Les réserves des changes ont bénéficié de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des Marocains résidant à l’étranger (+7,7%).
A l'issue de sa réunion trimestrielle tenue mardi 21 décembre, le conseil de Bank Al-Maghrib a décidé, à la lumière des résultats de l'analyse de la conjoncture économique et financière au Maroc et dans le monde, de maintenir le taux directeur à son niveau actuel : 3.25 %.
C'est ce qu'a déclaré Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib, lors d'un point de presse qui a eu lieu le même jour à Rabat.
M.Jouahri a souligné par la même occasion que les performances de l'économie nationale au cours des derniers mois de l'année qui s'achève seraient meilleures que les prévisions établies auparavant. La croissance sera ainsi de l'ordre de 4 % pour 2010 grâce principalement à la demande intérieure et aux performances des secteurs non agricoles qui ont réussi une « bonne reprise ».
Au niveau de la balance des payements et des réserves de changes, le gouverneur de BAM a indiqué que « les résultats sont moins négatifs que ce qu'on avait envisagé » à la faveur des exportations de l'OCP mais aussi d'autres secteurs, y compris le textile.
Ces performances ont eu par la force des choses des conséquences positives sur les réserves des changes. Celles-ci ont bénéficié aussi de la reprise du tourisme (+6,6 %) et des transferts des MRE (+7,7%).
Ainsi, selon M.Jouahri, les réserves de changes termineront l'année au même niveau qu'en 2009 « alors qu'on prévoyait des ponctions substantielles sur elles ». Elles continuent donc de représenter 7 mois d'importations de biens et services. Un bon résultat en situation de crise, selon lui.
Mais à côté de ces performances, Abdellatif Jouahri n'a pas manqué de souligner quelques déficits enregistrés notamment au niveau du compte courant de la balance des payements (5% du PIB). «C'était prévisible ! On s'attendait même à un chiffre plus important que celui qu'on a enregistré » tempère-t-il
Pour ce qui est des finances publiques, le déficit du trésor tournera autour de 4%, un niveau acceptable selon le gouverneur de BAM.
C'est en prenant en considération tous ces éléments que le conseil de BAM a estimé que l'année 2010 serait terminée avec un taux d'inflation de 1%. « Pour ce qui est des perspectives pour les prochains trimestres, ce taux tournera autour de 2.3 % à fin 2011, mais un peu moins au début de 2012 ».
En revanche, les incertitudes planent notamment sur la campagne céréalières, puisqu'on prévoit une campagne agricole moyenne et sur la facture pétrolière, étant donné que les prévisions du ministère de l'économie te des financent tablent sur un baril à 75 dollars.
Par ailleurs, le gouverneur de Bank Al Maghrib a particulièrement insisté sur les mesures de relance de la petite et moyenne épargne prises en concertation avec le groupement professionnel des banques et le ministère des finances.
A partir du début 2011, des mesures concrètes seront mises en œuvres. «on va notamment enlever les comptes sur carnets de l'assiette de calcul de la réserve monétaire, ce qui veut dire que indirectement nous allons injecter dans le système bancaires entre 3 et 4 milliards de DH puisque les comptes sur carnets ne seront pas soumis désormais à la réserves monétaire » expliqu-t-il De plus, dans le même but, Bank Al-Maghrib a demandé aux banques de permettre l'ouverture de compte à 0 DH, avec possibilité de le refermer au bout de 6 mois s'il n'est pas alimenté sans facturation de frais pour le titulaire.
Parallèlement, BAM poursuit ses concertations avec les banques dans l'objectif de porter le taux de bancarisation à 50% à fin 2010. « Ce sera vraisemblablement chose faite !».
Il s'agit aussi de passer par la suite à un taux de bancarisation des 2/3 de la population d'ici trois ans.
« Les banques avaient jugé cet objectif trop ambitieux, mais nous leur avons demandé de faire un effort pour l'atteindre ».
Education financière
L'éducation financière est un des principaux chantiers auxquels BAM s'attelle. Il s'agit selon Abdellatif Jouahri d'un projet de longue haleine qui nécessitera des années de travail.
Mais déjà Bank Al Maghrib a élaboré une étude de benchmark pour voir ce qui se fait dans les autres pays. Et à l'occasion de la visite de la directrice générale de la banque mondiale au Maroc, il a été convenu de lancer une étude sur l'éducation financière dans le but d'établir une « feuille de route » et d'examiner les moyens les plus à même de renforcer les connaissances de la population en matière des finances et par conséquent favoriser son implication dans le système financiers du pays ( banques, épargnes, …)
A noter que selon une étude de l'OCDE de 2005 dans le cadre du projet sur l'éducation financière, peu de pays ont mené des enquêtes systématiques mais le constat était unanime : il existe partout un déficit de maîtrise des questions financières par les particuliers.
Plus inquiétant encore : non seulement les particuliers ne connaissent ou ne comprennent généralement pas suffisamment le domaine financier, mais ils croient le plus souvent en savoir bien plus que ce n'est le cas.
Source : Le Matin
Pour se conforter, la nation a besoin de s’inventer un ennemi intime. Un «autre», éternel étranger, condamné à rester au bord. Trois ouvrages éclairent l’édification de frontières intérieures.
Le récit officiel autour de l’« identité nationale » est une machine à fabriquer de l’exclusion. Sa trame, qui tend à conforter la communauté des sujets nationaux en assignant les vies étrangères à la marge, se déroule sans fin. Premier épisode : l’apparition d’un ministère (aujourd’hui dissous) de l’Identité nationale qui – comme pour mieux distinguer les deux – est aussi celui de l’Immigration. Deuxième épisode : le grand « débat » lancé par Eric Besson qui fit la Une des journaux. Puis l’annonce de l’installation de la future Maison de l’histoire de France sur le site des Archives nationales. Un projet porté par Nicolas Sarkozy et jugé « dangereux » par neuf historiens qui ont publié une tribune dans Le Monde (1) à l’automne. Arlette Farge, Gérard Noiriel, Michèle Riot-Sarcey, Jacques Le Goff et leurs cosignataires y voient les relents d’une « France rabougrie » et d’une « peur de l’autre » que « le pouvoir exprime dans un mouvement de repli sur soi ».
Le chapitre suivant du roman national vient de s’ouvrir, passant un cap supplémentaire. Un amendement au projet de loi sur l’immigration, adopté à l’Assemblée nationale, autorise à déchoir de leur nationalité des Français, naturalisés depuis moins de dix ans, condamnés pour meurtre ou tentative de meurtre sur « une personne dépositaire de l’autorité publique ». Au travers de ces différents exemples, on assiste à la mise en scène officielle d’une unité retranchée à l’abri de frontières intérieures érigées entre les Français et les étrangers. Mais aussi, au sein même de la citoyenneté française, entre les Français « de souche » et les Français d’« origine étrangère », sur fond de distinction raciale.
L’histoire fantasmée
L’usage politique du concept d’identité nationale est au centre de trois ouvrages récents. L’essai du philosophe Guillaume Le Blanc, celui de l’historienne Anne-Marie Thiesse et l’enquête de la journaliste Catherine Coroller (voir ci-contre) portent en creux une même critique. Celle d’une identité tournée vers le passé, présentée comme immuable, instituant l’étranger comme un Autre indésirable qui sans cesse revient hanter le Même. « L’ennemi qui paraît redoutable dans les débats actuels n’est pas susceptible d’envahir notre territoire sous l’uniforme et drapeau en tête, observe Anne-Marie Thiesse, les traits qu’on lui prête sont plutôt ceux d’un alien qui, se jouant des frontières, se glisserait en nos cités et nos campagnes pour modifier notre culture à son image. » Pour se protéger contre la propagation d’un islam jugé menaçant, de la burqa aux minarets, l’identité nationale est aujourd’hui brandie telle un « talisman précieux » aux origines immémoriales.
Le fait est que la période actuelle, crispée sur un passé lavé de toute intrusion étrangère, atteste d’une difficulté à forger de nouvelles identités collectives, préférant puiser dans une histoire fantasmée de la France – sa langue, ses héros, ses monuments et ses valeurs. Si Nicolas Sarkozy reconnaît l’existence d’un « métissage », il rappelle en même temps la place des « valeurs de la République » et de « la civilisation chrétienne » (2). Une référence qui, faisant fi des origines pré-chrétiennes de l’histoire de la nation, se révèle bien utile : elle permet d’exclure de la communauté nationale les musulmans, perçus comme d’éternels « arrivants ».
Epreuves administratives
Pour Guillaume Le Blanc, « le métissage a ceci de problématique qu’il suppose, à l’origine, des matrices culturelles suffisamment pures pour faire naître des communautés culturelles séparées ». Le philosophe précise qu’« il implique la rencontre mais suppose que la rencontre soit seconde par rapport à la communauté. Comme si la communauté était d’abord fermée avant d’être trouée ». L’immigré, condamné à rester au bord de la nation, ni tout à fait dedans, ni tout à fait dehors, est inlassablement renvoyé à sa condition d’étranger. Quantité d’épreuves administratives et de vérifications bureaucratiques se dressent devant celui qui sans cesse doit prouver son intégration. Contraint de renoncer à soi, ou plutôt de vivre hors de soi, sans jamais trouver en France un véritable chez-soi.
Aux épreuves juridiques s’ajoutent les « procédures quotidiennes et informelles veillant au respect des manières nationales : des règles de la civilité en usage dans une nation aux postures corporelles attendues ». Autant de tests de conformité, énumérés par l’auteur de Dedans dehors qui jalonnent la vie des perpétuels migrants. « L’intégration est un travail sans fin, où les immigrés doivent éternellement faire la preuve, jamais suffisamment probante, de leur conformité aux normes de l’identité nationale », analyse Eric Fassin. « Non seulement en amont, pour les étrangers qui désireraient prendre leur place dans la communauté nationale, mais aussi en aval, pour les Français naturalisés ou pour les enfants d’immigrés qui voudraient n’être plus enfermés dans leur origine », précise-t-il en conclusion de l’enquête menée par Catherine Coroller.
La journaliste à Libération s’est penchée sur le harcèlement bureaucratique que subissent des citoyens nés à l’étranger ou de parents nés à l’étranger. Son livre leur donne la parole. Michka Assayas, dont le père a vu le jour en 1911 à Constantinople, a égaré son passeport biométrique : « On m’a envoyé à un service dont j’ignorais le nom comme l’existence, le Pôle de la nationalité française. J’y ai comparu, debout, dans un couloir sombre, devant une employée assise derrière un comptoir qui m’a demandé sèchement : “Comment êtes-vous français, monsieur ?” » Il fournit alors le passeport diplomatique de son père décerné par le gouvernement de la France libre en 1944, une lettre de recommandation d’un diplomate de l’époque, les cartes d’identité de ses deux parents disparus, le livret de famille… « Après avoir pris connaissance de ces pièces sans dire un mot, (l’employée) me demanda si par hasard, je ne pourrais pas remettre la main sur le livret militaire de mon père, qui fut mobilisé en juin 1940, ainsi que sa dernière carte d’électeur. » A défaut de l’acte de naissance de son père, elle lui suggère de joindre au dossier son acte de décès, ainsi que celui de sa mère. L’administration traque la fraude ou l’erreur en mettant en place des procédures qui reflètent les attendus racistes de la nation.
Défaire pour pouvoir refaire
« Faire les Français » ou « défaire la nation ». La proposition d’Anne-Marie Thiesse fait écho à celle de Guillaume Le Blanc. Pour l’historienne, la fonction de l’identité nationale n’est pas seulement d’asseoir la stabilité d’une communauté, c’est aussi une promesse de renouvellement. Mais il faut d’abord défaire avant de pouvoir refaire. « Une nation n’est pas seulement un ensemble de frontières, c’est aussi une collection de flux vitaux qui emportent les frontières et défont en permanence le visage de la nation pour le refaire autrement », explique le philosophe. Au devoir d’accueillir les « autres » dans un cadre national donné, il préfère une piste qui lui semble plus féconde : accepter que la prolifération des identités marginalisées, par leur puissance d’agir et de penser, trouble l’ordre existant. C’est pour Guillaume Le Blanc, partisan d’une politique par l’étranger plutôt que pour l’étranger, la condition du renouvellement de ce cadre.
Dans les luttes pour l’obtention d’un titre de séjour, les occupations d’églises ou les grèves de la faim, des vies invisibles se rendent visibles. Et c’est bien là, à rebours de l’interprétation qu’en donne Jacques Rancière, une manière de symboliser du commun. Ces actions ne se résument pas à des revendications sectorielles. L’irruption dans la politique de ces « sans-parts » absolus révèle en creux la structuration de la société. Elle remet en cause les partages classiques entre « nous » et « eux ». « La visibilité étrangère interroge la visibilité nationale et la soumet à deux questions prépondérantes sur l’égalité politique et sur la participation. » Suivant les traces de James Scott(3), Le Blanc montre que les oeuvres hybrides des subalternes, les rituels des subcultures, la persistance de la langue d’origine dans la langue de destination, les formes de résistance clandestine, font aussi entendre une critique de la nation. « L’immigré est un inventeur potentiel de cultures inédites, un fabricateur de modes de subjectivation nouveaux, même s’il reste avant tout un subalterne qui est privé de voix. »
Marion Rousset
(1) « La maison de l’histoire de France est un projet dangereux », Le Monde, 21 octobre 2010.
(2) « Respecter ceux qui arrivent, respecter ceux qui accueillent », Nicolas Sarkozy, Le Monde, 8 décembre 2009.
(3) Auteur de La domination et les arts de la résistance. Fragments du discours subalterne, éd. Amsterdam, 2009.
Source : Regards
Les participants à une conférence, organisée mercredi à Rabat, sur «Les relations maroco-européennes: Histoire et avenir», ont appelé à renforcer le partenariat euro-marocain.
A l'issue de cette rencontre, organisée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, les intervenants ont estimé qu'il est inconcevable de voir l'Europe sans un partenariat solide avec ses voisins immédiats, dont le Maroc.
Ils ont signalé, à cette occasion, que le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE) constitue une opportunité formidable, quoi qu'il présente, selon eux, de nombreux défis, particulièrement ceux ayant trait à l'adhésion et à l'implication des sociétés.
Ils ont aussi relevé que toute activité culturelle visant à faire valoir l'histoire commune est, en fait, une contribution au processus de rapprochement entre l'opinion publique dans les deux rives de nature à renforcer l'action des responsables politiques et des acteurs économiques.
Les intervenants ont également fait savoir que l'ancienneté des rapports unissant l'Europe et le Maroc, sont un fait ancré dans l'histoire de ces deux zones géographiques, relevant que le mouvement des personnes entres les deux rives, s'est accru lors des dernières décennies, surtout avec la présence d'une grande communauté marocaine en Europe, à partir des années 70 du siècle dernier.
Cette rencontre, organisée par le ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, le conseil de la communauté marocaine à l'étranger, le centre de la culture judéo- marocaine et la bibliothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), vise à «désamorcer» des préjugés et les stéréotypes, une Âœuvre préalable sans laquelle nul avenir n'est concevable.
Cette rencontre, qui a été marquée par la participation d'un nombre d'historiens et d'experts dans le domaine politique et économique, s'inscrit dans le cadre de l'exposition «le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», qui se poursuit à la BNRM jusqu'au 31 décembre courant.
22/12/10
Source : MAP
L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca
Yenoo Belgique : Quelles sont les fonctions de votre association?
Mohamed DYANI : Initiatives sans frontières (AISF) est une association non lucrative qui se charge des enfants orphelins et de leurs familles et des enfants abandonnés qui se trouvent dans des circonstances difficiles. Elle présente l’aide et le soutien à ces enfants sans porter atteint à leur dignité ou leur sentiment d’infériorité. Aussi elle fait profiter les femmes des programmes de l’alphabétisation et de la formation professionnelle.
L’association vise à prendre en charge aussi les enfants orphelins au sein de leur famille en les accompagnant dans leur vie tout en leur apportant un soutien matériel, moral et éducatif.
Yenoo Belgique : Quels sont vos domaines d’intervention?
Mohamed DYANI : les domaines d’intervention sont nombreux :
*Assurer le minimum de conditions de vie scolaire avec la qualification professionnelle pour les non scolarisés.
1) Assurer l’habillement des orphelins durant l’année.
2) Assurer le panier alimentaire durant l’année.
3) Assurer une bonne santé : contrôle médical, médicaments, circoncision…
4) Veiller à ce que l’enfant orphelin reçoit une bonne éducation et lui inculquer les bonnes manières de vie.
Yenoo Belgique : Quelle est la durée de prise en charge d'un orphelin?
Mohamed DYANI : L’association prend en charge l‘orphelin jusqu’à ce qu’il devienne majeur (état d’autosuffisance) pour être remplacé par un autre.
Yenoo Belgique : Quel est le nombre d’orphelins pris en charge?
Mohamed DYANI : L’association a pris en charge 125 enfants orphelins et orphelines au sein de leurs familles et veille à les intégrer dans le milieu social.
Yenoo Belgique : Quelles sont les conditions de prise en charge des orphelins
Mohamed DYANI : l'association prend en charge tout orphelin jusqu’à l'âge de 18 ans.
L'association s'occupe des enfants dont le père ou de la mère ou les deux sont décédés et surtout ceux dont les revenus familiaux est moins de 1000.00 dhs et qui ont un logement loué.
L'association se charge des enfants dont le père est décédé et qui malgré leur possession d'un logement familial vivent sans revenu.
Yenoo Belgique : Qu'en est il du lancement officiel du programme de la Caravane de solidarité Numérique?
Mohamed DYANI : L’organisation du 1er Forum national des initiatives associatives 2011 sous "le thème Internet au service social" se déroulera le 26 et 27 mars 2011 à Casablanca. Des Conférences-débats, tables rondes, et consultations sont programmées pour animer cet événement. Aussi des ateliers interactifs de formation sont prévus. Sans oublier le dîner de Gala,
L’évènement s’adresse aux acteurs de terrain du monde associatif, aux responsables de missions humanitaires, de projets de développement, ainsi qu’à toute personne qui, au sein d’une association, souhaite acquérir les connaissances pratiques de l’utilisation d’internet au service de travail social.
Yenoo Belgique : Parlez -nous de l'impact de cette caravane?
Mohamed DYANI : C'est le premier événement au Maroc. Cette caravane sera lancée en faveur de 406 associations et plus de 812 acteurs associatifs.
Les associations marocaines qui travaillent dans le domaine social auront l'occasion d'être numériquement visibles sur internet en valorisant leurs projets et leurs programmes pour l'avenir.
Plusieurs articles et photos, vidéos des associations seront disponibles dès le lancement officiel du portail, le 5 décembre 2011 inchallah.
Source : Yenoo Belgique
Après deux jours d’intenses discussions, la première rencontre des «Marocaines d'Europe» a été clôturée dimanche en fin d'après midi à Bruxelles, par l'adoption de recommandations importantes, en mesure de faire évoluer la situation de la diaspora marocaine féminine dans le Vieux continent.
Ces assises ont démontré que la femme marocaine à l'étranger est particulièrement active et dynamique et fait preuve d'innovation afin de faire progresser sa situation. L’intensité et la richesse des débats, parfois houleux, témoignent d'une grande mutation intellectuelle.
Les intervenants ont fait preuve d'une bonne connaissance des problématiques posées et des solutions préconisées, qui font de cette communauté une véritable force de propositions. Les thématiques retenues pour cette première rencontre ont été largement et intensément débattues. Les participants aux trois ateliers de travail n'ont épargné aucun effort pour préciser les constats, formuler des propositions réa listes et réalisables, basées sur une connaissance poussée de la situation et des outils ainsi que sur une stratégie lisible et profonde du travail qui reste à mener, tant en direction des institutionnels du Maroc que des Exécutifs.
Cela se traduit par la qualité des recommandations et des suggestions formulées tout au long de ces deux jours d'échanges. Les documents de Bruxelles, ainsi que les communications de Marrakech 1 et Il, seront compilés et feront l'objet d'une publication prochaine, comme l'a souligné Driss El Yazami à la séance de clôture, dans le premier rapport stratégique du CCME. De l'avis général des femmes parlementaires, de chercheurs européens et marocains et des nombreuses institutions européennes, les travaux ont connu un véritable succès. Il s. ont souligné les grands acquis dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes au pays, tout en relevant, surtout côté pays d’accueil , la persistance d'inégalités en matière d'emploi et de salaires, sans parler des injustices dues à l'origine de l'immigration. Les assises ont permis également d'exposer les stratégies spécifiques de lutte contre les discriminations de genre. Par ailleurs, des actions spécifiques ont été présentées en matière d'engagement citoyen des femmes. Les témoignages présentés dans l'atelier consacré à la Moudawana étaient éloquents et ont permis de mieux cerner la problématique de l'application, notamment de ses articles 114-115 et 128 et ont interpellé directement le pouvoir judiciaire et l'Exécutif marocain pour mettre en place des outils transparents pour l'application de la loi sur le Code de
la famille. Mais cela doit passer également par une meilleure connaissance des lois dans les pays d'accueil, avec charge pour le gouvernement marocain de sensibiliser ses pairs européens à ce sujet.
Driss El Yazami a promis, à la clôture des travaux, de «continuer à travailler pour soumettre des solutions à court et à long terme».
Soulignons enfin qu'une fédération des associations de femmes marocaines pour la défense de l'intégrité territoriale a été créée, à l’initiative d’associations de la société civile et de parlementaires marocaines, et dont la coordination a été confiée à Zahra
Haidara, présidente de l'Association sahraouie de soutien au projet d'autonomie, basée en France. D'autre part, la prochaine rencontre, consacrée aux Marocaines de l'Afrique sub-saharienne, est programmée pour le mois de mars 20 Il , probablement à Dakar.
22/12/2010
Source : Al Bayane
Faire avancer l'agenda de l'égalité est au cœur des recommandations de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe.
Après deux jours de débats approfondis autour de la problématique des femmes d'Europe, l'ensemble des participants à la première rencontre des femmes marocaines d'Europe, qui a eu lieu à Bruxelles les 18 et 19 décembre, ont mis plus de lumière sur la réalité de cette tranche de la population. Différents chercheurs et acteurs associatifs et politiques ont soumis au Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) leurs réflexions et les résultats de leurs enquêtes et investigations sur la thématique de l'égalité entre les hommes et les femmes dans les différents pays de résidence des Marocaines.
A l'issue de ces rencontres, il a été constaté qu'à côté des acquis qui renforcent la situation de la femme à l'intérieur du Maroc mais aussi à l'étranger, plusieurs lacunes subsistent l'empêchant de s'épanouir pleinement et de jouer son rôle social et économique aussi bien dans son propre pays que dans le pays d'accueil. Le cadre législatif international européen reste encore limité dans son application. Les lois, qui devraient garantir l'égalité des chances entre les sexes et les races sont bien existantes mais ne sont pas toujours mises en œuvre. Pour sa part le contexte politique national et européen manque, à son tour, d'évaluation et de dispositif mis en place.
Ces lacunes juridiques sont accentuées par un ensemble de facteurs évoqués par Driss El Yazami, président du CCME : «Il est un élément d'aggravation de la discrimination et dont il faut également prendre conscience. Il s'agit de l'instrumentalisation partisane politicienne par un certain nombre de courants politiques, notamment les courants d'extrême droite et ceux populistes». Autre élément soulevé par ce responsable, la crise économique qui touche tous les citoyens européens et qui est durable et risque de toucher les immigrés de manière forte et les femmes immigrées de manière encore plus forte. Et El Yazami de préciser : «Ce n'est pas l'Etat marocain qui a la responsabilité ni la possibilité de limiter les effets de cette crise».
Pour leur part, les militantes associatives, qui font de la quête de l'égalité des sexes leur cheval de bataille, ont salué les avancées de la femme dans l'acquisition de cette égalité. Elles ont tout de même mis l'accent sur la méconnaissance des législations réciproques au Maroc et dans les différents pays d'Europe. Ce qui a pour conséquence la difficulté de faire reconnaître les jugements marocains dans les pays d'accueil des femmes marocaines. D'où la nécessité d'institutionnaliser des groupes de travail entre juges marocains et juges des pays de résidence afin de favoriser une connaissance réciproque des législations et de leurs effets et la création de réseau pour la coopération juridique.
Autre handicap souligné par les associations, et qui entrave l'égalité des sexes, l'obsolescence des conventions bilatérales qui remontent au temps de l'immigration de travail et qui ne tiennent pas compte de l'évolution des mutations de la société marocaine. De ce fait, les militantes associatives appellent, entre autres, à la « renégociation afin de ratifier une convention avec l'Union européenne sur le droit de la famille qui permettrait d'harmoniser les législations et d'inclure les pays qui n'ont jamais signé de convention bilatérale, à la mise en conformité des législations marocaines avec les conventions internationales ratifiées par le Maroc».
C'est dire que le défi de cette lutte contre la discrimination dont sont victimes les Marocaines de la diaspora reste du côté marocain, comme l'a précisé Driss El Yazami, qui considère qu'il est grand temps d'arrêter de nous considérer comme des victimes, qu'il nous faut maîtriser les programmes et les institutions existants et être des acteurs à part entière. « Il est temps également pour le mouvement associatif marocain d'Europe de changer de manière d'être ».
Dans un pays démocratique comme le Maroc, ou les associations agissent en toute indépendance, ce n'est pas aux institutions étatiques de les organiser.
Et le président du CCME de renchérir en s'adressant aux associations : « La seule chose que je peux vous dire au nom du CCME est que le Maroc d'aujourd'hui, sous le règne de S.M. le Roi Mohammed VI, est disposé à être votre partenaire. Les moyens, les stratégies et les alliés sont là. Cela ne dépend que de nous d'en tirer le meilleur profit. Il y a aujourd'hui deux dynamiques citoyennes qui sont à l'œuvre, celle de l'Etat et de la société marocaine. Et ce qui fait justement la particularité du Maroc, c'est ce double dynamisme et l'interaction entre les deux ».
Il est à rappeler que la rencontre de Bruxelles est la première d'une série de réunions régionales que le CCME organise dans le cadre de la troisième édition des Marocaines d'ici et d'ailleurs, dont les deux éditions précédentes s'étaient tenues à Marrakech en 2008 et 2009. La prochaine rencontre, consacrée aux femmes de l'Afrique sub-saharienne est programmée pour le mois de mars 2011.
22/12/2010
Source : Le Matin
Maalem Hamid Lqasri a offert, lundi soir à Dakar, un spectacle Gnaoui de belle facture avec le groupe "Tyour Gnaoua" qui a su donner la mesure de ce genre musical, son enracinement africain et sa capacité à transcender les frontières pour séduire et conquérir sous divers cieux.
Le spectacle, programmé au titre de la participation marocaine à la 3ème édition du Festival Mondial des Arts Nègres (FESMAN) concoctée par le ministère de la culture, a réussi à décliner un Gnaoui à la fois authentique et novateur pour conquérir un public pourtant gavé de genres musicaux à cette grande manifestation continentale où défilent des dizaines de concerts de différents pays.
Le Concert de Hamid Lqasri, parvient avec brio à convaincre, d'entrée de jeux, pour finalement enflammer un public cosmopolite, qui s'est livré aux rythmes Gnaouis sans réserve. Lmaalem au "Ghanjou" (luth-tambour à trois cordes), mène le spectacle de main de maître et alterne judicieusement les cadences.
De la douce valse aux rythmes enflammés invitant à la transe, les danseurs du groupe, dans leurs parures aux couleurs vives et karqaba (crotales en métal) en mains, exécutent la danse rituelle ponctuée d'acrobaties et de voltiges. Le public, dont de nombreux marocains résidant au Sénégal, donne la réplique et se laisse emporter dans la virée acoustique, un brin spirituelle, des mélodies Gnaouies.
Intervenant au début du spectacle donné sur la scène du monument de la renaissance de Dakar, Hamid Lqasri, fortement sollicité par le public au terme de son concert avec le groupe "Tyour Gnaoua", réapparaît, une deuxième fois, sur scène avec le groupe "Hassan Hakmoun". Une occasion d'en donner plus au public en transe, dans une performance plus vocalique mains non moins dansante.
Par les appels "lalla mimouna" et l'invocation des saints, il décline le rituel des "mlouk" qui emprunte un rythme crescendo jusqu'à la transe finale où le corps s'affranchit de ses pesanteurs, se déchaîne et fusionne avec les rythmes à leurs paroxysmes.
Grande surprise de la soirée et au grand plaisir du public, une apparition sur scène de la légende vivante du Raï, Cheb Khaled. L'éternel jeune de la musique Maghrebine se joint à Hamid Lqasri pour un duo fait d'une fusion réussie Rai et Gnaoui qui finira par exalter le public qui quitte les bancs pour s'agglutiner autour de la scène pour une ultime transe de cette soirée musicale très animée et haute en couleurs.
La soirée de lundi fut aussi le moment pour le public de découvrir un nouveau talent marocain. La jeune Malika Zara, une marocaine résidant aux Etats-Unis, qui se fraye son chemin dans les milieux du Jazz américain.
Malika n'emprunte pas les sentiers battus des débutants, fait d'imitations et de reprises des tubes des années de gloire de cette musique afro-américaine. Elle fait son Jazz. Un Jazz où la "darbouga" et le luth intègrent allègrement ce genre musical majeur.
Accompagnée de musiciens de diverses nationalités, la jeune chanteuse exprime son identité arabo-berbère dans ce genre musical qui se prête volontiers à l'innovation et aux expérimentations les plus audacieuses.
Dans une volonté de ratisser large, Malika Zara chante en anglais, français, arabe et berbères. Les trois langues n'ont, d'ailleurs, pas de problème à cohabiter dans une même chanson.
La "jazzwomen" chante, improvise au gré de l'ambiance sur scène, et donne la mesure de son talent et sa capacité vocale remarquable à ne rien envier aux gosiers graves de San Francisco.
De l'avis des fins observateurs de ce festival mondial, Malika Zara se fraye son chemin avec créativité et audace et promet d'être une pionnière de l'avènement d'un Jazz estampillé Maghreb.
Pilotée par une équipe dynamique du ministère de la culture, la participation marocaine au 3ème Festival Mondial des Arts Nègres se poursuivra avec divers concerts, expositions et spectacles.
Une journée marocaine devra clôturer en beauté cette participation, avec une soirée où le riche patrimoine du Royaume sera exhibé dans une cérémonie de célébration de mariage. Un cocktail réunissant le savoir-faire raffiné dans la célébration des cérémonies, la musique traditionnelle, le patrimoine vestimentaire et les traditions ancestrales sans cesse renouvelées sans pour autant perdre leur authenticité.
La note marocaine a bel est bien réussi à percer, se faire distinguer et apprécier dans ce grand rendez-vous international des musiques et arts africains
21/12/10
Source : MAP
Les Marocains résidant en Espagne sont au premier rang des travailleurs étrangers extracommunautaires affiliés, à fin novembre dernier, à la sécurité sociale dans ce pays, apprend-on mardi de source officielle espagnole.
Le nombre de travailleurs marocains affiliés à la sécurité sociale s'est établi ainsi à 216.943 personnes, suivis des immigrés équatoriens, avec 162.345 personnes, et des Colombiens, avec 107.987 travailleurs, précise le ministère espagnol du Travail et de l'immigration, dans un communiqué.
Selon la même source, le marché de l'emploi en Espagne a enregistré, à fin novembre dernier, la 4ème baisse mensuelle consécutive du nombre des travailleurs immigrés inscrits au régime de la sécurité sociale.
Le nombre d'affiliés étrangers à la sécurité sociale en Espagne s'est établi à 1.827.754 de travailleurs en novembre, en baisse de 1,8 pc par rapport au mois précédant.
Sur le total des affiliés étrangers à fin novembre dernier, 669.931 sont originaires de l'Union européenne (UE), alors que 1.157.823 proviennent de pays extracommunautaires.
Les régions autonomes de Catalogne (Nord-est) et de Madrid continuent de concentrer près 44 pc du nombre de travailleurs étrangers légaux établis en Espagne.
21/12/2010
Source : Le Matin/MAP
Le programme culturel élaboré par le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger au profit des «générations émergentes des marocains du monde», a été présenté, mardi à Rabat, au profit de jeunes marocains résidant à Amsterdam.
Ce programme, présenté lors de l'accueil de ces jeunes, qui prennent part à une visite culturelle et d'exploration au Maroc, vise à exécuter les activités culturelles destinées aux jeunes immigrants, à leur faire connaitre l'enseignement de l'arabe et de la culture marocaines et à faire valoir le patrimoine civilisationnel du Maroc dans les pays d'accueil.
A cette occasion, le secrétaire général du ministère chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger, Mohamed Bernoussi, a indiqué que son département Âœuvre à concrétiser la politique de proximité, à travers l'écoute directe et le contact effectif avec la communauté marocaine à l'étranger.
Il a expliqué que ces visites ambitionnent de présenter aux marocains de l'étranger les grands chantiers lancés par SM le Roi pour corriger les clichés et stéréotypes souvent associés au Maroc et de mobiliser les compétences marocaines résidant à l'étranger pour contribuer à la réalisation des chantiers à l'Âœuvre dans le Royaume.
Pour leur part, les jeunes de la communauté marocaine résidant à Amsterdam, ont exprimé leur joie de visiter leur mère-patrie, ainsi que leur admiration du développement et des grands chantiers en cours dans le pays.
Cette visite, initiée par le ministère en collaboration avec le centre culturel «Al Mowahidine», au profit de 30 jeunes d'origine marocaine et 5 hollandais résidant à Amsterdam, a pour objectif de renforcer la relation des jeunes résidant à l'étranger avec leur pays.
Le programme de la visite, qui durera du 18 décembre au 1er janvier prochain, comprend l'organisation de rencontres avec des responsables de certaines institutions marocaines, ainsi que des visites au Parlement, au Conseil consultatif des droits de l'Homme, ainsi que vers d'autres institutions culturelles et sites historiques, notamment à Rabat, Casablanca, Meknès et Marrakech.
21/12/10
Source : MAP
La quatrième édition des rencontres "Marocaines d'ci et d'ailleurs", organisées par le Conseil de la communauté marocaine à l'Etranger (CCME), aura lieu en mars 2011 à Dakar.
Ce rendez-vous, qui sera consacré aux femmes de l'Afrique sub-saharienne, s'inscrit dans le cadre d'une série de rencontres programmées au cours du premier semestre 2011, destinées également aux femmes marocaines des pays arabes et des Amériques.
Cette manifestation sera la 4ème du genre après la rencontre de Bruxelles tenue samedi et dimanche derniers, et les éditions 2008 et 2009 organisées à Marrakech.
La rencontre de Bruxelles a rassemblé plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni.
Une forte délégation marocaine composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile, a pris part à cette rencontre.
Cette manifestation a également connu la participation de nombreuses institutions européennes dont l'Agence européenne des droits fondamentaux et le réseau Equinet, qui regroupe l'ensemble des organismes nationaux européens de lutte contre les discriminations.
L'accent a été mis lors de la rencontre de Bruxelles sur l'ampleur des discriminations que subissent les femmes de l'immigration doublement victimes, en tant que femmes et en raison de leur origine.
Mme Joelle Milquet, vice-Premier ministre et ministre belge de l'Emploi et de l'égalité des chances, chargée de la politique de migration et d'asile et M. Morten Kjaerum, Directeur de l'Agence européenne des droits fondamentaux, ont présenté à cette occasion les stratégies nationales et européenne en matière d'égalité et de lutte contre les discriminations.
Les intervenants ainsi que les nombreux témoignages des ONG ont, par ailleurs, souligné l'avancée considérable qu'a constituée la promulgation de la Moudawanna en 2004, relevant quelques difficultés de son application en Europe, notamment en raison du manque d'information du public et de certains conflits de normes entre la législation marocaine et les législations des pays de résidence.
Les ambassadeurs du Maroc auprès de l'Union européenne M. Menouar Alem, et en Belgique et au Luxembourg, M. Samir Addahre, qui ont pris part à cette rencontre, ont mis en exergue les avancées du Royaume dans le domaine de l'égalité entre hommes et femmes et souligné l'importance du partenariat stratégique établi entre l'Union européenne et le Maroc.
Le CCME a invité à ces journées consacrées aux Marocaines d'Europe, Mme Leila Shahid, déléguée générale de la Palestine auprès de l'UE, qui a salué l'évolution de la condition de la femme marocaine.
21/12/10
Source : MAP
Le président Barack Obama a assuré des élus mardi qu'il n'avait pas renoncé à lutter pour une réforme de l'immigration, malgré le récent échec au Congrès d'un projet de loi sur l'intégration des jeunes immigrants aux Etats-Unis.
Le texte dit "DREAM act" a été écarté samedi par un vote du Sénat faute d'avoir réuni les 60 voix sur 100 nécessaires pour dépasser la minorité de blocage des républicains. Ce projet visait à faciliter l'intégration des jeunes immigrants entrés illégalement avec leurs parents, et qui auraient accepté de poursuivre des études supérieures ou d'entrer dans l'armée. M. Obama avait qualifié le résultat du vote d'"incroyablement décevant". En recevant des élus issus de la minorité hispanique dans le Bureau ovale mardi, M. Obama a "répété qu'il ne renoncerait pas au DREAM act", a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Le président, de même source, a à nouveau insisté sur sa détermination à réformer le système migratoire américain. Lui et les élus ont souhaité que cette réforme "reste une priorité pour le futur Congrès" issu des législatives du 2 novembre et dont les élus prendront leurs fonctions début janvier. Mais la victoire des républicains lors de ces élections semble avoir sonné le glas d'une réforme de l'immigration comme M. Obama la souhaitait, étant donné la prise de contrôle de la Chambre des représentants par les républicains et le renforcement de leur minorité au Sénat.
Lors de la campagne des législatives à l'automne, M. Obama avait fustigé "l'obstruction" des républicains sur ce sujet et souhaité que ceux-ci et son parti parviennent à une solution de bon sens pour trouver une solution au casse-tête que représentent les quelque 12 millions de clandestins vivant sur le territoire américain, selon les estimations les plus répandues. M. Obama n'a obtenu du Congrès qu'un feu vert à un plan visant à renforcer la sécurité à la frontière avec le Mexique, doté de 600 millions de dollars, et qu'il a promulgué le 13 août.
21 décembre 2010
Source : AFP/France-Amérique
Bien que l'Union européenne, soit dans le monde, le premier pourvoyeur d'aide publique au développement, son action en matière de coopération au développement reste peu visible. Ce nouveau titre de la collection "Réflexe Europe" de la Documentation française, fait découvrir une volet important, mais encore méconnu, de l'action extérieure de l'Union.
L'ouvrage décrit le fonctionnement de la politique européenne de coopération au développement et son articulation avec les politiques de coopération au développement des différents Etats membres.
L'auteur, Corinne Balleix, se demande si l'UE réussit à concilier l'exigence de solidarité envers les pays en développement et les objectifs poursuivis par les autres politiques de l'Union (politiques commerciale, migratoire). Elle s'interroge aussi sur le respect des engagements internationaux de l'Union en termes de financements.
Dans une deuxième partie, la question des objectifs de l'aide est posée. Au-delà de son but affiché qui est de réduire la pauvreté dans le monde et, plus récemment, de gérer certains défis globaux et régionaux liés au développement (changement climatique, sécurité alimentaire, migrations...) ne contribue-t-elle pas aussi à la défense des intérêts commerciaux, politiques et géostratégiques de l'Union. Enfin on ne peut éluder le problème du financement de cette politique, la crise rendant difficile le maintien des engagements à 0,7% du Revenu national brut en 2015.
Source : Fenêtre sur L’Europe
Royal Air Maroc a lancé à partir de samedi une nouvelle liaison reliant les villes de Casablanca et Porto (nord du Portugal) à raison de trois vols hebdomadaires. Cette nouvelle desserte qui sera effectuée les mardis, jeudis et samedis, vise à promouvoir davantage la destination Maroc sur le marché portugais et de répondre aux besoins de trafic croissant, aussi bien touristique que d'affaires de la région nord du Portugal. Avec ce nouveau service, la RAM renforce les lignes déjà existantes, à savoir Casablanca-Lisbonne et Lisbonne-Marrakech inaugurée en octobre dernier.
A noter que les vols hebdomadaires entre le Maroc et le Portugal ont doublé au cours des cinq dernières années.
Source : Maroceco
D’origine marocaine et installé en Australie depuis 1987, Omar Majdi est propriétaire de restaurants. Le dernier né Souk In The City est une fusion habile du meilleur de deux mondes différents. La vision du restaurateur est de faire découvrir la cuisine marocaine sous divers degrés d'appréciation.
Né au Maroc, c’est dans les cuisines de Casablanca sous la houlette de son père qu’il grandit. A son arrivée sur les côtes australiennes en 1987, Omar Majdi s'associe avec le célèbre chef Hassan M'souli et en apprend encore plus sur le métier. On se rappelle de cet autre restaurateur également établi à Sydney et qui avait été primé en France en février dernier pour son livre de cuisine.
Suite au succès de ses établissements précédents que sont The Mosquito Bar, Dar Essalem Casablanca, Out of Africa ou encore Tajine, Omar Majdi débordant d’énergie dévoile une autre touche. Il décide de joindre les saveurs aromatiques de la cuisine marocaine aux arômes alléchants de la cuisine expérimentale de sa patrie d'adoption, l'Australie. Son nouveau restaurant Souk In the City basé à Surry Hills, un quartier du centre-ville de Sydney voit alors le jour avec des menus puisés dans la pure tradition marocaine.
Il déclare au quotidien « The Australian » que la place Djemaa El Fna de Marrakech est sa destination favorite, à cause des produits fermiers et des soupes harira fait-maison qui y sont exposés.
Omar Majdi aime s’inspirer de ce marché populaire original ou l’on retrouve les traditions culinaires marocaines. Son meilleur souvenir du Maroc confie t-il est un drapeau marocain acheté le jour où il a quitté son domicile en 1985. Drapeau qui ne l’a jamais quitté.
21/12/2010
Source : Yabiladi
Un séminaire sur "les relations Maroc-Europe : histoire et avenir" sera organisé le 22 décembre à Rabat dans le cadre de l'exposition itinérante "Le Maroc & l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre".
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI et initié conjointement par la Bibiothèque nationale du Royaume du Maroc (BNRM), le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et le ministère délégué chargé de la communauté marocaine résidant à l'étranger (MCMRE), ce séminaire vise à contribuer au long travail de "déminage" des fausses représentations et des préjugés, sans lequel aucun avenir n'est possible, indique, lundi, un communiqué des organisateurs.
L'ancienneté des rapports entre l'Europe et le Maroc et le rôle central qu'ils ont joué dans l'émergence du Maroc d'aujourd'hui constitue, en effet, une donnée importante dans l'histoire de ces deux aires géographiques, ajoute le texte.
Faites d'apports mutuels mais aussi de périodes de forte confrontation, marquées par l'épisode colonial, ces relations, largement étudiées par les spécialistes des deux rives, méritent d'être connues du grand public, selon la même source.
Une pléiade de grands chercheurs, historiens, politologues, anthropologues, économistes tels que Mohammed Kenbib, Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir, Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri, Aïcha Belarbi et Abdellah Boussouf participeront à cette rencontre pour "relire cette histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis", précise-t-on.
20/12/10
Source : MAP
Samedi 18 décembre se sont tenues, à Paris, les « Premières Assises internationales sur l'islamisation de nos pays». Un évènement mis sur pied par deux organisations aux origines pourtant très différentes. D'une part le «Bloc identitaire», mouvement d'extrême-droite créé par des dissidents de l'association «Unité radicale» dont un des membres avait tenté d'assassiner Jacques Chirac en 2002. D'autre part «Riposte laïque», un réseau qui est né voici un an dans des milieux qui se définissent comme issus de <<la gauche républicaine, laïque, écologique et sociale». Environ tous les trois jours, « Riposte laïque» publie une lettre électronique qui est envoyée à 3O.O00 personnes. Les «Assises» du 18 décembre ont réuni plusieurs centaines de personnes. Mais des dizaines de milliers d'autres ont pu suivre en direct les interventions grâce à une retransmission via Intemet. Deux figures politiques européennes ont participé à cette rencontre: le député allemand René Stadtkewitz, qui milite pour la fermeture des mosquées, et le député suisse Oskar Freysinger, l'homme qui a lancé la votation anti-minarets de 2009. Plusieurs parlementaires français avaient été approchés et invités, mais les états-majors de l'UMP et du Parti socialiste avaient interdit fermement à leurs élus de s'y rendre.
Cette manifestation vient s'ajouter à la popularité grandissante de Marine Le Pen, la fille du fondateur du Front National qui est gratifiée, par les sondages, de quelque 17% d'intentions de vote dans l'électorat français, un succès lié notamment à ses propos dénonçant les musulmans en prière comme une «occupation» du territoire. Force est ainsi de constater que l'islamophobie grandit en France comme ailleurs en Europe. Un phénomène qui demande à être soigneusement analysé, et auquel les pouvoirs publics autant que la société civile doivent trouver des remèdes. Car la haine ne nuit pas seulement à ceux qui en sont les victimes: elle détruit, également, ceux qui la nourrissent ou la laissent se développer. C'est quelque chose de la France fraternelle qui meurt quand bénéficient d'autant d'audience les « jardiniers de l' islamophobie».
Plus inquiétant encore: des intellectuels respectés commencent à joindre leur partition à ce concert haineux. et tentent de fournir des bases théoriques à l' hostilité à l'égard de l'Islam et des musulmans. II y avait déjà eu les propos très désobligeants à l'égard des musulmans de l'historienne et académicienne Hélène Carrère d'Encausse. Voilà que le quotidien catholique « La Croix», pourtant réputé par son souci d'éduquer à la tolérance et au dialogue, a offert ces jours-ci une pleine page au philosophe Rémi Brague. Dans son interview, celui-ci déclare qu'il est difficile aux citoyens musulmans de France d'accepter les principes du cadre institutionnel français en raison de leur appartenance religieuse. TI affirme avec aplomb que, contrairement au christianisme, l'Islam est «une piété» et non pas «une foi». Et au mépris de toute la tradition savante musulmane, il assène que les versets du Coran favorables aux chrétiens et aux Juifs ont été abrogés définitivement. Or, cet universitaire est aujourd'hui un homme particulièrement écouté et apprécié dans l'Eglise catholique de France !
Source : Aujourd’hui le Maroc
Un voyage culturel et de découverte sera organisé, du 18 décembre au 1er janvier prochain, au profit d'une trentaine de jeunes d'origine marocaine et cinq néerlandais résidant à Amsterdam, à l'initiative du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger en collaboration avec le centre culturel "Al Moahidine" à Amsterdam.
Cette odyssée s'inscrit dans le cadre d'un programme culturel du ministère visant à renforcer la relation entre les enfants des marocains établis à l'étranger et leur mère patrie et permettre aux participants de mieux connaître le patrimoine culturel, la diversité civilisationnelle et la richesse naturelle du Maroc, indique un communiqué du ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger.
Ce voyage comprendra l'organisation de rencontres avec plusieurs responsables d'institutions nationales et des visites à la chambre des représentants, au Conseil consultatif des droits de l'Homme (CCDH), outre la visite de plusieurs institutions culturelles, monuments historiques et projets économiques dans les villes de Meknès, Rabat, Fès, Marrakech et Casablanca.
Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine à l'étranger recevra, mardi, les participants à ce programme en vue de leur présenter le contenu du programme culturel élaboré par son département au profit des générations montantes des marocains du monde.
21/12/10
Source : MAP
La troisième édition des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» s'est clôturée le dimanche 19 décembre. Cette rencontre aura permis de débattre de problématiques relatives aux migrantes.
Après avoir rencontré les Marocaines résidant en Europe, le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) ne compte pas s'en arrêter là. II se dirigera vers d'autres régions où les problèmes migratoires des femmes se posent avec autant d'acuité. Au programme du Conseil, une série de quatre rencontres régionales avec les femmes marocaines du monde de mars à mai 2011 prochain dans trois régions : l'Afrique subsaharienne, les pays arabes et les Amériques.
En effet, les femmes de l'émigration, souvent confrontées à la discrimination en matière d'emploi, de logement, aux préjugés sur l'Islam, aux clichés sur l'échec, vont continuer leur chemin et se donner rendez-vous en mars prochain à
Dakar.
«Cette troisième édition s'inscrira dans la continuité pour trouver un nouvel espace de rencontre et d'échange des thématiques ciblées sur la réalité européenne qui rejoignent des préoccupations qui concernent toutes les femmes notamment celles vivant du Maroc», a déclaré, Driss El Yazami, président du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME) lors de la clôture de la troisième édition des <<Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenue dimanche
19 décembre à Bruxelles. De son côté, Samir Addhare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg a indiqué que «Je me réjouis des politiques publiques élaborées en faveur de la communauté marocaine résidant à l'étranger.
Le ministère des Affaires étrangères, le ministère chargé de la Communauté marocaine résidant à l'étranger et le CCME se concertent en permanence. Il en découle une ligne conductrice, une vision commune».
Pour sa part, la présidente du groupe «Approche genre et nouvelles générations » Amina Ennceiri a estimé que «cette rencontre a permis d'établir un diagnostic de plus en plus précis sur l'égalité hommes-femmes dans différents pays de résidence ainsi que la mise en lumière des contributions des femmes dans les différents domaines économiques et sociaux».
En effet, cette édition a tenu à retracer les trajectoires des femmes du Maroc et d'ailleurs dans une perspective comparative.
Ce parallélisme des expériences et les différentes analyses présentées lors de cette rencontre ont montré le besoin de synergie entre les multiples initiatives féminines. «Je pense qu'il serait également intéressant que les prochaines rencontres mettent l'accent sur l'impact de la crise économique actuelle sur la situation des femmes en général et les femmes migrantes en particulier», a précisé Fatima Nouri, une participante venue d’Espagne.
Source : Aujourd’hui le Maroc
Lors de la première rencontre des femmes marocaines d'Europe, qui a eu lieu à Bruxelles, l'accent a été mis sur la notion de discrimination genre à laquelle les femmes de la diaspora sont confrontées. Rachid Alaoui met toute la lumière sur ce thème galvaudé, mais pas toujours bien défini.
LE MATIN : La discrimination fondée sur le genre est une notion très galvaudée par les uns et les autres. Quelle définition en faites-vous ?
Rachid Alaoui : Il s'agit effectivement d'un thème très présent dans les médias, les politiques publiques, le discours associatif et dans le discours scientifique. Il y a donc un usage inflationniste du terme «discrimination», sans que cet usage ne soit traduit par une clarification. Dès lors qu'on parle de discrimination, cette notion se télescope avec d'autres notions voisines, comme le racisme, l'exclusion, la diversité et la question de l'intégration. Or l'intégration est un concept juridique qui signifie qu'il y a discrimination lorsqu'il y a une rupture des principes d'égalité de traitement dans une situation comparable sur la base d'un critère qui est interdit par la loi. Il est donc différent de l'exclusion.
Pour être discriminé, il faut avoir toutes les compétences exigées pour accéder à un emploi ou avoir toutes les ressources financières pour accéder à un logement et que la seule différence dans cette situation comparable est un critère subjectif qui renvoie soit à l'origine de la personne, soit à son patronyme, son appartenance sexuelle, à son apparence physique, à sa religion, à son état de santé ou à son handicap. Et si une personne n'a pas les ressources exigées, pour voyager en première classe par exemple, elle ne peut pas dire qu'elle est discriminée. Elle est peut-être exclue du fait qu'elle n'a pas le pouvoir d'achat qui lui permet d'avoir un pouvoir de consommation, mais elle ne peut se plaindre de discrimination. Et même si elle le prétend, elle ne peut en apporter la preuve. Son recours va être classé sans suite parce qu'il se trompe de diagnostic. D'où justement le besoin de clarifier cette notion…
En réalité, les gens confondent exclusion, prostitution, religion, racisme, islamophobie… Il y a besoin de clarifier cette notion parce qu'en fonction du diagnostic, les réponses changent. Les femmes ne sont pas inscrites de la même manière dans l'action et dans la mise en œuvre de cette action. Quand on parle de discrimination, il faut définir de quoi est-ce qu'on parle ? Qu'est-ce qui me permet en tant que responsable associatif ou en tant que recruteur ou enseignant ou agent de service public de dire que tel acte relève de la discrimination ou de l'exclusion ou encore des déficits de compétences chez l'individu. Il y a besoin d'objectiver une notion qui est, dans un premier temps, éminemment subjective puisque c'est la personne qui dit «je suis discriminée». Or on peut se sentir discriminé sans l'être forcément et on peut l'être sans en être conscient. D'où la nécessité de se doter d'outils de procédures qui permettent cette objectivation.
Dans le cas des femmes de la diaspora. Jusqu'à quel point est-ce qu'on peut parler de discrimination ?
La discrimination à l'égard des femmes, quel que soit leur origine, est quelque chose d'ordre universel. Les femmes sont victimes d'un rapport de domination sexuelle. Après, quand on est femme et immigrée, c'est-à-dire d'origine étrangère, on cumule deux types de discrimination, en fonction de l'appartenance mais également en fonction de l'origine. Et puis il y a l'appartenance à une classe sociale. On ne peut pas constater que toutes les femmes sont discriminées et en rester là.
Par exemple, beaucoup de Marocaines quittent leur pays et confient leurs enfants à des parents ou à des proches pour aller travailler en Espagne ou en France. Elles s'occupent des enfants des autres pour permettre à d'autres femmes blanches d'externaliser ce travail domestique, d'aller travailler et de se consacrer à leur carrière. Il existe donc déjà un rapport d'exploitation au sein du groupe femmes qui est sou-jacent au rapport de classe. Mais la femme, quel que soit son statut social, fait l'objet de domination. Pour récapituler, la femme de la diaspora est victime d'une discrimination de classe, de race et de sexe. Et quand on accumule les trois, ce n'est pas une addition qu'on obtient, mais un effet multiplicateur. D'où la nécessité de réserver un traitement spécifique à ces femmes.
Est-ce qu'on dispose de statistiques ou de données chiffrées sur cette discrimination genre ?
En France, nous avons un déficit de statistiques sur la question. C'est-à-dire que les statistiques sont aveugles quand on a envie de connaître le sort de la troisième génération. Les statistiques disponibles concernent la nationalité et le lieu de naissance des immigrées. Mais quand il s'agit de personnes qui sont nées en France, de parents nés aussi en France, on perd la traçabilité. Elles ne sont pas étrangères et n'ont pas immigré et pourtant, d'après leur patronyme, leur faciès, leur couleur et leur origine, même si elles sont nées et socialisées en France, elles continuent d'être victimes de ce stigmate racial, religieux ou culturel. Ce qui veut dire que ni la nationalité ni les diplômes ne protègent de la discrimination.
Il faut, donc, travailler au niveau des recruteurs pour déconstruire un peu leurs représentations. Ils doivent partir du principe qu'il faut embaucher les compétents. Il est tout de même dommage de se priver de la compétence de l'autre et de la plus value qu'il peut apporter, à cause d'une appartenance réelle ou supposée.
Peut-on parler de préjugés dans ce cas ?
Bien sûr. A compétence et à diplôme égaux, une personne quinquagénaire reçoit 3 fois moins de convocation qu'une personne trentenaire, une personne d'origine marocaine reçoit 5 fois moins de convocation à un entretien et une personne qui a un handicap qui n'a pas de préjudice sur son travail, même s'il est blanc et français, reçoit 15 fois moins de convocation à un entretien d'embauche. Cela montre que les préjugés sont opérants. Ils touchent également certains corps de métier qu'on soumet à une projection sexuelle. Quand on analyse les offres d'emploi on trouve : « Cherche une secrétaire, une sage-femme… ». Tout est mis au féminin. D'un autre côté, on peut trouver : « Cherche chef de travaux » , comme si une femme ne peut pas assumer cette responsabilité. Lors de la formulation, on est déjà dans la discrimination.
Quelques solutions
Selon notre chercheur, pour surmonter le handicap de la discrimination, il faut d'abord savoir de quoi on parle et faire un diagnostic et un état des lieux. Avant d'agir, il faut savoir sur quoi on agit.
De là, la nécessité d'avoir des outils d'identification, de savoir si la discrimination existe ou non, comment elle se manifeste, dans quel secteur d'activité, quel public elle touche, à quel niveau de responsabilité… C'est d'ailleurs pour cette raison que Rachid Alaoui a proposé la création d'un Observatoire des discriminations sur les Marocains à l'étranger, mais aussi au Maroc. «Ce sera intéressant de travailler sur les deux. A partir d'un état des lieux, on peut définir une stratégie globale et établir un plan d'action. «Comment une discrimination est avérée alors qu'elle est interdite par la loi? Comment réparer le préjudice et sanctionner cette discrimination ? Mais si on procède uniquement à la sanction, on ne risque pas d'aller loin même si la sanction est importante», souligne le chercheur qui propose plutôt la sensibilisation comme moyen de lutte contre cette notion. Autre élément principal de cette lutte: faire connaitre les bonnes pratiques.
21/12/2010
Source : Le Matin
Entretien avec Samir Addtlare, ambassadeur du Maroc en Belgique et au Luxembourg...Suite
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