dimanche 7 juillet 2024 00:16

Des centaines de pèlerins juifs résidant dans le Royaume et à l'étranger, se sont donnés rendez-vous dans la région de Moualine Dad, situé à 40 km de Settat, pour célébrer la hiloula au mausolée du Rabbi Abraham Aouriour et vivre des moments forts de prière, de piété et de recueillement.

Ainsi, à l'occasion du Moussem organisé à la commune rurale de Sidi Mohamed Ben Rahal, relevant de la province de Settat, une cérémonie a été organisée, dimanche, et à laquelle ont pris part notamment le wali de la région de Chaouia-Ouardigha, gouverneur de la province de Settat, Mohamed El Yazid Zellou, plusieurs élus et des personnalités civiles et militaires, aux côtés d'un grand nombre de membres de la communauté juive.

Ce Moussem, ont souligné plusieurs participants, est un espace de tolérance et constitue une occasion pour les membres de la communauté juive marocaine de se rencontrer et de réaffirmer leurs sentiments d'appartenance au Maroc, terre de paix et de stabilité.

A l'issue de cette cérémonie, des prières ont été élevées par l'assistance, implorant le Très-Haut de préserver SM le Roi Mohammed VI et de combler le Souverain en la personne de SAR le Prince Héritier Moulay El Hassan et de l'ensemble des membres de l'illustre Famille Royale.

23/05/11

Source : MAP

La communauté marocaine en Italie comme tous ceux qui s'intéressent dans ce pays aux évolutions que connait le Maroc et, au-delà, la région méditerranéenne, disposent, depuis la fin de la semaine, d'une "fenêtre" en ligne sous forme de newsletter qui se propose de mettre à leur disposition "une information italienne sur un pays en mouvement".

Editée par l'association italienne "Genemaghrebina" (génération maghrébine) sous le titre "MaroccOggi " (Maroc d'aujourd'hui), cette newsletter ambitionne d'être "un pont" et un "lieu d'échange" entre l'Europe et l'Italie, d'une part, et le Maroc, de l'autre, avec une attention particulière à la communauté marocaine.

Les concepteurs du projet, des jeunes issus de la deuxième génération d'immigrés en Italie, le veulent un "phare" projetant sa lumière sur "un pays en mouvement et sur une réalité qui le distingue dans sa région grâce aux réformes engagées et à son ouverture sur le monde".

La dimension méditerranéenne ne sera pas omise pour autant, assurent-ils en indiquant qu'un regard sera également porté à d'autres pays de la Méditerranée pour tenter d'en cerner la réalité et les perspectives.

"MaroccOggi" se veut, à ce titre, "une fenêtre ouverte sur la Méditerranée qui a décidé de changer et qui dans les prochaines décennies redessinera notre histoire".

Outre les analyses et papiers de fond, la newsletter hebdomadaire entend éclairer ses lecteurs à travers des entretiens avec des personnalités politiques et autres aussi bien italiennes qu'étrangères.

Elle en a d'ailleurs inauguré la série par une interview avec le ministre italien des affaires étrangères, Franco Frattini, qui a plaidé pour un "nouveau pacte" pour la Méditerranée.

La relance du partenariat euro-méditerranéen est indispensable pour affronter les défis qui se posent dans la région "en termes de politique, de sécurité, de développement économique partagé, de gestion des flux migratoires et de consolidation du dialogue culturel et social", a-t-il confié dans cette interview à la journaliste d'origine marocaine, Karima Moual, qui préside l'association "Genemagrebina".

S'agissant du Maroc, le ministre a évoqué les réalisations accomplies par le Royaume sur la voie de la consolidation de la démocratie et du progrès social ainsi que les importantes réformes qu'il a initiées.

"Maroccoggi" publie également un entretien avec M. Mohamed Ameur, ministre délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, à l'occasion de la tournée d'une semaine qu'il vient d'effectuer en Italie durant laquelle il a eu une série d'entretiens à différents niveaux avec des responsables italiens et tenu des rencontres avec la communauté marocaine dans les différentes régions visitées.

Créée il ya deux ans, "Genemaghrebina" est une association qui s'active dans les domaines de l'information et de la promotion de l'intégration des étrangers en Italie.

 23/05/11

Source : MAP

Le Forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines, organisé sous le thème "les compétences canado-marocaines pour un nouveau partenariat transatlantique" s'est ouvert, lundi à Rabat.

Organisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en partenariat avec l'Ambassade du Maroc à Ottawa et le Réseau des compétences canado-marocaines, cette rencontre de deux jours s'inscrit dans le cadre de la stratégie du ministère visant à mobiliser les compétences marocaines établies à l'étranger.

Intervenant à l'ouverture de cet événement, le ministre chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, M. Mohamed Ameur, a affirmé que "le moment est venu pour mettre à l'oeuvre l'expertise des canado-marocains et de faire preuve de leur engagement pour le développement de leur pays d'origine".

Selon le ministre, l'expertise des canado-marocains, "ce capital immatériel, sans cesse renouvelé et enrichi, est générateur de plus-values multiples, aux effets induits innombrables, tant au niveau de l'économie que du social, en matière de transferts de technologie comme pour la dissémination des bonnes pratiques de la gouvernance".

Pour sa part, l'Ambassadeur du Royaume à Ottawa, Mme. Nouzha Chekrouni, a fait savoir que l'objectif du Forum "est de donner aux compétences marocaines établies au Canada l'opportunité d'apporter leur contribution individuelle ou collective aux chantiers du développement au Maroc".

Elle a ainsi mis l'accent sur l'importance de cette rencontre, qui permet aux cadres canado-marocains "d'explorer les opportunités de travailler avec les institutionnels et les opérateurs privés marocains autour de projets concrets avec effets multiplicateurs sur les secteurs prioritaires de l'économie marocaine, mais également sur le développement social par le biais de la création de l'emploi".

De son côté, l'Ambassadeur du Canada au Maroc, M. Christopher Wilkie, a exprimé la fierté de son pays de la communauté canado-marocaine qui fait preuve d'un grand dynamisme, soulignant l'importance de la contribution de cette communauté au rapprochement et au partenariat entre le Maroc et le Canada.

M. Wilkie a également passé en revue le bilan des relations commerciales canado-marocaines et les potentialités de la coopération économique bilatérale, se félicitant du rôle important que joue le Réseau des compétences canado-marocaine dans le renforcement des relations entre le Maroc et le Canada sur le plan du commerce et de l'économie.

Pour sa part, la ministre de l'Energie, des mines, de l'eau et de l'environnement, Mme Amina Benkhadra, a mis l'accent sur la coopération entre le Maroc et le Canada dans les domaines de l'environnement, de l'énergie, du développement durable, de formation et de transfert technologique.

23/05/11

Source : MAP

Quelque 150 ressortissants marocains établis en Colombie britannique (ouest du Canada) ont bénéficié des "prestations consulaires délocalisées" se rapportant notamment à la nouvelle carte nationale d'identité électronique (CNIE), au passeport biométrique et à l'état civil.

Cette opération, qui vise à éviter aux ressortissants marocains établis en Colombie britannique les désagréments du déplacement jusqu'à Montréal, s'est déroulée, samedi et dimanche à Vancouver, sous la supervision du consul adjoint Abdallah Ouhi.

A l'instar des années précédentes et dans le souci de répondre aux sollicitations des ressortissants marocains établis dans diverses provinces canadiennes, cette opération a permis aux membres de la communauté marocaine de bénéficier des prestations et services du "Consulat mobile".

Ce "consulat mobile" a fourni deux jours durant plus de 350 prestations (Carte Nationale d'Identité électronique, passeports, Etat Civil, légalisations et attestations diverses, immatriculations) aux membres de la communauté marocaine établis dans cette province du Canada anglophone.

Cet opération s'est déroulée en présence du représentant de la Banque populaire à Montréal, Jamal El Koutbia, qui a saisi cette opportunité pour informer les ressortissants marocains des différents produits et services offerts par la Banque, et les sensibiliser pour venir investir dans leur pays d'origine.

A cette occasion, les membres de la communauté marocaine en Colombie britannique ont exprimé, par la voix du président de l'Association marocaine à Vancouver, Hamid Touisse, leur satisfaction des prestations du "Consulat mobile", exprimant le souhait que cette opération soit organisée plusieurs fois par an afin de répondre aux besoins administratifs, sans cesse croissants, de la Communauté marocaine qui s'établit de plus en plus dans les provinces de l'ouest canadien (Colombie Britannique et Alberta).

23/05/11

Source : MAP

Entretien entre le Secrétaire General des nations unies, m. Ban ki-moon, le Président de l’Assemblée Générale des Nations Unies, M. Joseph Deiss et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, M. Abdelhamid El Jamri.

A la marge du séminaire qui s’est tenu le 19 mai 2011 au siège des Nations Unies à New York, en préparation du débat de haut niveau des NU de 2013 sur Migration et Développement, M. Abdelhamid EL JAMRI, Président du Comité des NU sur les migrants, s’est entretenu avec M. Ban KI-MOON, Secrétaire Général des NU et M. Joseph DEISS, Président de la 65° Assemblée Générale des Nations Unies.

L’entretien a porté sur le débat de haut niveau sur Migration et Développement qui a eu lieu aux Nations Unies en 2006 et qui est prévu à nouveau, en 2013. Les points de vue des différentes parties convergent vers la nécessité d’élaborer des politiques migratoires axées sur le droit. Il est nécessaire et urgent, que la communauté internationale se penche maintenant sur une gouvernance protectrice de la migration internationale. Des programmes régionaux et des dispositifs de protection sont nécessaires pour mieux gérer et sécuriser la migration internationale.

Les différentes parties ont insisté sur le rôle que joue et que doit jouer la Convention internationale sur les droits des migrants, dans la protection des droits et dans l’élaboration des politiques migratoires. Cette Convention est le seul instrument spécifique de protection des travailleurs migrants, que tous les Etats doivent ratifier.

Les parties ont échangé aussi sur la situation particulière que vivent les migrants au Moyen Orient actuellement et plus particulièrement en Lybie. Leurs points de vue convergent sur la nécessité de porter secours aux migrants dans cette région et qu’aucun pays voisin ne doit leur fermer ses frontières.

Lors de cet entretien, l’échange à porté aussi sur les changements politiques dans la Région MENA et ont salué particulièrement, les grands projets de réforme lancés actuellement au Royaume du Maroc, concernant la Constitution, la régionalisation avancée, la gouvernance sécuritaire et différentes autres dispositions prises par le Royaume en vue de mieux s’adapter aux normes internationales en matière des droits de l’homme et du renforcement de la démocratie.

A cette occasion, et pour que la Région MENA puisse jouer un rôle plus important dans le système des Nations Unies, M. Abdelhamid EL JAMRI a évoqué l’importance capitale de voir un pays de la région du Maghreb faire partie du Conseil de Sécurité l’année prochaine (NDLR : le Maroc est candidat pour faire partie du Conseil de Sécurité des Nations Unies à partir de janvier 2012).

Source : site du Tawasol

Dans une interview donnée au journal danois Politiken le ministre de l’Intégration a déclaré vouloir établir une distinction légale entre immigrants venus de pays développés et les autres. Les plans du ministère, s’ils sont menés à bien, devraient établir une discrimination positive envers les immigrants venus des pays les plus riches lors des procédures de réunion familiale.

Søren Pind, ministre de l’Intégration, bien connu pour ses prises de positions conservatrices en matière d’immigration n’aura encore une fois pas ménagé ses mots pour soutenir ses propositions. « Nous avons un problème majeur dans le sens où la législation sur l’immigration est tellement remplie de préoccupations égalitaires que nous rendons la procédure trop compliquée pour ceux qui sont prêts à s’installer de manière constructive au Danemark. »

D’après Pind, il faudrait donc faciliter la procédure légale de rapprochement familial pour certains immigrants tout en conservant la ligne politique actuelle concernant les autres. Cette procédure, fortement critique par l’opposition pour son caractère dissuasif prévoit un test de compétence en danois, un autre en culture danoise et le paiement de 3000 couronnes danoises (l’équivalent de quelque 400 euros).

Toujours d’après le ministre, cette distinction devra être faite entre immigrants en provenance de pays riches et les autres. Même si les plans du ministère sont encore loin d’être finalisés, plusieurs critères ont d’ores et déjà été proposés pour la constitution de cette potentielle catégorie d’immigrés de première classe. Ont ainsi été avancés comme critère potentiels l’appartenance ou non du pays du migrant à l’OCDE, l’indice de développement humain de ce pays ou encore le fait que ses habitants puissant voyager en Europe sans Visa.

S’il devait advenir que ces plans soient un jour amenés à entrer dans la législation danoise, cela signifierait ni plus ni moins qu’une forme de discrimination basée sur l’origine nationale deviendrait institutionnalisée. D’après le ministre de l’Intégration, une telle idée n’est pas particulièrement choquante et ce dernier a mis en avant l’existence d’une législation similaire aux Pays-Bas et en Allemagne pour en défendre l’idée.

« Il s’agit d’une rupture avec la politique que nous avons eue depuis 2001. La portée est dépendante des questions légales mais la boîte de Pandore a été ouverte. J’y mettrai beaucoup d’énergie » a également déclaré le ministre.

Tandis que la nouvelle aura enchanté les chantres du Parti Populaire Danois, allié du gouvernement, certains partis d’opposition, rejoins par plusieurs ONG ont critiqué les plans du ministère. Henrik Kristensen, député et porte-parole des Sociaux-démocrates en matière d’immigration, rappelle ainsi que la mesure, centrée autour du processus de rapprochement familial, pourrait également être préjudiciable aux Danois eux-mêmes. « Le gouvernement et le PPD pensent que vous pouvez aisément venir ici avec une bonne éducation et beaucoup d’argent. Mais la question est plutôt avec qui les citoyens danois tombent amoureux. Il sera maintenant mieux de tomber amoureux d’une Américaine qu’avec une Brésilienne » déclare-il au journal Politiken.

Tandis que l’entente entre le Parti Populaire Danois et les Conservateurs du Venstre semble être prête pour durer encore un moment, nul ne devrait s’étonner de voir un nombre croissant de mesures à caractère conservatrices voir le jour. Cette dernière saillie promettant l’institutionnalisation d’une discrimination de type économique et social ne sera certainement rien de plus qu’un maillon dans une chaîne bien plus longue de réformes à venir.

23/5/ 2011, Lyonel PERABO ⋅

Source : Le froncofil

Samedi, à 10 heures, à Bourg, se tiendra un rassemblement devant la mairie pour fustiger la politique d’immigration du gouvernement, une forme de « racisme d’État qui s’institutionnalise » selon les organisateurs.

Ces derniers sont rassemblés au sein d’un nouveau collectif national « D’ailleurs nous sommes d’ici », qui succède dans l’Ain à un collectif du même genre, qui exista pendant vingt-cinq ans, avant de se dissoudre en 2008.

Il regroupe Attac, les Alternatifs, le Front de gauche, la Cimade, le NPA, RESF ou Solidaires.

Pour eux, samedi, pas question d’en rester à ce rassemblement qui convergera vers le marché.

« À force de stigmatiser les immigrés, on renforce le Front national. En ce moment, on érige des lois racistes, on a fait suivre le débat sur la laïcité après celui sur l’identité nationale et, ainsi, on fait sauter le verrou entre la droite et l’extrême droite », expliquaient les différents militants, lors de la présentation de leur collectif. Ils regrettent de ne pas voir, à leurs côtés, des élus socialistes comme on en comptait à l’époque de Ras le Front.

24/5/2011, O. L.

Source : Le Progrès

L’organisation du 7 e Festival Strasbourg-Méditerranée (FSM) est compromise cette année, suite au désengagement partiel de l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé), principal partenaire du festival depuis sa création en 1999.

Une baisse de 75 000 €, qui représente 50 % de l’aide qu’apportait l’Acsé jusqu’à présent, risque aujourd’hui de faire disparaître le FSM. Unique festival français organisé par un réseau d’associations d’artistes, d’immigrés, de quartiers et d’institutions culturelles, le FSM mène un travail sur les rapports Nord-Sud, la diversité et la mémoire de l’immigration. Pour Salah Oudahar, directeur artistique, « la disparition du FSM rassemblant 80 manifestations, 40 structures participantes et 40 lieux de diffusion dans la Communauté urbaine, mais aussi dans la région, serait une véritable perte pour la culture et pour la création ». Il s’agit, selon lui, d’une « somme d’expériences collectives qui s’affirment sur des thèmes sensibles qui traversent la société française. Il est donc important d’attirer l’attention sur la nécessité d’apporter un soutien. »

Sur une participation de 150 000 € demandée à l’État par le biais de l’Acsé, seuls 25 000 € sont assurés, même si 50 000 € supplémentaires ont été promis par téléphone. « La plupart des porteurs de projets attendent des réponses », déclare Muharrem Koç, président de l’association Strasbourg-Méditerranée.

« Amoindri et affaibli »

Dans un contexte où l’Alsace rencontre certaines difficultés devant la montée du FN et celle des actes racistes, il réaffirme la nécessité de maintenir ce festival en vie, un projet qui selon lui « est la réponse à nombre de préoccupations des Alsaciens ». Le désengagement inattendu de l’Acsé fait craindre aux organisateurs du FSM une démobilisation de la part des autres partenaires. « C’est la remise en cause d’un énorme travail », regrette Muharrem Koç.

Un appel sous forme de courrier a été adressé au préfet de région le 11 avril, afin de l’alerter sur les conséquences de cette réduction. Aucune réponse n’a encore été reçue. Un dossier a également été déposé au ministère de l’Immigration, avec une sollicitation financière à hauteur de 60 000 €.

Selon les organisateurs, même si le FSM était maintenu, il risquerait d’être « amoindri et affaibli » sans cette subvention.

24/05/2011 , Marion Pechin

Source : L’Alsace

La direction de l'Union démocratique du centre a annoncé lundi que le parti lançait une initiative populaire visant à limiter l'immigration en Suisse grâce notamment à l'instauration de "plafonds annuels".

Comme il y a quatre ans, l’UDC va doper sa campagne pour les élections fédérales avec une initiative populaire. Le parti a présenté lundi les grandes lignes de son texte visant à lutter contre l’immigration. En jeu: la réintroduction de contingents et la renégociation de l’accord de libre circulation.

Le projet d’initiative sera soumis samedi à l’assemblée des délégués de l’UDC. Dès ce feu vert obtenu, le parti va rédiger un texte, le soumettre à la Chancellerie fédérale et entamer la récolte de signatures «aussi vite que possible», a indiqué son président Toni Brunner devant les médias.

Plafonds et contingents

L’initiative prône la réintroduction de plafonds et de contingents migratoires. Ces limites, que le parti n’a pas pu quantifier lors dans sa conférence de presse, seraient fixées annuellement en fonction des besoins et intérêts économiques de la Suisse.

Toutes les catégories d’étrangers seraient concernées. Il faut éviter que le contingentement des permis de séjour ordinaires soit sapé par la multiplication des autorisations de courte durée, a expliqué le conseiller national argovien Luzi Stamm.

L’UDC veut aussi empêcher que les plafonds soient contournés via le droit d’asile ou un regroupement familial «excessif». Les frontaliers seraient aussi soumis à des contingents. A l’embauche, le principe de la priorité aux Suisses devrait s’appliquer.
Immigration à points

L’initiative prône aussi l’édiction de critères stricts pour l’octroi de permis de séjour. Pour être autorisé à s’établir ou à séjourner en Suisse, il faudrait prouver l’obtention d’un emploi, sa capacité d’intégration et les moyens de subvenir à soi-même.

La loi devrait régler les détails. L’UDC songe à un système comme celui pratiqué par le Canada, l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Le permis de séjour peut y être obtenu moyennant un nombre minimal de points attribués selon une série de critères d’intégration. Le parti refuse par contre tout droit établi à un séjour durable, au regroupement familial et aux prestations sociales.
Libre circulation en ligne de mire

La Suisse devrait renégocier voire résilier les traités en contradiction avec les exigences de l’initiative. L’accord sur la libre circulation des personnes avec l’Union européenne (UE) est visé. D’après Luzi Stamm, Bruxelles n’aurait aucune raison objective de refuser la discussion.

L’UE ne tire aucun avantage à l’actuelle émigration vers la Suisse. Et si les 27 refusent, la Suisse résiliera l’accord. «Elle ne sombrera pas» pour autant, selon Christoph Blocher.

La libre circulation, tout comme l’accord de Schengen/Dublin, ne cessent d’être critiqués par l’UDC. Selon elle, tout le monde s’émeut mais personne ne bouge. Le Conseil fédéral s’est bien gardé d’activer la clause de sauvegarde (réintroduction de contingents) pour ne pas irriter l’UE, a critiqué le conseiller national Neuchâtelois Yvan Perrin.

Alors que le solde migratoire a dépassé 330’000 personnes ces quatre dernières années, il faut que la Suisse puisse «limiter et trier» les immigrants, selon Toni Brunner. Pour faire bouger les choses, l’UDC n’a d’autre choix que de lancer une initiative, a enchaîné Christoph Blocher.

Il y a quatre ans, le parti avait misé sur cette initiative, entretemps adoptée en votation populaire, pour donner un coup de fouet à sa campagne. Les affiches aux moutons noirs avaient alors fleuri sur les murs.

Autres initiatives

L’UDC n’est pas seule à thématiser l’immigration. L’association Ecologie et Population (Ecopop) a lancé une initiative pour limiter la hausse de la population résidente permanente due aux migrations à 0,2% par an. Le texte exige parallèlement qu’au moins 10% des moyens de la coopération suisse au développement soient affectés à la planification familiale volontaire.

Les Démocrates suisses ont aussi annoncé le lancement d’une initiative réclamant que la Confédération s’efforce à équilibrer le solde migratoire, sans donner toutefois d’exigence chiffrée.

23/5/2011

Source : Tribune de Genève

Le Collectif “D’ailleurs nous sommes d’ici” appelle à une mobilisation le 28 mai contre la politique d’immigration du gouvernement. Olivier Le Cour Grandmaison en rappelle les enjeux.

Vous êtes l’un des initiateurs avec Jérôme Valluy de l’ “Appel contre le racisme, la politique d’immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers”, qui a débouché sur la création du Collectif. A la veille de la manifestation du 28 mai, qu’en est-il de la mobilisation?

L’un de nos objectifs était de voir se développer en France des collectifs locaux. C’est désormais chose faîte puisque plus d’une quarantaine de collectifs vont prendre différentes initiatives et appeler à manifester le 28 mai. Par ailleurs, il y a la mise en place de la semaine anti-raciste. Cependant, il faut attendre les manifestations nationales du 28 mai pour voir effectivement les capacités de mobilisation du mouvement. Pour le moment, nous sommes plutôt satisfaits. Le nombre de signatures a doublé avec notamment celles de 300 élus locaux, députés et parlementaires européens qui vont du Modem au NPA. Ce qui prouve que sur la base de revendications précises, il est possible de mener une bataille nationale et unitaire contre la politique d’immigration du gouvernement, le racisme et pour la régularisation des sans papiers.

Un appel qui a été lancé par deux universitaires...

De mon point de vue, c’est le signe que globalement les organisations des gauches parlementaires et radicales étaient, en ces matières, relativement défaillantes. Reste qu’aujourd’hui l’écrasante majorité d’entre elles soutient l’appel. Certaines sans soutenir l’appel invitent à manifester. Il y a donc maintenant un arc politique, associatif et syndical large et unitaire qui je l’espère va déboucher sur une importante mobilisation. De plus, en ce qui me concerne, le 28 mai ne doit pas être l’épilogue de cette mobilisation mais bien plutôt le prologue car il est maintenant évident les questions d’immigration et de sécurité vont être au plus haut de l’agenda politique pour les semaines et les mois à venir. L’objectif est donc de continuer, après le 28 mai, à développer le mouvement national et unitaire qui a vu le jour et de prendre différentes initiatives au cours de la campagne de l’élection présidentielle pour faire entendre une autre voix que les voix xénophobes, racistes et discriminatoires qui sont celles du FN et hélas aussi celles de l’UMP et d’un certain nombre de membres du gouvernement.

Dans ce contexte, quel regard jetez-vous sur la nouvelle loi sur l’immigration ?

Il s’agit d’une radicalisation des politiques anti-immigrés. Claude Guéant entend faire de l’immigration légale et de la présence en France d’un certain nombre de demandeurs d’asile de prochaines cibles politiques. Par ailleurs, cette alliance objective ou la reprise par l’UMP d’un certain nombre de thèmes empruntés au FN n’a pas seulement des conséquences au niveau national mais également au niveau international. A preuve, nous avons assisté à cette alliance tout à fait singulière, pour ne pas dire obscène, entre le président de la République Nicolas Sarkozy et le président du Conseil italien Silvio Berlusconi dont il faut rappeler qu’il s’appuie sur une coalition au sein de laquelle se trouve la Ligue du Nord, une organisation islamophobe, raciste, sexiste et homophobe. Cet accord, visant à remettre en cause la libre circulation pourtant garantie par les accords de Schengen, a eu des prolongements européens. La nomination de Claude Guéant au poste de ministre de l’Intérieur constitue, ses déclarations le prouvent, une aggravation très substantielle des politiques mises en œuvre jusqu’à présent.

Comme l’atteste la position du gouvernement en matière d’accueil des migrants ...

Oui et cela va évidemment marquer du sceau de l’infamie la politique migratoire de ce gouvernement. Dans la mesure où, faut-il le rappeler ce sont des chiffres donnés par le Haut Commissariat aux Réfugiés de l’ONU, les estimations relatives au nombre de migrants arrivés sur l’île de Lampedusa s’élèvent entre 20 000 et 35 000 personnes. A qui va-t-on faire croire sérieusement qu’elles constituent une menace pour l’Union européenne qui compte parmi ses membres, les Etats les plus riches du monde? Au moment du déclenchement de la guerre en Yougoslavie, l’Union européenne a accueilli sur la base de dispositif politiques et juridique ad hoc, plus de 600 000 ressortissants kosovars, bosniaques etc. Nous sommes confrontés en réalité à une construction politique et médiatique qui entretient sans fin la thèse selon laquelle l’Europe et la France risqueraient d’être submergées par une vague migratoire. Encore une fois, cela ne correspond à aucune réalité.

Quel sera le devenir du Collectif ?

Cet appel vient combler un manque : savoir la nécessité d’organiser une riposte, une résistance, qui soit désormais nationale et qui cherche à fédérer toute une série d’initiatives locales courageusement menées mais en même temps insuffisantes. Il faut dans les semaines et les mois à venir, reconstruire un véritable mouvement antiraciste, unitaire, démocratique et indépendant. C’est, je l’espère, ce à quoi le collectif s’attachera.

23/5/2011, Sandrine Guidon

Source : La marseillaise

Des juristes et politologues marocains et sénégalais réunis, ce week-end à Dakar, dans le cadre d'un colloque sur la réforme de la constitution au Maroc ont souligné la spécificité marocaine qui se distingue par une unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume et les attentes légitimes pour renforcer le processus démocratique déjà en marche.

Organisée par le Conseil national des marocains établis au Sénégal (CNMS) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), la rencontre a été l'occasion de débattre de la dynamique du processus de démocratisation au Maroc et des réformes annoncées dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI du 9 mars qui ouvre la voie à de nouvelles initiatives consacrant "l'exception marocaine dans le monde arabe".

Lors de ce débat dirigé par le rédacteur de l'actuelle constitution sénégalaise, Demba Sy, les intervenants ont passé au crible le processus de démocratisation marocain qui a démarré depuis 1996 et ses principales étapes historiques telles l'initiative "équité et réconciliation" qui est parvenue à réunir les Marocains autour du projet d'édification d'un Etat de Droit et des Institutions et une Monarchie moderne garante de la stabilité et de l'unité du pays.

Jupiter Ndiay, journaliste et politologue sénégalais, a affirmé d'emblée cette spécificité marocaine avec une monarchie moderne qui assure le meilleur modèle de démocratie au monde arabe avec une liberté d'expression authentique et une véritable vie politique dotée d'institutions issues du libre choix des urnes.

Le processus démocratique au Maroc se distingue par son caractère pacifique et procède d'une dynamique politique plurielle avec des consensus sur des principes fondateurs, a-t-il dit, précisant que les processus violents pour le changement ne débouchent que sur des impasses et des situations dramatiques comme c'est le cas dans plusieurs pays du continent.

La démocratisation du Royaume a commencé bien avant les mouvements de ce que l'on appelle "les printemps arabes", a-t-il dit, rappelant l'initiative historique "équité et réconciliation", l'accès de l'opposition au pouvoir dans le cadre de l'alternance et les grandes avancées en matière de développement économique et social grâce à la stabilité politique assurée par ces initiatives audacieuses.
"Par le discours du 9 mars, le Souverain marocain a tenu à confirmer ce processus et aller au-delà des attentes", a-t-il dit, évoquant les volets de la réforme de la constitution, tel l'élargissement du champ des libertés, la séparation des pouvoirs, le renforcement des compétences du Premier ministre.

Et de relever que de telles réformes sont à même d'assurer une véritable démocratie bien meilleure que ce qu'offrent de nombreuses républiques du continent où les pouvoirs sont concentrés et les transitions conflictuelles et périlleuses.

"Le Royaume du Maroc devra persévérer sur cette voie et ne point céder à un quelconque chantage. La Monarchie est la garante de la stabilité, de l'unité et du développement du pays. Cela doit primer sur toutes autres considérations", a-t-il souligné.
M. El Mekkaoui Abderrahmane, constitutionnaliste et politologue, a pour sa part passé en revue l'essentiel de la réforme de la constitution qui vise à renforcer les institutions et asseoir le modèle d'une démocratie consacrant les libertés et la séparation des pouvoirs.

"Au delà des considérations conjoncturelles, le discours de SM le Roi du 9 mars s'inscrit dans la logique de continuité d'un processus enclenché depuis 1996. Il est intervenu pour donner corps au projet de régionalisation et de démocratie locale, inspiré des modèles de grandes démocraties occidentales", a-t-il rappelé.

Le Maroc, toutes catégories sociales et politiques confondues, jouit d'une véritable unanimité sur les constantes fondamentales du Royaume que constituent la Monarchie garante de la stabilité et de l'unité de la mosaïque culturelle du pays, l'Islam, et l'intégrité territoriale du Royaume, a-t-il affirmé.

Les sept volets de la réforme de l'actuelle constitution sont de nature à renforcer l'orientation du Royaume sur la voie d'un Etat moderne et démocratique, a-t-il souligné. Il a notamment évoqué, à ce sujet, la consécration de la pluralité de l'identité marocaine et sa composante amazigh, l'élargissement des droits collectifs et individuels, l'indépendance de la justice, l'institution du Premier ministre, la séparation et l'équilibre des pouvoirs, le renforcement du rôle de l'opposition, la moralisation de la vie publique et la consolidation du rôle des instances des droits de l'Homme.

La revendication de la représentativité des marocains établis à l'étranger a été particulièrement présente lors de cette rencontre. MM. Mohamed Farsi, président du CNMS et Nadir El-Moumni, politologue, ont évoqué les opportunités qui s'offrent avec la réforme de la constitution pour renforcer la représentativité politique des MRE.

Les deux intervenants ont présenté plusieurs propositions déjà formulées par des partis politiques ou issues des sollicitations de la communauté marocaine à l'étranger. Il s'agit particulièrement de la représentativité au sein de la Chambre des conseillers, la constitutionnalisation du CCME et les mécanismes pour défendre les intérêts des MRE.

Lors des cette rencontre, les organisateurs ont annoncé la rédaction d'un mémorandum à soumettre à la commission consultative de la révision de la constitution.

Le colloque s'est déroulé en présence de membres d'associations de la communauté marocaine établie au Sénégal, de juristes et de nombreux journalistes sénégalais.

22/5/2011

Source : MAP

Cela faisait un drôle d’effet, jeudi soir, au cours de la soirée qui suivait la présentation à la Quinzaine de Sur la planche de Leïla Kilani, d’entendre parler Soufia Issami, son actrice principale, petit bloc de réalité immédiate et indomptable. Voir qu’elle était aussi animale à la ville (si tant est que, depuis dix jours, Cannes soit une ville et non une version bling-bling du village du Prisonnier) qu’à l’écran. Mais surtout ça : l’entendre parler de la même façon que dans le film - sa façon. S’absoudre à l’entendre débiter à l’allure d’une mitraillette des mots dans un arabe rocailleux, pleins de pointes, de fils barbelés. Sa vitesse d’exécution de chaque phrase, administrée pour ne laisser derrière qu’un silence. Une exécution des mots comme on n’en a jamais entendue.

C’est ce flow dément, insoumis, qu’on reçoit en premier en pleine face quand Sur la planche débarque sur vous, quasiment en contrebande. «Débarquer» est le bon mot, car la première fiction de Leïla Kilani (repérée de longue date pour des documentaires très personnels sur le Proche-Orient) a pour base le port de Tanger, sa ville natale. Et ce que la Kilani fait à Tanger ressemble assez à ce que Soufia fait à la langue arabe : une violence.

Parce que, depuis longtemps, les films qui, au Maroc, se passent à Tanger regardent la ville plus ou moins de la même façon, romantique : en espérant que le sortilège de sa médina et de ses rues trempées de pluie les protégera un peu de la réalité moins fantomatique de ce port à zone internationale, lieu de tous les trafics.

Mythologie. Leïla Kilani, c’est l’inverse. Bonne dernière pour le folklore, elle part de ce que la ville fait à peine semblant de voiler : Badia est une petite voleuse sans mythologie de rien. Une chapardeuse. On la fait aussi venir pour des soirées. C’est comme ça, et c’est tout. La journée, Badia travaille à l’usine de crevettes, sur le port qui est en passe d’être détruit. Crevette toi-même : elle ne pèse rien, elle est maigre comme la misère, et son visage est renfrogné. Elle a le dos voûté et les épaules en cuvette des gens qui font entrer leur colère dans leur ventre. Elle débite : «Je ne vole pas, je me rembourse. Je ne cambriole pas, je récupère. Je ne trafique pas, je commerce. Je ne me prostitue pas, je m’invite. Je suis déjà ce que je serai. Je suis juste en avance sur la vérité, la mienne.» Un uppercut par phrase. Et frappe, et frappe. Et puis va mourir.

Derrière elle, un monde flou, insaisissable. Tanger en sera quitte pour sa carte postale. Ne pas compter sur Leïla Kilani pour faire de son film le prétexte d’un tour-opérateur. Elle cadre serré sur son héroïne, comme si elle avait peur que cette petite actrice, trouvée dans la rue, lui échappe au moment de la filmer… Alors elle serre au maximum sur elle, et s’invente sous nos yeux un drôle de combat : sa résistance de filmeuse contre la résistance que Badia oppose à toute chose en ce bas monde.

Ce face-à-face durera tant que durera le film. Et sera le terrain de sa perpétuelle réinvention. Car cette dynamo de fille tourne à vide. Badia, c’est horizon nulle part, zéro. Qui a dit que ça empêchait d’avancer si Badia vit comme on crache : par terre. Plus vite et plus loin que vous ou moi. «Tu me files le tournis», lui dit l’une des deux filles, avec qui elle fait semblant de s’associer, histoire d’en apprendre encore de bonnes sur ceux qui seront à jamais ses ennemis : les habitants du monde civilisé. Badia file le tournis à tout le monde : à la mise en scène de Leïla Kilani, à la caméra d’Eric Devin (chef op du film, responsable d’une lumière détrempée, touchée par la grâce), aux catégories qui tiennent à distinguer coûte que coûte la fiction du documentaire, là où nous serions bien emmerdés de pouvoir dire qui, du réel ou de l’écriture, se sert de qui, qui va prendre le dessus sur qui.

Rêve. Vous l’aurez compris, Sur la planche est cet outsider tombé en fin de Festival qu’on a attendu dix jours. C’est le film dont on rêve : surgi de nulle part, tout en tension, capable d’imposer sa règle du jeu et de nous y plier.

Que cette petite voleuse-ci, avec ces yeux-là, puisse défier depuis son mini bout d’espace des films aussi imposants que les Malik, Bonello, Von Trier, Dardenne (favoris perso) et les tenir, eux aussi, en respect est la marque que le portait de cette fille va nous hanter longtemps. Longtemps.

22/5/2011, PHILIPPE AZOURY

Source : Libération

L'international marocain Marouane Chamakh organise, lundi à Bordeaux (sud-ouest de la France), un match gala pour aider à la scolarisation des enfants démunis au Maroc, apprend-on samedi auprès de l'Association "1001 sourires", parrainée par l'attaquant du club anglais de football d'Arsenal.

L'ancien attaquant des Girondins de Bordeaux a invité à cet effet ses co-équipiers d'Arsenal Samir Nasri et Bacary Sagna, ainsi que l'international marocain Adel Taarabt, sociétaire du club anglais de Queen Park Rangers.

Seront également de la partie des joueurs actuels de Bordeaux, dont Alou Diarra, Lamine Sané et Benoît Trémoulinas, des anciens Girondins comme Lilian Laslandes, Nisa Saveljic, Johan Micoud, Michel Pavon, Jean-Pierre Papin ainsi que d'autres célébrités du monde de l'art et des affaires français, a annoncé samedi le club bordelais sur son site internet.

La rencontre, qui se déroulera au stade de Thouars, à Talence (banlieue bordelaise), sera précédée de spectacles de musique animés par plusieurs chanteurs et DJs.

L'intégralité des recettes du match, de la tombola et des ventes dérivées ira au bénéfice de l'association "1001 sourires" qui a déjà réalisé plusieurs opérations caritatives visant l'amélioration des conditions de vie des écoliers défavorisés dans plusieurs régions du Maroc.

L'association intervient également en faveur des enfants en difficultés en France.

Mme Achraf Jahhaoui, présidente de cette association créée en 2006, a confié à la MAP que ces actions se veulent surtout un moyen de garder un "lien" avec le pays d'origine, le Maroc.

21/5/2011

Source : MAP

L'existence de profils hautement qua1ifié~ de plus en plus nombreux parmi la diaspora marocaine et leur forte volonté d'apporter leur 'contribution au développement de leur pays d'origine représentent un atout pour la dynamique lancée par Sa Majesté le Roi avec le Plan "Emergence", et les nombreux plans sectoriels engagés au Maroc qui nécessitent la synergie de tous les efforts et de toutes les compétences. Zoom sur cette importante question ...Suite

Mettre un micro devant Claude Guéant, depuis qu’il est ministre de l’Intérieur, c’est s’assurer d’avoir des propos qui choquent sur l’immigration. Hier, sur Europe 1, cela n’a pas loupé. Interrogé par Jean-Pierre Elkabbach, sur sa volonté déclarée de diminuer l’immigration légale, l’ex-secrétaire général de l’Elysée a déclaré : «Contrairement à une légende, il est inexact que nous ayons besoin de talents, de compétences [issus de l’immigration, ndlr]. Il y a de l’ordre de 2 000 personnes qui viennent à ce titre. Mais on n’a pas besoin de maçons, de serveurs de restaurants. Il y a en France de la ressource parmi les Français.»

«Echec». Tout cela rappelle furieusement le slogan du FN, «Un travail aux Français», mais le ministre refuse de l’admettre. «Les mots du Front national n’ont aucune consistance. Et jamais ses idées ou ses mots n’ont été utilisés», s’est-il contenté de répondre dimanche, tout en ajoutant : «II y aurait un grand tort des familles républicaines à laisser au Front l’exclusivité des souffrances des Français. Et on devrait être ravi qu’un parti politique s’empare d’un problème pour le régler de façon républicaine.»

Pour Guéant, si les Français souffrent, c’est à cause du «communautarisme» et de «l’échec de l’intégration».«Contrairement à ce qu’on dit, l’intégration ne va pas si bien que ça, considère-t-il. Le quart des étrangers qui ne sont pas d’origine européenne sont au chômage, les deux tiers des échecs scolaires, c’est l’échec d’enfants d’immigrés.» D’où la solution préconisée par le ministre : faire passer de 200 000 à 180 000 le nombre d’immigrés légaux.

Le raisonnement fait hurler Dominique Sopo, président de SOS Racisme : «L’échec scolaire est un problème de classe sociale, explique-t-il. On devrait plutôt se poser la question de comment faire pour que la méritocratie républicaine soit une réalité plutôt que de réduire la population d’immigrés.» Et d’ajouter : «Il y a aujourd’hui une tentative extrêmement forte de développer dans l’opinion publique une défiance vis-à-vis de l’étranger pour récupérer l’électorat du Front national.»

«Peur». Un sentiment partagé par Arielle Schwab, présidente de l’Union des étudiants juifs de France : «Guéant alimente la peur de l’étranger. Quel que soit le critère choisi, nationalité, couleur de peau, religion, l’autre est perçu comme envahissant, menaçant, gênant. L’étranger est vu comme une épine dans le pied de la France.»

23/5/2011, Nicolas Cori

Source : Libération

La Commission européenne va proposer mardi prochain de réinstaurer les visas pour sanctionner les pays dispensés de cette obligation qui abusent de cette facilité pour pousser leurs minorités à migrer vers l'UE, a-t-elle annoncé vendredi. La mesure vise directement la Serbie et la Macédoine, invités en vain à plusieurs reprises par les dirigeant européens à prendre des mesures pour dissuader leurs ressortissants de demander l'asile dans les pays de l'UE.

La Belgique est particulièrement concernée par cet afflux de demandeurs d'asile originaires de Serbie et de Macédoine, essentiellement des Roms et des Albanais du sud de la Serbie. Le secrétaire d'Etat à l'Asile et aux Migrations, Melchior Wathelet, s'est rendu à plusieurs reprises à Belgrade pour manifester le mécontentement de son gouvernement.

La Commissaire en charge des questions d'asile et d'immigration, Cecilia Malmström, est également intervenue et, contrariée par l'inertie des autorités serbes, a décidé de proposer une sanction réclamée par la grandeur majorité des Etats membres. Sa proposition ne va pas surprendre Belgrade, car elle figurait dans la communication présentée le 4 mai aux gouvernements européens.
Elle va simplement officialiser mardi prochain la possibilité de modifier le règlement sur les visas en introduisant une clause de sauvegarde qui permettrait, sous certaines conditions, la réinstauration temporaire de l'obligation de visa pour les ressortissants d'un pays tiers. Mme Malmström évoque "les cas où une exemption de visa donnerait lieu à une immigration irrégulière à grande échelle, ou à des abus, ou mettrait en péril la sécurité".

La proposition sera soumise pour approbation aux ministres de l'Intérieur de l'UE lors de leur réunion les 9 et 10 juin à Luxembourg. L'UE a levé en décembre 2009 l'obligation de visas pour les ressortissants de Serbie, de Macédoine et du Monténégro souhaitant se rendre dans les 25 pays membres de l'accord Schengen

20/05/2011

Source ; AFP

Un forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines sera organisé les 23 et 24 mai à Rabat conjointement par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger et l'ambassade du Maroc au Canada.

Organisée en collaboration avec le réseau des compétences Canado-marocaines sous le thème "Les compétences canado-marocaines, pour un nouveau partenariat transatlantique", cette manifestation s'inscrit dans le cadre du renforcement des expériences du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger en matière de mobilisation des compétences MRE, indique-t-on auprès des organisateurs.

Cette rencontre ambitionne d'associer les compétences canado-marocaines au processus de développement du Maroc et de stimuler la coopération économique, commerciale et technologique entre le Maroc et le Canada à travers la mise en débat de plusieurs projets soumis par les compétences canado-marocaines relatifs aux thématiques arrêtées (agriculture et agroalimentaire, industrie et entreprenariat, recherche scientifique, éducation et enseignement supérieur et environnement, climat, énergie verte et le développement durable).

Cette deuxième édition du forum économique et de coopération des compétences canado-marocaines fait suite aux recommandations de la première rencontre préparatoire avec les compétences marocaines résidant au Canada, qui s'est déroulée le 27 novembre 2010 à Montréal.

Selon les organisateurs, ce forum "se veut opérationnel dans la mesure où il sera consacré à l'examen des moyens de mise en oeuvre des projets qui seront présentés par les participants sur des thématiques ciblées".

Au total plus de 200 personnes sont attendues pour participer à cette manifestation dont 80 experts marocains vivant au Canada.

20/5/2011

Source : MAP

 

Le processus de la réforme constitutionnelle engagé au Maroc suite au discours royal du 9 mars ainsi que les étapes franchies par le Royaume en matière de consécration de la démocratie ont été présentés, vendredi, à Barcelone, aux acteurs de la société civile catalane par une délégation de représentants de plusieurs partis politiques marocains.

Il s'agit de MM. Mohamed Nabil Benabedallah, secrétaire général du Parti du Progrès et du socialisme (PPS), de Driss Lachgar, membre du bureau politique de l'Union socialiste des forces populaires (USFP), Mohamed Aujjar, membre du bureau exécutif du Rassemblement national des indépendants (RNI), Abdelillah Bouzidi, membre du comité exécutif du Parti de l'Istiqlal (PI) et de Lahcen Daoudi, président du groupe parlementaire du Parti de la Justice et du développement (PJD).

Lors d'une table ronde tenue, au siège de l'Institut européen de la Méditerranée (IEMed) sous le thème "Dialogue pour une réforme constitutionnelle au Maroc", les membres de la délégation ont également souligné l'importance de la réforme constitutionnelle contenue dans le discours historique de SM le Roi Mohammed VI, ajoutant que le discours royal a confirmé encore une fois que le Maroc constitue une exception dans le monde arabo-musulman en matière de réformes démocratiques.

Au cours de cette table-ronde, organisée à l'initiative du Conseil de la Communauté marocaine à l'étranger (CCME), de la Fédération des entités culturelles catalanes d'origine marocaine (FECCOM), du Centre Achourouk pour la Démocratie, l'information et les droits de l'homme, et de la Fédération Entre Orillas, M. Benabedallah a indiqué que le discours royal a tracé les contours d'un Maroc moderne et enclenché une nouvelle dynamique pour aller de l'avant sur la voie de la consécration de la démocratie et des droits de l'Homme.

Le secrétaire général du PPS a de même fait remarquer que le Maroc dispose d'une accumulation démocratique, ce qui a lui permis d'être épargné par les révoltes qui ont secoué plusieurs pays de la région, mettant en avant la particularité du Royaume dans le monde arabo-musulman grâce aux réformes tous azimuts lancées depuis plusieurs années.

Contrairement aux autres pays de la région ou les manifestations ont été violemment réprimées, le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes, a dit M. Benabdellah, soulignant que le discours royal du 9 mars a ouvert la voie à une nouvelle génération de réformes.

Le Maroc est engagé dans une transition démocratique profonde et sereine, a insisté le secrétaire général du PPS, avant de présenter les grandes lignes du mémorandum soumis par son parti à la Commission consultative pour la réforme de la Constitution concernant notamment les prérogatives de l'institution monarchique, du gouvernement et du Parlement ainsi que la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice.

Pour sa part, M. Lachgar a souligné que l'expérience démocratique du Maroc est un cas à part dans le monde arabe, ajoutant que la transition démocratique dans le Royaume constitue un modèle dans la rive sud de la Méditerranée.

Le responsable socialiste a estimé qu'en dépit de la menace du terrorisme, le Maroc s'est attelé lors des derniers années à réunir toutes les conditions nécessaires pour renforcer son édifice démocratique, faisant remarquer que le discours royal du 9 mars a marqué une nouvelle phase dans la transition démocratique du pays.

Après avoir rappelé les fondements de la réforme constitutionnelle, M. Lachgar a affirmé que le Mouvement du 20 février est l'aboutissement d'un long combat mené par les partis politiques et les forces vives de la nation, ajoutant que les prochains mois seront déterminants pour le processus de réforme de la Constitution.

Abondant dans le même sens, M. Aujjar a donné un aperçu historique sur les différents textes constitutionnels approuvés par le Maroc depuis son indépendance, soulignant que le discours royal a offert une opportunité historique pour doter le Maroc d'une constitution démocratique susceptible de répondre aux attentes du peuple marocain.

Le projet de la réforme constitutionnelle fait l'objet d'un débat public riche, franc et serein avec la participation de tous les acteurs politiques, la société civile et les jeunes, a relevé le militant du RNI, invitant l'Espagne et la Catalogne a accompagner la dynamique que connait le Maroc.

La nouvelle constitution permettra au Maroc de s'engager sur le chemin de l'espoir et de la normalité démocratique, a dit M. Aujjar, soulignant que toutes les composantes du peuple marocain sont animées d'une volonté irréversible de réussir les réformes démocratiques.

Quant à M. Bouzidi, il a mis l'accent sur la lutte menée au lendemain de l'indépendance par les forces vives de la nation pour l'instauration d'une véritable démocratie, soulignant que le Maroc n'a pas attendu le déclenchement du printemps arabe pour engager des réformes démocratiques.

Le Maroc s'est lancé depuis plusieurs années dans une dynamique de réformes tous azimuts, a rappelé M. Bouzidi, notant que le discours historique de SM le Roi qui s'est basé sur sept fondements visant notamment la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la justice, a répondu positivement aux attentes de la jeunesse marocaine.

Le Maroc a fait de la démocratie un choix irréversible, a-t-il dit, ajoutant que les partis politiques, les syndicats et les organisations de la société civile ont présenté leur conception en toute liberté sur le projet de la réforme constitutionnelle.

Pour sa part, M. Daoudi a indiqué que le Maroc a répondu positivement aux revendications des jeunes en engagent entre autres la réforme de la constitution, soulignant que le Royaume doit rester un modèle en matière de réformes politiques dans la région arabe.

Le pays est appelé à aller de l'avant pour se doter de standards démocratiques internationaux, a insisté le président du groupe parlementaire du PJD, soulignant la nécessite d'une révision profonde des lois électorales pour garantir un bon déroulement des prochaines échéances électorales.

La table ronde a connu par ailleurs l'intervention, en tant que modérateur, de M. Senén Florensa, président de l'IEMed et de M. Mohamed Chaib, président de la Commission de citoyenneté et de la participation politique au sein du CCME.

M. Florensa a notamment salué la tenue de cette table ronde pour informer les responsables politiques et les acteurs de la société civile catalans sur le débat en cours au Maroc à propos de la réforme constitutionnelle, estimant que cette initiative est de nature à consolider les liens d'amitié et de bon voisinage entre la Catalogne et le Maroc.

Il a estimé que le Maroc dispose de tous les atouts pour réussir sa transition démocratique et se doter d'une constitution moderne, répondant aux attentes du peuple marocain.

Le Royaume se distingue par rapport aux autres pays de la région par son pluralisme, son niveau considérable de liberté d'expression et ses institutions souples et stables, a dit M. Senén, affirmant que SM le Roi est allé au delà des revendications des partis politique au sujet de la réforme de la constitution.

Quant à M. Chaib, il a indiqué que la réforme constitutionnelle, annoncée par le Souverain, est l'aboutissement d'une série de réformes engagées depuis une décennie dans plusieurs domaines, ajoutant que le discours royal a suscité un espoir énorme au sein de la communauté marocaine établie en Catalogne.

21/5/2011

Source ;  MAP

Hier soir, devant l’écran de la Quinzaine des réalisateur, deux filles ont crié. Leïla Kilani, réalisatrice marocaine qui venait présenter Sur la Planche, son premier film de fiction, et Soufia Issami, son actrice. Heureuses d’être là, forcément, mais furieuses que les deux autres actrices du film aient été reconduites depuis l’aéroport de Nice jusqu’à Casablanca, d’où elles étaient parties. A l’origine, “une obscure affaire de visa” a dit la productrice, Charlotte Vincent. A la fin du film, elles ont crié encore, pure joie de recevoir les applaudissements de la salle, pure joie d’avoir réussi à porter le film jusque là. Entre ces deux moments, le public a découvert un film haletant, détonnant mélange de polar et de documentaire, qui ouvre grand la fenêtre sur une réalité totalement inédite au cinéma. Sur la Planche c’est l’histoire de quatre filles, quatre petites frappes employées dans la zone franche du port de Tanger. Deux filles-crevettes, qui épluchent des crustacés toute la journée et en sortent imprégnées de cette salle odeur, et deux filles-textiles, plus jolies, mieux mises, mieux parfumées. Dans la vie, elles “se débrouillent“. Elles couchent contre de l’argent, dévalisent les appartements de leurs hôtes, cherchent à faire des petits coups, à s’extirper de leur condition. Leur rencontre le conduit vers un casse foireux qui, on le voit depuis la séquence d’ouverture, va mal se terminer. Ces filles, ce sont les filles du Maroc d’aujourd’hui, les filles de la génération Naida, la génération éveillée qui est dans la rue depuis le 20 février au Maroc, des filles affranchies, avides d’être libres et d’en découdre. Des filles qui échappent à tous les clichés sur la “jeune femme arabe”, si tenace dans le cinéma, et plus encore dans les films dits “de festival”. A ce film par ailleurs brutal, leur présence apporte une véritable fraîcheur.

20 mai 2011

Source : Le Monde

On en attendait 2 000 par an. Ils sont à peine 400 à avoir demandé et à avoir bénéficié de la carte dite « Compétences et talents » créée il y a cinq ans par la « team » Sarkozy pour encourager « l'immigration choisie ». Son échec est emblématique de la schizophrénie française vis-à-vis de l'immigration et du désamour dont pâtit la France.

Depuis sa création en 2006, cette carte est censée faciliter l'installation des porteurs de projets de développement présentant « un intérêt pour la France et [leur] pays d'origine ». Elle offre de belles opportunités (visa de trois ans, titres de séjour pour la famille) à ceux qui veulent se lancer mais les critères sont restrictifs. Résultat ?

5 en 2007,

183 en 2008,

364 en 2009.

On est loin des 2 000 cartes annuelles annoncées par l'ex-ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux.

Cinq ans après le lancement, « c'est un échec », juge Emmanuel Terray, professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) et auteur de « Immigration : fantasmes et réalité » (éd. La Découverte, 2008) :

« La France n'offre pas assez de stabilité aux étrangers qui veulent s'installer. »

Pourquoi ? Manque de visibilité, commission qui ne se réunit pas, absence d'informations des agents préfectoraux, frilosités et lourdeurs administratives ? Un peu tout à la fois.

« Les élites n'ont pas de patrie »

A travers les restrictions, le gouvernement veut empêcher l'immigration clandestine. Mais dans les faits, les premiers découragés ne sont pas toujours ceux espérés.

« Les élites n'ont pas de patrie, elles vont là où elles se sentent le mieux », affirme Mamadou Barry, Guinéen, président de l'Association pour la mise en valeur des initiatives de la diaspora (Avid) :

« En France, les entreprises qui veulent vous recruter à la sortie des études doivent acquitter une taxe et prouver que le poste ouvert à l'embauche n'a pu être pourvu par un national. C'est compliqué. »

Question d'opportunités donc, mais aussi de climat :

« Au Canada, l'immigration est grosso modo acceptée. En France, on n'arrive pas à comprendre si on veut des étrangers ou si   n'en veut pas.

Même si on en a besoin, on ne veut pas trop le dire… alors quand il y a une possibilité d'immigration, ils partent. »

Papa, Sénégalais : « L'incompréhension au guichet » de la préfecture

Papa Camara est en colère et veut le faire savoir. Lors de sa demande en juin 2010 à la préfecture de Cergy-Pontoise, il s'est heurté « à l'incompréhension au guichet ». Première étape :

« L'agent m'a répondu qu'elle ne connaissait pas cette carte. »

Bureau suivant :

« Ils ne m'ont demandé aucun document, ils m'ont demandé de donner tout ce que j'avais. »

Feuilles de paye, CV et projet de 300 pages. Résultat : négatif.

« Aucune explication. J'ai juste reçu un mot disant que mon dossier n'était pas assez étayé. »

Papa Camara, originaire de Saint-Louis, au sud du Sénégal, a étudié en France. A 32 ans, sa thèse bouclée, il souhaite « légitimer » son expérience avant de rentrer au pays où il se projette enseignant et consultant auprès des ONG.

Avec des amis, il a mis sur pied un projet pour favoriser l'émancipation économique des femmes sénégalaises. Initiative refusée en préfecture :

« Ce projet, je le mettrai en place, si je ne suis pas soutenu ici, j'irai ailleurs. Je ne suis pas en manque de solutions. »

Un peu amer, il compare :

« Quand je suis allé aux Etats-Unis pour un colloque d'une semaine, ils m'ont donné un visa de dix ans.

Au consulat, l'agent a juste pris la lettre d'invitation de l'université de l'Ohio, a demandé mes diplômes et mon niveau d'anglais. »

Aujourd'hui, il hésite : réitérer sa demande ou partir directement au Québec ? Pour l'outre-Atlantique, le dossier est déjà prêt.

Sidi , Sénégalais : « Au Canada, l'origine ne compte pas »

Ce pays ouvre grand ses portes aux étrangers hautement qualifiés et accueille les déçus du système français. Georges Lemaître, spécialiste des questions de migrations à l'OCDE, en explique le fonctionnement :

« C'est un permis à point, basé sur les compétences. Pas besoin d'avoir un employeur pour s'y installer. Et l'immigration est très bien acceptée. »

Après dix années en France et une thèse de communication à la faculté de Grenoble, Sidi Seydi, Sénégalais de 34 ans, a mis les voiles. Aujourd'hui, il enseigne à l'université de Montréal.

« Je sentais que les portes se fermaient en France, malgré le niveau d'étude. Alors j'ai dû quitter ce pays que j'aime tant.

En arrivant au Canada, j'ai réalisé que j'avais pris du retard. Ici, l'origine ne compte pas, il n'y a que les compétences. »

D'ici 2013, il projette de rentrer au pays pour ouvrir un lycée et une université privée. Lorsqu'il a reçu la réponse du Canada, il était en train de demander une carte « Compétence et talents ». Trop long, trop incertain.

« Il y a eu quelques cafouillages, et dans les préfectures, les consignes ont évolué. Les agents en ont donné de moins en moins aux étudiants. »

Amadou, Burkinabé : « Ceux qui ont le choix ne vont pas en France »

Alexandre Georges est directeur de Migration conseil, un cabinet spécialisé. Il décrit des incohérences :

« Un accord a fixé un plafond de 1 500 cartes pour la seule Tunisie mais en 2008, seules quelques dizaines ont été délivrées. »

C'est une illusion de vouloir contrôler l'immigration. Les très qualifiés, ce sont eux qui ont les cartes en mains, ce sont eux qui choisissent. »

Amadou Condé, qui fait la navette entre la France et l'Afrique de l'Ouest, l'affirme :

« La France n'est plus la destination naturelle, ceux qui ont le choix ne passent pas par ici. »

Pourtant, si dans les universités africaines, les étudiants rêvent de plus en plus d'Amérique, le coût bien plus faible des études en France reste un argument. La langue et l'Histoire communes jouent aussi un rôle.

Bientôt une « Blue card » européenne

Amadou Condé fait partie de ceux qui ont décroché le sésame. Arrivé en France durant ses études secondaires, il rejoint, après son bac, une école d'ingénieur lilloise, spécialisée dans les télécommunications. Le « besoin d'autonomie » surgit en stage, alors, en dernière année, il intègre une couveuse d'entreprises pour y faire mûrir la sienne. Doonya Technologie est lancée en 2009 avec l'aide d'un associé :

« Aujourd'hui, nous avons une dizaine de salariés et plein projets en Afrique de l'Ouest. »

Il obtient la carte « Compétences et talents » sans trop de difficultés, la renouvellera peut-être en 2012. Ensuite, il espère rentrer au Burkina Faso, son pays natal. A condition toutefois de pouvoir circuler librement, car « pas question de mettre à la porte tous les salariés lillois ».

La carte « Compétences et talents devait être le fleuron de l'immigration choisie. Un peu tombée aux oubliettes, elle pourrait être remplacée par la nouvelle “carte bleue européenne, adoptée par le Parlement le 11 mai 2011.

Inspirée de la ‘Green card’ américaine, mais réservée aux super qualifiés, ses conditions d'accès très restrictives (bac+3 ou cinq ans d'expérience professionnelle, promesse d'embauche et de salaire à 4 000 euros mensuel) ne devraient toutefois pas changer la donne.

21/7/5/2011

Source : Eco89

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