dimanche 7 juillet 2024 00:16

La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Navi Pillay, a critiqué, lundi 30 mai, la "rhétorique mise en place ces derniers mois, en particulier en Italie et en France" tendant à dépeindre les migrants "comme un fardeau dont il conviendrait de se décharger sur d'autres"

Dans son discours à l'ouverture de la 17e session du Conseil des droits de l'homme, la responsable onusienne a évoqué les récents événements en Afrique du Nord, "qui une fois de plus ont démontré la vulnérabilité des migrants" qui sont "soumis à la violence et la discrimination".

Elle s'est par ailleurs élevée contre la "réponse réflexe" mise en place "dans l'espace Schengen en général et dans certains pays particuliers comme le Danemark", qui a annoncé récemment sa décision de rétablir des contrôles douaniers permanents à ses frontières nationales.

Cette "réponse à la crise actuelle ne répond pas au vrai défi de travailler ensemble pour assurer le respect de tous les droits des personnes, où qu'elles se trouvent et quelle que soit la manière dont elles sont arrivées" a-t-elle dit.

"Il est important de rappeler que la charge d'accueillir les migrants, les réfugiés et les autres personnes déplacées fuyant les troubles en Afrique du Nord continue d'affecter de manière disproportionnée les pays de la région", a ajouté Navi Pillay.

La Haut Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a estimé qu'il était "temps que tous les pays affrontant ces défis, dont les pays de l'Union européenne, apportent un soutien efficace dans le respect de leurs obligations internationales".

30/5/2011

Source : Le Monde/AP

 

Il arrive que des ministres affirment des contrevérités. Il est plus rare qu’on leur demande des comptes. Dimanche, sur Europe 1, Claude Guéant avait dénoncé les ratés de l’intégration à la française en déclarant que «deux tiers de l’échec scolaire en France, c’est les enfants d’immigrés».

Devant les protestations du monde de l’éducation, le cabinet du ministre de l’Intérieur avait assuré que ce chiffre était tiré d’un rapport de 2010 du Haut Conseil à l’intégration (HCI). Problème : ledit rapport ne dit rien de tel (lire Désintox du 25 mai). Mercredi, le député Guy Delcourt (Pas-de-Calais) a tenu à mettre le ministre en face de ses responsabilités devant l’Assemblée nationale : «Pour justifier vos propos, vous vous appuyez sur le rapport 2010 du Haut Conseil à l’intégration. Or, rien dans le rapport ne valide votre statistique. Monsieur le ministre, vous livrez des enfants à la haine de certains Français. Monsieur Guéant, ou vous apportez la preuve indiscutable de vos propos, ou vous devez être poursuivi pour propos mensongers de nature à créer la discrimination et à inciter à la haine raciale.» En réponse, Guéant a persisté : «C’est vrai qu’il y a deux tiers des enfants d’immigrés qui se trouvent sortir de l’appareil scolaire sans diplôme. Lorsque je dis cela, ce n’est pas pour stigmatiser, c’est pour régler les problèmes.»

DESINTOX

Notons tout d’abord que Guéant maintient ses propos, en déclarant tout autre chose que ce qu’il avait dit. Le dimanche, Guéant déclare que deux tiers de l’échec scolaire en France est imputable aux immigrés. Le mercredi, il affirme que les deux tiers des enfants d’immigrés sont en échec scolaire. A part le fait de suggérer que les enfants d’immigrés réussissent mal à l’école, il n’y a aucun rapport entre les deux affirmations.

Deuxième problème, la déclaration de Guéant devant l’Assemblée n’est pas seulement mensongère, c’est une énormité. Le rapport du HCI, sur lequel Guéant prétend à nouveau s’appuyer, dit ceci : «11% des enfants d’immigrés sortent du système scolaire sans qualification, contre 6% des autres.» Ce qui nous éloigne beaucoup des «deux tiers» qu’il évoque.

Au cabinet de Guéant, on est un peu embêté. Un conseiller explique que l’expression du ministre a été «un peu rapide», mais persiste sur le fond : «En fait, Claude Guéant voulait dire que sur 150 000 élèves qui quittent chaque année le système scolaire sans aucune qualification, deux tiers sont des enfants d’immigrés.» Une statistique, affirme le conseiller, qui trouve sa source «dans une étude de l’Insee»… ou plutôt, finit-il par concéder, dans des «déclarations de Malika Sorel [essayiste et membre du HCI, ndlr] citant une étude de l’Insee». En avril, Malika Sorel déclarait effectivement : «Les chiffres de l’Insee de 2005 sont accablants ; sur les 150 000 élèves qui sortent du système scolaire chaque année sans diplôme, les deux tiers sont issus de l’immigration». Jointe par Libération, Malika Sorel renvoie à une étude de l’Insee de 2005… qui ne confirme pourtant pas du tout ses propos.

On y lit que «les enfants de famille immigrée sortent presque deux fois plus souvent du système éducatif sans qualification que les autres (10,7% contre 6,1%)». Ce qui ne veut évidemment pas dire que les enfants d’immigrés représentent deux tiers du volume des élèves qui sortent sans qualification.

Yaël Brinbaum, auteure de nombreux travaux sur le sujet, s’est livrée pour Libération à un petit calcul. A partir d’une enquête du Cereq (Centre d’études et de recherches sur les qualifications), basée sur 33 655 jeunes sortis du système éducatif en 2004, elle aboutit à la conclusion que 78% des élèves sortis sans qualification avaient deux parents Français de naissance. Cela fait donc 22% d’enfants d’immigrés. Il arrive à certains ministres de dire des âneries. Rêvons qu’un jour, ils soient contraints de le reconnaître.

27/5/2011, Cédric Mathot

Source : Libération

Marocaine d’ici et d’ailleurs, un pied au Maroc et l'autre en Espagne, telle est la destinée de Wassima Fares, jeune diplômée de Madrid en stylisme modélisme. Née au Maroc mais établie dès sa jeune enfance en Espagne, elle a su  enrichir ses acquis…Suite

Ils n’arrivent toujours pas à dormir tranquillement, même après la retraite. A Toulouse, des chibanis sont trainés en justice par le directeur de la Caisse d’assurance retraite et de santé au travail (CARSAT). Leur tort : la publication sur le net de vidéos et de photos sur lesquelles appraît le directeur de la CARSAT lors d’une manifestation des chibanis dans les locaux de la Caisse d’assurance. Les faits remontent à plus d’un an.

Le 15 mars 2010, lorsque les chibanis de Toulouse et le collectif d’associations qui les soutiennent occupaient le siège de la CARSAT, ils s’attendaient peut-être à tout sauf à se retrouver devant la justice plus d’un an plus tard. Ils s’attendaient encore moins à ce que le directeur de la Caisse de Santé les traine en justice, non pas pour avoir envahi les locaux de son établissement, mais plutôt, pour avoir publié sur le net les images et des vidéos de leur manifestation sur lesquelles il apparaît.

Francis de Block, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a assigné au tribunal de grande instance de Toulouse, le collectif d'associations « Justice et Dignité pour les chibanis et les chibanias, pour le droit à vivre dignement ici et là-bas », notamment l'association « El Ghorba », et « La Case de Santé », tout comme « TV Bruits ». Le collectif a publié sur son site des photos de l'occupation de la CARSAT où apparaît M. de Block, alors que « TV Bruits » a diffusé cette vidéo sur son site. Le 7 juin prochain, ils devront faire face au responsable de la CARSAT, défendu par Me Arnaud Sendrane. Ce dernier exige « le retrait des images sur le net » de son client et réclame « un euro symbolique » pour les dommages et préjudices subis, car le site qui a publié les images n’est pas un site d’information.

Intimidations ?

Chez les chibanis et leurs soutiens, encore très surpris par cette plainte, c’est l’incompréhension. « On a du mal à comprendre qu’une plainte de M. De Block nous vise un an après les faits. Pourquoi maintenant ? » se demande Jérôme Host, de « La Case de Santé ». Pour Azahoum Boualam, responsable de l’association « El Ghorba » qui regroupe les chibanis, il ne s’agit là que d’ « intimidations et de menaces » de la part du directeur de la CARSAT. Même si l’avocat de Francis De Block, insiste que cette « procédure n’a aucun lien avec les activités du collectif des chibanis », à « La Case de Santé » on estime « indécent que le directeur de la CARSAT, se positionne en victime alors que des centaines de chibanis n’ont rien pour manger ».

Au commencement…

En effet, le bras de fer entre ces retraités et la CARSAT se déroule depuis deux ans. A l’instar de leurs collègues de Perpignan et d’autres villes françaises, la Caisse d’allocations familiales et d'autres organismes opèrent des coupes sur leurs droits sociaux au motif qu’ils résident hors du territoire français plus longuement que ne l’autorise la loi. Certains d’entre eux se sont retrouvés à devoir rembourser des sommes allant de 1000 à 22 000 euros, pour une pension de 600 euros par mois. Sans parler de la suppression des prestations minimum vieillesse et allocation logement.

Le collectif « Justice et Dignité pour les chibanis et les chibanias, pour le droit à vivre dignement ici et là-bas » dénonce la « fermeté, l’indifférence et le mépris » avec lesquels la CARSAT de Toulouse traite l’affaire de ces retraités. Et ce, malgré le soutien de la municipalité, et de plusieurs autres entités locales et nationales.

27/5/2011, Oumar Baldé

Source : Yabiladi

Le pianiste marocain Marouan Benabdallah a fait ses "débuts" New Yorkais, jeudi soir, à guichet fermé, au Carnegie Hall, le temple de la musique classique aux Etats-Unis, en donnant un récital dans le cadre du "World Nomads Morocco".

L'artiste formé à l'Académie Franz Liszt de Budapest, a interprété, en première partie du concert, la grandiose sonate n1 en ré mineur du compositeur russe Serguei Rachmaninoff. Une oeuvre en trois mouvements rarement jouée en raison de sa complexité mais "interprétée avec une grande maturité" par l'artiste qui a une "grande maîtrise" de la technique.

Les critiques relèveront une "force d'interprétation adoucit par une grâce naturelle". Il est en "total harmonie avec son instrument" et passe avec aisance de la rigueur et la profondeur de l'école classique européenne au lyrisme et à la poésie méditerranéenne, très présente, d'ailleurs, dans la seconde partie du récital et qui reflète ses origines orientales.

A cheval entre deux cultures, marocaine et hongroise, Marouan Benabdallah a été initié dès l'âge de 4 ans à la musique auprès d'une mère professeur de piano. Sa carrière internationale débute en 2003 après son succès au concours de la Radio Hongroise et du Grand Prix d'Andorre. Son large répertoire le mène de Scarlatti au XXe siècle, avec une prédilection très tôt ressentie pour l'oeuvre de Bartok et Rachmaninoff, mais il joue avec la même passion Bach, Haydn, Schubert, Debussy ou Ravel.

"Le répertoire joué ce soir, a été choisi pour qu'il épouse parfaitement l'esprit de la 4ème édition du festival, placé sous le Haut Patronage de SM le Roi Mohammed VI, et initié par le French Institute Alliance française (FIAF), en partenariat avec l'Association Essaouira-Mogador et la Fondation Esprit de Fès", a expliqué Zeyba Rahman, Commissaire du festival.

NOMBREUX LANGAGES MUSICAUX

Dans cette partie franco-hispano-marocaine, le soliste vêtu d'une tenue de concert originale, un clin d'oeil à ses origines marocaines, explorera pour son public du Zankel Hall de nombreux langages musicaux, entamés par "La soirée dans Grenade" (extrait des Estampes) de Claude Debussy, ou le "Nocturne" et la "Romance sans paroles" de son compatriote Nabil Benabdeljalil, où il entraîne la salle dans un air coloré et léger.

C'est avec les extraits de la Suite espagnole op.47 "Asturias et Sevilla", de Isaac Albéniz, que Marouan Benabdallah découvrira tout son style en "capturant l'esprit de la musique" du célèbre compositeur espagnol. Dans cette ballade sévillane, plus connue dans sa version transcrite pour la guitare, le soliste ressortira toute la gaieté et mélodie du flamenco.

Avec "Oiseaux tristes", "Barques sur l'océan" et "Alborada del gracioso", trois des cinq pièces pour piano "Miroirs" de Maurice Ravel, il revisite ses classiques impressionnistes et offre à son public les différentes facettes du célèbre recueil. Il enchaînera sur "Africa", un concerto pour piano et orchestre de Saint-Saëns dont il a fait une transcription très applaudie.

Le jeune pianiste chaleureusement acclamé a offert deux bis. D'abord des extraits de "Mikrokosmos" de Béla Bartock, puis le "Prélude" en si mineur de Jean Sebastien Bach arrangé par Alexander Siloti.

Le Concert s'est déroulé en présence de l'ambassadeur du Maroc à l'ONU, Mohamed Loulichki, de l'ambassadeur du Royaume à Washington, Aziz Mekouar, ainsi que de nombreux Représentants permanents auprès de l'Organisation mondiale et des personnalités du monde des Affaires, des médias et de la Culture.

Avec ce récital, "World Nomads Morocco" aura bouclé un mois de célébrations dédiées à la découverte et à l'exploration, en différentes places prestigieuses de New York, de l'identité et la culture du Royaume à travers les arts.

28/5/2011, Bouchra Benyoussef

Source : MAP

Bruxelles- Le belgo-marocain Larbi Cherkaoui a été sacré meilleur chorégraphe de l'année, ex aequo avec le bruxellois Damien Jalet, pour le spectacle "Babel (words)" qu'il ont créés en 2010.

En mars dernier, Larbi Cherkaoui qui a reçu mardi à Moscou le prix international "Benois de la Danse", avait déjà été récompensé de deux Laurence Olivier Awards à Londres pour ce spectacle.

Né en 1976 à Anvers de père marocain et de mère flamande, Larbi Cherkaoui a débuté la danse à l'âge de 16 ans. Il se forma à l'école de danse contemporaine de Bruxelles.

Parallèlement à cette formation classique, il travailla aussi avec des compagnies hip-hop et de modern jazz en Belgique. En 1995, il recevait le premier prix pour le meilleur solo de danse belge à Gand.

Très apprécié de la critique européenne, il travaille avec les plus grandes compagnies, et les grands théâtres (comme celui de Genève ou les Ballets de Monte-Carlo) lui commandent des chorégraphies.

L'an dernier, le chorégraphe belgo-marocain fondait la compagnie Eastman. Il travaille actuellement à "Labyrinth", un spectacle créé pour le Ballet national d'Amsterdam.

Institué en 1991, le Prix "Benois de la Danse" est remis chaque année aux meilleurs chorégraphes et danseurs dans le monde.

27/5/2011

Source :MAP

Ils ont peur d’une éventuelle dénonciation de l’accord de libre circulation des personnes et le font savoir haut et fort: 140 chefs d’entreprises ont signé samedi une lettre ouverte à l’attention de l’UDC, révèle la NZZ am Sonntag.

Dans la ligne de mire des dirigeants économiques, la nouvelle initiative de l’UDC, lancée ce week-end par l’assemblée des délégués du parti. Le texte veut limiter l’immigration et s’en prend vigoureusement à l’accord de libre circulation des personnes avec l’Union européenne. Avec cet accord, «la Suisse ne peut plus maîtriser et contrôler indépendamment l’immigration», a martelé une nouvelle fois le président du parti, Toni Brunner.

Les milieux économiques redoutent la portée d’une telle démarche. En deux jours, ils ont réuni pas moins de 140 signataires prêts à s’engager publiquement pour contrer l’UDC. On y trouve des proches du Parti radical, mais également des personnes qui ne sont affiliées à aucune formation politique.

Ces patrons estiment qu’il s’agit là du pas le plus grave jamais effectué par l’UDC dans sa dangereusement démarche isolationniste. «Comme citoyen, je suis choqué de voir à quel point l’UDC fait du populisme pour récolter des voix», explique Raymond Bär, le président du conseil d’administration du groupe Julius Bär. «Celui qui pense que l’on peut dénoncer l’accord de libre circulation et le renégocier met en danger la position de la Suisse», estime également Erich Walser, président du conseil d’administration de l’assurance Helvetia.

29/5/2011

Source: Tribune de Genève

Le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger a étudié principalement les droits constitutionnels des expatriés dans plusieurs pays étrangers, en perspective d'un séminaire sur la question qui aura lieu courant juin.

C'est un véritable exercice de benchmarking auquel s'est livré le CCME (Conseil de la communauté marocaine à l'étranger) durant les dernières semaines. Le Conseil vient, en effet, de diffuser une note traitant 45 constitutions sur 72 consultées. L'étude a porté principalement sur les articles et alinéas concernant les ressortissants résidant à l'étranger. L'objectif est de donner un aperçu sur la place accordée à l'immigration et aux communautés expatriées dans la constitution du pays d'origine en perspective d'un séminaire sur «les réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté» qui sera organisé par le Conseil.

Les participants auront donc l'occasion d'approfondir le débat sur la réforme constitutionnelle et d'évoquer les expériences étrangères. En effet, de nombreuses constitutions à travers le monde accordent un intérêt particulier aux expatriés. Un intérêt qui se traduit par plusieurs droits constitutionnels à la fois dans leur pays d'accueil et celui de leur origine. Dans la Constitution italienne, à titre d'exemple, l'une des constitutions traitées par la note du CCME, l'article 48 stipule qu'une loi établit les conditions et les modes d'exercice du droit de vote pour les citoyens établis à l'étranger et en assure l'exercice effectif. À cette fin, est créée une circonscription «Étranger» pour l'élection des Chambres, à laquelle est attribué un nombre de sièges établi par une norme constitutionnelle et selon les critères fixés par la loi. L'étude du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger a concerné également la Constitution française. Celle-ci met également l'accent sur la nécessité d'une représentation des expatriés dans les institutions législatives du pays. L'article 24 de la Constitution prévoit que les Français établis hors de France sont représentés à l'Assemblée nationale et au Sénat.

L'article 34 de cette même Constitution stipule que la loi fixe également les règles concernant le régime électoral des assemblées parlementaires, des assemblées locales et des instances représentatives des Français établis hors de France ainsi que les conditions d'exercice des mandats électoraux et des fonctions électives des membres des assemblées délibérantes des collectivités territoriales. D'autres constitutions traitées par la note du CCME accordent une place importante aux liens entre les expatriés et leurs pays d'origines. La Constitution de la république hellénique (Grèce) prévoit que l'État veille aux conditions de vie de la diaspora hellénique et au maintien de ses liens avec la mère patrie. Il veille également à l'instruction et à la promotion sociale et professionnelle des Hellènes qui travaillent en dehors du territoire national. La Constitution grecque confère également à une loi la détermination des questions concernant l'organisation, le fonctionnement et les compétences du Conseil des Hellènes de l'étranger, dont la mission est l'expression de toutes les communautés helléniques à travers le monde.
Les constitutions de certains pays africains ont été également étudiées. Au Sénégal, la Constitution stipule que le Sénat assure la représentation des collectivités locales de la République et des Sénégalais établis hors du Sénégal.

La Constitution béninoise mandate l'État pour protéger à l'étranger les droits et intérêts légitimes des citoyens béninois. La Turquie, pour sa part, constitutionnalise le droit pour les expatriés turcs et leurs enfants de satisfaire leurs besoins.
Dans ce sens, l'article 62 de la Constitution turque stipule que l'État prend les mesures nécessaires en vue d'assurer l'union des familles des citoyens turcs travaillant à l'étranger, l'éducation de leurs enfants, la satisfaction de leurs besoins culturels et leur sécurité sociale, de préserver leurs liens avec la mère patrie et de leur fournir assistance lors de leur retour dans le pays. Enfin, certaines constitutions interdisent le fait de contraindre les citoyens à renoncer à leur nationalité. C'est le cas au Japon où l'article 22 de la Constitution dit qu'il ne peut être porté atteinte à la liberté de chacun de se rendre à l'étranger ou de renoncer à sa nationalité.

Immigration

Le document diffusé par le CCME reste non exhaustif selon les responsables. Il traite essentiellement la place accordée à l'immigration et aux communautés expatriées dans la constitution du pays d'origine.

La note concerne 45 Constitutions sur 72 consultées. Les 45 pays concernés sont : la France, Espagne, Autriche, Italie, Irlande, Grèce, Portugal, Roumanie, Géorgie, Bulgarie, Chypre, Estonie, Hongrie, Lettonie, Macédoine, Lituanie, Moldavie, Pologne, Slovaquie, Suisse, Chine, Égypte, Cambodge, Laos, Taïwan, Sénégal, Algérie, Bénin, Gabon, Rwanda, Tchad, Djibouti, Seychelles, Cap-Vert, Mauritanie, Niger, Congo, Guinée-Bissau, Vietnam, Turquie, Japon, Albanie, Norvège, Australie et les Émirats arabes unis. Le contenu a été établi à partir de la consultation des sites de l'Université de Perpignan, de l'Institut d'études politiques de Lyon et de l'Université de Trèves.

29/5/2011

Source : Le Matin

L’espace euro-méditerranéen est, en tant que ligne de front Nord-Sud, un laboratoire de choix pour cerner, comme voudrait le faire ce colloque, les enjeux suscités par les flux concomitants de médias et de migrations.

Nombreuses sont les recherches menées sur la relation médias et migrations qui portent sur la question de la représentation des populations d’origine immigrée dans les médias des différents pays européens et qui soulignent les logiques de sous représentation et de mal représentation dont sont victimes, dans ces médias, ces populations. D’autres études se penchent depuis le début des années 1990 sur l’analyse de la réception des médias ou les usages des nouveaux médias au sein des foyers issus de l’immigration dans les pays d’Europe occidentale qui mettent en relief la manière dont, au travers de leurs consommations médiatiques, les minorités ethniques articulent leurs différentes appartenances culturelles.

Pour importantes qu’elles soient, ces perspectives ont laissé dans l’ombre d’importants enjeux sur lesquels ce colloque entend revenir. Si des recherches de plus en plus abondantes ont été consacrées au rôle que jouent les médias dans les pays d’immigration, rares sont celles qui s’interrogent à celui qu’ils jouent dans les pays d’émigration. Nous proposons de cette façon d’explorer de quelle façon, dans les pays du pourtour sud de la Méditerranée, les médias et nouveaux médias, qu’ils soient locaux, nationaux ou internationaux, participent, aux côtés bien entendu d’autres facteurs, à alimenter des désirs d’émigration, ou, au contraire, à dissuader

Colloque international, 17 et 18 novembre 2011, 10h00-19h00, INA, Paris 13°…Suite

Les députés belges ont adopté une proposition de loi durcissant les règles du regroupement familial visant implicitement les Belges originaires du Maroc et de Turquie, mais qui, en introduisant cette distinction entre les Belges, pourrait être retoquée par la Cour constitutionnelle.

Après plusieurs heures de débats houleux, les députés ont approuvé cette proposition dans la nuit de jeudi à vendredi. Le texte, une initiative du parti indépendantiste flamand N-VA, a été adopté par quatre partis flamands et par le parti libéral francophone MR.

Il fixe pour les Belges les mêmes règles de regroupement que pour les ressortissants de pays non européens vivant en Belgique.

Ainsi, les Belges pourront encore faire venir leurs conjoints et enfants mineurs, mais plus leurs ascendants (parents), alors que les ressortissants de l'UE résidant en Belgique pourront continuer à le faire en vertu de la législation européenne.

Les Belges, tout comme les ressortissants non européens, devront en outre pouvoir justifier des revenus équivalent à 120% du "revenu d'intégration" (aide sociale), contre 100% pour les citoyens des autres pays de l'UE.

L'objectif officiel de la loi est de lutter contre les abus du regroupement familial, les filières d'immigration et les mariages blancs.

Mais si les partisans du texte "ne l'avouent pas à voix haute, cette discrimination est avant tout dirigée contre les Belges d'origine marocaine et turque", explique vendredi le journal La Libre Belgique.

Une député libérale francophone, Jacqueline Galant, a pourtant été explicite: "Je ne suis pas contre cette différence de traitement car les Belges qui procèdent au regroupement familial sont à 70% d'origine marocaine et turque", a-t-elle déclaré au quotidien Le Soir.

Le secrétaire d'Etat à l'Asile et à l'Immigration, Melchior Wathelet, a critiqué une discrimination "injustifiable" entre Belges.

Les Belges "qui partent pour un temps limité dans un autre pays européen pourront bénéficier de la directive européenne qui permet le regroupement avec les ascendants", mais pas ceux qui restent en Belgique, a-t-il souligné, alors que la Constitution du royaume garantit l'égalité des droits entre tous les Belges.

27/9/2011

Source : AFP/Aufait

Le séminaire organisé par Conseil de la Communauté Marocaine à l’Etranger (CCME), portant sur « les réformes constitutionnelles, immigration et citoyenneté », initialement prévu pour la fin du mois de mai, a finalement été reporté aux 18 et 19 juin prochains.

Ce séminaire intervient dans le cadre du programme de consultations destiné aux Marocains résidant à l’étranger. Le CCME avait lancé cette campagne de consultations le 26 d’avril dernier, afin de permettre aux MRE de faire des propositions et observations relatives aux réformes constitutionnelles et politiques, notamment par le biais d’un questionnaire mis en ligne sur le site du Conseil.

27/5/2011

Source : Yabiladi

 

Il y a aujourd'hui, en France métropolitaine et outre-mer, vingt-cinq centres de rétention administrative (CRA) ; onze d'entre eux sont habilités à enfermer des familles et des enfants.

Des dizaines de milliers de personnes y sont enfermées chaque année en vue d'être expulsées du territoire. Leur seul délit est de ne pas avoir de papiers. Ces lieux de privation de liberté, de plus en plus sécurisés, échappent à notre regard.

La machine à expulser parle de ceux qui "disparaissent" et dont la vie bascule soudain lors d'un contrôle d'identité. Placés en rétention administrative pour une durée maximale de trente-deux jours, et bientôt de quarante-cinq, ils deviennent des "retenus", avant d'être "reconduits à la frontière". Nous avons recueilli leurs paroles, entre deux rendez-vous devant un juge, dans l'anonymat de leur chambre du CRA, parfois à quelques heures d'être embarqués vers un pays que, pour la plupart, ils ne connaissent pas. Leur enfermement est double, dans un lieu et dans une procédure complexe. Ce sont eux qui subissent la "politique du chiffre", eux qui nourrissent les "objectifs chiffrés de reconduite à la frontière".

Cette diffusion se fait en relation avec celle d'un documentaire qui sera diffusé sur Canal+ le mercredi 1er juin à 20 h 50 : L'Immigration aux frontières du droit. Ce documentaire de Marion Loizeau suit le quotidien de plusieurs personnes confrontées à la politique du chiffre en matière d'"éloignement du territoire" et qui témoignent des difficultés de leurs vies quotidiennes.

27.05.11
Source : LE MONDE

Près d’un an après la sortie d’une étude qui estimait le taux de chômage des Algériens établis au Québec depuis moins de cinq ans à 35,4 %, la ministre de l'Immigration du Québec, Kathleen Weil, propose un système de quotas qui aurait pour conséquence de restreindre l’entrée des populations arabo-musulmanes au Québec.

L’étude de l’Institut de recherche en politiques publiques s’intéressait aux problèmes d’intégration vécus par les immigrants maghrébins.

«Ce qu’on veut, c’est aller chercher de la diversité», a soutenu la ministre Weil, qui souligne que le système de quotas n’est qu’à l’étape des consultations publiques et qu’une cinquantaine d’organismes participeront à la commission parlementaire.

Selon Pierre Anctil, spécialiste de l’histoire de l’immigration canadienne à l’Université d’Ottawa et l’un des signataires de la lettre ouverte «Non aux quotas par origine», la mise en place d’un système de quotas par région géographique vise spécifiquement la population du Maghreb. Avec cette politique, la proportion d’immigrants d’origine maghrébine passerait de 38 % à 30 %.

«On déguise un quota religieux, culturel et linguistique en quota géographique. Choisir les immigrants en fonction de la couleur, de la religion et de la langue, c’est discriminatoire aux yeux de la Charte québécoise des droits et libertés, alors on le camoufle», a affirmé M. Anctil.

Pour ce dernier, il s’agit d’un recul important quant aux politiques migratoires. «Depuis 1968, on choisit les immigrants au mérite en fonction de critères comme l’âge, les compétences, le niveau d’éducation, l’âge et la maîtrise de la langue. Une sélection basée sur la géographie remet en question ce principe», a-t-il indiqué.

Jeunes, éduqués et francophones

Sébastien Arcand, spécialiste en management interculturel à L'École des hautes études commerciales de Montréal et l’un des auteurs de l’étude, souligne qu’aucune politique structurante n’a été mise en place depuis la sortie de son étude.

«Les immigrants maghrébins sont jeunes, ils sont très éduqués et ils parlent français, mais ils ont de la difficulté à se trouver un emploi, car ils parlent peu l’anglais. C’est la réalité du marché du travail montréalais», a-t-il lancé. Il blâme aussi l’influence des syndicats et des ordres professionnels. «Le Québec est très corporatif», a-t-il dit.

Selon les données du Recensement 2001, la population d’origine maghrébine se concentre en effet à 91, 8 % dans la région métropolitaine de Montréal.

27/5/2011

Source : Canoë

Colloque international organisé en partenariat par le Conseil de la communauté marocaine à l’étranger (CCME), Le Centre Jacques Berque, l’Institut Français de Rabat, et la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (BNRM).

Les questions de l’altérité, de la coexistence et du « vivre ensemble » se réinvitent dans les pays du Sud de la Méditerranée. Elles s’y reformulent sous une perspective inédite dessinée par l’irruption de l’immigration dans des terres traditionnellement d’émigration. Ces questions stimulent et bousculent des reconstructions identitaires en œuvre où l’illusion d’un entre-soi identitaire national ou culturel est déjà largement fissurée par l’effet de processus de mondialisation qui traversent tous les secteurs de la vie de la région. Mais surtout, elles posent probablement les prémices de l’émergence d’une perspective cosmopolite dans une région d’où elle a été évacuée…Suite

Le partenariat migratoire conclu avec le Nigéria et les vols spéciaux constituent les thèmes principaux du rapport sur la migration 2010 publié par l’Office fédéral des migrations (ODM). Ce rapport donne, chiffres à l’appui, un aperçu des différentes activités de l’ODM. (Consulter le texte intégral du rapport)

26/5/2011

Source : Site de l’ODM

Depuis quelques semaines, le gouvernement a manifesté de façon récurrente sa volonté de réduire les flux migratoires. Au mois d'avril, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, déclarait vouloir «faire baisser le volume de l'immigration légale». Cette semaine, c'est à l'immigration de travail qu'il s'attèle. «Contrairement à une légende, la France n'a pas besoin de compétences issues de l'immigration, estime le ministre. Elle dispose de la ressource nécessaire» afin de pourvoir ses offres d'emplois et «n'a besoin ni de maçons ni de serveurs de restaurants». «Cela relève du bon sens», a surenchéri mardi le ministre du Budget, François Baroin. Un bon sens qui laisse cependant sceptiques nombre d'économistes.

«Sur le papier, il peut être séduisant de mettre face à face chômeurs et immigrés», explique Patrick Simon, démographe à l'Ined. Si le marché du travail français était exempt d'immigrés, cela ne ferait-il pas d'autant plus de postes à pourvoir pour les autochtones, dont le taux de chômage est l'une des préoccupations principales ? «C'est oublier que ces deux catégories de populations ne sont pas substituables», précise Patrick Simon. En clair, autochtones et immigrés n'occupent pas les mêmes types d'emplois, et se font peu concurrence. «Ils seraient plutôt complémentaires. Et à ce sujet, il existe un relatif consensus, affirme Xavier Chojnicki, économiste au Cepii et à l'Université de Lille 2. La plupart des études réalisées constatent d'ailleurs un très faible impact de l'immigration sur le taux de chômage».

«En France et en Europe, le marché du travail est très segmenté», poursuit-il. Les immigrés y occupent souvent des emplois peu qualifiés, peu rémunérés, aux conditions de travail difficiles. Les secteurs de la restauration, du bâtiment et des services à la personne par exemple, peinent malgré tout à pourvoir des offres d'emploi que les autochtones jugent insuffisamment attractives. D'après la dernière enquête sur les besoins de main d'œuvre réalisée par Pôle emploi, 61% des offres d'aides à domicile posent ainsi des difficultés de recrutement. «Si le flux d'immigration venait à être réduit, cela accroîtrait encore les difficultés d'embauche de ces secteurs», explique Xavier Chojnicki. Avec pour conséquence probable une forte hausse du travail au noir.

20.000 personnes par an

«De surcroît, vouloir réduire l'immigration de travail est surprenant, car elle comprend les migrants plus sélectionnés», s'étonne Patrick Simon. Ces 20.000 personnes par an qui viennent travailler en France à la demande des chefs d'entreprises ne représentent d'ailleurs qu'une petite fraction des 200.000 immigrés qui s'y installent chaque année, notamment au titre du regroupement familial ou pour motifs humanitaires. «Les employeurs espèrent plutôt un assouplissement des règles en vigueur car ils ont besoin de cette main d'œuvre étrangère», poursuit-il.

Depuis 2006 et jusqu'à il y a peu, Nicolas Sarkozy plaidait d'ailleurs pour une «immigration choisie», encourageant la venue de candidats sélectionnés selon leur profil professionnel. «Depuis cette date, l'immigration de travail est passée de 10.000 personnes par an environ à 20.000», précise Patrick Simon. Un nombre marginal par rapport aux 500.000 offres d'emplois non pourvues actuellement en France. «Au total, ce n'est pas beaucoup non plus par rapport au flux migratoire total», juge le démographe. Car la France, comme la plupart des pays européens, peine à faire venir sur son territoire les immigrés les plus attractifs. A ce titre, le Canada, l'Australie, ou encore les Etats-Unis tirent bien mieux leur épingle du jeu.

26/05/201, Marie Bartnik

Source : Le Figaro

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