’y attrape jamais de terroristes mais des personnes en situation irrégulière. Enfin, l’alinéa 1 est, effectivement, plus précis mais il évoque seulement des contrôles d’identité pour « raisons plausibles » de soupçonner un délit et non plus « d’indices » qui supposaient que le policier aient des raisons objectives de procéder à un contrôle d’identité sur une personne plutôt que sur une autre.

Vous dites qu’un juge est dans « l’impossibilité de [vérifier] des motifs de ces contrôles » en raison de formules trop vagues mais, dans bien des cas, les contrôles d’identité ne parviennent jamais jusqu’au juge. Agir sur la loi ne modifiera pas nécessairement les pratiques policières.

Effectivement, lorsque le policier contrôle l’identité de quelqu’un et que cette personne a ses papiers et les lui tend, on n’en saura jamais rien. Par contre, si la personne s’énerve parce qu’elle se sent, par exemple, victime de discrimination, et insulte le policier, elle peut se retrouver accusée d’outrage à agent. Dans le cas d’un contrôle d’identité qui révèle que la personne est en situation irrégulière, elle est aussi poursuivie. Tous ces cas de figures passent devant le juge et il est aisé alors, grâce à cette loi, de trouver un motif à posteriori pour justifier le contrôle d’identité. Par le dépôt de ces QPC, nous visons donc d’abord ces contrôles d’identité mais aussi, indirectement, la totalité des contrôles.

En 93, une QPC avait déjà été déposée concernant le même article de loi. Le Conseil Constitutionnel n’avait pas alors jugé cette loi anticonstitutionnelle, or, pour être recevable, une QPC ne doit pas porter sur les mêmes dispositions que ce sur quoi il a déjà statué.

Cela pourrait être un obstacle au dépôt des 4 QPC. Ceci dit, en 1993, déjà, une QPC concernant la loi sur la garde à vue avait été déposée et, en juillet dernier, le Conseil Constitutionnel avait tout de même accepté de se pencher à nouveau dessus, en raison « de changements de circonstances », notamment la forte augmentation du nombre de gardes à vue. Si l’on reconnait que ces changements légitiment un réexamen de la loi, alors le réexamen de la loi sur les contrôles d’identité est possible, car gardes à vue et contrôles d’identité sont liés ; ils ont subi les mêmes évolutions.

Vous demandez à ce que la loi change pour que soit respectée la liberté individuelle, conformément à la Constitution. A quoi devrait-elle ressembler ?

Nous n’écrivons pas les lois et un débat devra avoir lieu, mais nous avons des idées. Une initiative anglaise a retenu notre attention, face au même phénomène de discrimination. Les policiers anglais doivent délivrer pour chaque contrôle d’identité un « formulaire d’arrêt » avec le nom de la personne contrôlée et le motif du contrôle. La mesure a fait considérablement baisser le nombre de contrôles d’identité et a augmenté leur rentabilité. Ainsi, une personne qui a déjà été contrôlée peut montrer cet arrêté pour demander que l’on cesse de l’importuner. Ensuite, la nature humaine est ainsi faite que le policier réfléchit à deux fois avant de procéder à un contrôle parce qu’il sait qu’il devra ensuite remplir des papiers. Il ne tient pas à se donner du travail pour rien.

De plus, il faudrait que le texte soit plus précis. Les formules les plus floues doivent être abrogées. Il faut demander aux policiers des indices objectifs plutôt que des raisons subjectives de procéder à des contrôles d’identité.

24/5/2011

Source : Yabiladi

Le gouvernement mexicain a promulgué, mardi, une nouvelle loi visant à protéger les milliers de migrants clandestins latino-américains qui traversent le territoire mexicain pour se rendre aux Etats Unis.

La nouvelle loi instaure notamment un nouveau type de visa qui autorise les migrants clandestins à résider pendant 180 jours au Mexique.

Il s'agit de la mesure légale ''la plus significative en matière de politique migratoire au cours des dernières 80 ans'', a estimé le ministre de l'Intérieur, Francisco Blake.

La nouvelle loi instaure une série de garanties au profit des migrants en situation de vulnérabilité, en facilitant les flux migratoires et en privilégiant la protection et le respect des droits humains des migrants, indépendamment de leur statut légal.

Le Mexique fait face à un sérieux problème de flux migratoires en provenance notamment d'Amérique centrale, qui sont enlevés et parfois assassinés par des trafiquants d'êtres humains.

Le cas le plus fâcheux pour le Mexique a été celui de l'assassinat, en août dernier, de 72 migrants clandestins dans le nord-est du pays.

De même, les autorités mexicaines ont intercepté la semaine dernière dans le sud du pays 513 migrants clandestins, un chiffre ''record'', à bord de deux camions.

24/5/2011

Source : Casafree/MAP

Immigrés, «clandestins» et menaces diverses supposées peser sur la France en raison de la présence de «trop nombreux étrangers» réputés mal intégrés à la société: vieille antienne. En mai 2007, c'est elle qui a justifié la création d'un ministère ad hoc doté de compétences multiples qui vont de la «gestion» de l'immigration à la défense de l'identité nationale en passant par l'intégration et le co-développement. Vaste programme.

Cette nouvelle administration, et ceux qui l'ont dirigée, se sont surtout fait connaître par les expulsions massives d'étrangers en situation irrégulière. La disparition récente de ce ministère ne change rien aux orientations mises en œuvre, comme le prouvent les nombreuses déclarations de Claude Guéant et les pratiques de l'administration dont il a la charge. Rupture, comme l'affirme le credo présidentiel et gouvernemental? A rebours de ce bruit politico-médiatique savamment orchestré, on s'interrogera sur les origines républicaines d'un racisme et d'une xénophobie d'Etat que l'on découvre dans les années 20 du siècle précédent.

8 octobre 1924. Etablie depuis dix ans, la liberté de circulation entre les départements d'Algérie et la métropole est remise en cause. Désormais, les autorités exigent des «indigènes»un certificat d'hébergement et un certificat médical. Poussés par des «salaires de misère» et confrontés à ces nouveaux obstacles, des «travailleurs» algériens décident d'embarquer, de façon clandestine, sur des navires à destination du sud de la France. Mêmes causes, mêmes effets, déjà. En mai 1926, la «catastrophe du Sidi Ferruch»survient et l'on découvre, à bord de ce bateau, «plus de vingt indigènes» morts étouffés dans des réduits où ils s'étaient cachés pour échapper aux contrôles de police (1). Quelques mois plus tard, en décembre, des faits similaires se produisent: onze Algériens sont «sortis agonisants des soutes du Charley-le-Borgne à Port-Saint-Louis-du-Rhône.» De même à Nice en janvier 1927, et au port de La-Nouvelle dans l'Aude en février, où quarante-huit«travailleurs» venus d'Algérie sont retrouvés dans les cales du voilier Afrique après avoir payé la somme de«1000 francs par tête.» Privés de «nourriture substantielle» au cours de la traversée, «quatre d'entre eux» périssent; les survivants sont«dirigés à l'hôpital ou... à la prison» (2).

Même si le terme n'est pas employé, la figure du «clandestin»vient de faire une apparition dramatique dans le champ politique. Confrontée à cette situation, les autorités métropolitaines réagissent rapidement. Le 4 avril 1928, la réglementation suivante est arrêtée: désormais les candidats au départ pour la métropole doivent produire une carte nationale d'identité, un extrait de casier judiciaire constatant l'absence de condamnation grave, la justification d'un pécule de 150 francs et le versement d'une caution destinée à couvrir les frais de rapatriement.

1. Contrôler et sélectionner

Vingt jours plus tard, des mesures voisines sont prises en Afrique occidentale française puisque les «indigènes» ne peuvent quitter «la colonie» sans «être munis d'une pièce d'identité établie par l'administration locale»à quoi s'ajoute, pour l'écrasante majorité de ceux qui ne sont pas «citoyens français», l'obligation de détenir«un permis d'émigration délivré par le lieutenant-gouverneur». L'objectif de ces dispositions: limiter l'émigration vers d'autres possessions françaises ou étrangères, et vers la métropole en contrôlant les mouvements de population dans les territoires d'origines.

En ces matières, la situation des colonisés français est très proche de celle des «sujets coloniaux» de l'Erythrée dominée par l'Italie fasciste. Là, les «indigènes»ne peuvent avoir de passeport –ils sont réservés aux citoyens–mais seulement une «feuille de route» indispensable pour quitter le pays et délivrée après le dépôt de 2000 lires pour frais de rapatriement. Des mesures similaires existent au Congo belge. Au-delà de singularités qu'il ne s'agit pas de nier, on découvre que la nature du régime établi en métropole n'a pas vraiment d'incidence sur la condition des autochtones de ces différentes colonies. A des degrés divers, tous tombent sous le coup d'uneréglementation d'exception destinée à limiter leur possibilité d'émigration. Quant aux spécificités de la colonisation française, réputée être plus libérale, au plan politique et juridique, que celle conduite par l'Espagne, l'Italie mussolinienne, la Grande-Bretagne ou la Belgique, elles ne sont que des mythes destinés à faire croire en la compatibilité des principes républicains avec l'empire.

2. Immigration et défense de la France

C'est dans ce contexte que Georges Mauco rédige son maître ouvrage, Les étrangers en France. Leur rôle dans l'activité économique, paru en 1932. En raison d'un «tempérament»spécifique, certains Européens nuisent à «l'âme»de la «nation» et au «principe spirituel»supposé la constituer, écrit-il. Classique xénophobie soutenue par des considérations relatives aux caractères de ces étrangers perçus comme une atteinte «à la raison, à l'esprit de finesse,(...) et au sens de la mesure qui caractérisent le Français»(3). Quant aux «indigènes», les menaces qu'ils font courir à la métropole sont d'une nature différente puisqu'elles sont réputées entraîner «l'abâtardissement»racial de la population française et lui apporter des «germes de maladies que celle-ci était parvenue à éliminer». Ces analyses appartiennent à la doxa scientiste, raciste et hygiéniste de saison; l'un des objectifs majeurs de Mauco étant de défendre la «santé» publique pour mieux préserver «l'avenir de la race»(4) dans une conjoncture où l'hygiène publique est indissociable de préoccupations raciales. Eu égard à ce contexte, ces analyses, de même les conséquences pratiques qui en découlent, sont à la fois communes et lestées d'une autorité particulière car elles sont exposées dans une thèse élaborée sous la direction d'un géographe célèbre alors, Albert Demangeon, et dans un ouvrage grâce auquel son auteur est devenu un expert de premier plan; les responsabilités importantes qui ont été rapidement confiées à Mauco en témoignent. Défendu par H. de Jouvenel, il devient secrétaire du Comité d'études sur les étrangers en 1935, trois ans plus tard, secrétaire de l'Union internationale pour l'étude scientifique des problèmes de population puis membre du cabinet de Ph. Serre, sous-secrétaire d'Etat chargé des services de l'immigration et des étrangers de janvier à mars 1938. Brillant parcours.

Dénonçant l'envahissement de certains quartiers de Marseille et de la banlieue parisienne par des «Africains du Nord»peu «aptes au travail discipliné», Mauco souligne les dangers multiples qui en découlent. Prostitution, dégradation de la«santé morale et physique» des métropolitains,«ravages effrayants» de la «syphilis et de la tuberculose», et insécurité enfin. De plus, en raison de leurs «coutumes», de «leur tournure d'esprit»et du «poids d'habitudes séculaires qui contredisent l'orientation de notre civilisation», ces colonisés-immigrésarabes sont, comme les Asiatiques, jugés rétifs à toute assimilation. Aussi faut-il réformer la politique mise en œuvre, choisir les «sources de recrutement» de la main-d'œuvre étrangère et coloniale, et, par une sélection rigoureuse, ne retenir que «les éléments ethniquement assimilables» (5).

3. L'exception est la règle

A partir de 1924, les «Musulmans» furent soumis à de nombreux contrôles. Se découvrent ainsi:

- le racisme fait droit, puisque ce dernier sanctionne, pour partie, les représentations dominantes que l'on sait en même temps qu'il les valide en contribuant à leur induration institutionnelle, sociale et politique,

- et le racisme d'un droit dont le caractère discriminatoire n'est pas douteux puisqu'il n'est opposable qu'aux autochtones d'Algérie, d'Afrique et d'Asie.

Si le 17 juillet 1936, le Front populaire supprime, pour les seuls départements algériens, les mesures précitées, elles ressurgissent aussitôt sous la forme de deux arrêtés du gouverneur général de cette colonie qui impose aux travailleurs «indigènes»souhaitant venir en métropole, le dépôt d'un cautionnement de 125 francs (9 décembre 1936) et, quelques semaines plus tard, le contrôle sanitaire (29 janvier 1937). Il faut attendre une ordonnance de 1944 pour que la liberté de circulation des autochtones d'Algérie soit rétablie.

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des spécialistes se sont élevés contre la disparition de cette réglementation parce qu'ils estiment qu'elle crée une situation dangereuse pour l'économie nationale et l'identité de la France menacées par de «multiples infiltrations» qui risquent de «changer les valeurs physiques, spirituelles et morales auxquelles nous tenons»(6), écrit Louis Chevalier dans une publication de l'Institut national des études démographiques. Comme Mauco, Chevalier met en garde les responsables politiques contre l'arrivée, «particulièrement inquiétante», de nombreux colonisés-immigrésd'Afrique du Nord. Ces analyses prospèrent sur une thèse ancienne: l'impossible assimilation des «travailleurs»algériens, tunisiens et marocains. Cette continuité repose cependant sur une discontinuité des facteurs avancés pour rendre compte des singularités de cette immigration puisque la «variable religieuse», comme on dit, prend le pas sur les éléments raciaux qui ne sont plus considérés comme primordiaux. «Les données essentielles du problème» posé par les Nord-africains se «ramènent à ce fait fondamental: l'islam», écrit Chevalier, car cette religion «est une manière d'être, de sentir, de comprendre, un tempérament en somme (...) qui crée, par derrière toutes les apparences secondaires d'européanisation, un profond refus de toute assimilation» (7).

Telle est aussi la position de Robert Debré et d'Alfred Sauvy, directeur de l'Ined depuis sa fondation en 1945, qui, pour«garder au caractère et au type français ses meilleures qualités», proposent la création d'un «ministère unique» chargé de «diriger et contrôler l'immigration en France»(8). Après avoir élaboré une typologie sommaire, appelée à un grand avenir, et distingué les étrangers assimilables -Italiens, Espagnols, Belges, Hollandais notamment- de ceux qui ne le sont pas ou moins comme les «Nord-africains», les«habitants de l'Est de l'Europe et des confins de l'Asie (Grecs, Levantins, Arméniens, Israélites de l'Europe orientale)», ces auteurs estiment que les problèmes posés par les Maghrébins «proviennent beaucoup moins d'une différence de race que de civilisation». La cause de cette situation? «L'islam» qui rend «la fusion des (...) populations difficile et, sans doute, peu souhaitable»puisque «les résultats obtenus sont déplorables, tant pour la santé publique que pour la moralité générale»(9). Classique mixophobie. Elle ne repose plus cependant sur des fondements biologiques mais sur un complexe cultuel et culturel jugé dangereux pour la collectivité nationale.

Le déclenchement de la guerre d'Algérie va justifier le recours à de nouvelles mesures restrictives. Pour venir en métropole désormais, les «Français Musulmans d'Algérie»doivent produire une «autorisation de voyage» et une carte nationale d'identité, de même lorsqu'ils voyagent de la métropole vers les départements algériens. Les atteintes portées à la libre circulation des colonisés-immigrés «arabes»entre le territoire algérien et la France: des mesures exceptionnelles et éphémères? Exceptionnelles, au regard des principes généraux du droit supposés établir l'égalité des individus sans distinction de race ou de religion, elles le sont assurément. Ephémères, elles ne le sont pas puisqu'elles furent appliquées par trois Républiques successives. En ces matières, il se confirme que l'exception fut la règle puisquel'exception dicta la règle, et la liberté, rarement accordée, l'exception.

Cette situation nous éclaire sur la nature de cette dernière liberté qui ne fut jamais considérée comme une prérogative, moins encore comme un droitfondamental mais comme une simple tolérance toujours susceptible d'être remise en cause pour des motifs variés. De là, ces réformes multiples qui se traduisent, pour les «indigènes»concernés, par une insécurité juridique structurelle dont le fondement est, en dernière analyse, la raison d'Etat; celle-là même qui légitime, au nom de la défense des intérêts supérieurs du pays, le recours aux dispositions restrictives étudiées. Aujourd'hui encore, le droit des étrangers, opposable aux anciens colonisés notamment, même si beaucoup d'autres sont visés, demeure soumis à des considérations de ce type; l'ordre intérieur, l'unité, la sécurité et l'identité nationales étant toujours à l'origine d'un prurit législatif et réglementaire qui ne se dément pas. Relativement aux orientations mises en œuvre par les différents gouvernement depuis 2007, elles institutionnalisent cette xénophobie puisque l'étranger est désormais devenu, de façon officielle et publique, l'incarnation de dangers multiples qu'il faut conjurer au plus vite par la mobilisation de moyens matériels, financiers et policiers exceptionnels.

Olivier Le Cour Grandmaison sera présent lors de la conférence du jeudi 26 mai à Paris: La République et ses immigrés.

24 Mai 2011,  Olivier Le Cour Gran

Source : Médiapart

La Commission propose un train de mesures afin d'améliorer la gestion des flux migratoires originaires du Sud de la Méditerranée, ainsi que des modifications à apporter au règlement relatif aux visas pour éviter d'éventuels abus du régime d'exemption des visas. La solidarité à l'égard des États membres les plus exposés aux pressions migratoires et le renforcement de la coopération avec les pays tiers restent une priorité absolueSuite

La Suisse manque de main- d’œuvre, 400000 postes de travail pourraient être vacants en 2030 mais, parallèlement, il y aurait trop d’immigrés. Insoluble contradiction. Le débat qui fait rage désormais entre la gauche syndicale et la droite nationaliste est en train de s’imposer comme le thème principal de la campagne électorale de l’automne.

Alors que l’UDC a annoncé une initiative pour freiner l’immigration et renégocier la libre circulation, le syndicat Travail. Suisse publiait mardi une étude sur le manque crucial de main-d’œuvre qui menacerait la qualité de vie en Suisse.

L’étude commandée au bureau bernois BASS est basée sur une projection de la création d’emplois induite par une croissance économique de 1% à long terme et l’évolution démographique. Les branches les plus touchées, pour autant qu’il n’y ait pas de changement fondamental des conditions économiques ou d’emploi, seront alors la santé et les soins aux personnes âgées (190 000 emplois non pourvus), l’école primaire (30 000), la police (20 000), les ouvriers du bois et bâtiment (20 000).

Ces estimations sont à prendre avec précaution. Mais elles confirment la tendance déjà observée. ­Selon la Conférence des directeurs sanitaires (CDS), il faudrait former 5000 personnes supplémentaires par année dans le domaine des soins, notamment aux personnes âgées, pour faire face à l’actuelle pénurie de main-d’œuvre. S’agissant des enseignants, le directeur de l’Education du canton d’Argovie, l’UDC Alex Hürzeler, a lancé une campagne d’annonces en Allemagne et en Autriche pour trouver les 200 instituteurs qui lui manquent cette année.

Pour le président de Travail. Suisse, Martin Flügel, alors que l’on brandit depuis 20 ans le spectre d’une rapide catastrophe démographique, d’un vieillissement de la population qui conduirait l’AVS à la faillite, la prospérité et la sécurité sociale en Suisse sont remises en cause par le manque de relève pour satisfaire les besoins fondamentaux de la société.

Dans ses dix thèses qui seront débattues lors de son congrès de septembre, Travail. Suisse voit deux champs d’action pour faire face à la situation. D’abord, aménager le marché intérieur du travail pour éviter d’avoir recours à une trop forte immigration.

25/5/2011, Yves Petignat

Source : Le Temps

La déclaration du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, imputant deux tiers des échecs scolaires aux enfants d'immigrés, a soulevé un tollé dans le monde éducatif, qui conteste la réalité de cette statistique.

"Contrairement à ce qu'on dit, l'intégration ne va pas si bien que ça: le quart des étrangers qui ne sont pas d'origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c'est l'échec d'enfants d'immigrés", a dit Claude Guéant dimanche au Grand rendez-vous Europe 1/Le Parisien.

En réaction, les principaux syndicats d'enseignants des écoles primaires, les lycéens de l'UNL et les parents d'élèves de la FCPE ont condamné ces propos, relevant pour eux d'une vision "haineuse" qui ne s'appuyait sur "aucune réalité statistique".

"Cette politique de mise à l'index des familles immigrées et de leurs enfants est indigne d'un ministre de la République. Claude Guéant cherche-t-il à masquer la réalité de sa politique ? Le véritable échec, c'est celui de son gouvernement, incapable de lutter contre les inégalités et l'exclusion sociales", a écrit le SNUipp-FSU, premier syndicat du primaire.

Réagissant à son tour, Claude Guéant a déclaré mardi à l'AFP que ces propos étaient "tout le contraire d'une stigmatisation, mais le constat de difficultés de notre politique d'intégration".

Il a ajouté que "ces chiffres sont tout simplement ceux que donnent tant l'Insee que l'OCDE". Selon son porte-parole, il faisait référence à des études de l'Institut national de la Statistique et des Etudes économiques de 2005 et 2006, études que l'AFP n'avait pu se procurer mardi soir. La veille, le ministère avait mentionné le "rapport 2010 du Haut Conseil à l'Intégration (HCI) sur les défis de l'intégration à l'école".

Dans un communiqué mardi, le HCI a surtout expliqué que "les immigrés connaissent plus fréquemment des difficultés dans leurs parcours scolaires", mais sans reprendre le chiffre de Claude Guéant. "On n'a pas cette donnée-là dans le rapport", a dit à l'AFP son secrétaire général, Patrick Gaubert.

Pour savoir si le chiffre de Claude Guéant figure dans une autre étude, encore faut-il savoir si l'échec scolaire est mesuré en fin de primaire, ou bien par les redoublements, ou bien encore à 15 ans, âge choisi par l'OCDE pour bâtir son enquête internationale Pisa, désormais très suivie.

Selon Pisa 2009 en tout cas, les élèves issus de l'immigration sont en France 42% de la première génération et 35% de la deuxième à être d'un niveau très faible en compréhension de l'écrit. Cette faiblesse concerne 20% de l'ensemble des élèves.

L'OCDE précise que les élèves issus de l'immigration représentent en France 13% des élèves soumis aux épreuves. On peut en déduire, confirme-t-on à l'OCDE, qu'au plus un cas d'échec scolaire sur quatre concerne un enfant d'immigrés, mais pas deux sur trois.

L'autre enseignement tiré des comparaisons internationales que permet Pisa est qu'en France, l'école parvient en moyenne moins qu'ailleurs à corriger les inégalités de départ, car "l'impact du milieu socio-économique" des parents sur la réussite des élèves y est "plus grand que la moyenne de l'OCDE". Or les familles immigrées sont plus pauvres que la moyenne des Français.

Pour corriger cela, les comparaisons relèvent que la France gagnerait à faire un meilleur soutien en primaire et à réduire les redoublements, selon Eric Charbonnier de l'OCDE. Le HCI a lui recommandé un effort dès la maternelle sur la maîtrise du français par les enfants issus de l'immigration.

Contrairement aux idées reçues, "les enfants d'immigrés ne font pas baisser le niveau", ont résumé dans "L'élitisme républicain", sur la base de Pisa, les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet.

24/5/2011

Source : La dépêche

L'immigration légale est à l'honneur depuis ce week-end. Claude Guéant, d'abord, a réaffirmé l'idée de diminuer l'immigration par le travail. Puis Jean-François Copé, en réponse aux propositions du ministre de l'Intérieur, a annoncé la tenue d'une convention UMP sur l'immigration en juin.

L'immigration, suite. Le sujet est à nouveau sur le devant de la scène. Mardi matin, Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP, a annoncé la tenue d'une convention UMP sur l'immigration. Sans donner d'explication concrète sur le contenu de cette réunion, il fait écho aux déclarations du ministre de l'Intérieur Claude Guéant sur l'immigration légale. Ce dernier avait créé la polémique en avril, estimant qu'il fallait limiter l'immigration légale. Il a précisé une nouvelle fois sa pensée dimanche lors du Grand rendez-vous Europe 1/ Le Parisien, en s'attaquant en particulier à l'immigration du travail.

Fidèle à son objectif de réduire de 20.000 le nombre d'immigrés légaux, le ministre de l'Intérieur a affirmé que "contrairement à une légende, il est inexact que (la France ait) besoin de talents, de compétences" issus de l'immigration. Et d'insister que le pays "n'a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurants" car il dispose "de la ressource" nécessaire.

Dans cette annonce, Jérôme Martinez, secrétaire général de la CIMADE (Comité inter mouvements auprès des évacués) ne voit qu'une fuite en avant du gouvernement. Il l'accuse de reprendre les "vieilles ficelles " et de tenir le discours du Front national d'il y a quelques années. "Tous les experts économiques sont d’accords pour dire que l'immigration légale est une nécessité. L'Europe a besoin d'une immigration légale pour équilibrer les comptes et la reprise économique. Des rapports du Sénat et de l'Assemblée nationale estiment que l'immigration par le travail est une nécessité, un plus pour valoriser la France", appuie le secrétaire général.

"Des mesures à caractère social que nous ne pouvons pas financer"

"Il y a des secteurs de l'économie qui ne vivent que par les migrants. Ce sont principalement les secteurs où les conditions de travail sont éprouvantes, les horaires décalés…", analyse le représentant de la CIMADE. Ainsi, les immigrés sont en nombre dans les secteurs de la construction, l'entretien, la restauration, l'agriculture saisonnière… De surcroît, "le gouvernement laisse penser qu'un chômeur ingénieur, par exemple, devrait se reconvertir, accepter des conditions très dures, être moins payé et partir loin de chez lui. Il parait impossible d'imposer ce genre de reconversion aux chômeurs. La pression qui leur est mise est déjà énorme. Il faut être réaliste, il y a des secteurs qui ont besoin de la main d'œuvre immigrée. "

D'autre part, le député-maire de Meaux a aussi pointé la question de "l'immigration sociale", constatant qu' "il y a un certain nombre de mesures à caractère social dont peuvent bénéficier les immigrés" que "nous ne pouvons pas financer". Un discours qui ne tient pas la route selon Jérôme Martinez. " C'est sûr qu'il y a parfois des abus, c'est une évidence. Mais ce qui est dangereux, c'est de généraliser." Et de souligner que "ce sont les lois, en imposant des conditions de plus en plus exigeantes, qui ont précarisées les gens. Par exemple, concernant les permis de travail, un employeur va être hésitant à embaucher une personne qui a un permis de travail de six mois ou un an. Il va se dire que, passé cette date, il sera dans l'illégalité s'il continue à embaucher cette personne. La personne immigrée, le plus souvent peu qualifiée, peinera donc à trouver un emploi".

24/5/2011

Source : Le Journal de Dimanche

L’association SEME organise, cette année, les 4èmes Rencontres Méditerranéennes Rhône-Alpes à Tournon-sur-Rhône et Guilherand-Granges sous le thème « La coopération décentralisée franco-marocaine : Enjeux et défis pour l’économie de montagne » avec la participation de spécialistes des deux rives ainsi que d’experts de l’ONU...Suite

 

Le film Moussem Lemchaoucha de Ahmed Bensouda sera distribué au Sénégal où le réalisateur vient de conclure un contrat de distribution…Suite

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