Sans attendre le résultat du scrutin présidentiel de dimanche en France, un des principaux journaux marocains s'est clairement prononcé pour le candidat socialiste François Hollande tout en lançant une violente diatribe contre le président sortant Nicolas Sarkozy.
"Le cœur de l'opinion publique marocaine, dans le royaume ou en France, bat pour la gauche", écrit dans son édition du week-end l'éditorialiste du quotidien Akhbar al Youm.
Sous le titre "Un renard proche de la chute", l'éditorial note que les Marocains souhaitent que les électeurs français sanctionnent Nicolas Sarkozy qui applique une politique d'extrême droite en jouant la carte de l'immigration dans sa campagne, et en faisant de l'islam un épouvantail".
"Sarkozy est le plus grand hypocrite que la France ait connue", souligne dans sa tribune le directeur du journal Toufic Bouichrine, qui évoque notamment les relations du président de droite avec l'ex-dictateur libyen Mouamar Kadhafi.
"Depuis l'arrivée de la droite au pouvoir, il y a 18 ans, la France des libertés et des lumières ne cesse de soutenir sans réserve les dictatures arabes et africaines, gardant le silence sur les violations des droits de l'homme au Machrek et au Maghreb pour satisfaire des intérêts étroits", ajoute-t-il.
"Nous ne nous attendons pas à ce que la France se transforme en ONG humanitaire au-delà de ses frontières (...) mais seulement qu'elle considère ses intérêts avec les peuples tout en défendant ses principes et ses intérêts, comme le font d'autres pays européens", poursuit-il.
La communauté marocaine en France est la deuxième plus importante avec près d'un million de personnes dont un grand nombre détient la double nationalité, tandis que le royaume est terre d'accueil de quelque 40.000 résidents français.
Contrairement à l'Algérie et à la Tunisie, les Français du Maroc votent traditionnellement plutôt à droite.
Quelque 30.000 Français, binationaux ou expatriés, sont inscrits au Maroc, et le vote se fait sur une ligne de fracture nord (gauche) et sud (droite). Au premier tour de la présidentielle, les deux candidats étaient au coude à coude.
Les journaux marocains, qui s'intéressent tous de très près à la France, bouclent trop tôt pour publier des commentaires lundi sur l'élection française.
6 mai 2012
Source : AFP
Après Rome et Bergame, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a poursuivi vendredi sa visite de travail en Italie en se rendant à Bologne, Reggio Emilia et Padoue où il a scellé plusieurs initiatives s'inscrivant dans le cadre du renforcement de la coopération maroco-italienne en matière culturelle, éducative et socio-pédagogique.
Ainsi, le ministre a procédé à la signature d'une convention de partenariat avec l'Université de Padoue, l'une des plus anciennes et des plus prestigieuses du pays, au sein de laquelle un Master sur ''l'Islam en Europe'' a été créé pour la première fois cette année sous la direction d'un professeur marocain établi en Italie.
Cette convention, qui a été signée du côté italien par le président de l'Université, Giuseppe Zaccaria, en présence du préfet de la ville, du maire-adjoint et de plusieurs responsables de départements de cette université, porte sur l'octroi de bourses d'études à 10 étudiants marocains parmi les 20 qui suivent ce Master.
Elle prévoit également des séjours culturels au Maroc pour les différentes promotions de ce Master et la participation des plus brillants d'entre eux (5) aux Universités d'été organisées dans le Royaume.
La convention porte aussi sur le renforcement de la coopération universitaire en matière de recherches sur l'immigration ainsi que sur l'organisation de journées d'études sur des questions intéressant la femme et les enfants marocains à l'étranger.
Les deux parties s'engagent en outre en vertu de cet accord à créer un réseau de compétences universitaires italo-marocaines.
En marge de cette signature, le ministre, accompagné de l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, et du consul général du Maroc à Vérone, M. M'hamed Hilali, ont pris part à une conférence sur l'Islam et l'immigration, animée par plusieurs professeurs de cette Université ainsi que par le président de la Confédération Islamique Italienne, créée récemment.
A Reggio Emilia, la délégation marocaine a procédé, dans le cadre du suivi de l'accord de partenariat signé en octobre 2011 entre le ministère de la communauté marocaine à l'étranger, la municipalité de cette ville et la Fondation ''Mondinsieme'', au lancement des travaux d'un mini-théâtre en plein air de 30 places pour un coût de 12.000 euros.
Implanté au sein du parc socio-culturel Paulonie, ce théâtre, qui ambitionne de devenir un lieu d'échange interculturel, d'intégration et de cohabitation entre les différentes composantes de la société italienne, sera conçu dans le respect de l'architecture authentique marocaine avec notamment des revêtements en zellige.
Le lancement de ces travaux s'est déroulé en présence du maire de la ville et président de l'association nationale des communes d'Italie, Graziano Del Rio.
M. Maazouz a visité par la suite des classes pilotes d'enseignement de la langue arabe dans des écoles publiques italiennes.
Cent élèves (50 Marocains, 30 Italiens et 20 enfants issus de plusieurs autres nationalités) bénéficient de cet enseignement assuré par une enseignante marocaine.
A cette occasion, des diplômes de mérite ont été attribués à ces élèves dont une vingtaine effectuera bientôt un séjour culturel au Maroc.
Toujours à Reggio Emilia, le ministre a inauguré un espace culturel marocain à la bibliothèque nationale de la ville.
Lors de son déplacement à Bologne (nord ), M. Maazouz a présidé le lancement d'une opération en faveur des détenus marocains consistant en la distribution de vêtements, de livres et d'autres produits.
Cette opération, d'un montant d'un million de Dirhams, est menée en partenariat avec le tissu associatif marocain et italien et vise à réhabiliter ces détenus et à les accompagner à travers des visites régulières.
Son lancement s'est déroulé en présence du président du Conseil provincial de Bologne et de la directrice adjointe de la prison de Bologne.
Le ministre a mis l'accent, à cette occasion, sur la mise en oeuvre de stratégies préventives communes en vue de permettre la réinsertion sociale de ces détenus.
Tout en soulignant que la question des détenus marocains en Italie (au nombre total de 4800) mérite tout l'intérêt nécessaire de la part des autorités, M. Maazouz a mis en garde contre toute exagération dans ce domaine.
Les Marocains d'Italie, qui sont au nombre de 550.000 personnes, sont très bien intégrés dans la société d'accueil et sont respectés de tous, a-t-il souligné.
Tous les ministres rencontrés mercredi l'ont affirmé, a-t-il insisté en rappelant notamment que quelques 60.000 entreprises italiennes ont à leur tête des ressortissants marocains.
M. Maazouz avait rencontré, jeudi, en marge de l'ouverture du Moussem des Marocains d'Italie à Bergame, les membres de la communauté marocaine en Lombardie et dans le Piémont.
Au nombre des questions abordées à cette occasion figuraient les problèmes d'ordre administratif auxquels les membres de la communauté marocaine sont confrontés, l'activité consulaire, la participation politique des MRE, l'enseignement de la langue arabe et de la culture marocaine, la sécurité sociale et la crise économique.
Le ministre a mis l'accent à cette occasion sur l'importance de l'approche participative dans l'action associative basée sur le sérieux, la transparence et bonne gouvernance. Il a insisté également sur la nécessité de conclure des partenariats avec la partie italienne.
Le ministre devra tenir ce samedi, au terme de sa visite de cinq jours en Italie, une autre rencontre avec les représentants des associations marocaines en Emilie Romagne.
Au premier jour de sa visite en Italie, mardi, M. Maazouz avait rencontré les présidents des associations de Marocains dans la région de la Lazio, dont Rome est le chef lieu, avant d'avoir le lendemain une série d'entretiens avec plusieurs responsables gouvernementaux, syndicaux et éducatifs italiens.
Ces entretiens, qualifiés de très fructueux par le ministre, avaient pour principal axe l'indentification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en oeuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir prochainement à un partenariat stratégique de coopération entre les deux pays.
05 mai 2012
Source : MAP
La Compagnie «Des voyageurs sans bagage» présente, le 10 mai au Théâtre national Mohammed V, sa pièce «La vie c’est comme un arbre». La pièce rend hommage aux premiers immigrants en rappelant que c’était des gens comme nous.
Déportation imminente pour femme de 20 ans vivant au québec depuis l’âge de 8 ans et survivante d’agression sexuelle malgré des risques importants pour sa santé, sa sécurité et ses droits à la justice selon plusieurs groupes féministes.
Zara* est arrivée avec sa famille du Pakistan dans le courant de l’an 2000, quand elle avait seulement 8 ans. Sa famille a demandé l’asile politique et religieux au Canada, demande rejetée en 2008, refus maintenu en 2011. Pendant ce temps, Zara a grandi, appris le français, complété ses études primaires et secondaires et rencontré un garçon, Amir*, citoyen Canadien, qu’elle a fini par épouser en juillet 2010. Le couple a appliqué pour le parrainage de Zara en juillet 2011.
En avril 2011, alors qu’elle restait chez sa belle famille durant un séjour de travail de son conjoint au Koweït, Zara aurait été attaquée et agressée sexuellement pendant son sommeil par son beau-père. Immédiatement, elle a porté plainte à la police puis a été mise à la porte et reniée par sa belle-famille. Elle a commencé à recevoir des messages et des appels téléphoniques menaçants dont quelques un qu’elle a documentés. Aujourd’hui, si elle rentre au Pakistan, là où sont beau-père retient toujours de l’influence et des connections en tant que homme d’affaires, elle dit avoir peur d’être attaquée et tuée.
Pour sa deuxième demande d’évaluation des risques avant renvoi (ÉRAR), récemment soumise, l’enquêteur dans le dossier a déclaré à l’immigration qu’il avait examiné les faits et était prêt à déposer la cause devant le Procureur et que Zara était une témoin clef dans ce cas d’un homme accusé de violences sexuelles. Le ÉRAR, qui a aussi souligné les menaces à la vie de Zara en cas de déportation au Pakistan après avoir porté plainte contre son beau-père est en révision actuellement. Mais cela n’a pas ému M André Pelletier, l’agent de renvoi de Zara, qui a examiné l’application sans y voir de raison de reporter la déportation.
En plus de faire face aux traumas d’une agressions sexuelle, Zara souffre aussi d’un problème neurologique et a eu une commotion en février 2012. Son neurologue, qui la suit depuis déjà 6 ans, a avisé Immigration Canada de sa recommandation à sa patiente d’éviter tout voyage dans les 3 à 6 mois à venir. Après de manquer sa dernière date de renvoi, prévue pour le 24 avril, elle s’est livrée à l’immigration au matin du jeudi 28 avril et a été immédiatement mise en détention. Elle est actuellement détenue au centre de détention de Laval et doit être déportée dimanche soir. Même s’il est techniquement illégal de détenir, sans évaluation, une personne pour plus de 48h, la déportation de Zara étant prévu pendant la fin de semaine, elle pourrait être renvoyée du pays sans révision de sa détention et ce malgré une incarcération de plus de 80h.
Le Mouvement Contre le Viol et l’Inceste (MCVI), des membres du Centre des femmes sud-Asiatiques et le Regroupement Québecois de centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractères sexuels(RQCALACS) ont uni leurs voix pour manifester leur opposition contre la déportation de Zara. Elles se sont faites entendre auprès de différents ministères et par plusieurs employés de l’Agence de services frontaliers canadiens, incluant Mr Pelletier et sa superviseur Mme Kathy Chung.
« Nous sommes extrêmement préoccupées par le fait que cette femme sera déportée sans avoir eu la chance de profiter de ses droits à la justice dans le cadre d’un acte de violence sexuelle qu’elle a vécu” à déclaré Rosalind Wong du MCVI. « Pour avoir parlé directement avec les gens de l’agence des services frontalier canadiens dans ce cas, je trouve effrayant de constater qu’ils semblent opérer selon une logique qui place la déportation au dessus de toutes autres considérations, que ce soit pour la santé, des raisons humanitaires, la sécurité et le droit à la justice. »
Dans les cas normaux, si une personne a une cause en cours dans les systèmes de justice, sa déportation est suspendue. Par contre, malheureusement, dans son cas, la cause n’en est pas encore rendue à l’étape de la cours (les délais peuvent être très longs dans les causes d’agression sexuelle). L’agence des services frontaliers prétend donc n’avoir aucune obligation de permettre à Zara de rencontrer le procureur et de poursuivre sa cause.
L’ultime espoir de rester au Canada, pour Zara, est venu hier, quand une demande de sursis a été déposée devant la Cour fédéral. La cause sera entendue d’urgence le samedi 28 avril, par téléphone, au bureau de Me Mylène Barrière, avocate ayant demandée le sursis.
«Je veux rester au Canada et obtenir justice pour ce qui m’est arrivée, » déclare Zara depuis le centre de détention la nuit dernière. « Si je rentre au Pakistan, lui (son beau père) ou sa famille vont pouvoir me retrouver. »
28/4/2012
L'Institut Royal des Etudes Stratégiques, le Ministère Délégué auprès du Chef de Gouvernement chargé des Marocains résidant à l'étranger et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger ont conclu le 30 avril 2012, au siège de l'Institut, une convention de coopération destinée à renforcer leur collaboration sur la question stratégique de la migration dans ses dimensions économique, sociale, politico-institutionnelle et sociétale.
03.05.2012
Source : Site du Ministère des MER
Ratifié l’année dernière, le traité organisant le retour des Marocains condamnés en Belgique dans leur pays d'origine est bel et bien entré en vigueur. Le Royaume vient d’accepter six dossiers d’extradition sur les 10 qui lui ont été transmis dans ce cadre par Bruxelles. En effet, depuis la ratification de l’accord conclu entre les deux pays et permettant de renvoyer, même contre leur gré, des détenus marocains vers leur pays d’origine pour y purger leur peine, aucune extradition n'avait eu lieu.
Selon certaines sources belges, 13 dossiers ont été adressés au Maroc l'an dernier. Le contexte politique ne s’y prêtant pas à cause des élections législatives organisées fin novembre 2011, le gouvernement n’a pas jugé opportun de trancher dans l’immédiat. Une position qui a été fortement critiquée dans le Plat Pays.
Il convient de rappeler qu’un premier protocole avait été déjà signé entre le Maroc et la Belgique en 1997, permettant aux détenus qui en expriment le désir, de purger leur peine au Maroc. Mais à ce jour, seule une dizaine de détenus marocains en ont fait la demande.
Mais aujourd’hui, près de 190 détenus de nationalité marocaine sur un total de 1.200 incarcérés dans des prisons belges, seront concernés par ces extraditions, et ce sans leur consentement.
Une disposition qui a mis en colère plus d’un, notamment les Marocains résidant en Belgique et certaines associations de défense des droits de l’Homme. Pour eux, la convention d’extradition ne fait que consolider la double peine et l’inégalité entre les citoyens belges d’origine et ceux de souche.
Ces sources estiment que si la Constitution belge proclame l’égalité de tous devant la loi, il y a une exception pour les Belges d’origine marocaine puisque ces derniers, notamment ceux qui ont la double nationalité, risquent à présent et à tout moment d’être extradés vers le Maroc, s’ils ont commis une infraction punissable d’une peine de prison de plus de deux ans.
Les protestataires dénoncent également ce traité qui est qualifié de « stigmatisant » puisque les seuls Belges d’origine marocaine sont concernés.
Ils se demandent même si leur pays d’accueil n’est pas arrivé à l’ère de l’exportation des « indésirables » et s’il n’est pas rationnel de permettre à un condamné de purger sa peine dans le pays où il a commis son forfait.
De son côté, l’ancien ministre belge de la Justice, Stefaan De Clerck, a indiqué que quelques dizaines de prisonniers seulement seront concernés. En effet, le traité prévoit toute une série d'exceptions à ces transferts. Pour n'en citer que quelques-unes, un condamné marié à une personne de nationalité belge ne pourra pas être renvoyé vers une prison marocaine. Pareil pour un condamné installé en Belgique alors qu'il avait moins de 12 ans, ou qui bénéficierait d'un statut de réfugié. Aux personnes qui opposent au ministre l'état déplorable des prisons marocaines, M. De Clerck a répondu que la situation n’est pas plus réjouissante dans certaines prisons belges en raison de leur surpopulation.
A ce propos, il a précisé que la Belgique compte en moyenne 42 % d’étrangers dans ses prisons, soit 4.451, que sur ces cinq dernières années, seuls 212 détenus étrangers ont introduit une demande en vue de purger leur peine dans leur pays d’origine et que seulement 51 d’entre eux ont été transférés.
En cinq ans, il n’y a ainsi eu que deux départs volontaires vers la Bulgarie, un vers l’Italie, un vers l’Allemagne, trois vers le Royaume-Uni, deux vers la Lituanie, deux vers l’Espagne, un vers la Norvège, un au Portugal, un autre vers le Danemark, deux vers la Turquie, neuf vers la France et 26 vers les Pays-Bas.
5 Mai 2012, Hassan Bentaleb
Source : Libération
Un protocole d'accord a été signé, vendredi à Casablanca, entre le musée du Louvre et la Fondation nationale des musées (FNM), pour préparer l'organisation, à l'automne 2014 au musée du Louvre, de l'exposition "Des Idrissides aux Mérinides: le Maroc fondateur d'empires".
Ce protocole, signé par les présidents de la Fondation nationale des musées et du musée du Louvre, respectivement MM. Mehdi Qotbiet Henri Loyrette, vise à faire bénéficier le Maroc de l'expérience du plus grand musée de France, en vue de réussir l'organisation de l'exposition, qui inaugurera les nouveaux départements d'arts islamiques du Louvre.
"L'exposition, dont les préparatifs ont déjà commencé, est destinée à faire connaître l'étendue de la richesse du patrimoine historique et civilisationnel de notre pays et à donner la mesure de l'attention dont il bénéficie en tant que levier du développement durable qui va de pair avec la croissance économique", a souligné M. Qotbi lors de la cérémonie de signature.
Le protocole d'accors permettra de tirer profit de l'expertise centenaire et du rayonnement international du musée du Louvre, l'un des plus grands et prestigieux du monde, pour mettre en valeur la richesse de la civilisation marocaine et la rapprocher à un public éclectique, de la France et d'ailleurs, a-t-il relevé.
Après avoir salué la création de la Fondation nationale des musées, à l'initiative de SM le Roi Mohammed VI, et le soutien précieux que le Souverain apporte aux départements d'arts islamiques au musée du Louvre, M. Loyrette a indiqué, dans une allocution de circonstance, que le Louvre, en tant que musée universel ouvert sur toutes les civilisations du monde, a choisi de mettre à l'honneur la civilisation du Maroc médiéval, en lui réservant l'exposition inaugurale des départements d'arts islamiques.
Ce choix s'explique par la place importante qu'occupe le Maroc dans les c?urs des Français, les liens d'amitié solides existant entre les deux peuples et leurs histoires intimement liées, a expliqué M. Loyrette.
"Il a été impossible pour le Louvre de faire l'impasse sur une culture si riche qui se distingue par une profondeur historique singulière et se situe à la croisière de plusieurs civilisations ayant forgé l'avenir de l'humanité de l'Antiquité jusqu'à nos jours", a-t-il affirmé, ajoutant que "l'avenir du Louvre passe désormais par le Maroc".
Pour parler chiffres, entre 100.000 et 300.000 visiteurs, Français et autres, sont attendus à cette première exposition du genre, qui s'étale sur 3 mois, a précisé M. Loyrette, notant que toute une équipe de conservateurs, restaurateurs et de laboratoires de recherche met son savoir-faire au service de ce projet d'envergure.
Lors de la cérémonie de signature, le ministre de la Culture, M. Mohamed Amine Sbihi, a considéré que l'organisation d'une exposition sur le Maroc médiéval dans l'enceinte d'un musée de renommée internationale comme le Louvre, témoigne de la reconnaissance du musée de la richesse du patrimoine marocain millénaire et de la diversité de ses affluents arabe, amazighe, saharoui, andalous...
Dans une déclaration à la MAP, la directrice des départements d'arts islamiques au musée du Louvre, Sophie Makariou, a indiqué que l'exposition permettra de dévoiler au grand public des manuscrits, décors architecturaux et divers objets résultant de fouilles, en provenance du Maroc et d'autres pays du monde, notamment la France, l'Espagne et les Etats-Unis.
La cérémonie de signature s'est déroulée en présence du ministre du Tourisme, M. Lahcen Haddad et du ministre de l'Artisanat, M. Abdessamad Qaiouh, ainsi que d'autres personnalités des secteurs de la culture et du tourisme et du monde de l'entreprise.
04/05/2012
Source : MAP
Les mouvements protestataires prospèrent à droite dans nombre de pays de l’UE. Terreau: la dénonciation de l'immigration extracommunautaire, bien plus que la crise économique...Suite
C'est une grande saison culturelle marocaine, axée notamment sur la richesse de la création artistique contemporaine, qui sera mise à l'honneur en Belgique, du 9 octobre au 31 janvier 2013, avec pour objectif de créer un espace de dialogue et favoriser les échanges et les productions...Suite
Six artistes sénégalais et marocains se réunissent à Saint-L.ouis du Sénégal durant dix jours (du 1er au 10 mai 2012), croiser leur regards autour du Fleuve Sénégal, plonger dans les eaux d'une Histoire commune, imaginer l'avenir, puis présenter les créations nées de cette rencontre…Suite
Dans cette lettre ouverte à Eric Zemmour et à tous ceux qui, depuis bientôt cinq ans, remettent en cause la présence des Français issus de l'immigration sur le territoire de la République, Mohamed Bechrouri explique avec cœur et enthousiasme pourquoi il est un Français comme un autre, un simple adepte du vouloir vivre ensemble, sans aucun rapport avec "l'Arabe imaginaire" que nous dépeignent Eric Zemmour et certains politiques…Suite
En l'espace de douze mois, le nombre d'affiliés marocains à la Sécurité Sociale en Espagne a régressé de 8.424 personnes, soit 4% pour se réduire à 203.669 affiliés. L'actualisation des données de l'Enquête sur la Population active (EPA), fin avril, révèle que le collectif marocain a été fortement affecté par la crise du marché du travail en dépit de l'augmentation de la communauté marocaine installée en Espagne…Suite
Confrontés à la crise, les immigrés en Espagne rebroussent chemin. La population étrangère est en baisse, un constat qualifié de première depuis que l'Institut national des statistiques (INE) mesure le nombre d'étrangers vivant dans le pays. Ils étaient 5,75 millions en 2011, ils ne sont plus que 5,71 millions cette année (40.447 de moins)...Suite
Le candidat Hollande donne l'exemple du Maroc pour défendre le droit de vote des étrangers en France
Le candidat socialiste à l'élection présidentielle en France, M. François Hollande a défendu face au candidat sortant, Nicolas Sarkozy, qui y est hostile, sa proposition d'accorder le droit de vote aux étrangers aux élections locales, donnant l'exemple du Maroc où ce droit a été introduit dans la constitution votée le 1 er juillet dernier.
Au cours du face-à face télévisé de mercredi soir, et dans un échange vif sur la question de l'immigration et de la place de l'Islam en France, Sarkozy a soutenu que ce vote devrait se limiter, comme c'est le cas actuellement, aux ressortissants de l'Union européenne ou dans le cadre de la réciprocité et exclure les autres de peur que les immigrés de confession musulmane établis en France n'imposent leurs pratiques religieuses.
Hollande qui défend cette proposition socialiste qui revient dans le débat depuis 30 ans, a rappelé à son adversaire qu'il était "intellectuellement favorable" en 2008 au vote des étrangers, sans condition de "réciprocité", mais Sarkozy a précisé qu'il y était favorable "sous condition de réciprocité".
Pour lui, la différence entre les communautaires et les non-communautaires, c'est la "citoyenneté européenne et la réciprocité". Le socialiste Hollande a rebondi, lui lançant : "Je rappelle qu'un pays comme le Maroc accorde la réciprocité pour le droit de vote aux élections locales. Votre argument ne peut pas tenir".
La nouvelle constitution marocaine stipule dans son article 30 que "les étrangers jouissent des libertés fondamentales reconnues aux citoyennes et citoyens marocains, conformément à la loi. Ceux d'entre eux qui résident au Maroc peuvent participer aux élections locales en vertu de la loi, de l'application de conventions internationales ou de pratiques de réciprocité " avec d'autres pays.
Le président-sortant qui a fait campagne en reprenant largement des thèmes chers à l'extrême droite (sécurité, immigration, viande halal) dont il convoite les voix pour se faire réélire, a soutenu qu'il était "irresponsable de proposer un vote communautariste".
Dans son argumentaire, Sarkozy a soutenu que ce droit de vote des étrangers aux élections municipales profitera "davantage à une communauté d'Afrique du nord et d'Afrique subsaharienne" et en premier lieu aux communautés "algérienne, tunisienne et marocaine" de " confession musulmane" qui dominent fortement l'immigration en France.
Selon lui, il ya une montée "extravagante" des tensions communautaires en France. Aussi, a-t-il rétorqué à son adversaire, "si vous donnez le droit de vote aux immigrés (...) pour les municipales, il y aura des revendications identitaires et communautaires: des horaires différenciés pour les femmes et les hommes dans les piscines, des menus différenciés dans les cantines municipales, des médecins différenciés pour les hommes et les femmes dans l'hôpital", en référence à des cas isolés.
François Hollande a rejeté ce scénario, assurant que les immigrés qui "viennent du Maghreb et d'Afrique, qui peuvent être musulmans ou pas musulmans, pratiquants ou pas pratiquants, ne conçoivent forcément pas la participation aux élections locales comme un instrument de pression religieuse".
"Il y a des musulmans en France, citoyens français, qui ne font pas de revendications communautaires à ce que je sache, donc pourquoi il y en aurait à l'occasion des élections municipales, pour des étrangers qui sont là depuis des années?", a-t-il demandé à son adversaire.
Mais pour Sarkozy, "le problème dans nos quartiers vient de l'absolue nécessité d'avoir un islam de France et non pas un islam en France. C'est bien là que se trouve le problème et pas ailleurs, refuser de le considérer c'est refuser de voir la réalité".
En cas de victoire, le candidat socialiste cherchera un large consensus pour mettre en Âœuvre le droit de vote des étrangers."Pour faire passer cette réforme, il nous faudra avoir une majorité des 3/5e c'est une révision de la Constitution, je soumettrai donc cette proposition au Parlement". Si la réforme ne passe, "ce sera au peuple français de pouvoir en décider", par voie de référendum, a-t-il affirmé.
Mais au-delà de cette divergence de fond, Hollande qui a été accusé à tort par la droite d'avoir le soutien des mosquées de France, s'est montré ferme et sans concession pour les aspirations communautaires des musulmans.
Il n'admettra, en cas d'élection, "aucune dérogation" en matière de laïcité. "Rien ne sera toléré". "Il n'y a aucun horaire de piscine qui sera toléré s'il fait la distinction entre les hommes et les femmes", "ni présence de viande halal" dans les cantines scolaires, a-t-il promis avant d'affirmer qu'il ne remettra pas en cause la loi Sarkozy contre le port de la Burqa.
03 mai 2012
Source : MAP
Conçue comme une rencontre culturelle et artistique tout autant qu'un rendez-vous d'affaires, le premier Moussem des Marocains d'Italie s'est ouvert jeudi après-midi à Chiuduno, dans la province de Bergame (Lombardie-Nord), en présence du ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, Abdellatif Maâzouz, et de plusieurs autres personnalités marocaines et italiennes.
Spectacles de fantasia, animations musicales, représentations théâtrales, expositions artistiques et dégustations gastronomiques ponctueront les quatre journées que durera ce "Moussem" organisé par l'association "Bergamo Maroc".
L'aspect économique ne sera pas en reste puisque le programme prévoit l'organisation de deux journées d'études, l'une destinée à faire connaitre aux entrepreneurs italiens les opportunités d'investissements dans la région de Tadla Azilal et l'autre dédiée à l'artisanat marocain.
Cette dernière table-ronde se déroulera avec la participation d'une importante délégation marocaine représentant ce secteur, avec à sa tête le secrétaire général du ministère de l'artisanat, Mohamed Moufakir. Cette délégation comprendra également le directeur général de la Maison de l'artisanat, Abdellah Adnani, et le président de la Fédération des chambres d'artisanat, Mohamed Boulhssen.
Ces responsables devront, par ailleurs, tenir une réunion de travail avec le président de la Confédération nationale italienne de l'artisanat pour la Lombardie.
Ce Moussem, dont l'ouverture s'est déroulée également en présence de l'ambassadeur du Maroc en Italie, M. Hassan Abouyoub, se tient avec le soutien des ministères de la communauté marocaine à l'étranger et de l'artisanat ainsi que de la région de Tadla-Azilal et des communes de Béni-Mellal et de Fkih Ben Saleh.
Au terme de sa participation à l'inauguration du Moussem, à laquelle ont assisté les Consuls généraux du Maroc à Milan et à Turin, MM. Mohamed Benali et Noureddine Radhi, le ministre devait tenir une rencontre avec les représentants des associations de Marocains dans les régions de Lombardie et du Piemont.
3/5/2012
Source : MAP
Le Rapporteur spécial de l'ONU sur les droits de l'homme des migrants, M. François Crépeau, va mener une large étude qui examinera les droits des migrants dans la région euro-méditerranéenne, en se concentrant en particulier sur la gestion des frontières de l'Union européenne.
''Combiné avec le développement de l'Accord de Schengen et le fort discours politique autour de la migration en Europe, le but de cette étude est d'examiner ces mécanismes et ces approches du point de vue des droits de l'homme, en regardant l'impact de l'évolution des politiques prises à Bruxelles sur ces migrants qui se trouvent à la frontière'', a déclaré M. Crépeau.
D'une durée d'une (1) année, cette étude comprendra un examen des directives de l'UE et les politiques nationales mises en place concernant les régimes des visas et le contrôle des frontières.
Elle évaluera également les politiques et pratiques de gestion, les pratiques d'interception, y compris sur terre et sur mer, les régimes de détention et leurs conditions, les retours et les réadmissions.
''Bien que la migration vers et depuis la région européenne ne soit pas un phénomène nouveau, la région a connu une forte augmentation des mouvements migratoires depuis les années 1990'', a noté l'expert indépendant.
Dans ce sens, il a réitéré son appel à la communauté internationale afin d'adopter ''un discours nouveau et équilibré sur la migration, basé sur l'égalité des droits, la non-discrimination et la dignité, ainsi que sur la réalité''.
Le Rapporteur spécial se rendra à Bruxelles du 7 au 9 mai en cours, pour la première étape de son projet, et il visitera aussi deux pays de transit clés, la Turquie et la Tunisie, ainsi que deux des principaux points d'entrée dans l'UE, la Grèce et l'Italie.
Au cours de sa mission dans la capitale européenne, M. Crépeau se réunira avec plusieurs fonctionnaires de l'UE afin de discuter des diverses politiques, agences et lois impliquées dans la gestion des frontières extérieures de l'UE, en se concentrant particulièrement sur la région euro-méditerranéenne.
Dans chacun des pays qu'il visitera, l'envoyé du Conseil des droits de l'homme des Nations Unies demandera à visiter des centres d'accueil, des abris et autres logements pour les migrants, ainsi que des postes frontaliers.
Il s'entretiendra également avec les autorités nationales compétentes chargées du contrôle des frontières et de la migration, ainsi qu'avec des organisations de la société civile.
Le projet lancé par le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants sera finalisé par un rapport thématique qui sera présenté au Conseil des droits de l'homme des Nations Unies en juin 2013.
3 mai 2012
Source : APS
Au deuxième jour de sa visite de travail en Italie, le ministre chargé de la communauté marocaine à l'étranger, M. Abdellatif Maazouz, a eu, tout au long de la journée de mercredi, à Rome une série d'entretiens avec plusieurs hauts responsables italiens et acteurs éducatifs et syndicaux qui ont porté sur différentes questions intéressant la communauté marocaine établie dans ce pays.
Revenant sur ces entretiens lors d'un point de presse tenu dans la soirée, M. Maazouz a indiqué qu'ils avaient pour principal axe l'identification des moyens permettant une meilleure intégration des MRE en Italie et la mise en œuvre d'un plan d'action concerté dans le but de parvenir à un partenariat stratégique de coopération.
L'élément humain devrait être au centre de ce nouveau partenariat entre les deux pays, a précisé le ministre en faisant état de la mise en place prochaine de commissions sectorielles qui seront chargées d'identifier les priorités.
M. Maazouz, qui a qualifié ses entretiens de "très fructueux", a souligné que tous les responsables rencontrés ont été unanimes à saluer les réformes démocratiques intervenues au Maroc et qui en font un partenaire stratégique respecté au sud de la Méditerranée.
Ils ont de même rendu hommage à la communauté marocaine établie dans la Péninsule, l'une des mieux intégrées et des plus respectées et qui constitue un élément de force dans le partenariat entre les deux pays, a ajouté le ministre, qui était accompagné lors de ces rencontres de M. Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie.
Les responsables italiens se sont félicités de l'apport majeur de cette communauté de près de 550 .000 personnes à l'économie italienne, a-t-il poursuivi, précisant que quelque 60.000 entreprises en Italie sont dirigées par des Marocains.
Plusieurs questions en rapport avec l'enseignement, la formation, la situation des détenus marocains en Italie, des mineurs non accompagnés, la gestion des flux migratoires, les rapatriements et la sécurité sociale ont été examinées lors de rencontres avec les ministres italiens de l'enseignement, Francesco Profumo, de la justice, Paola Severino, de l'Intérieur, Anna Maria Cancellieri et de la coopération internationale et de l'intégration, Andrea Riccardi.
Le ministre s'est entretenu également avec la sous-secrétaire d'Etat aux affaires étrangères, Marta Dassù, avec le directeur de l'immigration au ministère du travail, Natale Forlani, avec le recteur de l'université Uninettuno, Anna Maria Garito ainsi qu'avec la déléguée à l'immigration du syndicat italien (CISL) Liliana Ocmin et le président de l'Institut pour la coopération au développement (Iscos), Renzo Bellin.
Interrogé sur l'impact de la crise économique internationale sur les MRE en Italie, le ministre a fait observer qu'il fallait garder à l'esprit que ces moments difficiles ne sont que conjoncturels et transitoires et qu'il fallait par conséquent essayer de préserver les emplois notamment ceux qualifiés.
Il a mis l'accent à cet égard sur les efforts déployés par le Maroc particulièrement en matière sociale, d'information et de formation professionnelle et d'accompagnement des ressortissants marocains en vue d'une meilleure reconversion. Le ministre a précisé dans ce cadre qu'aucun retour massif n'a pour le moment été enregistré au Maroc.
Dans le cadre de sa visite de cinq jours en Italie, M. Maazouz se rend ce jeudi à Milan et à Bergame (nord) où il rencontrera les représentants des Associations de Marocains en Lombardie et inaugurera un Moussem culturel marocain.
03 mai 2012
Source : MAP
La crise économique favorise l'augmentation du racisme et de la xénophobie, estime dans un rapport, jeudi 3 mai, l'organe de lutte contre le racisme du Conseil de l'Europe, qui appelle les Etats européens à "agir" contre la banalisation du discours hostile aux immigrés. "La réduction des prestations sociales, la diminution des offres d'emploi et l'augmentation conséquente de l'intolérance à l'égard des groupes d'immigrés et des minorités historiques" sont les "tendances inquiétantes" constatées par la Commission européenne contre le racisme et l'intolérance (ECRI) dans son rapport annuel 2011.
Nicolas Sarkozy en a peut-être fait trop lors du débat qui l'opposait à François Hollande mercredi soir. En effet, le président sortant a brandi une lettre publique du candidat socialiste à l'association France terre d'asile pour affirmer que son rival voulait supprimer les centres de rétention administrative. Une dangereuse manipulation pour Pierre Henry, le directeur général de France terre d’asile.
Mensonge ! Manipulation ! Nicolas Sarkozy eut beau être à l’attaque, la tartufferie et les salades étaient pourtant bien siennes mercredi soir lors du débat d’entre-deux tours tant attendu. Le président sortant s’est même pris pour Lagardère et, croyant copier sa botte secrète, sortit de sa manche une fameuse lettre cachée, celle-là même qui servit d’argument à Brice Hortefeux opposé à Manuel Valls quelques jours auparavant.
C’est qu’en matière d’immigration l’UMP, dans sa tentation de réussir son hold-up des voix du FN, a fini par adopter une méthode des plus contestables : la déformation de la vérité ou le mensonge. Non, François Hollande n’a jamais proposé, dans cette fameuse lettre brandie sur les plateaux, d’en finir avec les centres de rétention.
Le candidat socialiste a répondu, comme Nicolas Sarkozy l’a fait, au mémorandum proposé par France terre d’asile "Pour une autre politique de l’asile et de l’immigration" (pour le lire, cliquez ici). Si notre organisation y avance 31 propositions pour une politique digne et d’intérêts partagés, la suppression des centres de rétention n’en fait aucunement partie.
François Hollande rappelle un principe fondamental dans une démocratie
En revanche, quand François Hollande nous confirme ce qui aujourd’hui passe en boucle, à savoir que "la rétention doit demeurer l’exception", il ne fait que rappeler un principe fondamental dans une démocratie : l’Etat doit garantir la liberté de tout individu et toute mesure de privation de liberté doit rester l’exception.
Ce principe est inscrit dans l’ADN de notre République depuis la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. Cela, Nicolas Sarkozy, ancien avocat, ancien ministre de l’Intérieur et donc garant des libertés publiques, président de la République depuis 2007 et donc garant de la Constitution, ne peut l’ignorer.
Développer des alternatives à la rétention
Tout comme il ne peut ignorer que les 27 centres de rétention métropolitains ne concernent pas les étrangers qui demandent un titre de séjour mais ceux qui doivent être reconduits à la frontière. Et que seuls 40 % des 33.000 étrangers placés en rétention en 2010 ont été finalement éloignés du territoire à un coût exorbitant ! Ce qui signifie que des milliers d’étrangers ont fait la douloureuse expérience de l’enfermement, pouvant aller jusqu’à 45 jours, pour rien !
François Hollande n’a pas répété autre chose en plateau que les positions qu’il nous a exprimées : il souhaite développer des alternatives à la rétention comme l’assignation à résidence, conformément aux recommandations européennes. La Directive retour de décembre 2008 précise en effet que des mesures moins coercitives doivent être recherchées en priorité.
Opposition au placement d'enfants en centre de rétention
Le candidat socialiste a de la même manière clairement manifesté dans sa lettre à France terre d‘asile, tout comme à Nicolas Sarkozy et aux millions de Français présents devant leurs écrans, sa volonté de s’opposer au placement d’enfants en centre de rétention. Et cette résolution, avant même d’être une réponse à la Cour européenne des droits de l’homme qui condamna la France pour ces faits en janvier 2012, est aussi la seule réplique humaniste qui vaille pour en finir avec une pratique digne d’un autre siècle : celui de l’enfermement des enfants.
Alors, quand d’instrumentalisations en caricatures, le candidat sortant dresse les Français les uns contre les autres, bafoue les règles européennes, abaisse le débat public, il est temps de changer de direction ! La France et les Français ont plus que jamais besoin d’une vision responsable et apaisée de l’immigration, d’un projet d’intérêts partagés et de rassemblement. C’est celui que nous offre aujourd’hui François Hollande.
03-05-2012 , Pierre Henry DG de France terre d'asile
Source : Le Nouvel Observateur
Le Maroc n'acceptera le retour que de 6 de ses ressortissants, a indiqué la ministre de la Justice Annemie Turtelboom (Open Vld) en réponse à une question écrite. La Belgique avait transmis 10 dossiers dans le cadre du Traité organisant le retour de Marocains condamnés en Belgique dans leur pays d'origine.
Mme Turtelboom s'est rendue au Maroc du 10 au 13 avril au Maroc pour parler avec son collègue marocain des modalités du
retour des six personnes en question. La ministre a précisé mercredi que des procédures de ratification d'un traité similaire sont actuellement en cours dans cinq pays: Congo, Kosovo, République dominicaine, Brésil et Albanie. (AHO)
03 Mai 2012
Source : Yenoo/Belga
- Le consulat général du Maroc à Montréal inaugure son nouveau siège
- Le Canada durcit les conditions d'éligibilité pour les familles d'étudiants et de travailleurs étrangers
- La coalition gouvernementale suédoise souhaite pouvoir retirer la citoyenneté en cas de double nationalité
- Le scientifique marocain Rachid Yazami obtient un nouveau brevet en Chine
- UE : forte baisse de l’immigration illégale en 2024