vendredi 5 juillet 2024 12:12

Moins biens lotis que leurs anciens collègues français et européens, ils se battent depuis des années pour avoir droit aux mêmes avantages. Si les cas de certains ont été réglés, d’autres en revanche devront encore patienter au moins jusqu’en 2011.

Selon le quotidien régional français La Voix du Nord, l’Association des mineurs marocains du Nord-Pas-de-Calais (AMMN) aurait une nouvelle fois saisi le Conseil des Prud’hommes pour les cas de plusieurs de ses membres. Une audience de conciliation aurait eu lieu mercredi 6 octobre, mais n’aurait débouché sur rien de concluant. Un nouveau round de négociations est donc prévu pour le 17 mars prochain.

L’AMMN revendique depuis des années que ses membres aient droit aux mêmes avantages que les anciens mineurs français et européens qui ont eu droit à une indemnité pour le logement et le chauffage même après leur retraite. Certains ont même pu convertir ces avantages en capital et ont pu devenir propriétaires par la suite.

La cause de   l’AMMN a trouvé en 2008 un écho favorable auprès de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (HALDE), qui avait estimé que ces mineurs avaient droit au même traitement que leurs homologues européens. L’AMMN remporte une première victoire sur « le terrain » en mars dernier. 10 mineurs marocains saisissent le Conseil des Prud’hommes de Douai (nord de la France). L’institution condamne l’Association nationale pour la garantie des droits des mineurs (ANGDM) à verser à chacun d’eux 40 000 euros « au titre de la perte de chance résultant de refus discriminatoires  ».

Cette première victoire va inciter d’autres mineurs, lésés dans leurs droits, à sortir de l’anonymat. Le 13 avril 2010, à Noyelles-Sous-Lens, commune proche de Douai, des dizaines d’entre eux organisent un sit-in dans l’un des bureaux locaux de l’ANGDM.  « Cette occupation a pour objectif de dénoncer l'arnaque du plan social et la remise en cause du droit au logement garanti à tous les mineurs », rapporte alors un communiqué de l’Association des travailleurs maghrébins de France (ATMF).

L’ANGDM, saisit le tribunal de Béthune, qui somme les manifestants de lever le camp. Eux, ne l’entendent pas de cette oreille, et poursuivent leurs revendications. Finalement un accord est trouvé entre les deux parties, et l’ANGDM consent à examiner les dossiers de ces mineurs.

Après l’audience d’hier, on comprend donc que le combat entre l’ANGDM et les mineurs lésés promet d’être encore longue quand  on connait la position de l’Agence : « Nous garantissons des droits fondés sur des textes de loi », se défend l'ANGDM. « Nous ne pouvons faire que ce que les textes prévoient. Et si les textes n'évoluent pas, on ne peut pas faire grand-chose. »

Source : Yabiladi

La scène artistique marocaine connait une évolution remarquable, notamment avec l'émergence de nouveaux créateurs et artistes qui investissent tous les domaines artistiques et culturels, a souligné vendredi à Marrakech, M. Driss El Yazami, président du Conseil de la Communauté Marocaine à l'Etranger (CCME).

M. El Yazami qui s'exprimait lors d'un point de presse tenu en marge de l'inauguration de la première édition de l'exposition "Marrakech Art Fair" (7 au 11 octobre), a ajouté que cette messe de l'art contemporain et de l'art moderne qui abrite parmi ses moments forts, l'exposition "Résonnances: artistes contemporains marocains du monde", est une première, compte tenu de l'importance des artistes et créateurs qui y prennent part.

Et de poursuivre que l'exposition "Résonnances: artistes contemporains marocains du monde " (7 octobre au 7 décembre prochain), organisée par le CCME, ambitionne d'inscrire son nom sur le registre historique de l'art contemporain marocain, relevant que cette initiative est de nature à mettre en avant les Âœuvres, l'expérience et le savoir-faire confirmé d'une quinzaine d'artistes marocains vivant entre le Maroc et l'étranger.

De son côté, M. Hicham Daoudi, initiateur de la foire "Marrakech Art Fair" a fait observer que cette manifestation se veut une plateforme artistique et commerciale, à même de permettre la découverte de la créativité artistique moderne et contemporaine marocaine et internationale, soulignant que le Maroc, terre de rencontres et de pluralité culturelle, dispose de toutes les potentialités à même de drainer un large public parmi les spécialistes et les mordus des arts plastiques.

Et M. Daoudi d'ajouter que cet événement éclectique phare, le premier du genre organisé en terre africaine, compte nombre d'œuvres artistiques d'artistes-peintres célèbres aussi bien marocains qu'étrangers, soulignant que cette manifestation se veut un point de rencontre pour l'échange d'expériences et d'expertises dans ce domaine.

Quant aux autres intervenants, ils se sont félicités du concept novateur de cette foire et qui consiste à investir nombre de coins de la ville, dont des espaces à forte portée historique et culturelle, tel que le Musée de Marrakech et Dar Bellarej entre autres, soulignant la nécessité pour l'ensemble des acteurs concernés d'œuvrer en vue de pérenniser cet événement et en faire un rendez-vous annuel incontournable de l'art contemporain et de l'art moderne.

Source : MAP

En partenariat avec le CCME, ainsi qu’ un collectif de partenaires de la région Rhône-Alpes,  l’Association des retraités marocains de France (ARMF), organise une journée de réflexion sur les réalités et perspectives du vieillissement de la femme maghrébine immigrée en France. Le séminaire aura lieu le 15 octobre prochain à l’amphithéâtre de la Maison du tourisme à Grenoble...Suite

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Développer le transfert d'argent pour un meilleur développement économique. C'est là la principale mission que s'est fixée l'Agence internationale pour le développement économique et social (Aides), via un partenariat avec son homologue italienne «Soleterre», dans le cadre d'un projet en cours d'élaboration. En effet, les deux institutions planchent actuellement sur la mise en place d'un nouveau concept pour le transfert d'argent, permettant ainsi d'encourager les transferts des MRE vers le Maroc, afin d'en faire un facteur clé du développement économique et social du pays…Suite

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Partout en Europe, l'extrême droite gagne du terrain surfant sur le populisme anti-immigration. Ou alors, ses thèmes sont récupérés pour des raisons électorales.

Ce phénomène, jugé un temps marginal et conjoncturel, retient maintenant l'attention des observateurs dans le monde entier, car il s'incruste dans le temps et se propage dans l'espace.

La percée en Suède d'une formation populiste anti-immigration a été cependant pour les Américains un révélateur. Tout simplement parce que la Suède est considérée comme un modèle de démocratie et un pays pour les évolutions sociales toujours en avance sur le reste de l'Europe…Suite

Il reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe. Mais, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants, en raison de sa stabilité politique et sa croissance économique.

L'idée que le Maroc est un pays de transit pour les migrants subsahariens n'est en fait qu'une fiction. En effet, le Royaume est devenu depuis plusieurs années un véritable pays d'accueil pour les migrants subsahariens. Les Subsahariens s'y installent et y travaillent. Cette réalité est corroborée par le nombre des Subsahariens qui habitent l'axe Kénitra-Rabat-Casablanca et le nord du Royaume.

Et c'est, en effet, ce qui ressort d'une étude sociologique présentée récemment lors d'un séminaire sur les migrations subsahariennes au Maroc par l'ancien directeur du Centre Jaques Berques Michel Peraldi, et les chercheurs Jean-Louis Edogué Ntang, Nazarena Nanza, Federica Infantino et Meryem Kettani. Plus précisément, «La migration sub-saharienne s'inscrit dans la continuité historique des relations entre le Royaume et l'Afrique subsaharienne», nous a-t-il souligné lors d'une conversation téléphonique. Cette migration considérée comme purement provisoire a pris place dans l'espace urbain des grandes villes.

« Depuis quelques années, les migrants ne sont pas en transit. Ils travaillent dans des secteurs très variés : commerce, artisanat, construction, journalisme, communication» a ajouté l'anthropologue Michel Peraldi. En particulier les chantiers de construction ont absorbé toute la main d'œuvre disponible, et ce il y a des années déjà. Cette vague a continué vu qu'il y a eu ces dix dernières années d'énormes chantiers de bâtiments au Maroc, a-t-il dit. Ces grands chantiers, tels que des villes nouvelles et des grands sites touristiques à Marrakech, Rabat, Tanger…, qui étaient l'apanage des grandes entreprises ont pratiquement absorbé toute la main d'œuvre marocaine disponible dans le secteur du bâtiment. «Il en résulta alors que les petits entrepreneurs étaient obligés de se procurer les services des migrants subsahariens pour leurs chantiers», a précisé l'anthropologue.
Le Professeur Peraldi nous a expliqué que : « L'un des aspects de notre étude a montré la profondeur historique des relations entre l'Afrique subsaharienne et le Maroc. Ces relations historiques profondes expliquent beaucoup mieux les choses que les fictions politiques venant d'Europe. Tout particulièrement, l'idée que les migrants subsahariens sont en transit au Maroc avant de rejoindre l'Europe est une fiction». La deuxième chose que cette étude met en évidence c'est que les migrants subsahariens travaillent au Maroc. Pour donner une idée de l'ampleur du phénomène, il faut savoir que le Maroc est en train de devenir une société d'immigration comme l'Italie et l'Espagne des années 80.

Cet exemple, qui est très parlant, a été avancé par l'anthropologue. Il y aussi une catégorie de migrants qu'on a appelée «creative class», c'est celle qui regroupe les artistes, les étudiants en médecine, ingénierie ou autres domaines, venus étudier au Maroc ... et qui préfèrent y rester. Selon ses propos, il y a un phénomène de mode qui s'est même instauré en conséquence de cette immigration : il y a des boîtes de nuit, des restaurants africains, et aussi d'autres métiers. Par ailleurs, il y a des étudiants qui viennent au Maroc pour étudier et s'y installent quand ils trouvent un emploi. Il est opportun de noter,également, qu'il n'y a pas une équipe de foot ou de basket qui ne compte pas des subsaharien(ne)s.

Notons qu'il y a eu toujours des activités commerciales entre le nord et le sud du Sahara, à travers le désert. Au 11e siècle déjà (encadré). Du coup aujourd'hui, on a de fait une main d'œuvre subsaharienne très présente en parallèle avec la main d'œuvre marocaine dans de nombreux secteurs. Ils trouvent au Maroc une stabilité politique et une croissance économique. Ces migrants ne peuvent plus avoir accès à l'Europe. D'abord, à cause de la nouvelle politique d'immigration qui a conduit à un renforcement des frontières et ensuite la crise économique qui sévit actuellement en Europe.

«Le Royaume du Maroc est depuis très long temps une terre d'accueil et les Marocains sont connus par leur générosité», a précisé Bright. Ce Nigérian qui travaille depuis trois ans dans une usine de pâtes alimentaires au Maarif, a affirmé qu'il se sent tranquille ici. «J'habite au quartier El Oulfa avec d'autres Subsahariens.

On joue au foot chaque dimanche avec des jeunes du quartier. Je supporte les deux grandes équipes de Casablanca (Wydad et Raja)», a-t-il ajouté. Mais, il garde toujours espoir d'aller de l'autre côté de la Méditerranée. Là bas, il y a ses frères et d'autres membres de sa famille. D'après ses dires, le Maroc pour lui n'est qu'une étape provisoire qui dure pour l'instant. C'est ce que tente d'expliquer Marc Fawe, de l'UNHCR Maroc : «Si le Maroc reste logiquement un pays de passage pour les personnes en chemin vers l'Europe, il est également devenu une terre d'accueil pour de nombreux migrants. Cela s'explique notamment par le fait que le Maroc est un pays stable, connaissant une croissance économique soutenue et ayant une tradition d'accueil et d'ouverture sur le monde extérieur».

Commerce Transsaharien de Maroc à Tombouctou

Le commerce transsaharien entre le Royaume et l'Afrique n'a jamais cessé. Reposant sur le commerce caravanier à travers le Sahara, il fut illustré par le brillant essor des villes dont la richesse attirait des marchands et visiteurs venus des quatre coins du monde musulman.

Jusqu'au XIe siècle, les principales routes commerciales transsahariennes partaient de Sijilmassa au Maroc, en direction de l'Adrar avant d'atteindre Aoudaghost-Tegdaoust dans le sud de l'actuelle Mauritanie, puis le Ghana, terme du voyage. Avec la naissance de l'empire du Mali, une nouvelle route apparut au XIIe siècle, toujours au départ de Sijilmassa, mais désormais en direction du Sahara central. Puis, à la fin du XIVe siècle, la ville de Tombouctou se développa et devint le principal pôle commercial de la région. Le grand historien et chroniqueur marocain Ibn Battouta, qui s'y rendit, a décrit la ville et les routes qui y menaient.

Tombouctou, « cité mystérieuse », fut ainsi le port méridional du Sahara entre le monde méditerranéen et le Bilad al-Sudan, le « pays des Noirs ». Par Tombouctou, les productions de l'Afrique noire sahélienne et forestière étaient écoulées en échange des productions artisanales et agricoles nord-africaines. Et avec ces productions, les hommes de l'Afrique sub-sahrienne venaient et parfois s'installaient étant donné que le Maroc était le principal partenaire de ce commerce. Une tradition qui se perpétue jusqu'à aujourd'hui. Les entrepreneurs marocains et africains sont des partenaires. Il y a des entreprises marocaines implantées en Afrique et vice-versa.

Source : Le Matin

Une grande exposition intitulée "Le Maroc et l'Europe: six siècles dans le regard de l'autre" sera organisée, du 14 octobre au 14 novembre prochain à Bruxelles, pour mettre en relief les relations entre le Royaume et l'Europe à tous les niveaux, notamment culturel, social, économique et politique, apprend-on auprès des organisateurs.

Montée par le Centre de la culture judéo-marocaine (CCJM) et le Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), l'exposition se présente en sept modules distincts mettant en évidence l'importance de l'imaginaire tant des Européens entrés en contact avec le Royaume que dans l'esprit des Marocains à l'égard du monde occidental, a indiqué à la MAP le commissaire de l'exposition, M. Paul Dahan.

Cette manifestation, placée sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, comprend plusieurs activités notamment des colloques, conférences, débats, ateliers, expositions photographiques, concerts, projection de films et autres activités sur l'art de vivre en vue d'alimenter les champs de réflexion sur les procédés d'échange et les modes de dialogue afin de mieux comprendre ces histoires singulières et croisées entre le Maroc et l'Europe, a ajouté M. Dahan, également président du CCJM.

Pour lui, cette exposition est à même d'éveiller les consciences à une identité marocaine qui, ouverte sur le monde, n'en préserve pas moins une spécificité qui s'exprime dans les productions des artistes marocains contemporains ainsi que dans un savoir-faire reconnu tant dans les domaines commerciaux que culturels.

En faisant le lien avec le passé, l'objectif de l'exposition est également de démonter "les clichés" véhiculés dans le présent afin d'encourager le respect mutuel et le dialogue d'une rive à l'autre de la Méditerranée.

En raison du caractère "très vaste" du thème choisi et des spécificités historiques, a-t-il fait remarquer, l'accent est mis sur les relations unissant la France, l'Espagne, l'Angleterre et les Pays-Bas, d'une part, et le Maroc, de l'autre.

Une attention toute particulière est également portée aux relations entre la Belgique et le Maroc, tant en raison du lieu où cette exposition prend naissance que de l'importance de la communauté marocaine établie en Belgique, a-t-il dit.

Outre la richesse de la bibliothèque et de la collection "Dahan-Hirsch", le Centre a noué des partenariats avec les collectionneurs et institutions pour alimenter le contenu de cette exposition, a précisé M. Dahan.

Après Bruxelles, a-t-il poursuivi, l'exposition voyagera à la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc (24 novembre-31 décembre), à Anvers et à Séville, avant d'être accueillie à Paris, Londres, Amsterdam et New York.

Source : MAP

 

Les sages de la rue Montpensier ont accepté que le voile intégral soit interdit dans l’espace public, à l’exception des lieux de culte

Après des mois de polémique, les sages ont tranché : la loi interdisant la dissimulation du visage dans l’espace public – et visant en réalité le port du voile intégral – est conforme à la Constitution. Ainsi nul ne pourra porter une tenue destinée à cacher son visage dans l’espace public, sauf à encourir une amende et/ou être obligé à un stage de citoyenneté. Le projet de loi prévoit par ailleurs que le fait d’imposer, par la menace ou l’abus d’autorité, une dissimulation du visage est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende.

Saisis par les présidents des deux Assemblés, les neuf sages, y compris les deux anciens présidents de la République Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Chirac, ont considéré que « le législateur avait adopté des dispositions qui assurent, entre la sauvegarde de l’ordre public et la garantie des droits constitutionnellement protégés, une conciliation qui n’est pas manifestement disproportionnée ».

Parmi les arguments avancés par les parlementaires pour justifier leur vote, les sages ont estimé recevables les motifs suivants : le fait que le voile intégral présente un « danger pour la sécurité publique », qu’il porte atteinte « aux exigences minimales de la vie en société » ou encore qu’il maintient les femmes qui le portent dans une « situation d’exclusion et d’infériorité ».

Une indéniable victoire pour le gouvernement

Les sages s’empressent toutefois d’apporter une réserve et précisent que « l’interdiction de dissimuler son visage dans l’espace public ne saurait, sans porter une atteinte excessive à l’article 10 de la Déclaration de 1789, restreindre l’exercice de la liberté religieuse dans les lieux de culte ouverts au public ». En clair, le Conseil accepte qu’on interdise le port du voile intégral dans tout l’espace public, à l’exception des lieux de culte.

Cette décision vient donc valider, en grande partie, les arguments avancés par Michèle Alliot-Marie dans l’exposé des motifs de la loi. Consciente – avec ce texte – de porter atteinte à l’exercice des libertés individuelles, la garde des sceaux avait en effet conclu que « la dissimulation volontaire et systématique du visage pose problème (…) parce qu’elle est tout simplement contraire aux exigences fondamentales du “vivre-ensemble” dans la société française ».

Après des mois d’affrontement entre la majorité et l’opposition, la décision du Conseil constitutionnel constitue une indéniable victoire pour le gouvernement. Et ce d’autant plus que la loi était contestée par nombre de juristes. À commencer par le Conseil d’État lui-même. Saisis par le gouvernement en mars dernier, les sages du Palais-Royal n’avaient pas hésité à mettre en garde le gouvernement contre les risques d’inconstitutionnalité du texte et préconisé de limiter l’interdiction du port du voile aux seuls services publics.

Cette décision coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens

Se ralliant à cet avis, l’opposition avait refusé de voter la loi. Ayant accepté pour une majorité d’entre eux de voter en faveur de la résolution condamnant le voile intégral, les députés socialistes avaient décidé de s’abstenir.

La décision des sages coupe court à toute saisine du Conseil par les citoyens eux-mêmes, comme la Constitution le leur permet depuis le 1er mars dernier. C’est d’ailleurs pour éviter ce type de procédure – et l’insécurité juridique qui l’accompagne puisqu’elle peut déboucher sur l’abrogation d’une loi en vigueur – que les présidents des deux assemblées avaient décidé de saisir les Sages afin de s’assurer de la conformité du texte à notre Texte fondamental.

La loi interdisant le port du voile intégral ne devrait s’appliquer que six mois après sa promulgation. Et ce afin qu’un effort de pédagogie puisse être mené en direction des femmes concernées.

Source : La Croix

Après les succès électoraux du mouvement populiste des Démocrates de Suède et de la formation islamophobe de Geert Wilders (photo) aux Pays-Bas, les partis d'extrême droite confirment leur percée au sein du Vieux Continent. Analyse.

Après avoir promis le soutien de ses 24 députés siégeant au Parlement néerlandais depuis juin, le Parti de la liberté (PVV) de Geert Wilders a obtenu de la coalition au pouvoir l'interdiction de la burqa et le durcissement de la législation sur l'immigration. Une victoire de taille pour le leader populiste et xénophobe par ailleurs poursuivi pour incitation à la haine raciale.

Percées électorales

Cet événement consacre l’influence directe d’un parti qui se situe à droite de la droite traditionnelle sur le pouvoir exécutif. Mais il n’est pas le premier du genre en Europe. Suède, Danemark, Norvège, Autriche, Belgique, Royaume-Uni, Suisse, Lituanie, Italie, France, Bulgarie et Hongrie. Dans chacun de ses pays, des partis de la droite radicale ont progressé voire même enregistré des résultats à deux chiffres lors d'élections. Des succès qui leur permettent de jouer un rôle d’arbitre dans certains parlements du Vieux Continent. Pour l'hebdomadaire américain "Newsweek", ce phénomène "représente la plus importante secousse connue par le continent depuis la fin du communisme".

L’exemple le plus récent est intervenu en Suède. Le parti d’extrême droite, les Démocrates de Suède (SD), a recueilli 5,7 % des voix lors des législatives de septembre. Un score qui, pour la première dans l’histoire du pays, leur a ouvert les portes du Parlement. "Les résultats électoraux de ces partis sont spectaculaires aux yeux des médias et de l’opinion car ils changent la donne politique d’un pays à travers des alliances ou en arbitrant les débats parlementaires comme en Suède", précise Sylvain Crépon, sociologue spécialiste des questions relatives à l’extrême droite au sein du laboratoire Sophiapol de l’université Paris Ouest-Nanterre.

11-Septembre, caricatures de Mahomet, crise économique...

S’ils diffèrent de par leur histoire, ces partis partagent des thèmes de prédilection comme le rejet de la politique d’immigration et de l’islam. "Le rejet de l’islam est apparu dans le contexte du terrorisme islamiste qui a permis aux extrémistes de passer d’un racisme ethnique à un racisme religieux en décrivant cette religion comme une menace", développe Sylvain Crépon. Les partis d’extrême droite, comme l’ont démontré l'interdiction des minarets en Suisse, du jeu anti-musulman lancé par le FPÖ autrichien et du documentaire anti-islam de Geert Wilders, n’hésitent pas à mener des campagnes ouvertement islamophobes. "On ne mesure malheureusement pas assez bien l’impact sur les consciences des électeurs européens des attentats du 11-Septembre, l’assassinat du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh et l’affaire des caricatures de Mahomet au Danemark", ajoute-t-il.

Des électeurs qui sont aussi plus à l’écoute de discours radicalisés en temps de crise économique et de chômage. "La crise pousse une certaine frange de


l’électorat à se replier derrière un discours identitaire nationaliste ce qui provoque ce qu’on appelle le vote sanction ou d’humeur contre les gouvernants", explique Sylvain Crépon. Pour ne pas perdre de voix, certains dirigeants n’hésitent pas à durcir ou à "droitiser" leur politique. "Le président français, Nicolas Sarkozy, à la recherche d'un nouvel élan populiste pour relancer une aura politique en berne, a lancé une campagne de violentes accusations et d'expulsions forcées visant la minorité rom", a jugé "Newsweek". L’hebdomadaire a illustré la une de son édition européenne datée du 4 octobre, consacrée au "nouvel extrémisme en Europe"... avec la photo du chef de l'État français.

Extrême droite ou droite nationale-populiste ?

Outre l’islam et la crise, le rejet des élites et des partis au pouvoir est un élément fédérateur qui trouve un écho auprès des électeurs. Il s’agit d’un des thèmes phares du populisme qui cherche à montrer un visage plus "light" que l’extrême droite. Contrairement aux héritiers de l’extrême droite classique et idéologique tels le Front national en France, qui a obtenu près de 12 % des voix au premier tour des régionales de 2010, certains partis européens sont en effet issus, comme aux Pays-Bas, d’une mouvance plus libérale ou conservatrice.

Une image plus lisse, un discours plus contrôlé et la légitimisation de certains de leur discours, comme la lutte contre l’immigration, thème largement récupéré par la droite républicaine, leur permet de séduire certaines franges de l’électorat. "L’exemple de Wilders est significatif car il ne vient pas du milieu de l’extrême droite traditionnelle. Ce qui ne l’empêche pas d’osciller entre nationalisme, xénophobie et populisme en prétendant défendre des idées libérales, note Sylvain Crépon, en référence à la lutte contre l’homophobie et à la défense du droit à l’avortement prônées par le leader populiste néerlandais. Le défi majeur des démocraties européennes consiste à proposer des solutions efficaces contre l’alliance des idées libérales et de la xénophobie."

Source : France 24

Plusieurs centaines de travailleurs sans papiers occupent depuis jeudi matin la Cité nationale de l'histoire de l'immigration à Paris pour obtenir l'application d'un accord conclu en juin fixant les critères de leur régularisation, a annoncé la CGT.

Une délégation pourrait être reçue ce jeudi après-midi au ministère, a indiqué l'entourage du ministre de l'Immigration.

"On attend que le gouvernement tienne ses engagements écrits", a expliqué Francine Blanche, membre de la CGT, lors d'une conférence de presse consacrée au travail indécent.

Le texte, qui a mis fin à huit mois de bras de fer entre le gouvernement et la CGT, prévoit la régularisation des sans papiers disposant d'une promesse d'embauche et pouvant justifier de 12 mois d'activité, chez un ou plusieurs employeurs, durant les dix-huit derniers mois, voire durant les vingt-quatre derniers mois pour les intérimaires.

Les 6.804 travailleurs sans-papiers grévistes étaient également autorisés à rester en France sans être inquiétés jusqu'au 30 septembre dernier.

Le dispositif concerne les dossiers individuels déposés du 1er juillet 2010 au 31 mars 2011. Sur les 1.870 dossiers qui ont été déposés dans les préfectures, 58 autorisations de travail ont été octroyées.

Le ministère fait état d'un "grand nombre de dossiers incomplets ou auxquels il n'est pas possible de faire suite."

"C'est une plaisanterie", a estimé Francine Blanche. "On est à un carrefour. Ou bien le gouvernement met en application le texte ou bien on est reparti pour une nouvelle lutte."

En pleine bataille sur la réforme des retraites, la CGT souligne que la régularisation des travailleurs sans papiers pourrait rapporter un milliard d'euros aux caisses de retraite.

"Le travail illégal correspond à 4% du PIB. En prenant les chiffres de l'Organisation internationale du travail qui donne à peu près 300 à 400.000 travailleurs sans papiers en France, la moitié qui sont mal déclarés ou non déclarés, la régularisation pourrait rapporter un milliard d'euros notamment aux caisses de retraite", indique Francine Blanche.

Source : Reuters/Le Point

Présentant mercredi dernier à Rabat le bilan du programme national d'accueil des MRE durant les vacances estivales 2010, Mohamed Ameur a affirmé que les statistiques faisant état du retour de 150 000 Marocains travaillant en Espagne à cause de la crise économique étaient exagérées. Le ministre délégué chargé de la Communauté marocaine résidant à l'Etranger a souligné ainsi que: «certes les données officielles du ministère montrent que 150 mille Marocains ont été touchés par le chômage, mais le nombre de ceux qui sont rentrés au pays à cause de cela reste très limité ». Le responsable gouvernemental a indiqué ainsi que, du 5 juin au 5 septembre 2010, 54 000 MRE n'étaient pas encore retournés en Espagne après s'être rendus au Maroc contre 76 000 durant la même période 2009. « Ce chiffre [54 000] va certainement baisser.

Beaucoup de MRE vont retourner en Espagne. Nombre de Marocains passent une grande partie de l'année au Maroc compte tenu de la proximité géographique » a dit en substance M.Ameur.

Globalement, ce sont 2.12 millions de MRE qui ont visité le Maroc durant la période 05 juin -05 septembre dont 386 600 établis en Espagne. Durant la même période 2009, 2.04 millions de MRE étaient rentrés (+3.94 %)dont 387 300 travaillant chez notre voisin du Nord. Dans le même ordre d'idées, le responsable gouvernemental a mis l'accent sur la progression des transferts des MRE. A fin août 2010, ils ont augmenté de 8 % par rapport à 2009. Et ceux effectués par les MRE établis en Espagne ont progressé de 10%. M.Ameur a indiqué que l'opération transit 2010 s'était déroulée globalement dans de bonnes conditions, reconnaissant toutefois l'existence de quelques difficultés. Ces dernières ont trait selon lui, au coût élevé des voyages, notamment les trajets longues distances et aux agressions dont ont été victimes certaines familles en Espagne « malgré les grands efforts fournis par les autorités de ce pays».

Outre l'opération transit, M.Ameur a exposé les quatre axes du programme d'accompagnement des MRE durant les vacances estivales. Au niveau administratif, il a rappelé les mesures prises pour le traitement des doléances et des requêtes des MRE. Il a indiqué ainsi que plus de 3000 doléances avaient été enregistrées soulignant que l'approche adoptée pour leur traitement « n'est pas mécanique mais globale et impliquant tous les départements concernés». «Nous devons reconnaître que nous n'avons pas pu résoudre tous les problèmes. Certains remontent à plusieurs années et leur traitement devient de ce fait compliqué ».

Sur le plan culturel et éducatif, 11 universités d'été ont été organisées dans 10 villes au profit de 500 jeunes (contre 220 l'année passée), a fait savoir M. le ministre.

Au niveau prospectif, M.Ameur a rappelé les conclusions d'un sondage d'opinion effectué auprès des jeunes marocains d'Europe. Ce sondage montre que 70 % des jeunes interrogés disent avoir un solide attachement au Maroc, 93 % parlent l'arabe et 91 % estiment qu'il faut garder des relations solides et permanentes avec leurs familles établies au Maroc.

Bilan social

Mohamed Ameur a présenté le bilan du programme social initié par le gouvernement pour atténuer les effets de la crise économique sur les conditions sociales des MRE vivant dans la précarité.

Il s'agit notamment de :

-la mise en œuvre d'un dispositif d'assistance juridique et un mécanisme d'appui social pour un coût global de 10 MDH.

-l'organisation de l'opération Ramadan qui a connu la distribution de 11 000 repas.

-la mise en œuvre d'un programme de partenariat avec les associations des MRE dans le domaine social d'un coût global de 7 MDH
-la prise en charge du rapatriement des dépouilles des MRE nécessiteux.

-la réservation de 1000 bourses aux étudiants issus de l'immigration en situation précaire.

-la prise en charge des frais de scolarité des enfants des MRE défavorisés résidant dans certains pays africains et arabes.

Source : Le Matin

Le quota d'immigrés hors UE, imposé par le nouveau gouvernement britannique, menace l'excellence du pays en matière scientifique, avertissent dans une lettre publiée jeudi huit des onze prix Nobel scientifiques britanniques ou travaillant au Royaume-Uni…Suite

«PAROLES brodées et musiques tissées du matrouz», c'est le thème de la septième édition du festival des Andalousies atlantiques, prévu du 28 au 31 octobre à Essaouira. Pendant trois jours, la musique andalouse, le matrouz judéo arabe et maroco-espagnol, le flamenco et le malhoun vont investir la grande scène de Bab El Menzeh et Dar Souiri…Suite

 

Les politiques migratoires, la protection des droits des migrants et des réfugiés aux frontières internes et externes de l'Europe, les politiques de rétention et d'expulsion, les alternatives citoyennes ou encore le rôle des sociétés civiles du Sud ont été au menu de la rencontre organisée à J'initiative de l'Association Beni Znassen pour la culture, le développement et la solidarité (ABCDS). La rencontre a enregistré la participation de représentants…Suite

Deux juges interviennent dans la procédure de reconduite d'un étranger à la frontière: le juge judiciaire et le juge administratif. Au nom de l'"efficacité", le projet de loi sur l'immigration change leur ordre d'intervention et les délais au détriment du juge judiciaire.

Actuellement, un étranger en situation irrégulière sommé de partir par une décision d'éloignement passe d'abord devant un juge de la liberté et de la détention (JLD) qui examine la nécessité de la rétention au bout de 48 heures…Suite

Bouchta Laham risque aujourd’hui d’être dépossédé de la nationalité française qu’il a obtenue en 2003. Les autorités françaises lui reprochent d’avoir eu recours à un mariage blanc. Après avoir échoué contre le Tribunal de grande instance de Bordeaux en 2009, et tout récemment contre la Cours d’appel, Bouchta et son avocat s’apprêtent à porter l’affaire devant la cour de cassation.

D’après le quotidien régional français Sud Ouest (SO), Bouchta Laham, citoyen marocain naturalisé Français en 2003, est établi à Libourne (Aquitaine, sud-ouest de la France) depuis 10 ans.  Il y travaille, y paye ses impôts, dispose même d’une carte d’identité et d’une carte d’électeur. Si donc la vie de Bouchta Laham ne présente a priori aucune contrariété avec la loi, le Tribunal de première instance de Bordeaux a pourtant  décidé le 9 juin 2009 de lui retirer sa nationalité française.

L’histoire :

D’après le portail d’information Aqui.fr, Bouchta se marie le 14 avril 2001 avec une citoyenne française. Le 21 octobre 2002, il demande la nationalité française, laquelle lui sera finalement accordée le 23 septembre 2003. Cependant, le couple décide de se séparer « à l’amiable », et demande le divorce le 28 juin 2004, ce qu’ils obtiennent au mois de février 2005. Mais les ennuis du désormais Franco-Marocain commencent  le 2 décembre 2008, lorsque  le procureur de la République saisit le Tribunal de grande instance  (TGI) de Bordeaux  qui annule la citoyenneté française de Bouchta le 9 juin 2009. La sentence sera confirmée par la Cour d’appel le 21 septembre dernier.

Que lui reproche-t-on ?

Bouchta est accusé d’avoir eu recours à un mariage blanc, lequel devait juste durer le temps qu’il obtienne la nationalité française. Sud Ouest rapporte ainsi que selon les autorités, Bouchta « n'a pas respecté le délai légal d'un an entre le moment où il a acquis la nationalité française, le 23 septembre 2003, et son divorce d'avec son ex-compagne française ». Il lui est en outre, reproché de n’avoir pas respecté la période de vie commune ininterrompue, fixée à un an par la législation française. Bouchta se serait ainsi rendu au Maroc  chaque été pour y passer ses vacances… sans son épouse.

L'avis de la défense :

A toutes ces accusations, son avocat, Pierre Lendète, répond que son client « (…) est resté marié trois ans et vit en France depuis dix ans; ça ne ressemble en rien à un mariage blanc (…) ». Par ailleurs, pour Pierre Lendète estime que son client ferait les frais des lenteurs administratives, puisque sa demande de nationalité n’a été traitée que 11 mois après dépôt du dossier (entre octobre 2002 et septembre 2003). Bouchta aurait donc pu obtenir la nationalité plus tôt, auquel cas, la décision du tribunal de la lui retirer relèverait de l’arbitraire.

Pour Me Lendète d’ailleurs, « cette décision est simplement la volonté d'un juge (…) on trouve n'importe quel moyen pour ne pas lui donner la nationalité. Le droit n'a rien à avoir avec cela ». Il cite en cela un article de loi stipulant que « celui qui a obtenu la nationalité française peut en être déchu, uniquement en cas de condamnation pénale par un acte qualifié de crime, délit ou préjudiciable aux intérêts de la France ». Or son client « n'a commis aucun délit, n'a jamais eu affaire à la police, n’a tué personne ». C’est d’ailleurs sur cette base qu’il compte porter l’affaire devant la cours de cassation.

Source : Yabiladi

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