Dans un contexte peu favorable, Western Union affiche une bonne santé. L’opérateur de transfert d’argent (cash to cash ou de personne à personne) annonce compter 5 200 points de vente marocains dont 2 000 ont été mis en place ces 15 derniers mois. Une expansion qui reflète les nombreux partenariats que l’opérateur entretient avec différentes banques de la place, dont la Société générale, la Banque Populaire, Barid-Al-Maghrib, et des sociétés comme Wafacash et Eurosol.
Ce développement accéléré est en phase avec le potentiel grandissant, compte tenu du nombre de Marocains résidents à l’étranger (MRE) qui continue de croître. Présenté depuis 1995 au Maroc, la société vise ainsi les 3 millions de Marocains résidant à l’étranger.
Selon Habiba Dassouli, directrice régionale pour le Maghreb, 20% du «cash to cash», soit 1,2 milliard de dollars (9,6 milliards de DH), sont passés par le réseau de Western Union en 2009. Habituellement, les 80% du montant reçu proviennent de quatre pays européens (dans l’ordre : France, Italie, Espagne et Allemagne).
D’après les chiffres fournis par l’Office des changes à fin octobre 2010, le volume des recettes MRE a atteint 45 milliards de DH. Il ya un an, ce montant était de près de 42 milliards de DH (fin octobre 2009), soit une progression de 7,7%. De quoi espérer une croissance positive d’ici à la fin décembre.
20/12/2010
Source : La Vie eco
Les politiques menées en faveur de l'égalité des hommes et des femmes au Maroc, en Belgique et au sein de l'Union européenne ont été au centre de la rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs", organisée samedi et dimanche à Bruxelles, par le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME).
A cette occasion, l'ambassadeur du Maroc auprès de l'Union européenne, M. Menouar Alem, a donné un large aperçu sur la promotion de la condition de la femme au Maroc, soulignant que "les mutations profondes qu'a connues le Royaume, au cours de ces dernières années, témoignent de l'engagement ferme du Maroc pour faire aboutir les chantiers de modernisation lancés par SM le Roi Mohammed VI, notamment ceux afférents à la question de l'équité et de l'égalité".
Les avancées enregistrées dans ce domaine reflètent la consécration de la culture de l'égalité, comme en témoigne l'accès des femmes aux postes de responsabilité, a-t-il dit, ajoutant que le Code de la famille "a constitué un saut qualitatif sur la voie de l'édification d'une société fondée sur des relations familiales où règnent la justice et l'égalité".
Il a également mis en exergue la prise en compte de la dimension "genre" dans le cadre du budget de l'Etat, ajoutant que cette approche est intégrée dans presque tous les programmes gouvernementaux afin de réduire les inégalités entre les sexes et lutter contre la marginalisation des femmes.
Le diplomate marocain a également affirmé que la promotion de la condition de la femme est au cÂœur du partenariat du Maroc avec l'Union européenne, et fait partie intégrante des valeurs fondamentales que partagent les deux parties.
"Cette valeur partagée trouve, entre autres, sa traduction concrète dans les projets et programmes marocains financés sur fonds communautaires ", a-t-il poursuivi, citant à titre d'exemples le programme " appui à l'amélioration de la situation de la femme rurale et gestion de l'arganeraie" dans la région de Souss-Massa-Draa, les programmes d'appui au secteur de la santé, le programme d'appui sectoriel à l'éducation et à la lutte contre l'analphabétisme, l'Initiative Nationale pour le Développement Humain qui comporte d'importantes actions pour la promotion de la condition de la femme.
Le programme triennal de la coopération financière UE/Maroc 2011-2013 comporte deux importants programmes qui portent sur l'amélioration de la condition de la femme, à savoir " le programme de développement rural intégré dans le Nord du Maroc " et " le programme de la promotion hommes/femmes ", a ajouté M. Alem.
Pour sa part, Mme Joelle Milquet, vice-premier ministre et ministre belge de l'emploi et de l'égalité des chances, dont le pays assure la présidence tournante de l'UE, a développé les grandes lignes de la politique des genres en Belgique et au niveau européen, notamment celles relative à l'égalité des chances dans l'emploi et à la lutte contre les violences envers les femmes.
Le taux d'emploi des femmes en Europe (63pc) reste nettement inférieur à celui des hommes (76pc). Les femmes gagnent en moyenne 11 à 24 pc de moins que les hommes en Belgique, et 18 pc de moins en Europe et éprouvent de réelles difficultés à obtenir des promotions, a-t-elle indiqué.
Elle a insisté sur la nécessité de lutter contre ces inégalités et contre l'écart salarial, soulignant que " l'égalité des hommes et des femmes dans l'emploi n'est pas seulement une exigence démocratique mais aussi une nécessité économique ".
Concernant la violence faite aux femmes, elle a relevé qu'en Europe, 20 à 25 pc des femmes sont victimes de violences liées au sexe, soulignant que "ce phénomène constitue l'un des principaux obstacles à la réalisation de l'égalité entre hommes et femmes et une violation flagrante des droits humains et des libertés fondamentales ".
Tout en regrettant par ailleurs que "les femmes d'origine étrangère soient souvent victimes de discriminations multiples basées à la fois sur la race et sur le genre voire sur la confession religieuse", elle a souligné que pour les pays européens, qui abritent une étonnante diversité culturelle, linguistique, confessionnelle et philosophique, "relever le défi de l'interculturalité est un véritable pari sur l'avenir et probablement l'enjeu de civilisation le plus important du 21eme siècle ".
La rencontre " Marocaines d'ici et d'ailleurs" de Bruxelles est la 3-ème du genre après les éditions 2008 et 2009 tenues à Marrakech. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique subsaharienne et des Amériques durant le premier semestre 2011.
Plus de 250 femmes en provenance du Maroc, d'Espagne, d'Italie, de France, des Pays-Bas, de Belgique, d'Allemagne, de Suisse, de Finlande, de Roumanie, d'Irlande et du Royaume-Uni, participent à cette rencontre.
La délégation marocaine est composée de douze femmes parlementaires, de plusieurs chercheurs en sciences sociales ainsi que d'une trentaine de représentantes d'associations de défense des droits de femmes et de la société civile.
Trois ateliers sont au programme de cette rencontre. Le premier "agir contre les discriminations " traitera des politiques publiques européennes de lutte contre les discriminations dont sont victimes les femmes de par leur sexe et leur origine.
Le deuxième " agir pour l'égalité " étudiera les questions liées aux inégalités juridiques et le troisième " femmes et citoyennes " se penchera sur les initiatives entreprises par les Marocaines d'Europe pour améliorer leurs droits sociaux, promouvoir leur participation à la vie politique, économique et sociale.
18/12/10
Source : MAP
Les Marocains constituent la première communauté étrangère originaire d'un pays extra-communautaire légalement établie en Espagne, avec 728.234 personnes, selon des statistiques officielles redues publiques vendredi à Madrid.
Les ressortissants marocains représentent ainsi, à fin septembre dernier, 30,4 pc des étrangers extracommunautaires, indique l'Observatoire permanent de l'immigration (OPI) dans son rapport trimestriel sur l'immigration.
Les Equatoriens viennent au deuxième position avec 343.797 personnes, suivis des Colombiens (213.862), précise la même source.
L'OPI, qui relève du ministère espagnol du Travail et de l'immigration, fait savoir, en outre, que le nombre total des étrangers extracommunautaires possédant des titres de séjour en vigueur s'établit à 2,39 millions de personnes, en baisse de 1,6 par rapport au trimestre précédant.
Quant aux migrants originaires de pays de l'UE, leur nombre s'est établi à 2,35 millions de personnes, en hausse de 2,2 pc en rapport avec le trimestre précédent, poursuit l'OPI, précisant que les Roumains viennent à la tête de cette catégorie d'étrangers avec 817.460 de personnes.
La même source indique que le chiffre total des étrangers légalement établis en Espagne s'établit ainsi à 4,75 millions de personnes.
17/12/10
Source : MAP
«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.
Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.
Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).
Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.
17/12/10
Source : MAP
Le président italien, Giorgio Napolitano, a rendu hommage, samedi, à la communauté immigrée dont il a loué les mérites et vanté l'apport substantiel à l'économie de son pays.
Les immigrés sont "désormais partie intégrante de la population" italienne, a souligné le chef de l'Etat italien à l'occasion de la célébration de la Journée Internationale des Migrants en appelant notamment à "ne pas en occulter la contribution essentielle" à l'économie italienne.
L'immigration "contribue à réduire les pénuries de main-d'oeuvre, en particulier pour certains types de travail et de qualification" tout comme "la présence des immigrants permet aux entreprises de produire et à leurs familles d'être aidées", a-t-il observé.
Les immigrants représentent maintenant une part importante dans les emplois nouveaux, mais aussi dans les nouvelles entreprises italiennes, a-t-il affirmé.
Le président Napolitano a souligné, dans ce cadre, l'impératif de "toujours nous rappeler ces données de base" et "ne pas sous-estimer les difficultés à surmonter et les problèmes à résoudre" en matière d'immigration.
Il a insisté aussi sur "la nécessité de faciliter l'intégration" de cette population sur la base du "respect mutuel" et de la "reconnaissance de ses droits".
"Il existe déjà de nombreux enfants d'immigrés nés ici" et qui ont "une forte présence dans les écoles", a-t-il notamment fait remarquer.
Selon des chiffres officiels, plus de cinq millions d'étrangers vivent en Italie.
18/12/10
Source : MAP
Le décollage économique de la région Med doit s’appuyer sur les talents de la diaspora. C’est ce qu’indique l’étude «Diasporas: passerelles pour l’investissement, l’entrepreneuriat et l’innovation en Méditerranée», publiée par Anima Investment Network dans le cadre du programme Invest in Med. L’étude estime à 10 millions le nombre de migrants originaires des pays Med installés à l’étranger. Les talents des diverses diasporas sont un atout pour les pays Med(1) dans le contexte de la mondialisation.
D’après l’étude, les transferts de fonds de la diaspora Med ont explosé depuis le début des années 2000, jusqu’à devenir une des principales ressources budgétaires pour certains pays de la région, comme l’Egypte, le Maroc (qui figurent dans le top 20 mondial des pays recevant le plus de devises de la diaspora) ou le Liban (les transferts de fonds représentent 25% du PIB libanais en 2008). Selon la banque mondiale, les travailleurs originaires des pays Med ont, malgré le début de la crise, transmis à leurs familles 34,8 milliards de dollars en 2008, soit près du double des transferts enregistrés en 2005 (18,1 milliards de dollars) (voir aussi www.leconomiste.com, 10/11/2010).
En effet, l’étude consacre une grande partie au Maroc où 73 réseaux de compétences marocains ont été détectés par Anima-MedDiasporas. La population expatriée s’élevait à 3,29 millions en 2007. Les transferts de fonds de la diaspora atteignant 43,9 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (8% du PIB en 2008). Parmi les principaux pays d’expatriation de la diaspora marocaine figurent la France, l’Espagne, l’Italie, le Canada, les USA, la Belgique, les Pays-Bas et l’Arabie saoudite.
L’étude qui analyse quelques profils de pays précise que 40 réseaux de compétences algériens ont été détectés en Europe et en Amérique du Nord. Le nombre des algériens expatriés s’élevait à 1,21 million en 2010. Des transferts de fonds de la diaspora atteignait 16,1 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (1,3% du PIB en 2008). La Tunisie, elle, compte 10 réseaux de compétences. La population expatriée en 2008 s’élevait à environ 1 million d’individus. Des transferts de fonds de la diaspora atteignant 13,2 milliards de dollars entre 2001 et 2009 (4,9% du PIB en 2008).
Source : L’Economiste
«Les relations Maroc-Europe : histoire et avenir» est le thème d'un séminaire qui sera organisé, mercredi prochain à Rabat, à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Royaume, du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), du Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM, Bruxelles), et du Ministère délégué chargé de la communauté marocaine de l'étranger.
Initié dans le cadre de l'exposition itinérante «Le Maroc et l'Europe, six siècles dans le regard de l'autre», ce séminaire portera sur l'examen de l'ancienneté des rapports tissés entre l'Europe et le Maroc.
Ce séminaire prévoit la présentation d'exposés portant notamment sur l'histoire commune du Maroc et d'Europe, l'ouverture du Maroc sur le monde, l'immigration européenne au Maroc et le statut avancé accordé au Maroc par l'Union européenne (UE).
Cette rencontre, qui se propose de relire l'histoire commune, réfléchir sur ses enjeux et penser à ses défis, sera marquée par la présence de grands historiens et intellectuels, comme Mohamed Kenbib , Abderrahman Moudden, Jamâa Baïda, Khalid Ben-Srhir , Khalid Hajji, Larabi Jaïdi, Farid El Asri et Abdellah Boussouf, entre autres.
17/12/10
Source : Bladi
La Haute Cour britannique a estimé vendredi " illégal " le quota provisoire limitant le nombre des immigrés qualifiés non-européens permis d'accéder au Royaume-Uni, rapporte la BBC.
Le quota a été introduit l'été dernier par la ministre de l'Intérieur, Therasa May, dans l'attente de la mise en ?uvre d'une limite permanente à partir d'avril 2011.
Ce quota limite à 24.100 par mois le nombre de visas à accorder aux immigrés qualifiés non-européens.
La Haute Cour a conclu que le gouvernement a "contourné" un examen de la décision par le Parlement et que cette mesure a été ainsi introduite "illégalement ".
Cette limite s'inscrit dans le cadre du programme du gouvernement de coalition mené par le parti Conservateur, dont le chef et Premier ministre, David Cameron a promis de réduire le nombre total des immigrés, estimé à près de 200.000, à "quelques dizaines de milliers".
Plusieurs compagnies s'étaient inscrites en faux contre la prise de cette décision, estimant qu'une limite sur l'immigration portait atteinte à leurs intérêts en les privant de recruter les compétences internationales requises pour leur développement.
Le quota a même soulevé un débat au sein du gouvernement, notamment après l'appel des libéraux démocrates, qui participent à la coalition, à plus flexibilité dans les lois relatives à l'immigration.
17/12/2010
Source : Aufait/MAP
Le Sénat américain a rejeté samedi un projet de loi visant à faciliter l'intégration des jeunes immigrants entrés illégalement aux Etats-Unis avec leurs parents qui auraient accepté de faire des études supérieures ou d'entrer dans l'armée.
La majorité démocrate n'a pas obtenu les 60 voix sur 100 nécessaires pour clore les débats sur le sujet en vue d'une adoption. Après un vote de 55 voix contre 41 le projet de loi intitulé "DREAM act" a donc été écarté.
Dans un communiqué, le président américain Barack Obama, qui soutenait la mesure, a qualifié le vote du Sénat d'"incroyablement décevant". "Mon administration ne renoncera pas au 'DREAM act' ou à la question importante de remédier à notre système d'immigration endommagé", a-t-il ajouté.
La Chambre des représentants avait adopté le texte le 8 décembre par 216 voix contre 198. Mais, près d'une quarantaine de démocrates avaient voté contre le texte très controversé y compris dans la majorité.
Au Sénat samedi, cinq démocrates ont voté contre.
"DREAM act" ("Development, Relief and Education for Alien Minors" ou développement, soutien et éducation pour les mineurs étrangers) prévoyait de faciliter l'intégration de jeunes étrangers dont les parents se trouvent de manière illégale aux Etats-Unis.
Le texte devait s'appliquer aux jeunes de moins de 30 ans entrés aux Etats-Unis avant l'âge de 16 ans, ayant passé au moins cinq ans sur le territoire américain et n'ayant pas eu d'ennuis avec la justice.
Le jeune candidat se serait vu attribué la citoyenneté américaine s'il acceptait de faire des études supérieures ou bien s'engageait pour deux ans dans l'armée.
Le projet était critiqué par les républicains comme étant une "amnistie" pour les immigrants illégaux. En outre, l'opposition réclamait un processus d'amendements qu'elle n'a pas pu obtenir.
En janvier, la nouvelle majorité républicaine issue des élections législatives du 2 novembre s'installera à la Chambre des représentants. Au Sénat, les démocrates garderont la majorité mais ne contrôleront plus que 53 sièges sur 100 au lieu de 58 actuellement.
18 décembre 2010
Source : Romandie/AFP
A l''occasion de la Journée internationale des migrants célébrée samedi, l''ONU a appelé à protéger les droits des 214 millions de migrants internationaux dans le monde et souligné leur rôle fondamental dans le renforcement de l''économie mondiale.
"Les migrants contribuent à la croissance économique et au développement humain, ils enrichissent les sociétés par leur diversité culturelle, leurs savoirs et par des échanges de technologies, et améliorent l''équilibre démographique de populations vieillissantes", a déclaré le Secrétaire général de l''ONU, Ban Ki-moon, dans un message. "Si, pour nombre d''entre eux, la migration est une expérience positive et émancipatrice, de nombreux autres subissent des atteintes à leurs droits fondamentaux, la xénophobie et l''exploitation."
Le Groupe mondial sur la migration, qui réunit 14 organismes des Nations Unies, l''Organisation internationale pour les migrations et la Banque mondiale, a adopté en septembre une déclaration qui souligne la nécessité de protéger les droits de l''homme de tous les migrants, et en particulier ceux des dizaines de millions d''entre eux qui sont en situation irrégulière.
"Ces migrants sont plus exposés au risque de se voir refuser les protections fondamentales du droit du travail, les garanties d''un procès régulier, la sécurité personnelle et les soins de santé. Ils sont exposés au risque de subir une détention prolongée ou des mauvais traitements, et, dans certains cas, d''être réduits en esclavage, violés ou même assassinés", a souligné le Secrétaire général.
Il a exhorté les très nombreux États qui ne l''ont pas encore fait à ratifier la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille. Il a appelé aussi les parties à cette Convention à redoubler d''efforts pour faire respecter les droits qu''elle garantit.
La Haut commissaire des Nations Unies aux droits de l''homme, Navi Pillay, a pour sa part noté que cette Convention était l''un des traités internationaux sur les droits de l''homme les moins ratifiés, vingt ans après son adoption par l''Assemblée générale de l''ONU.
"Seulement 44 Etats ont ratifié la Convention sur les travailleurs migrants depuis son adoption le 18 décembre 1990, pratiquement tous sont issus du monde en développement. Il s''agit de l''un des plus bas et des plus lents taux d''adoption pour une convention internationale et cela entrave la protection effective des droits de l''homme de tous les migrants", a dit Mme Pillay dans une déclaration.
Elle a estimé que la Convention était plus que jamais nécessaire alors que l''on constatait "une tendance troublante à criminaliser les migrants en situation irrégulière".
"Cette criminalisation rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d''être victimes de discrimination, d''exclusion, d''exploitation, et d''abus à tous les stades du processus de migration", ont renchéri dans une déclaration commune le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri.
"Nous sommes particulièrement préoccupés par l''augmentation récente de l''intolérance, la xénophobie et le racisme à l''encontre des migrants et de leurs communautés, qui s''est parfois traduit par des actes d''extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination", ont-ils ajouté.
18 décembre 2010
Source : Site du NU
La Haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Mme Navi Pillay a mis en garde, vendredi, contre une "tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière" dans le monde, dans une déclaration publiée à l'occasion de la journée internationale des migrants (18 Décembre).
"Nous assistons à une tendance inquiétante à la criminalisation de la migration irrégulière, ce qui est susceptible d'alimenter de nouvelles discriminations, l'exclusion, l'exploitation et l'abus de migrants", a déploré Mme Pillay.
La Haut commissaire a indiqué que "les informations, qui font de plus en plus état de violences contre les migrants en transit, ainsi que dans les pays de destination, traduisent une montée de l'intolérance, de la xénophobie et du racisme contre eux et leurs communautés, une tendance à la détresse qui souligne la nécessité d'une meilleure protection."
Elle a fait savoir que "les violations des droits humains contre les migrants sont souvent étroitement liées à la loi, à des pratiques discriminatoires, et à des attitudes profondément enracinées de préjugés et la xénophobie".
Mme Pillay a affirmé que la Convention internationale sur la protection de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille est "aujourd'hui plus que jamais d'actualité", notant que "le monde est passé par plusieurs vagues de migration dans les deux dernières décennies et que plus de 214 millions de personnes sont maintenant des migrants internationaux".
Cette convention, a-t-elle relevé, "demeure l'un des textes les moins ratifiés parmi les principaux instruments internationaux relatifs aux droits de l'homme, 20 ans après son adoption par l'Assemblée générale des Nations Unies" et que seulement 44 Etats l'ont ratifié, depuis son adoption le 18 décembre 1990, ce qui, a-t-elle regretté "entrave la protection effective des droits de l'homme de tous les migrants."
Dans une déclaration commune rendue publique par la même occasion, le Rapporteur spécial sur le droit des migrants, Jorge Bustamante, et le Président du Comité des Nations Unies sur les travailleurs migrants, Abdelhamid El Jamri, ont noté eux aussi "avec préoccupation la tendance à la hausse à criminaliser les migrants en situation irrégulière", une "criminalisation (qui) rend les migrants en situation irrégulière plus susceptibles d'être victimes de discrimination, d'exclusion, d'exploitation, et d'abus à tous les stades du processus de migration".
Ils se sont dits "particulièrement préoccupés par l'augmentation récente de l'intolérance, la xénophobie et le racisme à l'encontre des migrants et de leurs communautés, qui s'est parfois traduit par des actes d'extrême violence contre les migrants dans les pays de transit et de destination ", ajoutant que "les migrants sont ainsi facilement la proie de trafiquants criminels et de trafiquants".
Ils ont aussi déploré "l'insuffisance des progrès en ce qui concerne l'intégration des droits de l'homme dans la gouvernance des migrations", rappelant "à toutes les parties prenantes que les migrations peuvent jouer un rôle essentiel dans le développement et la prospérité des pays de destination, de transit et d'origine dans toutes les régions du monde".
17/12/2010
Source : MAP
C'est Saint Etienne où réside une importante communauté marocaine, que s'est créée l'Association Achbarou des Stephanois pour le développement en 2001. Elle œuvre pour l'intégration des jeunes dans la société française, la promotion des échanges interculturels.
Elle, qui travaille avec des partenaires associatifs de Montpellier, Paris, Nancy, Mulhouse, Barcelone... organise aussi des tournoi de football et des rencontres socioculturelles ainsi que des actions humanitaires entre la région Rhône Alpes et le village d'Achbarou: dons d'ordinateurs, d'ambulance, de livres, cartables...
L'association projette d'offrir un moyen de transport scolaire aux élèves d'Achbarou, d'y créer une bibliothèque, une salle informatique et la construction des locaux de l’association dans le village…Suite
Depuis décembre 2009, ils ne percevaient plus leurs aides personnalisées au logement (APL), et ce n'est qu'en avril 2010 que sur intervention d'un avocat, la Caisse d'Allocations Familiales de Perpignan informait certains d'entre eux de leur situation. L'information qui leur a été donnée, c'est qu'ils ne passaient pas suffisamment de temps en France pour pouvoir bénéficier de l'APL. De plus, certains ont été sommés de rembourser les « indus » perçus durant les 3 dernières années.
Deux procès ont été entamés par la suite, tout comme une procédure auprès de la CAF. Cette dernière a consenti, en novembre 2010, a reprendre les paiements de trois retraités. Mais la chose surprenante dans ce dossier reste que la CAF était au courant des déplacements des retraités.
Vérifier les passeports : une pratique discriminatoire, selon la HALDE
La CAF ne dispose d'aucun moyen propre d'obtenir des informations sur les entrées ou sorties du territoire des bénéficiaires de l'APL. Mais pour se renseigner, la CAF (et d'autres caisses) demandaient dans un premier temps aux retraités de montrer leurs passeports. Ainsi, elle pouvait vérifier les tampons et les dates d'entrée et de sortie des personnes concernées.
Mais cette pratique a été jugée discriminatoire par la Haute autorité de lutte contre la discrimination et pour l'égalité (HALDE). Dans un avis rendu en avril 2009, la HALDE estime que cette procédure visait uniquement les vieux migrants et ne devait pour cela plus être appliquée.
La police marocaine vient à l'aide de la CAF
Toutefois, ce n'était pas le dernier moyen de la CAF pour surveiller les bénéficiaires de l'APL. Jeudi 9 décembre, la CAF de Perpignan a surpris les défenseurs de retraités marocains. Dans le procès entamé devant le Tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) à son encontre, elle a présenté au juge des documents de la police aux frontières marocaine, détaillant avec précision les entrées et sorties des retraités marocains sur le territoire marocain.
L'Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF) a obtenu une copie d'un tel document (voir photo). Entre juillet 2005 et février 2010, on y retrouve tous les passages frontières de la personne.
Alors que la défense se basait sur le fait que la CAF n'avait aucun moyen légal de connaître la durée de résidence exacte de ces personnes dans leurs logements à Perpignan, ces documents viennent poser une nouvelle menace sur les retraités marocains. En plus de ne plus recevoir d'APL, d'être sous la menace de devoir rembourser 3 ans d'APL, les retraités marocains risquent d'être attaqués pour escroquerie, ce qui peut leur valoir la prison.
Les retraités marocains, pire que des narcotrafiquants ?
L'ATMF ne se prive pas de critiquer cette collaboration inhabituelle. L'association « dénonce cet excès de zèle de la part des autorités marocaines qui participent à la criminalisation des vieux migrants et à la chasse aux pauvres. » Qu'il y ait une collaboration pour arrêter des narcotrafiquants, des terroristes, ou à la rigueur des immigrés clandestins, cela se comprend. Mais quel intérêt la police marocaine peut-elle avoir à transmettre ces informations et à donner ce coup de poignard dans le dos des retraités marocains ?
L'avocat des retraités se demande surtout, par quels moyens la CAF a pu avoir ces documents, par quels services ils ont transité. A noter que ces documents ne comportent aucune signature, pas de tampon ni de cachet... Au delà de cette question, l'affaire illustre l'urgence de réformer la législation en vigueur. Elle doit être rendue plus souple et respectueuse envers ces retraités, un objectif qui ne serait pas si difficile à atteindre.
Source : Yabiladi
Les zones urbaines sensibles (ZUS) françaises comptaient 4,4 millions d’habitants en 2006, soit 7% de la population. Les étrangers, qui y sont deux fois plus nombreux que dans les autres zones urbaines voisines sont en grande majorité des Maghrébins. C’est ce que révèle une étude publiée par l’INSEE (Institut national de la statistique et des études économiques).
17,5% des habitants des zones urbaines sensibles de l’Hexagone n'ont pas la nationalité française. Ces derniers, de même que les « Français par acquisition » y sont deux fois plus visibles que dans des zones urbaines « non sensibles ». Et la moitié d’entre eux sont originaires du Maghreb, selon les résultats de l’étude publiée mercredi 15 décembre par l’INSEE. Des résultats qui mentionnent également que les Français par acquisition (naturalisés) représentent 10,2% de cette population urbaine, dont la moitié « ne disposent d’aucun diplôme supérieur au brevet des collèges, contre un tiers dans les autres zones urbaines ».
Ce qui fait que le taux d'activité des 25-49 ans y est inférieur de 7,2 points à celui enregistré dans les zones urbaines voisines. Quant au taux d’emploi des hommes étrangers de 25 à 49 ans, il est inférieur de 5,2 points au taux enregistré dans les unités urbaines englobantes. Pour les étrangères, il est de 34,5% en ZUS, contre 60% dans les unités urbaines.
Par ailleurs, l’INSEE constate que « les caractéristiques des habitants des ZUS ont peu évolué depuis 1999 », année de parution de la dernière étude comparable de l'INSEE. Il y a plus de jeunes dans ces quartiers, et les familles y sont plus nombreuses que dans les unités urbaines environnantes. En outre, 60 % des ménages des ZUS sont locataires en HLM. Ils déménagent moins souvent que dans le reste de l’espace urbain, bien que leurs logements soient souvent moins grands que ceux des autres zones.
En 2006, la France (métropolitaine) comptait environ 717 ZUS. Ces zones ont été créées par décret en 1996 et restent caractérisées entre autres par des quartiers d’habitat dégradé et plongées dans des difficultés socio-économiques. Autant de sources de tensions qui ont conduit à la mise en place de la politique de la ville pour donner un essor plus rapide à ces zones encore à la traine par rapport aux autres unités urbaines.
Source : Yabiladi
Cette rencontre fait suite aux éditions 2008 et 2009 des «Marocaines d'ici et d'ailleurs» tenues à Marrakech par le CCM. Elle sera suivie de rencontres régionales consacrées aux femmes marocaines des pays arabes, d'Afrique sub-saharienne et des Amériques, programmées durant le premier semestre 20II.
La 1ère rencontre des femmes marocaines d'Europe devra regrouper plus de 250 participantes issues de onze pays européens (Espagne, Italie, France, Pays-Bas, Belgique, Allemagne, Suisse, Finlande, Roumanie, Irlande et Royaume-Uni) et du Maroc …Suite
Les poètes marocains Abdelatif Laâbi, Tahar Ben Jelloune, Mohamed Bennis, Mohamed Achaari et Hassan Nejmi figurent dans une anthologie consacrée aux "Poètes de la Méditerranée", qui vient de paraître chez les éditions Gallimard à Paris.
Cette est un parcours qui accueille les voix de toutes les rives, des voix vivantes qui entrent en résonance autant qu'en dissonance, en amitié autant qu'en opposition ou en défiance, lit-on dans la présentation de cet ouvrage co-édité par l'agence Culturesfrance.
Les 54 poètes sélectionnés dans cette oeuvre collective, éditée en français et dans toutes les langues originales, "ne cherchent pas d'accord factice autour d'une mer commune et sous un même ciel, mais disent un réel disparate, dans le respect ou la dilapidation de tous les héritages, un espace d'aujourd'hui", commentent les éditeurs.
De janvier à mai 2011, en partenariat avec le département Livre et Ecrit de Culturesfrance, de nombreux événements de lancement (rencontres et lectures) sont prévus dans le réseau culturel français, à Istanbul, Lisbonne, Alger, Tunis, Rabat, Beyrouth, Sarajevo, Athènes, Rome, Milan, Madrid...
Pour le Maroc, le livre, édité par Eglal Errera et préfacé par d'Yves Bonnefoy sera présenté à l'occasion du Salon International du Livre et de l'Edition de Casablanca, qui se tiendra du 11 au 20 février 2011 à Casablanca.
17/12/10
Source : MAP
Ces dix dernières années ont été ponctuées par l’émergence du concept de « l’islam européen ». S’agit-il d’une nouvelle version de l’islam ou juste le résultat d’une crise identitaire, politique et religieuse qui s’opère entre l’islam et les sociétés européennes ?
On assiste ces dernières années à la montée d’une culture baptisée «l’islam européen». Un concept que certains chercheurs renvoient à l’islamisme politique alors que d’autres le lient à la manière avec laquelle vivent les musulmans leur religion sur le vieux continent et aux conditions de leur intégration. D’autres préfèrent plutôt le terme de «culture musulmane européenne». Les termes diffèrent mais expriment la diversité de l’islam dans ces pays et sa difficulté à s’imposer en Europe bien qu’il représente la 2e religion après le christianisme dans la plupart des pays européens. «Qu’on le veuille ou non, l’Europe est chrétienne. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’islam a des difficultés à trouver sa place sur ce continent. Ses détracteurs profitent de la méconnaissance des Européens des préceptes de l’islam pour en véhiculer une image négative. Les mass médias européens endossent une grande part de responsabilité. La montée du fondamentalisme dans les pays musulmans ne fait qu’aggraver la situation. Actuellement, l’islam est sorti de sa sphère religieuse pour être instrumentalisé dans le politique. Il est devenu une carte électorale en Europe», explique Mokhtar Chaoui, professeur universitaire, spécialiste des questions théologiques, dans une déclaration au Soir échos. Et de poursuivre : «En Europe, on retrouve une diversité de l’islam. Cette présence est issue des vagues de l’immigration. Actuellement, plusieurs groupuscules et organisations de musulmans pullulent. Chacun tente d’imposer sa vision de l’islam. Chacun en donne sa propre interprétation. Les jeunes issus de l’immigration sont ainsi perdus. La perte de repères identitaires dont ils souffrent s’aggrave ainsi avec le problème théologique. La question qui taraude leur esprit est : « - Quelle est mon identité religieuse ? – Suis-je sunnite, chiite ou wahhabite ?». Confrontés aux difficultés socioéconomiques, ils sont à la quête du chemin à prendre pour déclarer leur présence. Dans la tourmente, certains tombent dans le piège des courants extrémistes». La montée de l’islam fait donc peur aux gouvernements européens. Le vieux continent compte actuellement 11 millions de musulmans, selon le Centre national de la recherche scientifique en France, organisme public de recherche placé sous la tutelle du ministère de l’enseignement supérieur. Alors que l’institut musulman de la mosquée de Paris parle de 17 millions dont 6 millions en France, 3 millions en Allemagne et 2,5 millions de musulmans en Angleterre. Ils sont originaires du Maghreb, de la Turquie, de l’Afrique subsaharienne, de l’Inde, du Pakistan… sans oublier les populations musulmanes européennes autochtones, qu’il s’agisse de musulmans étrangers ayant acquis par naturalisation une des nationalités européennes, des jeunes générations de musulmans européens, nés de parents étrangers ou des convertis.
Institutionnalisation
de l’islam en Europe
«La présence des musulmans en Europe est nourrie par plusieurs sources. L’immigration, la conversion, mais également l’éveil de plusieurs sociétés européennes et la redécouverte de leur islamicité, comme l’Andalousie en Espagne, la Turquie, le Kosovo, la Hongrie et la Roumanie. A Londres, on parle même de «London Islam», renchérit un autre spécialiste des questions théologiques. D’où le souci de ces gouvernements de régulariser cette présence islamique qui, selon eux, menace leur sécurité.
Plusieurs pays d’Europe créent donc des institutions et des mécanismes juridiques pour la gestion du culte musulman sur leurs territoires à l’instar de pays comme la France, l’Espagne, la Belgique et l’Italie. Créé en 2003, le Conseil français du culte musulman est devenu l’instance représentative des musulmans de France auprès des autorités politiques nationales. Il s’assigne comme mission de «rassembler les différents courants de pensée des musulmans installés en Hexagone». Un accord cadre a été signé entre le gouvernement français et les principales institutions et fédérations islamiques nationales sur les «principes et fondements juridiques régissant les rapports entre le culte musulman et les pouvoirs publics». «Pour contrecarrer le phénomène du terrorisme islamique, ces gouvernements tentent d’instaurer un modèle européen de l’islam à l’image du catholicisme européen. Un islam laïque», explique Mokhtar Chaoui. Pour Francesco Zannini, de l’Institut pontifical d’études arabes et islamiques, qui a fait un exposé sur la présence des musulmans en Italie lors du colloque «Islam en Europe, Islam d’Europe» tenu la semaine dernière à Casablanca à l’initiative de la Fondation du Roi Abdul-Aziz Al Saoud pour les études islamiques et les sciences humaines et la Fondation Konrad Adenauer, le problème en Italie se pose au niveau de la diversité de l’islam. «Les divergences entre les différentes organisations des musulmans pose un gros problème en Italie. C’est pourquoi le Conseil de l’islam, créé par le ministère de l’intérieur, a instauré une charte des valeurs de la citoyenneté et de l’intégration. Avec la diversité de l’islam, les jeunes se sentent perdus», indique-t-il.
L’émergence d’une culture européenne musulmane portée par les jeunes
Le cas des jeunes musulmans à Londres et à Paris interpelle Farida Belkacem de l’Institut de relations internationales et stratégiques à Paris, qui a fait une enquête sur le terrain dans ces deux capitales européennes. Elle est partie à leur rencontre dans les mosquées et les salles de prière en mars-avril 2010. Elle leur a posé une vingtaine de questions sur l’importance de l’islam dans leur quotidien, les raisons et le degré de leur pratique, l’apport des nouvelles technologies et sources de savoir, leur vision des musulmans dans le monde, en Europe et dans leur propre pays, leur sentiment national, ou encore leur rapport aux événements politiques internationaux. «Je me suis intéressée en priorité aux jeunes musulmans qui revendiquent une pratique engagée de l’islam. Les jeunes musulmans engagés contribuent particulièrement à la construction d’un islam européen», note-t-elle lors de ce colloque à Casablanca, qui a réuni pendant deux jours chercheurs universitaires et spécialistes pour débattre de cette question. Les jeunes interrogés appartiennent à la classe populaire et d’autres à la classe moyenne. Ils partagent un bagage culturel assez homogène, puisqu’ils poursuivent des études supérieures. Résultat de l’enquête : «Aujourd’hui, on constate une offre religieuse globalisante, qui circule via des flux matériels et immatériels. Cette offre de produits et d’idées est parfois novatrice, mais elle est plus souvent conservatrice. C’est une offre de «l’islamiquement correct», une offre en anglais, ou en français plus souvent qu’en arabe. Cette offre influence particulièrement les pratiques de la jeunesse musulmane en Europe», souligne la jeune chercheuse. Parmi les flux immatériels, poursuit-elle, la télévision par satellite (chaîne Iqra ou Islam channel), les sites Internet (Islam online ou oumma.com). «L’offre islamique est aussi constituée par des produits la fois identitaires, marchands et prosélytes. Ainsi, le marché halal est de plus en plus lucratif et malgré des habitudes alimentaires très différentes à travers l’Europe, on constate l’émergence de produits de masse certifiés halal. A côté de ces produits, on retrouve des flux d’idées et d’hommes. Ceux que j’appelle les faiseurs d’opinion islamique». Selon les résultats de l’enquête, l’offre islamique est encore dominée par des courants conservateurs, en particulier par les mouvances salafistes et wahhabites. Les salafistes forment une minorité en Europe, mais ils créent et diffusent une idée standard de ce qui est le «bon musulman». Pour approfondir son analyse, Farida Belkacem interroge les jeunes sur leurs motivations à choisir l’islam. Est-ce le contexte dans lequel ils vivent, notamment les conditions socio-économiques marginalisés ?
«Le recours à l’islam serait un antidote contre l’indignité. Mais la plupart des jeunes interrogés était réticents à faire ce lien entre pratique et contexte socioéconomique. Après tout, les motivations derrière chaque regain d’intérêt pour l’islam sont variées», constate-t-elle avant d’ajouter : «L’une d’entre elles est souvent ignorée et a été rappelée par Nathalie Kakpo : la recherche de requalification intellectuelle. Car l’islam est aussi vecteur d’excellence».
Pour conclure, Farida Belkacem insiste sur le fait que «si une culture musulmane européenne émerge, cela ne peut pas être sur la base d’un mode d’être particulier». Elle cite à ce sujet le politologue français spécialiste de l’islam Olivier Roy : «Un islam occidental n’est pas nécessairement un islam libéral, pour les mêmes raisons qu’un christianisme ou un judaïsme occidental ne sont pas nécessairement libéraux, mais un islam qui se considère comme une communauté de foi, basée sur la libre adhésion».
Source : Le Soir
A Tripoli où il effectuait une visite dans le cadre d'une mission ministérielle où sont représentés plusieurs départements, Mohamed Ameur, ministre chargé des MRE a rencontré les représentants de la communauté marocaine résidant en Libye.
Les Marocains de Libye sont au nombre de 100.000 personnes recensés et inscrits dans les registres du Consulat à Tripoli et 60.000 autres sans autorisation de séjour.
Malgré les accords conclus entre les deux pays, nos compatriotes en Libye, sont confrontés à un tas de problèmes tel que l'absence de sécurité sociale. il n'y a ni caisse de retraite, ni couverture médicale, ni caisse d'allocations familiales. Une loi de 2008 stipule que les immigrés doivent payer une taxe annuelle de 500 dinars libyens (soit, environ 4.000 OH). Cette loi est rétroactive ce qui fait que le travailleur marocain qui est en Libye depuis 20 ans doit payer cette taxe sur toute cette période pour avoir le droit de travailler. de sortir et de rentrer en Libve sans entraves. La scolarité des enfants est un autre problème qui a été soumis au ministre afin qu'une école marocaine soit ouverte. Les diplômes libyens ne sont pas homologués au
Maroc et leurs détenteurs ne peuvent pas accéder à la fonction publique jamahirienne, ce qui fait que leurs Chances d'accès à l'emploi sont moindres, voire inexistantes des deux côtés de la frontière…Suite
Les jeunes Marocains Résidents à l'Etranger souffrent d'une crise identitaire dont le Maroc et leurs pays de résidence ont pris conscience aujourd'hui. Ce mal-être est dû à plusieurs facteurs: bi-(voire multi)-culture, discrimination en Occident, rejet au Maroc ... Cette situation difficile à gérer pour tout être humain finit par donner lieu à un mal-être qui a bien pris le temps de s'installer et de s'intensifier au sein de la communauté marocaine installée à l'étranger, créant par là tensions et conflits qui peuvent aller jusqu'à…Suite
Eternel étranger et citoyen du monde~ qui se sent «partout chez lui», Fouad Laroui parle de son œuvre, de sa vie ...Suite.
Innondations en Espagne
- Selon une étude, l’Allemagne doit attirer 288 000 travailleurs étrangers par an
- Partenariat NIMAR-CCME: Rencontre avec Chafina Bendahmane
- Une étude de l’Insee met en lumière les paradoxe de l’intégration en France
- Le Festival international du cinéma et immigration d’Oujda souffle sa 12e bougie
- Mineurs non accompagnés : comment l’Espagne compte gérer ce dossier sensible ?